La muflerie au féminin

février 21, 2007 on 4:39 | In France | Commentaires fermés

L’interview d’Eric Besson ce matin sur Europe1 confirme ce que JusMurmurandi a toujours dit. Le problème de Ségolène Royal, ce n’est pas (encore) Bayrou ou Sarkozy, c’est d’abord elle-même.

Quand un homme arrivé au rang de responsable aux affaires économiques d’un grand parti veut quitter le navire pour cause de désaccords, on peut choisir la discrétion ou le discrédit. Pour avoir choisi le discrédit, le mépris et les attaques personnelles contre Besson, Ségolène Royal récolte ce qu’elle a semé: le discrédit sur sa campagne.

Besson parle de conseillers incompétents qui traitent de problèmes aussi importants que la politique énergétique de la France sur des coins de table. De conflits entre deux états-majors, celui de la candidate et celui du Parti Socialiste. De problèmes majeurs encore non arbitrés à 60 jours du but, tels les retraites, les 35 heures ou la fiscalité.

Bref, un désastre de relations publiques. Et si cela ne suffisait encore pas, Besson déchire le voile de la Madone compassionnelle de TF1. Après ses propos méprisants sur Besson, a-t-elle téléphoné pour s’excuser et renouer le dialogue? Pas du tout. Mais quand elle a appris qu’il y aurait conférence de presse, alors, elle a laissé un long message. Quand on parle d’un homme qui se conduit ainsi, on le traite de mufle. Ségolène aurait-elle inventé la muflerie au féminin?

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