Solférino, Stuttgart ou Téhéran ?

juillet 25, 2009 on 10:36 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voici une comparaison audacieuse comme JusMurmurandi les aime et les savoure.

Solférino ou comment le Parti socialiste s’entredéchire avec chacun des membres principaux (et Dieu sait s’il y en a, on en découvre de nouveaux régulièrement que l’on avait oubliés et qui s’imaginent l’un après l’autre l’ultime recours en cette période de crise) qui se voit déjà au firmament, enterrant Martine Aubry sans autre forme de procès.

Et Mitterrand, en figure de Commandeur, qui doit se retourner dans sa tombe.

Stuttgart ou comment un excellent dirigeant a transformé une entreprise au bord de la faillite, l’a quasiment remise dans l’état dans lequel il l’a trouvée, cédant aux querelles familiales, et aux sirènes de l’argent. Revenu en 1993, Wendelin Wiedeking a fait de Porsche l’une des entreprises automobiles les plus rentables. A tel point qu’il s’est imaginé engloutir Volkswagen, tel David dominant Goliath. Et créant la sécession entre les familles Porsche et Piech. Mais la crise est arrivée et l’endettement de 9 milliards d’Euro pour cette acquisition démesurée s’est révélé ingérable.

Ferdinant Piëch, en Commandeur bien vivant, veilla au grain et le renvoya comme un valet cette semaine (mais un valet grassement remercié qui part avec un chèque de 50 millions d’Euro, accompagné de son acolyte le Directeur Financier).

Téhéran, secouée par les soubresauts d’une élection bidon aux résultats truqués qui fait descendre le peuple dans la rue.

Où l’on assiste à la guerre des mots entre les mollahs Khamenei et Rafsanjani (qui est aussi un ancien président de la République islamique) entre rénovateurs et conservateurs qui ne veulent surtout rien changer.

Et Khomeini, en figure de Commandeur, qui doit se retourner dans sa tombe.

Conclusion de ce petit tour d’un tout petit monde en crise.

D’une part les points communs nous apparaissent plus clairement maintenant que nous avons posé les données des différentes équations.

Batailles d’Hernani toutes les trois, ou encore lutte entre traditionalistes et conservateurs, les jeux ne semblent pas faits. Le PS qui ne sait pas choisir sa ligne entre une social-démocratie à la Blair ou Zapatero et un parti de gauche comme le NPA, introuvable sur la carte européenne, les gros qui mangent les petits et pas l’inverse, entre Porsche et Volkswagen, ou les modernistes à la Moussavi contre ceux qui ne veulent pas que cela change comme Khamenei.

Bien entendu il faut aussi rappeler le rôle du monde extérieur qui n’est pas négligeable : le monde occidental qui doit tout faire pour ajouter aux secousses politiques en Iran avec la menace nucléaire prochaine qu’il représente, le ralentissement économique qui a rendu l’absorption de VW par Porsche impossible ou encore les frasques de Julien qui permet de moins parler du PS tandis que les média font leur miel du train de vie de celui qui va probablement devoir tirer un Dray sur sa carrière politique.

Ce dernier, qui lança une philippique en bonne et due forme la semaine dernière contre Martine Aubry, dirige une association qui s’appelle « la tête à gauche ».

On comprend mieux le choix de son nom.

Avec des dépenses annuelles qui, aux dires de la presse, se comptent par centaines de milliers d’Euro, le portefeuille de ce brave Trotskyste doit être lui fermement ancré à droite…

Etes vous au courant ?

juillet 22, 2009 on 4:43 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Le gouvernement a pris des engagements de toutes nature quant à être plus amical envers l’environnement.

Le titre ronflant autour des multiples projets s’appelle le Grenelle de l’environnement et aborde toutes sortes de thèmes et questions.

Il peut s’agir du tri sélectif, des types d’ampoules que nous choisissons pour nos éclairages ou encore la taxe ou le bonus pour l’achat d’un véhicule automobile.

Si l’on regarde le choix des ampoules électriques, il s’agit de remplacer le fil à incandescence par des technologies plus récentes, moins consommatrices en électricité, bien rare en période de pointe, même si c’est justement là que se situe la France avec 75% de son bilan électrique provenant de source nucléaire, et à ce titre leader mondial.

Bref, il s’agit de faire plus avec moins.

Et c’est justement ce que propose une petite entreprise, Voltalis, en posant des équipements permettant de mieux contrôler la consommation des logements en période de pic de consommation.

Le compteur Voltalis permet en particulier pour les habitations étant en « tout électrique » de couper le courant de manière insensible pour l’utilisateur, mais aboutissant à 5 voire 10% d’économie sur la facture et surtout à soulager le réseau national au moment où il est le plus sollicité.

N’est ce pas là l’exemple parfait de faire plus en dépensant moins ?

Sauf que ce procédé met le doigt (pas dans la prise, rassurez vous :-) )sur une absurdité.

Ainsi la Commission de régulation de l’énergie, dans une délibération du 9 juillet rappelle l’obligation de rémunérer le fournisseur d’électricité dont une entreprise baisserait la consommation !!

Bref, à compenser EDF parce qu’elle vend moins d’électricité, à taxer Voltalis en faisant faire des économies au consommateur et soulageant le réseau en période de pointe, pour « dédommager » EDF !!!

Non, on n’est pas le premier avril.

Et pourtant, car cette décision est tellement grotesque et absurde que JusMurmurandi a préféré lui donner la priorité par rapport à d’autres sujets d’actualité moins « électriques »‘ alors que le Président d’EDF annonçait encore il y a quelques jours la nécessité d’augmenter les tarifs de 20%….

Mais où est passée la fée électricité ???

1984

juillet 21, 2009 on 9:31 | In Best of, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

En 1948, George Orwell écrit 1984, qui n’est qu’un anagramme de l’année de rédaction, roman dans lequel il prédit un avenir sombre, contrôlé, où chaque habitant est suivi à la trace par les « autorités ».

Les appartements sont par exemple équipés de téléviseurs qui suivent les faits et gestes des occupants.

Le monde en 2009 est il si différent ?

JusMurmurandi a de nombreuses fois évoqué les caméras de surveillance qui nous filment à longueur de journée sur la route, dans les rues, devant les banques équipées de distributeurs de billets ou encore dans les centres commerciaux.

Car avec le passage au numérique, cela est devenu simple de nous suivre, que ce soit avec nos téléphones portables, les antennes RFID de nos passeports ou autre gadget du même genre.

Là où cela prend une tournure plus piquante, c’est lorsque le contenu de nos appareils numériques est contrôlé à distance.

Amazon, célèbre point de vente en ligne, a ainsi mis en vente sur le marché américain un livre électronique baptisé Kindle sur lequel les clients peuvent télécharger un nombre conséquent de romans.

Cette semaine, Amazon a supprimé, à distance, deux ouvrages sur les Kindle de ses clients, car, selon Amazon, les droits de vente n’avaient pas été acquittés et la diffusion de ces oeuvres n’était pas autorisée. Tout ceci à l’insu du plein gré des clients, qui ont vu le contenu de leurs « livres » électroniques modifiés par leur fournisseur.

Pétrifiant n’est ce pas ? Car on imagine encore, comme c’est le cas en Chine ou en Iran, qu’une « autorité » centrale aurait donc la possibilité de contrôler même les lectures des citoyens en autorisant tel ou tel contenu sur un livre numérique.

Si la raison invoquée par Amazon semble légitime, l’action fait froid dans le dos.

Surtout lorsque l’on sait que l’une des œuvres « retirée de la vente » était précisément…..1984.

Dans la Lune

juillet 20, 2009 on 9:41 | In Best of, Coup de gueule, Europe, Insolite, International, Poil à gratter | 1 Comment

Ce vingt juillet 2009 est un jour à marquer d’une pierre blanche.

Quarante ans que l’Homme a marché sur la Lune.

Tout le monde se souvient de la phrase « Un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’Humanité ».

Le rêve de Tintin est enfin réalisé.

Car la Lune est un astre qui est bel et bien entré dans notre vocabulaire.

Par exemple, être dans la Lune.

Les idées qui nous viennent spontanément à l’esprit sont nombreux.

Au hasard, citons les socialistes, qui sont tellement nombreux à rêver de prendre la place de Nicolas Sarkozy qu’ils en oublieraient presque….qu’ils sont justement tellement nombreux à vouloir se faire élire.

Demander la lune, comme ces salariés qui s’entourent de bonbonnes de gaz pour recevoir une indemnité extra légale de 50.000 Euro. Sauf qu’à la demander en mettant le couteau sur la gorge de l’entreprise, du gouvernement, avec des bonbonnes vides en plus, le tout risque de se dégonfler comme une baudruche.

Être mal luné, comme certainement François Bayrou lorsqu’il a vu les résultats du MoDem aux élections européennes.

Face cachée de la lune, comme les dépenses de l’État qui vont aboutir à un endettement toujours plus important, et que les générations futures ne sauront pas maîtriser sans une inflation débridée ou encore un serrage de ceinture que leurs aînés, nous, semblent incapables de mettre en place.

Décrocher la lune, comme les mirifiques bonus des banquiers qui semblent être sortis de la crise sans s’apercevoir que 99% de la population y était encore plongée.

Quand on voit tout cela, on ne cherche même pas d’exemples pour illustrer c.. comme la lune, tellement il y en a.

Bref, il est temps pour JusMurmurandi de se coucher au son… de la sonate au Clair de Lune.

Merci Ludwig !

On a marché sur la lune !!

On a marché sur la lune !!

Indigeste!

juillet 18, 2009 on 7:17 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi l’avait annoncé, et c’est devenu réalité. La baisse de la T.V.A.consentie aux cafetiers et restaurateurs suivant la promesse de l’ancien Président Jaques Chirac a fait ses preuves. Moins d’un établissement sur 3 tient les engagements pris par la profession de répercuter cette baisse, même de façon très sélective, aux clients.

Au départ, les restaurateurs, chers au cœur de ce grand gourmand de Président, lui font savoir que le différentiel de TVA en faveur de la restauration rapide par rapport à la restauration traditionnelle pousse les Français à déserter leurs tables en faveur des sandwiches et autres formes de malbouffe, et coûte des emplois.

Sensible à cet argument, Chirac promet, mais ne peut tenir vu son manque de poids à Bruxelles. Et la profession de le tenir sans cesse comptable de cet échec, partiellement compensé -déjà- par des baisses de charges.

C’est Sarkozy qui va tenir la promesse de Chirac, au nom de la continuité de l’Etat, pour ne pas se ridiculiser à Bruxelles, et pour montrer que lui sait non seulement promettre, comme son prédécesseur, mais aussi livrer.

Sauf qu’entre temps la profession a changé de chanson. Il ne s’agit plus de créer des emplois, ou si peu, pour contrer la restauration rapide, mais de pouvoir mieux payer ses employés, notoirement mal rémunérés, ce qui laisse des offres d’emplois insatisfaites, et rend donc des offres supplémentaires vaines.

En plus, arrive la crise qui met à mal les caisses des restaurateurs et cafetiers comme celles de presque toutes les entreprises françaises. Oui, mais voilà, la baisse de la TVA va passer par là.

La profession négocie donc a minima la création de 20.000 emplois supplémentaires (il y en aurait eu de toute façon 20.000, donc le chiffre de 40.000 n’est qu’un attrape-couillons) et la baisse a minima des prix, sur seulement 7 articles. Qu’on compte combien il y a de boissons sur la carte d’un cafetier, ou de plats sur celle d’un restaurateur, et chacun verra comment baisser les prix sur 7 articles est totalement dérisoire, ou symbolique.

Plus trace de nouvelle convention collective qui viendrait contraindre, si peu que ce soit, la profession à mieux payer ses employés, qui sont laissés aux bons soins de leurs employeurs. Bons soins dont on sait déjà qu’il sont fort pingres.

Le reste, c’est bien simple, va directement dans la poche des cafetiers et restaurateurs.

Le résultat, c’est une aide de l’Etat, encore une, qui n’aura d’autre effet que de ruiner un peu plus les finances publiques, et de charger la mule des contribuables, qui n’en peuvent déjà plus.

Malheureusement, pour symbolique que soit cet épisode, ce n’est pas une exception, c’est au contraire la règle. En 1993, l’État ouvre le chapitre des aides aux entreprises sur les bas salaires. Elle coûte à l’époque moins de 3 milliards de francs. 16 ans plus tard, le même poste coûte, toutes aides et franchises de charges confondues, 30 milliards d’euros par an.

Évidemment le patronat reste dans son rôle en affirmant (menaçant?) que 800.000 emplois disparaîtraient si ces aides étaient supprimées. Même si c’était vrai, et non un chiffre aussi truqué que celui des manifestants donné par les centrales syndicales, cela fait quand même 40.000€ d’aide par emploi et par an, soit beaucoup plus que la totalité de la masse salariale de ces 800.000 emplois.

Ce qui montre à quel point il serait « rentable » de supprimer toutes ces aides.

Oui mais voilà, nous sommes en France. Comme aux États-Unis, où l’Administration Obama semble laisser ses promesses de réforme du système financier à l’état de projet pour ne surtout pas empêcher les banques de se refaire une santé en faisant exactement comme avant la crise -méga-risques et giga-bonus-, les promesses de Sarkozy de baisser les dépenses de l’Etat ne sont tenues qu’à dose homéopathique.

Et c’est aux Français qu’un jour il faudra bien présenter l’addition de toutes ces folies dispendieuses. A n’en pas douter, ils en auront une sérieuse indigestion. Et feront ce que fait tout client qui ne digère pas le repas qu’on vient de lui servir.

Ils changeront de crèmerie.

Des bonus à toute épreuve

juillet 16, 2009 on 6:53 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Incroyable! Alors que la crise bat son plein, une banque américaine, et pas n’importe laquelle, annonce des profits record pour le deuxième trimestre de l’année 2009. Goldman Sachs, la première banque d’affaires au monde.

Il y a déjà quelque chose de choquant à voir de tels profits affichés en si absolu décalage avec la conjoncture. Manifestement, les activités de Goldman Sachs ont été facturées avec une marge bénéficiaire très importante, de façon à laisser un tel profit en bas du compte d’exploitation.

Mais comment facturer de telles marges quand la conjoncture est déprimée et les affaires rares? Pourquoi la concurrence ne mord-elle pas sur la clientèle de Goldman Sachs?

Il faut se souvenir que, dans les activités de trading, le rival N°1 de GS était Lehman Brothers. Que Lehman a rencontré de graves difficultés en octobre 2008, comme la plupart des banques mondiales. Et que, si l’Etat fédéral américain a décidé de sauver Merril Lynch ou AIG, il a décidé de laisser couler Lehman, provoquant par réaction une tornade sur un marché financier déjà sinistré.

Laquelle tornade a menacé d’entraîner toutes les autres banques mondiales dans une spirale infernale de défiance et d’emporter le système financier planétaire. Et que, pour la stopper, tous les États mondiaux ont ouvert des lignes de crédit quasi-illimitées à leurs banques, y compris à la toute-puissante Goldman Sachs. Lesquelles banques, se trouvant sous perfusion d’argent public se sont trouvées aussi quelque peu sous tutelle, notamment pour la délicate question de super-ultra-méga bonus pour leurs employés chéris.

Car, JusMurmurandi s’en souvient, de nombreux établissements que leurs errements eussent conduits à la faillite n’était l’intervention des contribuables pour les sauver sous forme d’argent public voulaient quand même verser de tels bonus au titre de 2008, l’année de toutes les calamités.

Moyennant quoi, certaines banques américaines ont tenu à rembourser au plus vite les aides de l’Oncle Sam. Ce qui a comme conséquence de lever aussi la tutelle financière qui les empêche de payer ce qu’elles veulent à qui elles veulent.

Et, de fait, Goldman Sachs a publié dans ses comptes une mise en réserve de 11 milliards de dollars pour des bonus à venir au titre de 2009. Une année qu’elle n’aurait pas vu arriver sans aide publique. 11 milliards de dollars, soit plus que le PNB de nombreux petits pays, rien qu’au titre des rémunérations variables…

Ce qui se traduit par le fait que, chez Goldman, le revenu moyen tous employés confondus, dépasse 400.000$ par an…

11 milliards de dollars dans une économie en pleine crise, donc loin, très loin de ce qui sera versé, n’en doutons pas, quand l’économie se sera redressée.

Petit détail. L’homme qui, en tant que Secrétaire au Trésor américain a décidé de laisser couler Lehman, le concurrent de Goldman Sachs, s’appelle Henry Paulson. Son poste avant de rejoindre l’administration Bush? Vous l’avez deviné. Il dirigeait Goldman Sachs.

Décidément, les promesses de l’administration Obama de contribuer à réformer les marchés et leurs acteurs pour éviter le renouvellement d’une calamité économique comme celle que nous vivons, et qui est largement, ne l’oublions pas, causée par une orgie de risques pris par les banques menées par des banquiers poussés par une envie sans limite de gagner toujours plus semblent de plus en plus de pieuses mais creuses paroles.

Les bonus quand tout va bien, et l’argent du contribuable pour s’en sortir quand on a trop perdu, vraiment le sort est plus clément pour les banques américaines (Goldman est l’exemple le plus choquant, mais Bank of America, Citigroup ou Morgan Stanley font de même) que pour de nombreuses PME ou familles endettées qui se retrouvent avec rien.

Parlant de PME, la société américaine de crédit CIT, spécialisée dans le crédit aux PME du commerce, va couler, l’administration Obama lui ayant refusé son aide. La sixième plus grosse faillite de l’Histoire américaine s’annonce et CIT va rejoindre Lehman au cimetière des géants de la finance. C’est à se demander si Goldman Sachs ne va pas s’intéresser maintenant au crédit aux PME américaines.

Clausewitz disait que la politique est la continuation de la guerre par d’autre moyens. JusMurmurandi se dit que la finance américaine, c’est la poursuite des profits et des bonus par tous les moyens…

Chassez le naturel, il revient au galop

juillet 14, 2009 on 7:16 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’hypothèse que l’Homme naît bon et est corrompu par son environnement a de beaux jours devant elle, mais plus encore celle qu’il naît tout simplement imparfait.

Quelques exemples.

Home, le film de Yann Arthus Bertrand est projeté gratuitement le soir de sa sortie sur le Champ de Mars.

Des milliers de spectateurs viennent le visionner.

Et laissent un champ de détritus derrière eux….Cherchez l’erreur.

L’Union européenne, très patiente, décide d’attendre la fin de l’enquête du BEA avant d’ajouter Yemenia à la liste noire des compagnies aériennes interdites en Europe.

Yemenia, comme elle l’a rappelé avec subtilité et délicatesse, a commandé 10 Airbus A350 pour une livraison pendant la prochaine décennie.

Le rapport du BEA est il encore nécessaire ? Cherchez l’erreur….

BNP Paribas, comme les banques américaines, décide de réinstaurer les bonus pour l’année 2009.

La parenthèse de 2008 n’aura duré qu’un an, la crise est déjà finie (pour les bonus s’entend).

Prot, Pébereau et compagnie pourront, suivant les résultats passer à la caisse à hauteur de 80% ou 120% de leur rémunération fixe suivant les fonctions occupées.

Pendant ce temps, la même BNP Paribas augmente massivement le loyer de la célèbre librairie américaine Brentano’s, rare représentante de la langue de Shakespeare avec Galignani ou W.H. Smith’s à Paris.

Cent quinze ans d’histoire qui passent à la casse, le nouveau loyer envoyant la célèbre librairie à la case dépôt de bilan du Monopoly des affaires. Quatorze emplois perdus

On aurait pu croire l’équipe BNP Paribas plus attachée à la culture (ou à la défense de l’emploi…)  que celà…

Julien Dray accorde une longue interview à un hebdomadaire qui appartient à l’un des plus grands capitalistes français (Le Journal du Dimanche, du groupe Lagardère).

Il vitupère contre Bercy et explique que le Ministère du Budget veut l’abattre.

Il manque juste une question et une réponse dans cet entretien.

Comment est il possible que le fait que Juju soit un client VIP d’American Express et qu’il ait une carte Centurion qui coûte la bagatelle de 2.000 Euro à l’année, réservée aux très hauts revenus, ne soit pas abordé ???…

Un détail, certes, direz vous….

Vélib’ fête ses deux ans en fanfare.

16.000 dégradations, 8.000 vols en deux ans, 1.500 réparations par jour !!

C’est surtout le fabricant qui doit se frotter les mains.

Coût prévisible pour les Parisiens : 1,5 millions d’Euro.

Quel Parisien se demande encore où passent, par exemple, les augmentations des taxes d’habitation et foncière, sans parler de Paris plage qui redémarre demain ???

jai bobo à mon vélib

On connaissait les Bobos à Vélib' maintenant ce sont les Vélib' qui ont bobo

Incongruités et prises d’otages

juillet 14, 2009 on 6:52 | In Coup de gueule, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Me Halimi déclare: « en 2009, la Shoah recommence! » Quelle que soit la douleur de la mère dont le fils a été assassiné et torturé, mettre de la Shoah partout est la meilleure façon de la banaliser, de la normaliser, de la réduire à l’addition de meurtres dont celui-ci, ne l’oublions pas, avait pour mobile non le fait qu’Ilan Halimi était juif, mais le fait que, parce que juif, il était présumé riche. Ce qui n’est pas la même chose.

A Châtellerault, les employés de New Fabris menacent de se faire sauter s’ils ne touchent pas 30.000€ chacun au titre d’indemnités de licenciements. Là encore le désespoir n’excuse pas tout. Et les employés égarés ne réalisent pas que leurs manifestations violentes sont le meilleur moyen de décourager tout nouvel employeur qui verra sur un CV un emploi à New Fabris…

En Israël, on supprime les noms de villes en arabe qui « doublaient » les noms en hébreu. Ou comment rajouter du sel dans les plaies. Du sel de la Mer Morte, bien sûr.

Les Chinois arrêtent pour « espionnage » 4 cadres de Rio Tinto. La Chine est très dépendante de ses importations de minerai de fer, marché dominé par trois géants: les australiens BHP et Rio Tinto, et le brésilien CVRD. Les sidérurgistes chinois n’ont pas du tout apprécié la hausse vertigineuse des prix imposée par ce trio en 2008, et attendent de 2009 une baisse symétrique. Pour mieux y parvenir, Chinalco a trouvé un accord pour refinancer Rio Tinto moyennant une prise de participation de 20% à son capital. Sauf que Rio Tinto change d’avis, renonce cavalièrement à l’argent chinois et choisit de fusionner ses activités de minerai de fer avec celles de BHP.
Après, -pure coïncidence bien sûr- 4 cadres de Rio Tinto sont arrêtés en Chine pour « espionnage ». Ce qui ne peut que rappeler l’arrestation, elle aussi pour espionnage, d’une jeune française qui s’apprêtait à quitter l’Iran.

Qu’est-ce que ces histoires ont en commun? La prise d’otage.

Mme Halimi prend en otage tous ceux qui ont en horreur absolue la Shoah pour les contraindre à plus de sévérité à l’encontre des Barbares. Et Mme Alliot-Marie a, comme par hasard, annoncé à la presse que le Parquet ferait appel de 14 condamnations dans ce procès, qui ne sera pas, cette fois, soyons en sûr, à huis clos, comme l’a demandé la mère de la victime.

Les employés de Châtellerault prennent en otage le stock de pièces dû à Renault et Peugeot, les machines de production, et la responsabilité de tous ceux à qui on pourrait a posteriori reprocher de n’avoir pas stoppé leur folie destructrice en payant l’argent demandé.

En Israël, la prise d’otages est bien connue des deux côtés de la barrière. Ou du mur devrais-je écrire. Comme celle du soldat Gilad Shalit, capturé il y a trois ans déjà. Ou celle des gazouis enfermés ou plus exactement emmurés en guise de rétorsion aux attaques du Hamas.

Quand aux Chinois et Iraniens, il semble que la prise d’otages soit, en l’espèce, la continuation de la politique par d’autres moyens. Et comme celle-ci est, depuis Clausewitz, la continuation de la guerre par d’autres moyens….

Dura lex, sed lex

juillet 13, 2009 on 8:34 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi observe des mouvements séditieux, à tous les niveaux.

L’Education Nationale est le premier foyer.

Un professeur refuse d’appliquer les réformes gouvernementales : immédiatement les « forces de progrès », entendez le député maire socialiste de Toulouse prennent fait et cause pour l’enseignant, entouré de 500 personnes.

On en vient même dans un lyrisme débridé à comparer la défence d’Alain Refalo à des actes de Résistance, établissant par cela un parallèle entre l’autorité de l’Etat aujourd’hui à l’oppresseur Nazi pendant la deuxième guerre mondiale….

Un élève qui, au cours de son année scolaire, a voulu bloquer les cours s’est vu demander par le Proviseur de s’engager sur l’Honneur de ne pas bloquer les cours pour la nouvelle année scolaire afin de pouvoir continuer à profiter de l’enseignement dans son établissement.

Aussitôt les « forces de progrès », entendez les syndicats, prennent la défense de l’étudiant afin qu’il puisse intégrer l’établissement à la rentrée prochaine sans condition.

Un réseau se crée sur le net, avec unepage spéciale sur Facebook etc.

Des salariés dont l’entreprise est mise en liquidation exigent des clients de l’entreprise qu’ils paient à chacun d’entre eux, en rachetant les stocks, une prime extra légale de 30.000 Euro. Cela veut dit que chaque salarié licencié bénéficierait, en plus de l’indemnité légale, de 30.000 Euro.

Et s’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils menacent de faire exploser l’usine et son contenu, bref, de détruire un bien qui ne leur appartient pas

On créerait un précédent impensable, car cela viendrait à faire payer les clients qui quitteraient un fournisseur pour le manque à gagner créé…

On connaissait déjà le rachat par la communauté des surplus de production, comme c’est le cas dans le monde agricole; ici on parle carrément d’indemniser un fournisseur que l’on quitte et qui viendrait à faire faillite par la suite.

Isolément, dans le cas de l’Education Nationale, on serait tenté de reprendre la phrase de Chevènement dans le cas d’un ministre « on ferme sa gueule ou on s’en va ! ».

Aux salariés, dont on comprend la détresse, il est important de rappeler le droit de propriété et qu’ils n’ont tout simplement pas le droit de disposer d’un bien dont ils ne sont pas les détenteurs. Car c’est enfreindre la loi.

Mais plus généralement, ce qui préoccupe JusMurmurandi c’est que si  le Chef de l’Etat puisqu’il revendique être en première ligne, laisse faire tous ces mouvements de sauvageons, qui ne seront pas compris par la majorité des Français, ce sera lentement mais surement le délitement de l’autorité.

Et alors que les média font leur miel de ces actions résistantes, il sera bon de rappeler qu’il n’appartient pas toujours aux mêmes de payer pour les excités, les insoumis et les illégaux.

Après avoir revendiqué haut et fort la défense des droits des victimes, il serait opportun de ne pas l’oublier.

Car l’électorat de Nicolas Sarkozy ne l’oublierait pas, ne le pardonnerait pas, et alors que son portrait sur France 5 parlait en pointillé d’un éventuel second mandat présidentiel, le Président de la République ferait bien de s’en souvenir.

Poils à gratter

juillet 13, 2009 on 8:05 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Yemenia ou Yemenia pas

JusMurmurandi se dit qu’il y a vraiment les coups de pied de l’âne de l’Histoire.

On ne sait pas comment ni pourquoi l’Airbus A 310 de la compagnie aérienne yéménite est tombée.

On sait seulement que le nombre de victimes est, comme toujours pour un accident aérien, spectaculaire et insupportable.

Là où l’Histoire se gausse, c’est que les Comoriens français qui sont allés à Moroni aux frais de Yemenia pour aller rendre hommage aux disparus ont refusé de monter à bord d’un avion de la compagnie qui a du en affréter un autre.

Yemenia s’est donc tournée vers Blue Line, petite compagnie française spécialisée dans ce type de vols.

Celle ci a immédiatement mis à disposition son plus gros appareil, un….Airbus A310, de modèle identique à celui qui s’est écrasé à Moroni, sauf qu’il est…encore plus âgé que celui qui est tombé…Heureusement tout le monde est arrivé sain et sauf.

Vous avez dit Francofolies ??

Festival de musique crée en 1985 qui se déroule dans la région Poitou Charentes, on entend beaucoup parler de lui à la suite de la déprogrammation d’un rappeur dont l’un des morceaux a été jugé incompatible avec le festival.

Petit détail, la Présidente de la Région, Ségolène Royal, serait personnellement intervenue pour faire déprogrammer le rappeur en utilisant la carotte et le bâton de la subvention.

Cela crée un émoi considérable en particulier à gauche, où l’on se sent naturellement plus proche des artistes.

Question : si l’on donne tort à Ségolène Royal, qui pourra présenter des excuses en son nom ???

Vous avez dit Francofolies ???

James Bond en maillot de bain, et les journalistes qui écoutent…

Les Français ont souvent eu une relation de type je t’aime moi non plus avec les Anglais.

JusMurmurandi n’est pas en reste, lorsqu’il s’agit par exemple, de critiquer les moeurs politiques britanniques, longtemps exemplaires, qui semblent se déliter à vue d’oeil.

On avait déjà parlé dans ces colonnes des longs mois qu’il avait fallu attendre pour la démission de Sir Ian Blair, chef de la police, après la magistrale bavure lors du la mort du jeune brésilien Jean Charles de Menezes, pris pour un terroriste d’Al Qaeda, ou encore récemment la ratonnade filmée par la télévision d’un manifestant qui décéda quelques minutes plus tard au dernier G20 de Londres (rappelons qu’il s’agit d’un gouvernement travailliste; on n’ose imaginer ce qui se passerait en France si de tels évènements se passaient avec M. Hortefeux à la place Beauvau…)

Mais là, on est vraiment dans l’incroyable.

Le réseau social phare a vu héberger des photos en maillot de bain du futur chef du MI6, équivalent français de la DGSE, qui doit prendre ses fonctions en novembre prochain, le tout accompagné par des informations personnelles sur sa famille et ses amis.

Piratage ? Intrusion ? Violation des droits d’accès ?

Sa femme, qui a mal contrôlé l’attribution des droits d’accès à l’information, exposant tous les détails de la vie familiale aux 200 millions d’adhérents à Facebook !

Mieux encore, des journalistes se livrent à des écoutes pirates.

Alors que l’on avait vu l’inverse lors des fameuses écoutes de l’Elysée en France, lorsque Tonton faisait écouter tout le monde et n’importe qui (Carole Bouquet, Edwy Plenel etc.) là ce sont des journalistes qui ont mis des célébrités sur écoute.

En Angleterre, c’est l’inverse, des journalistes appartenant au groupe de Rupert Murdoch auraient ainsi consulté des messageries vocales, des relevés bancaires, des dossiers médicaux….

Au printemps, l’Islande a soudainement coulé pour des raisons économiques.

Le Royaume Uni, telle la Rome antique, serait il en train de couler lentement faute d’avoir des mœurs, politiques ou autres, qui soient encore respectables ?

Boutin, de Villiers…. Royal?

juillet 13, 2009 on 3:56 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

On connaît Christine Boutin et Philippe de Villiers, représentants en France de la droite catholique traditionnelle, voire réactionnaire. Avec ce que cela suppose d’idées musclées sur ce qui doit être autorisé et ce qui ne doit pas l’être.

Ce qui est plus curieux, c’est de trouver exactement le même type de comportement chez un dirigeant de gauche, à savoir Ségolène Royal. La présidente de Poitou-Charentes a menacé le festival des Francofolies de lui retirer toute subvention s’il ne déprogrammait pas le rappeur Orelsan, coupable d’avoir écrit une chanson, « sale pute », qu’elle réprouve. Et le festival a plié et désinvité Orelsan, au grand dame de nombreux artistes qui hurlent à le censure politique.

Ce qui a sans aucun doute fait plaisir à Christine Boutin, Philippe de Villiers et consorts.

Au-delà de la polémique sur la chanson elle-même, que JusMurmurandi ne connaît pas et n’a pas envie de connaître, il est pour le moins curieux de voir un dirigeant de gauche se placer en juge d’un quelconque contenu artistique. Car enfin, soit la chanson est comme le pense ses détracteurs un appel à la violence contre les femmes, auquel cas il existe d’excellentes lois pour réprimer de tels « contenus », et il serait normal de voir Ségolène Royal se porter partie civile d’un tel procès, soit ce n’est pas si évident, et ce qu’elle a fait s’appelle de la censure et donne une bien curieuse image de son exercice, tout personnel, du pouvoir.

Ce contre quoi s’élève vigoureusement JusMurmurandi, qui se voit contraint de rappeler l’importance fondamentale de la liberté d’expression, qui va très au-delà du gain d’un petit « coup » politique, ou d’un choix ad hominem ( on a envie d’écrire ad Eminem, car lui aussi a fait polémique de la même façon) sur une chanson éventuellement détestable.

En tout cas, cela pourrait permettre de donner du grain à moudre à ceux qui voient en Philippe de Villiers non un politicien de droite classique, mais, au fond, un… royaliste

Il est à noter d’ailleurs que la réaction de Ségolène Royal n’est pas isolée. Même si elle est dénoncée par Jack Lang, qui parle d’atteinte à la liberté d’expression, force est de constater que les albums d’Orelsan ont été éjectés des bibliothèques de la Ville de Paris. Voir Bertrand Delanoë du côté de l’ordre moral est plutôt curieux et pour le moins nouveau…ce qui ne fait rien pour améliorer la lisibilité du PS dans l’opinion…

Ségolène Royal

C’était avant la crise…

juillet 11, 2009 on 11:22 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Qui d’entre nous n’a pas entendu cette phrase se répéter? Qui d’entre nous ne l’a pas prononcée pour expliquer que nous sommes désormais dans un autre monde, où ce qui était vrai avant ne s’applique plus maintenant?

JusMurmurandi parle d’économie, à n’en pas douter, n’est-ce pas? Eh bien, pas forcément…

Le PS « d’avant la crise » a gagné les élections régionales dans 20 des 22 régions françaises, performance absolument exceptionnelle, qu’il semble bien incapable de pouvoir répéter l’an prochain, en tout cas si les choses restent en l’état.

Cela voudrait-il dire qu’il y a crise au PS?

L’Union Européenne s’est donné comme règle, pour ce qui concerne la zone Euro, de ne pas dépasser 3% de déficit par rapport au p.i.b. . La France, qui appartient indiscutablement à la zone Euro, va dépasser 6%, soit plus du double du maximum « autorisé », de même que l’Italie et l’Espagne entre autres, si les choses restent en l’état.

Cela voudrait-il dire qu’il y a crise en Europe?

Juin 2009 a vu 33% de gens mourir sur les routes françaises de plus que juin 2008, inversant une tendance pluriennale qui a vu la mortalité routière baisser de moitié en quelques années. Ceci au moment où certains députés voudraient « adoucir » le permis à points pour éviter que 98.000 conducteurs le perdent, comme en 2008.

Cela veut-il dire qu’il y a crise sur les routes françaises, ou chez les députés « adoucisseurs »?

Les banques américaines se remettent à payer des bonus « comme avant », raison principale pour laquelle 20 d’entre elles ont déjà remboursé l’aide d’Etat qu’elles ont reçue.

Cela veut-il dire que la crise n’a jamais eu lieu?

Vous êtes une star !…. juste quelques secondes

juillet 11, 2009 on 9:20 | In Coup de gueule, Europe, Insolite, International | Commentaires fermés

Qui ne souhaite pas, le temps d’un instant, éprouver le plaisir, la sensation d’être suivi par un nuage de paparazzi qui veulent absolument vous photographier ?

Désormais c’est possible, pour un court moment.

La marque Nikon a eu l’idée de faire une publicité murale en Corée avec de nombreux photographes dont les flashs se déclenchent..dès que vous passez devant.

Et chaque passager de la station de métro de Séoul qui passe devant l’ affichage devient une star…

Vous êtes une star !!

Vous êtes une star !!

Rigolo, non ?

Mou du genou ? Petite nature ?

juillet 8, 2009 on 7:43 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 4 Comments

JusMurmurandi est soulagé.

Vous vous souviendrez peut être que le passage de Barack Obama en Europe et en Turquie :-)   nous avait irrité, agacé.

En Turquie, retournant le couteau dans la plaie de ses « alliés » européens, il avait pris fait et cause pour l’entrée d’Ankara dans l’Union européenne, alors que le sujet est sensible.

En Allemagne, il était allé à Buchenwald et non à Berlin, ce qui n’était pas de nature à montrer le peuple allemand sous un jour positif.

Pour finir à Paris où il n’avait pas « trouvé » le temps de se rendre à l’Elysée, tandis qu’il se comportait en touriste à Notre Dame, Beaubourg et mettait la circulation cul par dessus tête pendant les deux jours de son passage. Le clou fut ses quelques propos prononcés en Normandie où il décréta qu’il n’avait malheureusement pas plus de temps à consacrer à Paris, mais qu’il reviendrait pour flâner après son (ou ses) mandats en affirmant qu’il n’avait pas besoin de voir Nicolas Sarkozy pour collaborer.

Bref, cela ressemblait à un vrai camouflet.

Heureusement, nous sommes soulagés de constater que cela n’est pas propre au sentiment qu’éprouve Obama pour la seule France.

De passage à Moscou avant de se rendre au sommet du G8 en Italie, Obama a ainsi préféré dîner à l’ambassade américaine avec Michelle et leurs deux jeunes filles que de participer à un dîner avec Medvedev et/ou Poutine.

Donc un bis répétita par rapport à Paris, ce qui a tout autant provoqué l’ire des moscovites que cela nous agaça.

Là où nous sommes plus troublés, c’est qu’il semble qu’Obama ait eu beaucoup de mal pendant sa visite en Russie.

Successivement, il a eu du mal à prononcer le nom de Medvedev à plusieurs reprises, le titre de Poutine, et fit une confusion quant à l’endroit où lui et sa femme se seraient rencontrés la première fois.

Bref, fatigué.

On se souvient des « Bushisms », autre nom donné aux nombreuses gaffes de son prédécesseur.

On se rappelle que Nicolas Sarkozy dans un récent article au Nouvel Observateur avait qualifié le poids de la tâche de Président de la République d’ »inhumain ».

Alors, petite nature ou mou du genou, Obama ?

Ce n’est pas le moment.

Rien n’a encore été fait pour mettre les folies cupides des banquiers sous contrôle et les bonus faramineux sont en train de fleurir comme nous l’avons dit il y a quelques jours.

L’Iran, les tremblements chinois requièrent toute son attention.

Alors, pour reprendre le slogan d’une marque sportive, don’t crack under pressure, Barack !!

C'est grand et compliqué, le monde

L’héritage maudit du 18 juin…

juillet 8, 2009 on 3:08 | In Coup de gueule, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Tout le monde n’est pas le Général de Gaulle qui, par son appel aux Français le 18 juin 1940 théorisa la suprématie de la légitimité (la sienne en l’occurence) sur la légalité (celle du régime de Vichy).

Car aujourd’hui, n’importe qui se réclame de la légitimité pour se dispenser du devoir d’obéir. Depuis les étudiants bloqueurs de facultés et universités jusqu’à José Bové et les faucheurs de champs plantés d’OGM. Depuis les instituteurs « désobéisseurs » jusqu’aux syndicalistes preneurs d’otages.

Sauf que…

Sauf que de Gaulle savait fort bien qu’en brûlant ses vaisseaux il prenait un risque majeur. C’est que, s’il s’était trompé et que la Grande-Bretagne ait fait la paix avec l’Allemagne, il eût été livré à Vichy et fusillé.

Alors qu’un étudiant bloqueur a été tout étonné de ne pas être repris pour l’année prochaine par son université, sauf pour lui à s’engager par écrit à ne pas la bloquer de nouveau, ce qui après tout n’était pas la mort, mais… qu’il a refusé de faire!

Alors que les instituteurs « désobéisseurs » (ils n’ont pas appliqué une réforme qui n’avait pas l’heur de leur plaire) sont fort marris que des mesures de sanctions soient en train d’être prises à leur encontre

Alors que les preneurs de patrons-otages, s’appuyant, eux aussi, sur ce qu’ils considèrent comme la légitimité de leur combat contre d’injustes licenciements ou d’insuffisantes indemnités, exigent que ces actions violentes ne soient pas réprimées et sanctionnées.

Avec une telle logique, comment déterminer quel « combat » est légitime, et jusqu’où il est possible d’aller?

Et, pour finir, n’arrivera-ton pas à ce que la loi ne soit plus que pour les « illégitimes », puisque, par construction, les « légitimes » ne seront plus bornés que par leur légitimité autoproclamée?

Ce serait oublier que, un certain 18 juin, un certain général 2 étoiles à la haute silhouette n’avait pas hésité non seulement à proclamer la supériorité de la légitimité sur la légalité, mais aussi que la légalité procédait de la légitimité, en clair que le régime Vichy était illégal parce qu’illégitime, ce qui, si l’Histoire n’avait pas tourné dans son sens, faisait de lui rien moins qu’un traître.

Faut-il juger les bloqueurs, les désobéisseurs, les occupeurs-kidnappeurs et les faucheurs pour trahison? Alors, si la réponse est non, ce qui va quand même de soi quand on voit la modestie de leurs « trahisons », cela leur ferme ipso facto cette voie de « recours » contre une loi qu’ils refusent…

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