Les souteneurs de l’élection présidentielle

Après avoir consacré un premier article orienté sémantique au mot soutien, JusMurmurandi veut approfondir un sujet qui semble gagner de l’importance tandis que l’on approche de la date fatidique du premier tour.

JusMurmurandi constate que chaque jour, il n’est pas un candidat ou une candidate qui n’annonce, avec une fierté aussi grande que la qualité supposée de la personne accourue pour lui apporter son appui, « j’ai le soutien de Untel ou de Unetelle ».

Homme ou femme, artiste, « people », issu(e) de la vie civile ou du milieu politique, en activité ou en retraite, quelle que soit sa race ou couleur de peau, tout(e) candidat(e) au soutien est d’autant meilleur(e) que sa notoriété (positive…) est grande auprès des électeurs.

Et on a quelques fois l’impression d’un véritable jeu entre candidats, comme on y assiste dans les cours de récréation lorsque c’est un membre théorique du camp A qui rejoint le camp B ou inversement.

Mais au fait, Mesdames et Messieurs les candidats, votre discours, votre projet, votre vision à long terme de la Nation, de sa place dans le monde, etc. sont ils si faibles, si peu convaincants que vous éprouvez le besoin de faire appel à des « souteneurs » pour affirmer, justifier, crédibiliser votre présence au sein de cette course au sommet ???

A quoi sert la redevance télé ?

La redevance télévisuelle a originalement été crée pour soutenir financièrement une télévision initialement uniquement publique, et qui n’était pas encore sans cesse interrompue par une omniprésente publicité supposée couvrir ses frais de fonctionnement.

Son existence a toujours émoustillé la créativité des contribuables, toujours à l’affût d’idées pour y échapper.

Une année, le premier avril, une radio nationale fit la blague suivante à ses auditeurs: les inspecteurs des impôts auraient mis au point un appareil pour détecter les fraudeurs et il n’y aurait qu’un seul moyen d’y échapper: recouvrir son poste avec du papier d’aluminium….A la mi journée, on signala des ruptures de stock dans de nombreuses villes.

Plus sérieusement, après l’augmentation massive du nombre des messages publicitaires, mais toujours inférieurs en valeur aux cachets surdimensionnés des présentateurs, JusMurmurandi se demande à quoi sert de payer cette fichue redevance.

L’humoriste Laurent Gerra y consacra même son dernier spectacle l’année dernière.

Eh bien, depuis ce soir, grâce à Jean-Luc Delarue, JusMurmurandi est en mesure de vous donner, en exclusivité, une réponse au moins partielle.

Le célèbre présentateur de France Télévision, a en effet utilisé ses cachets (??) pour acheter sa paix avec les personnels navigants de la compagnie nationale afin qu’ils retirent leur plainte, à la suite de ses frasques alcolo-narcoleptiques entre Paris et Johannesbourg.

Qui a dit que cette redevance télévisuelle ne servait à rien ?

En revanche, quand on voit que Jean-Luc Delarue n’a été condamné qu’à trois jours de travaux d’utilité publique, à quoi sert la Justice ?

Jack, où es tu?

JusMurmurandi s’inquiète, de façon toute relative, de ne plus voir l’inénarrable porte parole de Ségolène Royal, Jack Lang.

Récemment, dans son discours sur la culture, la candidate à la présidence de la République n’a fait aucune mention de son nom, tandis que nombreux observateurs ne pouvaient que remarquer son absence à cette réunion.

Jack le Perpétuel était il disparu dans la trappe de l’histoire?
Point du tout… en fait, il est partout.
Il semblerait même qu’il ait été, d’une certaine manière, réincarné au sein du gouvernement Villepin.

Etrange direz vous?

JusMurmurandi ne peut tirer que cette conclusion lorsque Renaud Donnedieu de Vabre, Ministre de la culture en poste, remet le titre de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres à…. Nikos Aliagas.

Qui mieux que Jack remplit, aux frais du contribuable impuissant, ce rôle de décorateur des Inutiles, de grand Ordonnateur des Superflus.

JusMurmurandi ne peut qu’imaginer le chagrin de Jack de ne pas avoir remis lui même cette décoration à ce qui n’est, pour Jusurmurandi, qu’un ménestrel inodore et sans saveur des temps modernes….

Le droit du « sans »

C’est la dictature des « sans ». Après les tentes du Canal Saint Martin pour les « sans-domicile fixe », après les protestations des parents d’élèves et professeurs contre l’arrestation d’un chinois « sans papier », voici l’émeute après le contrôle dans le métro d’un passager « sans billet », passager violent qui plus est.

Toutes ces manifestations sont illégales: on ne peut pas mettre des tentes n’importe où, demeurer en France sans papiers, ou prendre le métro sans titre de transport. Cette illégalité, ou situation « sans loi » semble parfaitement normale, voire même sympathique, à une part importante de la population.

Alors peut-être JusMurmurandi doit-il pronostiquer la victoire aux élections d’un candidat sans programme, élu par des électeurs sans illusions, pour un avenir sans changement ?

Et si tout ceci était sans importance ?

Quand le soutien devient insupportable et le support……insoutenable…

JusMurmurandi écoute avec agacement ces anglicismes qui viennent régulièrement donner des coups de canif à ce qui reste de la langue de Molière.

Un de ces barbarismes les plus horripilants est la confusion entre soutenir et supporter. On voit ainsi apparaître, ex nihilo, le « support technique ». En fait, c’est du soutien technique.

Heureusement, dans le cadre de la campagne présidentielle, cette distinction est bien réelle.

Par exemple, les éléphants du PS supportent de moins en moins Ségolène Royal.

Et que rares sont ceux des ministres du gouvernement Villepin qui soutiennent François Bayrou (deux avec MM. Goulard, Begag)….

Vive Bruxelles !

Jusurmurandi a suffisamment dit que l’Europe était l’espace vital de la France, y compris pour le pire, quand la Commission torpille des entreprises européennes au profit d’entreprises non européennes.

Mais aujourd’hui, foin des grognons, voici une Europe que nous aimons, celle qui met en place l’Espace unique de paiement en euros (Single euro payments area, ou Sepa).

Sans rentrer dans les détails, ce nouvel espace européen plus intégré, plus efficace, moins cher, permettra d’économiser annuellement entre 50 et 100 milliards d’euros à partir de 2009. Soit pour la seule France, une fourchette de 6 à 10 milliards annuels.

Voilà des espaces européens comme on les aime. Plus de possibilités, et moins chères, ce qui, à tout prendre, est quand même mieux que moins de possibilités, et plus chères

Pour ceux que ce dossier intéresse, JusMurmurandi voudrait poser une question: combien d’autres foyers d’économie de ce type existe-t-il encore, et qu’attendons nous pour les réaliser ? Combien rapporterait, par exemple, en économie nette, une vraie harmonisation fiscale? Avec de tels montants, comme il devient plus facile de financer des plans de recherche ou de formation, et de préparer l’avenir de la compétitivité européenne!

Mais une autre question doit aussi être posée: comme le « e » de « sepa » signifie « euro », comment font les Anglais (et aussi les Suédois et Danois) pour économiser des sous?

Voilà à quoi sert d’avoir encore des livres à l’heure d’Internet, et des couronnes à l’époque de la démocratie participative !

PMU ou PS3 pour Ségolène Royal ?

Trop, c’est trop! Dans une campagne électorale marquée par d’incroyables promesses, Ségolène Royal vient de pulvériser le record de l’inconséquence démagogique. JusMurmurandi cite: « Mon pacte présidentiel ne coûte pas, il fait le pari que la France se relèvera »

JusMurmurandi voudrait rappeler à Mme Royal que, dans son plan, les dépenses sont certaines, et les recettes seulement possibles. On sait que ce genre de prévisions optimistes ne se réalisent pas toujours. Donc dire que cela ne coûte pas est un contre-vérité manifeste, ou un mensonge éhonté, comme on voudra.

Deuxième rappel à Mme Royal, quand elle « fait le pari que la France se relèvera », pense-t-elle « se relèvera des conséquences de l’application dudit Pacte Présidentiel », comme elle a dû sous Laurent Fabius se relever par des années d’efforts de l’inconséquence des dépensières années Mauroy?

Mais surtout ce qui est insupportable, c’est le mot de pari. Faut-il jouer l’avenir économique de la France comme un tiercé au PMU ou un billet d’Euromillion ? Et qu’est-ce qui se passe si le parti est perdu? Qui va payer pour la fête? En tout cas, ce ne seront pas les conjoints Royal et Hollande. Si leur pari est perdu, et que les Français les excluent par leur vote de toute future carrière politique, ils pourront toujours comme nombre de leurs prédécesseurs socialistes (Jospin, Rocard entre autres), retrouver sans aucun problème leur corps de hauts fonctionnaires (ils ne sont pas diplômés de l’ENA pour rien, après tout), avec tous leurs avantages de carrière. Donc le pari est entièrement sans risque pour eux.

JusMurmurandi voudrait proposer à Mme Royal une solution originale: qu’elle s’achète une console de jeu Sony Playstation 3, le nec plus ultra des consoles de jeux, qui vient d’être lancée en France. Là, au moins, elle pourra se livrer à tous les exercices périlleux sans risque de perdre un quelconque pari, et surtout, sans le faire perdre aux Français. Si elle en fait trop et que sa voiture dérape et sort de la route, elle pourra toujours appuyer sur le bouton « reset » et recommencer jusqu’au moment où elle pourra conduire sans aller dans le décor.

Car la France, elle, n’a pas de bouton « reset » pour permettre aux joueurs et joueuses qui se sont plantés de se rattraper…

Délocalisation en vue

Les Français se sentent menacés par les délocalisations, dont ils craignent les effets sur leur emploi. Alors que, trop souvent, on ne voit le phénomène que quand il est « trop tard », JusMumurandi vous propose cette-fois-ci d’en observer une en cours de formation. Comme cela, quand elle arrivera, vous saurez comment et pourquoi c’est arrivé…
Cela se passe à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, qui produit notamment des Citroën C3. PSA, pour gagner en efficacité, vend une activité de cette usine à un sous-traitant, qui l’exploite sur le site. Tout irait bien si cette activité n’était vitale pour ce sous-traitant, à la santé financière peu assurée.

Sentant la relative faiblesse de l’employeur, les employés se mettent en grève pour de meilleurs salaires. Atteint par l’arrêt de la production, et la pression de PSA, qui menace d’annuler ses commandes si la production ne repart pas, le sous-traitant capitule et accorde une augmentation de salaire de 300 euros par mois.

A partir de là, la machine s’emballe, et quelques centaines d’employés de PSA à Aulnay se mettent en grève pour exiger qu’eux aussi bénéficient de la même forte augmentation de salaire. Bien évidemment, PSA refuse, et la production s’arrête, bloquée par les grévistes en dépit de leur faible nombre. Cela dure depuis un mois. Un mois sans production, pour une grève dont la cause est totalement étrangère à PSA, totalement minoritaire, et contraire à l’accord salarial signé par PSA et ses syndicats. Accords dont on voit bien qu’ils sont en l’espèce à sens unique, obligeant la direction mais pas les employés…
Quand PSA décidera de ses prochains investissements, que croyez-vous que la direction du site d’Aulnay-sous Bois pourra faire valoir pour convaincre le nouveau PDG, Christian Streiff, de les faire là, plutôt que dans un site slovaque ou tchèque, où le personnel, déjà nettement moins coûteux, sera heureux d’un nouveau travail dans une usine neuve, et remerciera PSA par une combinaison de paix sociale et de haute qualité, en sus de couts plus bas qu’en région parisienne ? Eh bien rien, tout simplement. Les nouveaux modèles seront faits ailleurs, et Aulnay rejoindra Vilvoorde et les autres sites d’Europe occidentale qui ne produisent plus d’automobiles pendant que nous achetons les mêmes modèles, mais faits sous des cieux plus compétitifs.
La mort du site d’Aulnay, qui sera, n’en doutons pas, reconverti en quelconque activité de services liés à l’activité économique de Roissy tout proche, sera n’en doutons pas commodément attribuée à une infection de concurrence étrangère globalisée. JusMurmurandi voudrait rétablir par avance ce diagnostic futur.

Ce ne sera pas une infection externe. Ce sera un suicide.

Quand on est con, on est con !!

JusMurmurandi fait appel à Georges Brassens pour commenter une information parue dans un hebdomadaire dominical, consacré aux projets des Verts et autres écologistes concernant la circulation à Paris
Voici quelques extraits :

• circulation à vitesse limitée à 50km/h sur le périphérique
• une des quatre files dédiée aux voitures avec au moins trois occupants (que feront les conducteurs de Smart ???)
• voies sur berge piétonnes
• autoroutes franciliennes payantes (version Verte de laisser la voie à ceux qui sont plus aisés, leurs alliés socialistes apprécieront…)
• rue de Rivoli piétonnière

etc.

Dominique Voynet atteint environ 1% des voix dans les derniers sondages à l’élection présidentielle.

JusMurmurandi se dit que s’il l’on peut établir un rapport entre le score ci dessus et la nature des projets proposés, les dégâts serons limités, et Georges Brassens pourra reposer en paix…

Le vieux port

Cette vision bucolique, souvent attribué à Marseille, est hélas inappropriée dans la question abordée dans cet article.

Cela fait 13 jours que le port de Marseille est à nouveau secoué par un mouvement syndical dont il a le secret.

Troisième port mondial pour les hydrocarbures, GDF est en train de construire un nouveau terminal méthanier à Fos sur Mer.

Les grévistes réclament qu’à son ouverture, GDF ait recours au personnel portuaire pour le branchement et le débranchement des méthaniers, ce que refuse GDF pour des raisons de sécurité.

La situation devient critique, au point que l’on ne trouve pas moins de 49 navires au large du port, en train d’attendre de pouvoir décharger leur cargaison. D’autre part, plusieurs raffineries dépendent directement du port de Marseille, 40% de la consommation française de pétrole transitant par la cité phocéenne.

Les journaux télévisés annoncent une rupture prochaine des approvisionnements à l’échelle nationale si une solution n’est pas trouvée.

JusMurmurandi souhaite rassurer ses lecteurs: Ségolène Royal a promis que si elle est élue, grâce à un syndicalisme de masse, le dialogue social serait révolutionné, et ferait place à un syndicalisme responsable.

Comme le disait Jean Marc Ayrault dans un article précédent de JusMurmurandi, en se déclarant à la fois contre une réforme du droit syndical et pour la défense des usagers (le mot client ne fait visiblement pas partie de son vocabulaire…).

Cherchez l’erreur….

AZF place du Colonel Fabien???

Chacun se souvient avec émotion de l’explosion en 2001, peu après l’attentat du 11 septembre aux Etat Unis, de l’usine AZF située en banlieue toulousaine.

Marie-Georges Buffet nous rassure quant à elle en ce qui concerne le parti qu’elle dirige: « le parti communiste n’explosera pas en 2007″  déclare t elle dans un quotidien.

JusMurmurandi estime qu’avec 1,5% d’intentions de vote, l’explosion a déjà eu lieu depuis longtemps…

Si ce n’est pas [encore] le cas, de toute façon, avec un tel score, qui la remarquerait cette explosion??

Les dindes voteront-elles à Noël ?

Non, ceci n’annonce pas le report des élections françaises. Ni celui de l’admission de ces nobles volatiles sur les listes électorales…:-)

Il s’agit en fait de la réaction du rapporteur maltais de la commission du marché intérieur de l’Union Européenne, protestant contre un amendement voté par cette commission. Cet amendement limite le plafonnement des tarifs d’itinérance (roaming) que les opérateurs de téléphonie mobile imposent à leurs clients appelant de l’étranger ou y étant appelés, aux seuls nouveaux entrants.

Et ce rapporteur maltais, Joseph Muscat, dit qu’espérer voir les opérateurs volontairement prévenir leurs clients existants qu’il leur suffit d’en faire la demande pour bénéficier de ces nouveaux tarifs plafonnés, cet espoir a moins de chances de se voir réalisé que de voir les gallinacés voler… Ce qui limite dramatiquement la portée du texte, d’ailleurs consultatif, voté par sa commission.
Faut-il privilégier les opérateurs industriels pour leur permettre de prospérer, d’investir, de payer des dividendes (vision positive), d’abuser de leur position oligipolistique (vision moins positive) ? Faut-il privilégier les consommateurs pour accroitre la taille du marché (vision positive), pour que l’Etat impose la loi avec des tarifs artificiellement bas (vision moins positive) ? Vieux débat entre libéraux et socialistes. D’autant que des tarifs attractifs pour nouveaux clients et non disponibles pour des clients existants ne sont ni nouveaux ni, en soi, la marque d’un abus d’oligopole. Il est traditionnel de voir des journaux offrir des nouveaux abonnements à des tarifs plus bas que des renouvellements.

Faut-il écouter les lobbies de l’industrie, ou les associations de consommateurs? Faut-il espérer que la décision de l’Union ne suivra pas l’amendement « félon » de la commission?
Alors peut-être, finalement, les dindes vont-elles voter à Noël…

Euthanasie socialiste contre euthanasie libérale

JusMurmurandi a assez déploré l’absence de sujets importants dans cette campagne électorale, pour se réjouir de voir apparaitre un thème qui est à la fois important et représentatif d’un choix de société, je veux parler de l’euthanasie.

Un candidat s’est engagé, en cas d’élection, à faire voter un texte autorisant l’euthanasie sous certaines conditions non précisées

Un autre, de son côté, dit:«  Je veux que l’on fasse confiance au dialogue. C’est au patient, à sa famille et au corps médical de trouver la solution la plus adaptée. Je pense qu’il faut donc laisser une zone de liberté ».

Compte tenu de leurs profils, il est naturel d’attribuer la volonté de légiférer à Nicolas Sarkozy, ancien Ministre de l’Intérieur, dont l’image de tenant de la Loi est bien établie.

De même, il est tentant de voir dans le candidat qui choisit de faire confiance au dialogue, à la famille, aux médecins, bref aux Français, et de laisser une zone de liberté, l’illustration de la campagne de Ségolène Royal, dont ce sont les thèmes favoris.

Eh bien, vous auriez tout faux. C’est le soi-disant autoritaire Sarkozy qui prône l’espace de liberté, le dialogue et la confiance. C’est la candidate soi-disant à l’écoute des Français qui veut imposer la solution par une loi.

Mais JusMurmurandi pourrait aussi redonner à leurs positions respectives une vraie logique. Laisser les gens dialoguer en confiance et trouver des solutions individuelles, n’est-ce pas une forme de libéralisme ? Imposer une solution déclarée bonne par l’Etat, n’est-ce pas une forme de socialisme?

La loi, respectez-la ou changez-la !

De toutes parts JusMurmurandi voit que ne pas respecter la loi est devenu pour le moins acceptable pour certains, quand ce n’est pas carrément recommandable.

Quand on voit, dans l’affaire de la mise en garde à vue de Belleville, l’Unsa Éducation fustiger les « tentatives d’intimidation à l’encontre des enseignants qui protègent les élèves sans papiers », on se demande comment on peut attendre des élèves de ces professeurs là qu’ils respectent plus tard la loi. Oui, il faut rétablir l’enseignement civique à l’école, en commençant par ces professeurs!

Quand on voit que la proposition de Nicolas Sarkozy d’imposer un vote à bulletin secret pour le personnel des entreprises où certains veulent mettre l’entreprise en grève est considérée comme « une violente atteinte au droit de grève » par le PS, on voit bien que cette opposition vient de ceux qui veulent la grève même quand les employés ne la veulent pas. Ces grèves-là violent donc non seulement la loi, mais aussi la démocratie. Et JusMurmurandi vous épargne ceux qui trouvent « légitime » d’occuper des usines et en cadenassant les portes. Ce qui veut dire que « légitime » est plus fort que « légal ».

Quand on voit la candidate PS et son conjoint violer la loi fiscale dans l’évaluation de leur patrimoine pour l’ISF, impôt emblématique voté par le PS dont sont issus Ségolène et François. L’autre François, Bayrou, n’est pas au mieux avec ce même impôt puisque, pour faire échapper son élevage de chevaux de course à l’ISF, il se déclare comme ayant comme profession « paysan ». Ceux qui voient à quoi il passe son temps apprécieront…
Enfin JusMurmurandi voudrait rappeler que les employés du service public, quand ils font grève, et ils la font régulièrement, violent leur obligation légale de continuité du service public, ce qui rend, de fait, leur grève irrégulière, même quand elle est habituelle…:-)

Devant cette prolifération de situations de non-droit, JusMurmurandi voudrait, telle Ségolène Royal devant un problème épineux, tel José Bové devant une innovation, proposer un moratoire sur les viols de la loi. Puis, tel François Bayrou, appeler « les meilleurs des deux bords » à co-opérer pour remettre la loi au centre de la société française. Car jusqu’ici , il n’y a qu’un seul candidat pour défendre la loi et son application, et tous les autres pour lui taper dessus. Comme il n’y a dans un Gouvernement qu’un seul Ministre des Recettes et tous les autres ministre des Dépenses.

Libre, après, à celui ou à celle qui aura été élu(e) de changer la loi, ou plutôt de la faire changer par l’Assemblée Nationale sur proposition du Gouvernement, car, en France, telle est la loi…

Et ce ou cette Président(e) ne pourra que se féliciter d’avoir contribué au retour à la loi, car qui donc pourra mener à bien des réformes, si la loi qui les incarne n’est pas appliquée?

Allah mit uns?

JusMurmurandi a regardé avec attention le dessaisissement en Allemagne d’un juge qui a refusé le divorce d’avec son mari marocain à une femme née au Maroc et ayant la double nationalité, au motif que le Coran ne condamnerait pas les mauvais traitements entre époux. Le fait que son mari la battait était établi depuis un procès verbal établi en mai 2006…
Les sujets du communautarisme, de l’identité nationale font couler beaucoup d’encre, parler de nombreux candidats pendant notre campagne présidentielle.

Lorsque l’on voit une telle situation arriver chez notre voisin et premier partenaire économique, c’est à dire que l’interprétation d’une religion prend le pas sur la loi du pays, peut on nier que ce sujet mérite toute notre attention ?

Lorsque l’on voit l’islamisme fondamentaliste se développer outre Manche, et les difficultés rencontrées par la France d’obtenir l’extradition Rachid Ramda, terroriste qui a participé aux attentas du métro parisien en 1995, qui ont duré de nombreuses années, peut on balayer ce sujet d’un revers de la main, parce que cela serait prétendument soit raciste soit xénophobe?

Lorsque la télévision nationale française fait un reportage comme celui en référence ci-dessous, qui peut encore prétendre que cette question ne mérite d’être ni mentionnée ni discutée pendant la campagne présidentielle ?

http://www.dailymotion.com/video/xqdc_trappes-a-l-heure-de-la-priere