Tout à gagner et rien à perdre et…. inversement

avril 30, 2011 on 9:27 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Délectations hebdomadaires de JusMurmurandi.

Commençons par un syndrome « tuer le père » au Front National où l’on voit Jean-Marie sortir de ce qui est officiellement sa retraite pour diriger (ou tenter de le faire) les opérations de « la banquette arrière de la voiture » pour utiliser une expression anglo saxonne.

Tout d’abord une affaire de gros sous, l’ancien siège du parti vient d’être vendu après des mois de tractation avec différents acquéreurs potentiels.

Là où cela croustille, c’est que c’est le président d’honneur du FN qui l’a annoncé, Jean-Marie, et non Marine, présidente en fonction….

L’évènement est-il donc si mineur alors que le parti est en quasi cessation de paiement, devant des créances à son imprimeur ou encore à l’URSSAF ?

Précisons que toutes les cotisations des membres du FN ne sont pas directement versées à ce dernier, mais à un micro parti, COTELEC, dont le président est (toujours)…Jean- Marie le Pen, qui prête les fonds au Front.

Bref, on comprend que papa tient toujours les cordons de la bourse….Marine en tutelle ou curatelle en quelque sorte…

Peut être est ce pour cela qu’il est intervenu dans la mise à l’écart d’un militant pris en photo avec le bras tendu mode salut hitlérien. Marine a demandé son renvoi mais Jean-Marie souhaitait que l’on ne le suspendit point.

Jean-Marie, à son âge, semble ne rien avoir à perdre, avec ses interventions plus ou moins substantielles dans la gestion quotidienne du parti…Il est peu probable qu’il en soit de même pour Marine qui visiblement veut tourner la page.

Dans le même ordre d’idée, on entend Delanoë prendre fait et cause pour les Tunisiens arrivant de manière incontrôlée et illégale en France.

Il exprime son émotion et son indignation parce que l’on applique la loi républicaine. On est dans le bon registre.

Ils pourraient devenir des électeurs, qui sait, et entre temps servent de caillou dans la chaussure de la majorité présidentielle.

Est ce l’intérêt du pays ? Delanoë ne se pose probablement pas la question de savoir si le pays à quelque chose à perdre ou à gagner, la gauche ayant pris l’habitude de légaliser les illégaux, créant des appels d’air non maîtrisables.

C’est toujours dans le même registre que Christophe Girard revendique un abaissement de l’âge du droit de vote de 18 à 16 ans.

Encore un peu plus d’électeurs pour la gauche parisienne qui doit commencer à se faire du souci pour les prochaines élections municipales. Rien à perdre.

Enfin terminons par Mme. Woerth qui après avoir démissionné de Clymène en juin dernier, réclamerait par l’intermédiaire des prud’hommes un million d’Euro en voulant faire requalifier son départ volontaire en licenciement.

Visiblement elle a compris qu’elle n’avait rien à perdre à tenter sa chance. Comme tous les gagnants au Loto, ainsi que le dit la publicité.

Heureusement, le seuil de l’ISF devant être porté de 800.000 à 1,3 million, cette somme, si elle l’obtenait, ne serait pas taxable.
Bref, rien à perdre, sa carrière professionnelle étant désespérément à l’arrêt. A moins que Marine le Pen ne fasse appel à ses services pour se dégager de sa tutelle paternelle :-)

Partie et contre partie

avril 30, 2011 on 12:06 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

André Charles Boulle est probablement l’un des plus fameux ébénistes que la France ait compté.

Ayant vécu aux 17ème et 18ème siécles, le mobilier qu’il nous a laissé en héritage est très caractéristique.

L’essentiel des bureaux, commodes qu’il a manufacturés sont incrustés de cuivre et de carapace de tortue de telle façon que chaque meuble a sa partie (une espèce d’avers) et sa contrepartie (une espèce de revers).

En voici un petit exemple

C’est un peu l’analyse que fait JusMurmurandi de ce début timide de campagne présidentielle 2012.

En effet, le nombre de réformes mises en route au cours des quatre dernières années par le gouvernement va obliger l’opposition à devoir prendre position par rapport à ces changements.

Quelques exemples.

Lorsque Nicolas Sarkozy est élu, l’Europe est en panne,à cause de l’échec du référendum en France et en Irlande.

Il la remet sur les rails avec le traité de Lisbonne qui, s’il n’est parfait, remet les institutions européennes sur les rails.

MM. Hollande et/ou Strauss Kahn vont ils dénoncer le traité de Lisbonne ??

La loi sur le service minimum permet au pays de continuer à fonctionner lorsque le secteur public fait grève. Les socialistes vont ils revenir sur le droit des Français à continuer à bénéficier des services de l’Etat au moins en partie tandis que la fonction publique fait grève ?

La réforme des retraites a été saluée à l’étranger à la fois comme la preuve que la France pouvait se réformer mais en même temps comme une réforme à minima. Martine Aubry va t elle demander un retour en arrière comme elle l’a annoncé lors d’un journal télévisé?

Le fonds stratégique d’investissement a permis de sauver et ou de créer des emplois tandis que la France traversait, comme ses partenaires, une crise d’une extrême violence. L’opposition si elle devait être élue démantèlerait elle le FSI?

La réduction de la publicité sur le service public télévisuel affecte notre quotidien dès 20:35 tandis que nous ne sommes plus obligés de subir les afflux de messages publicitaires lorsque nous regardons France Télévision ? Les socialistes vont ils remettre le capitalisme en avant en réinstaurant la pub sur le service public en soirée ?

Le Grenelle de l’environnement sera t il remis en cause ? Reviendra t on sur les peines plancher ? Va t on ressortir l’ancienne carte militaire ou judiciaire des placards ? Supprimer l’autonomie des universités ? Enlever le supplément de pouvoir accordé au Parlement avec la révision de la Constitution ? Abroger le fait que les comptes de l’Elysée soient désormais publics et audités par la Cour des Comptes annuellement ? Mettre au placard le projet du Grand Paris ? Réembaucher les 150.000 fonctionnaires non remplacés ???

Arrêtons nous là, il ne s’agit pas de faire un catalogue des réformes des quatre premières années du mandat de Sarkozy.

JusMurmurandi veut rappeler que tous ces sujets, à effet rapide ou long terme, constituent la preuve irréfutable d’une rupture avec le passé.

Par conséquent que si les socialistes veulent proposer une autre vision de la France, ils devront nécessairement prendre position par rapport aux réformes profondes qui ont été mises en place par leur prédécesseur

Prendre position, ce sera aussi pour eux l’aveu que ces réformes ont bien eu lieu tandis qu’ils n’en ont pas voté une seule, hormis Jack Lang pour la réforme de la Constitution !

Mais ce sera également une façon de parler du passé, du quinquennat écoulé.

Moment auquel, s’il est bien conseillé, Nicolas Sarkozy sera bien avisé de parler de l’avenir et du travail qui reste à faire.

Pour être l’homme de l’actif et non le candidat du passé :-)

Prime, frime… ou crime?

avril 25, 2011 on 3:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy a trouvé de quoi matérialiser sa promesse de « travailler plus pour gagner plus ». Il est choqué, et on le comprend puisque JusMurmurandi l’est aussi, de constater l’énormité de certains profits d’entreprises dans un monde où le commun des mortels est encore dans le sillage pénible de la crise. Les banques en particulier, font des dizaines de milliards de profits alors qu’il a fallu sauver leur peau à grand renfort d’argent public il y a 24 mois à peine.

Même si l’aide d’État française a été rentable pour le contribuable, et même si les banques françaises étaient moins proches de l’agonie que les américaines ou les anglaises, il y a quand même un sentiment de disproportion entre leurs difficultés, largement absorbées par le contribuables, et leur retour à meilleure (Ô combien meilleure!) fortune, exclusivement réservée à leurs actionnaires.

Que faire? L’idée sarkozyenne n’est pas mauvaise: constatant que les dividendes sont faits d’argent que l’entreprise n’utilise pas pour ses investissements ou sa croissance, il s’agit de contraindre les entreprises à distribuer ce surplus non seulement aux actionnaires, mais aussi à leurs employés. Une prime de 1000€ euros pour chacun est « née », comme une promesse facile à comprendre.

Mais c’est là que cela dérape. D’abord, chaque entre prise est dans une situation qui lui est propre, et une prime pour tous bafoue cette évidence. Ensuite chaque collaborateur est dans une situation qui lui est propre; contrairement à la prime à taille unique.

Ensuite, il est évident que forcer les entreprises à distribuer de la sorte va augmenter leurs coûts, ce qui va être pris en compte au moment de calculer les augmentations de salaire. L’entreprise va donc reprendre d’une min ce que l’État l’aura forcer à distribuer de l’autre.

Mais surtout, cette idée a quatre composants clairement toxiques.

L’un, que c’est de l’État, en France, qu’il faut tout attendre, y compris qu’il se serve dans les profits des entreprises prétendument privées.

Le deuxième, que cette prime est distribuée sans contrepartie aucune (budget ou objectif atteint, productivité en hausse, mérite individuel, etc…) et que la loi du marché, qui équilibre emploi et salaires, est bonne à jeter aux chiens.

Le troisième, qu’il y a, en France, des « réserves » d’argent à distribuer, des dividendes « abusifs », bref tout ce que la gauche la plus dure partage avec le Front National.

Le quatrième, qui commence à poindre le bout de son nez, est qu’on va assortir cette prime, comme d’habitude, d’un bon vieil avantage fiscal (franchises de charges, ou d’impôts, ou les deux?), ce dont les finances publiques n’ont vraiment pas besoin…

On voit bien que cette prime a à la fois des relents de communisme économique et de populisme démagogique. Quand on voit qu’elle ne sera distribuée que par les entreprises qui augmenteront leur dividende, c’est-à-dire finalement par peu d’entre elles, l’immense majorité d’entre elles n’en distribuant pas du tout, JusMurmurandi se dit qu’un tel vacarme pour aussi peu, une telle promesse pour une réalité qui sera modeste, était-ce vraiment indispensable?

Alors, prime, frime, ou crime?

Les cloches de Pâques

avril 25, 2011 on 10:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Elles sonnent à pleine volée les cloches de Pâques 2011.

Ecoutez plutôt.

Jérôme Cahuzac, député PS, Président de la commission de Finance de l’Assemblée nationale a mis deux claques à un jeune qui l’insultait.

Des regrets ? Aucun.

Lisons ce que l’intéressé déclare à l’AFP, c’est hautement éducatif.

« Je ne conteste pas le geste énergique, mais ma réaction a été adaptée et proportionnée à l’agression dont j’ai été victime en tant qu’individu et en tant que maire. Ces insultes étaient la transgression d’un symbole, ce n’était pas admissible et je me devais de ne pas reculer ».

Le clou, toujours dans l’article de l’AFP est à suivre:

« M. Cahuzac a indiqué ne pas désirer donner de suites judiciaires aux insultes dont il a été victime. »
Bref, il frappe un individu par deux fois (au passage, on ne sait rien de l’individu hormis le fait que c’est un « jeune », âge etc…) et c’est lui la victime !!!!

Lorsqu’un autre individu a refusé de serrer la main du Président de la République, au motif qu’il « le salirait », et que celui ci lui a répondu vertement de se « casser », on a critiqué son style », et une vidéo était opportunément diffusée sur le net et au JT.

Heureusement il n’y a pas de trace pour la correction du député PS.

Mais en fait qu’est ce que cela change ?

Lorsque Manuel Valls fait des déclarations sur le manque de « white » et l’abondance de « blacks » sur un marché de sa bonne ville d’Evry, on commente simplement mais personne ne poursuit.

Deux poids deux mesures ?

En attendant, les cloches c’est assurément nous de tolérer une presse aussi délibérément et insupportablement partiale.

Retour vers le futur

avril 21, 2011 on 8:46 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Alexis de Tocqueville déclara un jour que l’Histoire est une galerie de tableaux comprenant de nombreuses copies, et peu d’originaux.

1948, George Orwell écrit 1984, description d’un monde « sous contrôle ».

1981, imaginons que l’esprit fécond de nos gouvernants propose à tous les citoyens de porter un « mouchard » afin de savoir où se trouve chacun d’entre nous à tout moment.
Même si cela était suggéré par un gouvernement de gauche, tout le monde,ou presque aurait hurlé à l’atteinte aux libertés fondamentales etc. et j’en passe et des meilleures.

Eh bien, c’est pourtant ce que nous avons tous dans nos poches aujourd’hui….cela s’appelle un téléphone mobile….Et la France compte plus de possesseurs de ligne mobile que d’habitants.

L’affaire n’est pas nouvelle, direz vous et vous aurez raison.

Pour vous donner un exemple, un parlementaire allemand a récemment demandé à Deutsche Telekom le relevé du nombre de fois que son téléphone avait fait « coucou » à une antenne GSM sur un immeuble ou autre afin de pouvoir le suivre et lui permettre de téléphoner. Sur six mois d’utilisation courante, il y a eu 35.000 relevés.
35.000 points qui permettent par conséquent de cartographier relativement précisément les va et vients du monsieur.

Tout ceci avec le seul GSM, sans utiliser une quelconque fonction GPS qui améliorerait encore la précision.

Toujours rien de nouveau, si ce n’est qu’il faut tout de même rappeler que nous payons pour (aussi) être suivis. Orwell doit être mort de rire.

Là où cela devient moins drôle, c’est que des chercheurs sont allés lever le capot d’un modèle particulier en l’occurrence l’iPhone d’Apple et se sont rendus compte que le téléphone enregistrait, chaque jour, jour après jour, les déplacements de son « porteur ».

L’un d’entre eux qui possède un modèle 4, et qui a donc la dernière version du système opérateur ou OS4 qui possède ces fonctions, s’est aperçu que son téléphone a enregistré tous ses déplacements depuis 293 jours qu’il l’a.

Comment ? En épluchant le contenu des données transférées par l’iPhone lors d’une synchronisation avec son ordinateur avec le logiciel Apple iTunes.

Par conséquent non content d’enregistrer les informations sur le téléphone, Apple les transfère à l’insu de votre plein gré sur votre ordinateur, dans un fichier non crypté, donc non protégé.

En clair, cela signifie que non seulement l’opérateur vous trace, mais le fabricant de votre téléphone mobile aussi….Et comme nous l’avons dit, sans demander une quelconque autorisation à son possesseur, et encore moins dire ce qu’il fait ou compte faire avec les données collectées.

Jusqu’à aujourd’hui, parce qu’il est clair que la petite vidéo que nous sommes sur le point de vous montrer va faire des vagues.

Là où cela devient cocasse, c’est que cette information tombe au moment où Apple publie ses informations trimestrielles et annonce des ventes d’iPhone plus fortes que jamais. Elles sont supérieures à celles de Nokia en valeur, et totalisent plus de dix huit millions de combinés vendus sur les trois premiers mois de l’année.

Dans ce cas-ci, c’est Steve Jobs qui est tout sourire.

Mais toujours pas nous. Allez comprendre ???

Berlusconi est il en manque de « Bunga Bunga » ???

avril 19, 2011 on 9:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le Président du Conseil italien tout encore dans les mailles de la justice italienne pour nombreuses affaires dont celle de partie fine présumée (intitulée « bunga bunga » avec une mineure prend vraiment des décisions qui laissent JusMurmurandi pantois.

Lorsqu’il ne change pas les lois italiennes pour éviter les sanctions, Berlusconi, jamais à une gaffe près, comme dans la vidéo où il traite Obama de bronzé ou encore dans celle où il laisse Angela Merkel en plan tandis qu’il téléphone sur un  portable, est vraiment insaisissable.

Retour en arrière.

Avec le « printemps arabe », les bateaux remplis de Tunisiens, de Libyens qui veulent fuir leur pays ne se comptent plus.

Une destination est privilégiée, l’île de Lampedusa, qui est à la fois proche de l’Afrique du Nord et fait partie de l’Italie donc de l’Union européenne, dans cette partie qui est signataire de l’accord de Schengen qui plus est. Cela signifie qu’une fois en Italie, avec les bons papiers, les migrants peuvent circuler librement dans tout l’espace Schengen, comme par exemple la France ou l’Allemagne.

Berlusconi qui n’est pas hypocrite à moitié, se rend compte du danger politique que représente ces flots de « boat people ».

Il achète donc une propriété sur l’île, qui est microscopique (20km²) et explique qu’il a par conséquent un intérêt personnel à trouver une solution…

Les migrants sont donc transférés sur le continent dans une ancienne base militaire, où on leur donne promptement une carte de séjour européenne valable six mois.

Courageux mais pas téméraire comme Angela Merkel qui a déclaré haut et fort qu’elle ne voulait pas de ces réfugiés chez elle, le vieux Silvio a, comme Merkel, refusé de participer aux frappes de l’Otan en Libye. Rappelons que le colonel Kadhafi a de nombreux intérêts en Italie (il est ou a été un actionnaire historique de Fiat, les pompes à essence Tamoil qui fleurissent en Italie lui appartiennent etc. etc.)

Bref, munis d’une carte de séjour et indésirables en Allemagne, ils vont donc se tourner naturellement….vers la France, étant pour un bon nombre francophones ce qui ne gâche rien.

Lorsque les trains remplis de ces malheureux arrivent à la frontière française, notre police nationale les arrête. Et Rome hurle au scandale, qui n’en est pas un puisque même Bruxelles nous donne raison.

Bref, Berlusconi semble vraiment se comporter comme un beau s…….d !

Mais bon, doit on être surpris lorsque l’on repense à un autre match entre la France et l’Italie ????

Cliquer sur le lien ci-dessous et…à vos souris !!!

coup de boule de zidane

Le Mur de la Dette

avril 19, 2011 on 9:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est la nouvelle expression à la mode. Elle est employée pour désigner les montants pharamineux que les banques vont devoir rembourser à partir de l’année prochaine, elles qui ont été refinancées si largement et à si bon compte par les différents banques centrales américaine, européenne, britannique notamment. L’idée étant que ces montants sont si importants qu’il sera impossible que toutes trouvent la totalité de l’argent nécessaire, ou alors à des taux prohibitifs, comme ceux que payent aujourd’hui l’Irlande, le Portugal ou la Grèce. Ainsi cette dernière paye près de 16% pour de l’argent à 2 ans….

Ce qui montre qu’il n’y a pas un Mur de la Dette, mais plusieurs. Celui de la dette bancaire, à n’en pas douter. Mais aussi, comme le montrent les pays « mal notés » de l’Union Européenne, celle des États. Et, depuis hier, un fait majeur vient de bouleverser le paysage financier mondial. une agence de notation, et pas la moindre, la très puissante Standard & Poors, a maintenu la note à long terme de l’Oncle Sam au tout-puissant AAA (ce qu’il y a de mieux), mais a abaissé sa perspective de « stable » à « négative ». La cause: un déficit du budget vertigineux, une accumulation de dettes au fil du temps, depuis le jour où George W. Bush a hérité d’un budget en excédent des mains de Clinton, et surtout une absence de volonté politique partagée des législateurs américains pour y remédier énergiquement.

C’est en effet le terrain de « jeux » (des jeux très belliqueux) favori entre Républicains et Démocrates. les Démocrates veulent restreindre les dépenses militaires et augmenter les impôts sur les riches, très largement diminués par leur ami Bush, tandis que les Républicains veulent restreindre les dépenses de l’État et sortir « par le haut » (par la croissance) en relançant l’économie … par des baisses d’impôts. Or non seulement les riches n’ont eu qu’à se louer des années Bush, mais les baisses d’impôts ont fait que moins d’un foyer américain sur deux paye l’impôt sur le revenu. Comme il n’y a pas de TVA nationale, et que la plupart des autres impôts sont au niveau des états, on voit bien que ce n’est pas un débat simple, dans une année préélectorale en plus.

Alors, que se passera-t-il si la note de la dette américaine chute de AAA à AA? Une chose est sûre, son coût augmentera, ce qui aggravera le déficit, et cela ouvrira une spirale dont il est bien difficile de sortir, comme les Grecs en font l’amère expérience.

Mais si on examine des hypothèses plus apocalyptiques, telles que des difficultés de financement de la dette américaine, JusMurmurandi se demande qui a le plus à perdre: les États-Unis, ou ceux qui détiennent des montants gigantesques de cette dette, tels la Chine et le Japon.

C’est la même chose avec la dette grecque, dont le coût croissant, malgré le « sauvetage » européen, étrangle le pays. Une « solution » simple pour en diminuer le coût consiste à la « renégocier » en taux et en remboursement, comme après une vulgaire faillite de république bananière. Le problème, c’est que les banques européennes se sont gavées de dette grecque pour obtenir des meilleurs taux de rendement de leurs placements en euros. Et que donc, tout bénéfice pour la Grèce est une perte pour les banques européennes, qui n’en ont vraiment pas besoin. On comprend donc la volonté de l’Allemagne, la France, l’Angleterre ou l’Italie de ne pas laisser tomber la Grèce. Sans compter l’Espagne, qui sait qu’elle serait le prochain pays après le Portugal à faire les frais de ce jeu de dominos infernal.

Ce qui fait que l’existence du Mur de la Dette est bel et bien avérée. Mais qu’on ne sait pas qui a le plus de chances de se fracasser dessus, si fracas il y a: les emprunteurs, ou les créditeurs?

Energie: le néant!

avril 18, 2011 on 9:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 4 Comments

Les écologistes se sont trouvé un nouvel ennemi: les gaz de schiste. C’est une source d’énergie dont la France aurait des ressources potentiellement significatives. Des permis d’exploration ont été délivrés par Jean-Louis Borloo. Mais, parce qu’aux États-Unis, l’exploitation de cette ressource toute récente est très « sale » (injection de produits chimiques pour « libérer » le gaz, utilisation de grandes quantités d’eau), les écologistes sont mobilisés.

Ce qui provoque l’exaspération de JusMurmurandi porte sur trois points.

La pratique américaine actuelle balbutiante, est sale. Soit. La réaction normale ne serait-elle pas de pousser les candidats à cette énergie à trouver par de la recherche, des procédés plus propres? De la recherche en France, ne serait-ce pas une bonne idée, pour le pays qui disait, face aux choc pétrolier de 1973 « en France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » ? Non, les écologistes préfèrent le veto absolu, le barrage, l’immobilisme, l’exigence que cette idée d’exploiter les gaz de schiste soit bannie pour l’éternité. Comme dans tant d’autres dossiers, comme les OGM. Le tout sanctifié par le crétinisme absolu du « principe de précaution » gravé dans la Constitution par un Chirac capitulard devant les lobbies de l’écologiquement correct.

Les permis sont des permis d’exploration, pas des permis d’exploitation. Comment peut-on imaginer que des sociétés fassent des recherches pour trouver des procédés propres d’exploitation de gisements si on n’est pas sûr qu’ils existent? En revanche, si des découvertes importantes confirment les espérances, ils seront encouragés à pousser les feu de la recherche vers le « propre »… Mais, là encore, c’est le « non » absolu, le « non » paré de toutes les vertus, la joie quand le prix du litre de super bat des records, parce que cela réduit les kilomètres parcourus par les Français, sans voir que c’est par restriction et non par libre choix…

Il faut bien faire face au fait que les ressources d’hydrocarbures « conventionnels » (pétrole, gaz) s’épuisent rapidement. Comme les écolos sont aussi contre l’énergie nucléaire, et contre les bio-carburants, comme les énergies renouvelables ne sont pas une ressource suffisante, même si on met des éoliennes partout (et ça ne pollue pas le paysage et le silence, peut-être?), comment ferons-nous? Car même le cheval qui tire la carriole émet des quantités significatives de méthane, gaz beaucoup plus néfaste que le CO² en termes d’effet de serre….

Bref, une fois de plus, la France, qui a pourtant de belles cartes à jouer en termes de recherche énergétique, se voit terrorisée par les ayatollahs du « non à tout ». Comme en termes agricoles et agro-alimentaires, face à la concurrence mondiale et au besoin de nourrir 6 milliards d’êtres humains, ce qui n’est sans doute pas une priorité pour nos amis de la Planète. Il n’est pas inutile de rappeler que les écologistes ont lutté pendant des décennies contre le nucléaire en « oubliant » au passage que la seule alternative de l’époque, le pétrole et le gaz nous jetait dans la fournaise du réchauffement climatique… Et on voudrait confier les clefs de notre avenir, ou plutôt de notre absence d’avenir, à ces gens-là, au motif qu’ils savent encore plus habilement susciter des peurs que le Front National de Marine Le Pen? On n’a qu’à imaginer si les écolos de l’époque avaient eu leur mot à dire, si on aurait eu la révolution industrielle, le train, la machine à vapeur, la voiture, l’avion? La réponse est « non », évidemment.

Non, vraiment, dire « non » à tout, ce n’est pas une politique. Comme, soit dit en passant, l’opposition du FN à « tout ce qui ne va pas et fait peur » n’en est pas une non plus. Et si le PS se demande pourquoi le désamour vis-à-vis de Sarkozy ne lui profite pas, peut-être se sont-ils contenté de trop de « non », eux aussi…

Eva Joly

France qui gagne, France qui….?

avril 16, 2011 on 9:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a 30 ans aujourd’hui naissait le TGV. Surclassant le Shinkansen japonais, il installait la France au sommet de la hiérarchie du rail. Depuis, 1.700.000.000 de passagers l’ont pris. Oui, plus d’un milliard et demie! Et même si d’autres pays font aussi bien ou mieux (les trains japonais vont aujourd’hui plus vite, l’ICE allemand est plus confortable, les chinois sont moins chers) il reste un étendard de la réussite à la française.

Bravo et bon anniversaire au TGV, à Alstom qui l’a conçu et à la SNCF qui y a cru!

Jacques Attali, vous connaissez? Un intellectuel aux fulgurances très médiatiques. Conseiller de Tonton pendant des années. Auteur de très nombreux livres et grand agitateur d’idées. Inspirateur et premier Président un peu scandaleux de la BERD (Banque pour la reconstruction de l’Europe de l’Est), Président de la commission sarkozyenne pour « libérer la croissance ». La dernière idée d’Attali? Notre économie est mondialisée, si notre politique ne se dote pas bientôt d’un gouvernement mondial, alors il évoluera comme à la fin du XIXe siècle, vers un retour du protectionnisme, avec son cortège de régressions. Pour faire avancer l’idée, il va créer un site Internet pour en débattre.

Le nom du site: « étatsgénérauxdumonde.org » (d’après une émission de radio). JusMurmurandi, qui ne vole certes pas si haut, fait modestement remarquer que le français n’est pas forcément la langue véhiculaire la mieux choisie pour faire avancer une idée au plan mondial. Et que les États Généraux sont un évènement dont la mémoire n’est peut-être pas aussi universelle que leurs aspirations. En d’autres termes, Jacques Attali veut un gouvernement mondial dont seuls des intellectuels français auront les clefs.

Pourquoi pas « GrenelleduMonde.org », tant qu’il y est?

TGV

Le centre qui tue!

avril 14, 2011 on 9:04 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Ça y est le piège est en train de fonctionner! La réforme fiscale annoncée par le ministre du Budget, François Baroin laisse peu d’espoir. Pourtant les précédents sont nombreux et explicites, faire campagne au centre, qu’on soit à gauche ou à droite, est un moyen certain de courir à sa perte.

Laissez JusMurmurandi vous rafraîchir la mémoire. Valéry Giscard d’Estaing tenta d’amadouer le centre, voir la droite de la gauche avec de nombreuses mesures de gauche, dont quelques-une sont restées légendaires, telle l’indemnisation du chômage pendant un an avec 90% du dernier salaire. Peine perdue, il n’a pas gagné un seul électeur de gauche avec ces mesures, qui préférèrent tous voter carrément à gauche. Mais, en se souciant plus de conquérir les électeurs du centre-gauche que de satisfaire ceux qui l’avaient- et de justesse- porté au pouvoir en 1974, il ouvrit un boulevard sur sa droite au RPR de Chirac, ce qui provoqua sa perte.

Même scénario en 1986 avec le tandem Mitterrand-Fabius, qui voulut se poser en « bon gestionnaire », enfin rigoureux après les années de gabegie du début du septennat. Peine -et élections- perdue, les électeurs préfèrent la droite pour la rigueur et renvoient la gauche sèchement à ses chères études.

Et ainsi de suite, comme Chirac en 1997, ce qui valut à la France 5 ans de cohabitation et les 35 heures.

Vous me direz: quel rapport avec aujourd’hui? Simple: le gouvernement va supprimer le bouclier fiscal, mesure emblématique qui disait qu’enfin l’État mettait un plafond sur sa rapacité à l’endroit des contribuables. Mesure « impopulaire » dans la presse de gauche (aujourd’hui, c’est presque un pléonasme en France), que le pouvoir juge donc « expédient » de supprimer, en gage à l’opinion. Comme si cela pouvait rapporter un seul vote de centre-gauche. Dans le même temps, une forte réduction de l’ISF, un alourdissement des droits de succession déjà les plus lourds du monde, une restriction des donations en franchise d’impôts. Bref, de quoi rendre furieuse la gauche (forte réduction de l’ISF), et lui fournir encore un bel exemple de « cadeau aux riches », tout en montrant à la droite que la suppression de l’ISF est encore taboue, alors que renier le bouclier fiscal ne l’est pas, ce qui réussit l’exploit de mécontenter tout le monde.

Oui, vraiment, n’y a-t-il personne pour expliquer au Président que plaire au centre est, en France, une politique mortelle, car c’est déplaire à son camp sans satisfaire en quoi que ce soit un camp adverse qui le déteste?

Feuille de route pour pays perdus

avril 12, 2011 on 8:35 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International | Commentaires fermés

Il y a des bonnes nouvelles qui font plus de mal que de bien. Hier, les dirigeants de l’Union Africaine, tous fiers, annonçaient que le leader libyen, Moammar Qaddafi, avait « accepté la feuille de route » proposée pour arriver tout de suite à un cesser-le-feu, puis à une forme de paix.

Pourquoi ne pas se réjouir, dans ce cas-là?

Parce que JusMurmurandi se souvient que, dans deux autres cas, l’Union Africaine a aussi proposé une feuille de route pas si différente, puisque toutes disaient qu’il y aurait, d’abord, un cesser-le-feu, puis des « discussions » entre le pouvoir en place et les « protestataires ». Inutile de dire que cette formule est en fait avant tout une formule pour arrêter les hostilités au profit du statu quo, faisant soigneusement l’économie d’établir tout différence de droit entre les belligérants.

Ce qui fait que l’Union Africaine a mis sur le même plan le dictateur tyrannique du Zimbabwe, Robert Mugabe, et son vainqueur volé du résultat des élections, Morgan Tsvangirai, et aussi Laurent Gbagbo et son vainqueur volé du résultat des élections, Alassane Outtara. On sait ce qu’il en est en Côte d’Ivoire, où ce n’est certes pas grâce à cette feuille de route que des centaines de morts furent évités, pour que, semble-t-il, force reste au droit, mais bien plutôt aux canons de la force Licorne.

Et au Zimbabwe, c’est quand Tsvangirai comprit que le monde « libre » ne lèverait pas le petit doigt pour soutenir son combat pour le respect de la démocratie qu’il dut accepter une cohabitation avec l’affreux qui dirige son pays depuis 30 ans et le plonge toujours plus bas dans une crise sans fin qui martyrise son peuple, et qui viole sans la moindre vergogne tous les engagements qu’il a pris devant le médiateurs africains.

Il faut dire que savoir que Jacob Zuma présidait la délégation qui a rencontré Qaddafi n’inspirait pas confiance, dans la mesure où le Président sud-africain a été le principal négociateur du bourbier zimbabwéen, moment auquel il s’est « illustré » en refusant de condamner, si peu que ce soit, son voisin le despote. Visiblement sa solidarité de fonction, de voisinage et de race était plus forte que les cris de détresse des zimbabwéens qu’on affame et qu’on massacre.

Les rebelles libyens ont prévenu que les termes vagues par lesquels l’Union Africaine prévoit que l’avenir s’écrive en Libye, à savoir des « discussions » pour engager, d’un commun « accord » des « réformes », n’étaient absolument pas une base de négociation avec un homme et sa famille qui, après l’avoir annoncé, exécutent son plan de massacrer le peuple qu’il s’est approprié avec l’aide de milliers de mercenaires étrangers.

Y a-t-il donc un sort qui empêche l’Afrique de devenir adulte? Aujourd’hui, la presse parisienne bruisse de l’importante question de savoir si ce sont des Français qui ont arrêté Gbagbo, ou des ivoiriens. Il faut dire que, s’il se révèle que c’étaient des Français, cela aura un arrière-goût d’expédition coloniale.

JusMurmurandi préfère mille fois, pour arrêter des combats terriblement meurtriers, la solution de la France en Côte d’Ivoire à celle de l’Union Africaine en Libye. Et tant pis si cela n’est pas « politiquement correct ».

Ce qui n’est pas politiquement correct, c’est d’aider les dictateurs à continuer leurs ravages. Le reste n’est qu’anecdotique…

Laurent Gbagbo

Rien ne va plus, les jeux sont faits !

avril 8, 2011 on 1:31 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 5 Comments

Deux petites nouvelles réjouissent ce soir JusMurmurandi.

La première, et nous ne résisterons pas au plaisir de nous passer un petit coup de brosse à reluire, c’est que trois jours après la campagne de recherche mais surtout après que tant Air France et Airbus ont été mis en examen on a miraculeusement retrouvé les restes de l’AF 447.

Bien sûr on n’a pas les boîtes noires, et remonter les pièces et leur contenu macabre de 3900 mètres jusqu’à la surface est une gageure.

Mais c’est singulièrement mieux que ce que l’on avait accompli en presque deux ans, c’est à dire rien.

Il y a des coïncidences qui ne laissent pas indifférent, et JusMurmurandi l’avait clairement indiqué dans son article consacré à la mise en examen conjointe du constructeur et de la compagnie aérienne (voir « la carotte et le bâton »)

Gardons le meilleur pour la fin, le Conseil Constitutionnel a déclaré la QPC ou question prioritaire de constitutionnalité soumise par la défense de Jean Paul Huchon Président de la région Ile de France irrecevable.

Son inéligibilité est donc quasi certainement en route.

Question : comment va réagir le PS ? Fermer les yeux, comme dans le Midi avec M. Guérini, sanctionner comme avec feu le Président de la Septimanie George Frêche ou encore entériner la fraude comme pour l’élection de Martine Aubry à la tête du PS au déficit de Ségolène Royal ???

Car bien sûr la République exemplaire est le modèle qui guide le PS, nous le savons tous…

JusMurmurandi en délire

avril 8, 2011 on 1:18 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Écroulé de rire, JusMurmurandi.

Après avoir entendu Martine promettre un retour en arrière sans précédent sur la plupart des réformes du quinquennat actuel, et se taire sur deux sujets « mineurs », la sécurité et l’immigration, voici qu’un député PS propose de remonter le temps jusqu’en 1981.

Rappelez vous, le temps des 110 propositions de gouvernement de François Mitterrand dont une emblématique, la nationalisation des banques ayant un dépôt de plus de un milliard de francs (150 millions d’Euro pour les « jeunes ») au 31.12.1980.

On sait ce que cela a donné. Gaspillage d’argent, et retour à la « normale » en 1986 lorsque l’on reprivatisa tout, sans que personne ne veuille jamais y revenir, et comme si cela n’avait jamais eu lieu…

Eh bien le voici revenu le temps des nationalisations.

Le député PS du Tarn et Garonne propose de faire une nationalisation sanction pour les laboratoires Servier et leur mortifère Médiator.

Et de déclarer que ce ne serait pas « aux contribuables ni aux assurés sociaux de supporter la charge financière de l’indemnisation de dommages sanitaires dont l’entreprise Servier porte la responsabilité première ».

JusMurmurandi n’a pas tout compris parce que si l’on nationalise, ne seront ce pas les contribuables qui vont mettre la main à la poche?

Ceci ne s’appelle t-il pas nationaliser les pertes et privatiser les bénéfices ?

Va t il aussi proposer de (re)nationaliser Renault, déjà nationalisé une fois pour sanctionner le Louis éponyme et ses relations trop proches avec l’occupant, au motif que trois salariés ont été maltraités, par exemple ???

Autre information qui nous a fait hurler de rire, la condamnation de TF1 pour ne pas avoir rémunéré les participants à l’émission « l’île de la tentation », qui toucheront environ 15.000 Euro pour s’être dandinés à dessein voire plus devant les caméras

Cette participation a été requalifiée en contrat de travail. Tenez vous bien, si cette condamnation est pour nous déjà outrancière, les candidats demandaient initialement 400.000 Euro par personne !!!!!

Morts de rire.

Il est vrai que pour vouloir passer à la télé pour une émission d’un niveau aussi élevé que le caniveau à visage découvert, il faut vraiment en avoir envie.

Alors de là à réclamer un salaire, il n’y a qu’un pas que d’une certaine façon, JusMurmurandi comprend….

Quand Portugal rime avec « t’as pas 100 balles? »

avril 7, 2011 on 5:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ça y est! Le Premier Ministre portugais a fait savoir que son pays souhaitait l’intervention du fonds de soutien européen aux pays de la zone euro en détresse. Son obstination à la refuser ne lui a pas évité de se faire renverser, et il ne fait plus qu’expédier les affaires courantes.

Affaires courantes pendant lesquelles le Portugal paie des taux d’intérêts extraordinairement élevés pour la dette qu’elle émet afin de financer et le renouvellement de sa dette existante et son déficit budgétaire. Ces taux d’intérêts sont élevés car la situation actuelle n’est pas tenable, et il y a donc un risque que le Portugal ne décide, par choix ou par contrainte, de réaménager sa dette. En clair de ne pas tout rembourser, ni en montant ni en délai. L’équivalent de la faillite d’un État, dont il vaut mieux, alors ne pas se retrouver créancier.

La raison pour laquelle le Portugal ne vouait pas faire appel au fonds européen, voir aussi au FMI, c’est que ceux-ci vont imposer, en contre-partie d’un prêt de 75 miliards d’euros, des conditions strictes sur la réduction du déficit budgétaire. En clair, une forte cure d’austérité, du même genre que ces mêmes prêteurs ont imposé à la Grèce et à l’Irlande, et que la Grande-Bretagne s’est imposée à elle-même.

Inutile de dire que le souhait du Portugal de « passer entre les gouttes » relevait du déni de réalité, ce qui, au passage, a donné à des pr^teurs l’occasion d’encaisser des coupons de 8% sur la dette portugaise. Comme quoi, le chois n’était pas entre « l’austérité ou les taux d’intérêts élevés », mais entre « l »austérité ou l’austérité et les taux d’intérêts élevés ». Un choix théoriquement simple, à condition d’avoir le courage d’y faire face.

Lequel courage manque singulièrement aux hommes politiques d’un pays que nous connaissons bien, qui reportent la solution du problème à plus tard. Le dernier à avoir équilibré le budget était Raymond Barre, en 1980 et malgré deux chocs pétroliers. C’était la rigueur, qui ne fut pas pour rien dans la défaite de Giscard en 1981, face aux promesses démagogiques de Mitterrand. Depuis, droite et gauche confondus, tous ont dépensés de plus en plus. En général la droite moins que la gauche, et seule à restaurer, de temps en temps, les finances des régimes sociaux, ce qui est toujours coûteux en termes de popularité, comme en témoigne celle de Nicolas Sarkozy. Tandis que la gauche empilait nouveaux impôts et nouvelles largesses: 39 heures, puis 35, 5e semaine de congés payés, IGF puis ISF, retraite à 60ans, RMI et CMU…

Que nous réserve sur ce plan 2012? Rien de bon si on lit le programme socialiste, qui est tout le contraire de la nécessaire austérité. Les nouvelles dépenses fleurissent comme il est de saison puisque c’est le printemps. Et la dette, quelle dette? Quant au programme de Marine Le Pen, qui commence par ignorer tous les traités signés par la France et vouloir sortir de l’Euro en supposant que tout le monde sera d’accord et nous fera une fleur, elle ferait bien d’aller demander au Portugais s’il est facile d’emprunter à bon compte sur des marchés pleins de défiance. A moins qu’elle aussi veuille ne pas payer les dettes et nous mettre en faillite…

Finalement, JusMurmurandi se dit que le Portugal a peut-être fait le bon choix: se mettre une bonne fois en déroute, pour que les circonstances forcent un pays aussi réticent que la France l’est, à faire face, une bonne fois, à ses échéances.

Et si, pour nous aussi, c’était la seule issue?

Une vraie génération Mitterrand

avril 4, 2011 on 9:55 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pourquoi le PS n’a-t-il formulé aucune contre-proposition pendant les 4 ans de mandat de Nicolas Sarkozy, sauf une seule, la proposition d’être contre, justement? La vérité que JusMurmurandi vous révèle en exclusivité aujourd’hui, c’est que si le PS s’est abstenu pendant si longtemps, c’est pour mieux réserver ses propositions à son programme pour 2012. Lequel est donc un concentré, un distillat, une crème de ce que le PS a de mieux à offrir comme projet pour la France. Le plus créatif, pointu, performant….

Mais assez de préambule, aux faits!

Le PS prévoit de créer 300.000 emplois « d’avenir ». La formule est déjà bien connue, depuis le temps que les emplois aidés pour les jeunes existent. Les noms changent, celui-ci d’ailleurs est mignon, les jeunes changent aussi quand ils ont fini leur temps d’assistanat, la réalité reste. Ce qui est nouveau, en revanche, c’est le financement. Le PS veut les financer « par le maintien de l’ISF ». Financer les nouvelles dépenses par le maintien des recettes existantes, c’est en effet nouveau et ça vient de sortir. Tant qu’à faire, est-ce qu’on peut financer plusieurs nouvelles dépenses avec le maintien de l’IRPP, de la TVA en encore de l’impôt sur les successions?

Le PS prévoit aussi d’encadrer les loyers vigoureusement pour éviter qu’ils n’augmentent pas et qu’ils ne mettent pas ses électeurs hors d’état de louer. La recette n’est pas nouvelle, puisqu’elle a été mise en œuvre à la Libération et pendant tout l’après-guerre pour lutter contre la pénurie d’appartements. Sauf que cela a eu deux conséquences fâcheuses: d’une part l’apparition de « pas de porte » payés cash de la main à la main, en toute illégalité, pour obtenir l’un des trop rares appartements, et de l’autre un déficit de construction puisque les loyers freinés rendaient le location peu attractive pour les propriétaires. Peut-être le PS croit-il qu’en revenant à la situation des années 50 en matières de loyers on y reviendra aussi en matière de croissance et de plein emploi?

Le PS, où les femmes « responsables » ne manquent pas, comme chez ses alliés Verts et communistes, prévoit aussi l’égalité salariale homme-femme en 5 ans. De multiples lois sur le sujet existent déjà, qui n’ont pas l’air d’avoir un effet autre que très lent. Comment le PS va-t-il faire pour changer ce que la loi n’arrive pas à obtenir? Ensuite, si cet écart, qui est aujourd’hui de plus ou moins 25% et concerne grosso modo 50% de la population active des entreprises est résorbé en 5 ans, cela implique une augmentation de la masse salariale des entreprises de 12,5%, voire nettement plus pour les entreprises de main d’œuvre avec un fort taux de personnel féminin. Comment le PS suppose-t-il que les entreprises vont pouvoir faire face à un tel choc de non-compétitivité? Comme aux 39 heures et aux 5 semaines de congés payés en 1981, sans doute? Par la magie du verbe mitterrandien et ses incantations? Ou par des faillites et des délocalisations?

En fait, le PS semble tout-à-fait incapable de trouver une formule pour gagner autre que celle de Tonton en 1981, à savoir distribuer aujourd’hui de l’argent pas encore gagné demain, et encadrer par force tout ce qui n’a pas le bon gré d’évoluer comme on voudrait. Il faut dire à la décharge des socialistes que cette formule est la seule qui leur ait permis de gagner, puisqu’ils n’ont eu qu’un seul Président depuis 1958, soit en 54 ans, ce qui ne fait pas beaucoup.

Pour sa part, JusMurmurandi se dit qu’avec un taux de succès si faible, il faudrait justement faire le contraire, à savoir tenter une formule nouvelle plutôt que l’éternel recours à ce qui a si souvent perdu. Par exemple, une formule de gauche moderne, comme elle existe dans d’autres pays européens (Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne), ce qui leur vaut un partage beaucoup plus équilibré du temps de gouvernement…

Évidemment, cela ne serait pas simple en termes de négociations avec leur aile gauche, les communistes, le front de gauche, les trotskystes, les Verts, ni avec leur base politico-syndicale de fonctionnaires. Raison pour laquelle JusMurmurandi se réjouit que le PS ait renoncé à proposer la semaine de travail à 32 heures pour tout le monde tout de suite. Mais, ne riez pas, elle faisait partie de son programme en 1995, et de celui des Verts aujourd’hui…

Martine Aubry

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