Pourquoi Hollande doit/va dissoudre

avril 8, 2013 on 7:32 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a beau être un Président qui accumule les échecs, il n’en reste pas moins quelqu’un qui a réussi à se faire élire d’abord par les socialistes lors d’une primaire, puis par les Français. Cela suffit à en faire un bon connaisseur de la politique nationale. C’est pourquoi il sait que son action actuelle (si l’on peut dire) ne peut que conduire le PS à une suite de désastres électoraux, comme ce fut le cas des gouvernements de son seul prédécesseur socialiste, François Mitterrand, en 1986 et en 1993. Et, comme les socialistes contrôlent la majorité des grandes villes  et la totalité des régions françaises, les élections en cours de mandat risquent de tourner pour eux au génocide politique. L’argument suivant lequel le désamour (le mot est faible, je sais) socialiste ne se traduit pas par une vague UMP ne tient pas. Il suffit de voir comment le désamour de Sarkozy a fait élire un Hollande pourtant peu reluisant.

Donc, si Pépère sait que les élections seront pour ses amis une Bérézina, il a tout intérêt à dissoudre tout de suite.

La raison en est simple. Il s’est fait élire par une promesse que, la crise n’existant pas, la rigueur sarkozyenne était totalement évitable, et même réversible, comme avec le retour à la retraite à 60 ans. Le tout porté par la conviction que, les crises économiques durant 5 ans, et celle-ci ayant commencé en 2007/2008, elle allait se terminer en 2012/2013. Manque de chance, cette prévision ne se matérialise pas. La croissance 2013 sera au mieux de 0.1%, et celle espérée de 2014 encore insuffisante, même si elle répond aux prévisions actuelles, ce qui est fort rare, pour ne pas entraîner encore une hausse du chômage, qui va pulvériser tous les records historiques.

Il est donc évident que, quelle que soit l’équipe au pouvoir, elle en paiera le prix dans les urnes. Il suffit de ne pas être celle-là. Laissons le bâton crotté à l’UMP, qui portera le fardeau de l’impopularité à la place des socialistes.  S’il le fait dès maintenant, les élections peuvent avoir lieu avant l’été, la droite n’a pas encore de chef, ou plutôt en a trop, le résultat est très incertain, et la gauche peut se refaire la cerise sur le thème de la démocratie et de la parole rendue au peuple.

Et après, quand la droite aura gagné, mais pas de façon écrasante, ce sera à elle de se taper la réforme des retraites, l’austérité budgétaire, etc… Et aux socialistes de se tenir au chaud pendant que leurs adversaires vont au charbon et vont, de ce fait, tout droit aux défaites électorales. Pendant ce temps-là, le seul socialiste qui garde son job est Pépère, bien à l’abri de la cohabitation. Un plan imparable.

Inutile de dire que ceci n’a aucune chance d’arriver. Un Président qui prendrait une décision aussi audacieuse ne serait pas qualifié par ses propres amis de « fraise des bois » et « capitaine de pédalo ». Cela requiert trop de courage, de prise de risque, de vision ambitieuse, d’action déterminée.

Bref, c’est tout sauf du Pépère…

Cette gauche irréprochable, qui nie en bloc et en détail

avril 2, 2013 on 6:01 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande l’avait promis: au pouvoir, son équipe serait irréprochable. Pas un condamné, pas un mis en examen.

Cette promesse a volé en éclat dès sa première nomination, celle de Jean-Marc Ayrault, condamné, qui échappe à l’interdiction présidentielle parce qu’au bout de 10 ans, le casier judiciaire est purgé.

Son ministre du redressement productif, Arnault Montebourg, est condamné, alors qu’il est ministre, pour injures. Autre condamnation qui ne compte pas, puisque dixit Ayrault, elle n’est pas infamante

Aujourd’hui on apprend que Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget, a avoué avoir eu un compte à l’étranger (3 comptes, en fait, pendant plus de 20 ans). Il est mis en examen, et, ayant avoué, sera évidemment condamné. Arrêtons-nous deux secondes sur ses déclarations. Accusé par Mediapart, il dira « je nie en bloc et en détail », et niera pareillement devant la Chambre des Députés. Aujourd’hui, il dit avoir avoué « dévasté par le remords ». JusMurmurandi se permet de penser qu’il est bien curieux que le remords arrive juste au moment où les preuves qui s’accumulaient rendaient la poursuite des dénégations impossible et suicidaire.

Il est évidemment possible de s’interroger sur le fait de savoir si Hollande et Ayrault savaient, et se sont tus, en espérant comme Cahuzac, échapper à la Justice, ou s’ils ont cru les mensonges de Cahuzac, ce qui en dit long sur la rigueur moral au sein d’un PS qui a également abrité DSK et fait minstre Bernard Tapie.

Ajourd’hui on apprend aussi que les frères Guérini, à Marseille, dont l’un est sénateur PS et ancien patron de la section PS des Bouches-du-Rhône, sont en garde à vue (ce n’est pas la première) pour une affaire de marché publics que la radio décrit comme « mafieuse ». Inutile de dire que les Guérini, eux aussi, nient en bloc et en détail.

Hier, Nathalie Kosciusko-Morizet a accusé Anne Hidalgo la future candidate socialiste à la Mairie de Paris, d’avoir été condamnée à 20.000€ d’amende dans l’affaire de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR). Anne Hidalgo nie et annonce qu’elle va attaquer NKM en justice pour diffamation. Comme Cahuzac, qui avait lui aussi nié et attaqué Mediapart en diffamation.

Mais le cas Hidalgo est fascinant, car d’après le Figaro l’APUR a bel et bien été condamné, et Hidalgo en était bel et bien sa présidente. Mais elle considère que son rôle de présidente ne la mettait pas au courant des infractions graves au code du travail qui se déroulaient à l’APUR, condamné à 220.000€ d’amende pour travail dissimulé, et dont une salariée s’est suicidée. Par ailleurs elle estime que la dispense de peine qui a été prononcée en sa faveur vaut innocence ou amnistie, ce qui n’est pas le cas.

Le plus intéressant, c’est qu’elle se considère innocente, quoique présidente, d’infractions au code du travail alors que son métier, avant de faire de la politique comme bras droit de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, était… inspecteur du travail.

Entre les condamnés amnistiés, les condamnés mais pas de façon infamante, les condamnés dispensés de peine, les pas encore condamnés, combien d’innocents irréprochables, au PS?

Hollande s’est acheté des voix, oui, mais à quel prix?

mars 25, 2013 on 10:17 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande peut se dire que, très bientôt il aura légalisé le mariage gay. Ce qui cimentera le vote gay en faveur du PS pendant longtemps. Ce genre de calcul clientéliste  et communautariste est-il si bon que cela?

Car la manifestation d’hier a montré un nouveau visage que celle de janvier. En janvier, les slogans étaient tous centrés sur le seul projet de loi. Du genre « bébé = made in maman + papa ». Cette fois-ci, les slogans englobaient l’action -enfin, si l’on peut dire- de Hollande dans le rejet de son projet. Du genre « occupe-toi du chômage, pas du mariage ». Et cette manifestation a recueilli grosso autant de monde que la première fois, ce qui en fait, même si l’on s’en tient aux seuls chiffres de la police, la troisième manifestation la plus importante des trente dernières années.

Autant d’électeurs aussi divorcés de Hollande que les gays lui sont maintenant mariés.

Si l’on s’en tient à la capacité de mobilisation pour estimer qui sont les « pour » et les contre » qu’on retrouvera le moment venu dans l’isoloir, il est évident qu’il y a beaucoup plus de « contre » que de « pour », avec un écart de mobilisation de un à dix.

Hollande peut toujours se dire qu’il n’aura pas perdu de voix, les « contre » ayant déjà largement voté contre lui. Le même calcul eut être fait avec les « pour », qui ne lui apporteront pas de voix nouvelles par rapport à 2012.

La différence va se faire sur la mobilisation. En 2012 Sarkozy a moins mobilisé son électorat potentiel au sens large, dont certains, déçus sont restés à la maison, tolérant par dépit la gauche faute de pouvoir se forcer à voter pour le Président sortant. Et l’inverse à gauche,  il n’a pas manqué un bouton de guêtre pour venger trois défaites consécutives dont deux présidentielles dont ils étaient largement favoris.

C’est maintenant l’inverse qui va avoir lieu. La législative partielle de l’Oise en a d’ailleurs été une belle illustration ces deux dernières semaines.

Hollande a donné à ses adversaires une « grande cause » autour de laquelle cristalliser leur opposition. Car le combat éthique est loin d’être terminé, vu que le lobby gay veut absolument et la GPA et la PMA, et que Hollande a aussi promis de légaliser l’euthanasie.

Évidemment, toute coïncidence entre ce qui précède et une analyse disant que Hollande, c’est la volonté permanente de tenter de trouver envers et contre tout des compromis qui sont autant de mariages contre nature, ce qui ne peut que conduire à l’euthanasie de toute action et de toute activité serait entièrement fortuite…

Vive la Gauche!

mars 12, 2013 on 10:59 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Victorin Lurel a représenté la France aux obsèques de Hugo Chavez Frias, le Président décédé du Vénézuela. A cette occasion, notre représentant, se sentant manifestement pris d’une double envie de faire plaisir à ses hôtes et de se faire une notoriété qui le sorte de l’anonymat dont sa nomination au Gouvernement ne l’avait pas tiré, se lâche et dit:

« Hugo Chavez, c’est De Gaulle plus Léon Blum ». Sans même parler de l’absurdité de la comparaison sans queue ni tête, que n’aurait-on dit, que dis-je, que n’a-t-on dit sur les liaisons sulfureuses de Sarkozy avec tel ou tel leader « infréquentable »? Chavez était-il si « fréquentable » que cela, lui dont la fortune personnelle, qui ne pose pas de problème semble-t-il puisqu’il s’agit d’un dirigeant de gauche, est estimée par le New York Times à 2 milliards de dollars? Lui qui entretenait des relations personnelles avec les dirigeants de groupes aussi « fréquentables » que les FARC?

Une preuve de plus que, quand vous êtes de gauche, vous êtes investi par avance, par principe et par construction d’une supériorité morale en acier inoxydable, alors que, quand vous êtes de droite, vous ne pouvez être qu’un suceur du sang des masses populaires et laborieuses.

Au moins, il n’y en a un qui ne risque pas de se retrouver comparé à De Gaulle plus Blum. Je ne vois pas, à ses funérailles, de dirigeant latino-américain déclarer que « Hollande, c’est Simon Bolivar plus Che Guevara ». Ou alors, c’est que Fidel Castro est encore vivant et présent…:-)

 

Autre épisode de notre bonne gauche bien-pensante: Moi Président se promène, en une visite soigneusement préparée et calibrée, à Dijon, pour visiter les pansements Urgo. Un produit dont le Président devrait susciter un modèle social pour panser les maux des chômeurs.  Mais ne voilà-t-il pas qu’un jeune ose -le trublion, le sauvageon, le jean-foutre, bref, le fouteur de merde!- demander à Hollande « et tes promesses, elles sont où? ». Ce qui n’est pas une incivilité, sans même parler d’une injure ou d’une insulte. Juste une légitime question qui demande des comptes. Le voilà subito presto embarqué manu militari par le service d’ordre. C’est ça la gauche, la liberté d’expression quand ils sont dans l’opposition, mais la répression quand ils sont au pouvoir. Il est d’ailleurs à noter que le nombre de procès intenté par des dirigeants qui se disent de gauche contre des organes de presse atteint des sommets.

 

Décidément, Nathalie Kosciusko Morizet a bien raison de s’être lancée dans la course à la Mairie de Paris. Avec une gauche comme ça, elle ne peut pas perdre! La fessée de la gauche en 2014 va atteindre des proportions historiques, et on comprend que Moi Président ait souhaité reporter la date -pourtant constitutionnelle- de 2 des 4 élections prévues pour 2014 à 2015. J’oubliais. Si c’était la droite qui l’avait osé, ce serait un infâme tripatouillage. Mais, comme c’est la gauche, c’est juste normal.

It’s the economy, stupid !!

mars 2, 2013 on 4:37 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

1991, les Etats Unis.

George H.W. Bush (George Bush père) a succédé à Ronald Reagan à la présidence des Etats Unis.

S’il a mené une guerre efficace et limitée contre Saddam Hussein qui a envahi le Koweit, et est sorti en grand vainqueur de l’opération « Tempête du désert » avec l’aide de Stormin Norman alias le Général Norman Schwarzkopf récemment décédé, les résultats économiques sont beaucoup moins brillants.

Lors de sa tentative de réélection contre un Bill Clinton fringant, il fut renvoyé dans ses pénates, notamment avec cette formule assassine par laquelle Bill Clinton le renvoyait à l’essentiel.

L’analyse de l’électeur américain, dont il faut rappeler qu’il est très auto centré (moins de 10% des Américains ont un passeport, pour se rendre au Canada ou au Mexique, et les exportations américaines ne sont pas du tout aussi importantes pour le pays qu’elles le sont pour les « petits » pays européens) a été qu’il est beau de porter le fer en dehors des frontières, de porter la bannière étoilée au secours de la Liberté pour remettre l’Irak derrière ses frontières, mais que les questions de croissance, d’emploi sont celles qui affectent son quotidien.

François Hollande ferait bien de méditer la défaite de George Bush. Car c’est exactement le même sort qui l’attend, avec une première salve en 2014 pour les élections municipales qui s’annoncent saignantes à l’aune des sondages qui envoient l’exécutif dans des profondeurs comparables à celles du plongeur en apnée Jacques Mayol. 30% de satisfaits de l’action présidentielle, 28% pour Ayrault dans des sondages publiés ce matin.

On comprend les sondés.

En dépit d’une fiscalité augmentée plus que la réalité, et de promesses -mais qui y croit encore?- de ne plus augmenter les impôts pendant tout le reste du quinquennat, Cahuzac, ministre du budget, annonce qu’il lui manque 6 milliards pour boucler 2014. Ce qui signifie que le tour de vis annoncé comme temporaire, est en train de devenir définitif et sera même amplifié.

Le chômage ? Annoncé en recul pour la fin 2013 par Hollande, il enregistre 1.000 personnes de plus chaque jour. Des chômeurs en fin de droits s’immolent devant Pôle Emploi ? Silence de l’exécutif. Que n’aurait on dit si cela s’était passé pendant le mandat précédent…

Alors pour « détendre » l’atmosphère on se permet des « bons » mots. Hollande annonce avec gourmandise à un petit garçon au salon de l’agriculture qui lui dit n’avoir jamais vu Nicolas Sarkozy « qu’il ne le verra plus ».

Ségolène Royal, promue on sait pour quelle raison subjective à la BPI, parle de celui qui lui a mis une fessée retentissante en 2007 en disant qu’il doit penser à changer les couches de sa fille Giulia.

Toute cette morgue, toute cette suffisance ne serviront pas de cache misère au désastre économique qui arrive. Il n’en est que renforcé par les piques envoyées à ceux qui sont les opposants au Président. La première journée de carence offerte au secteur public, alors que le privé doit avoir trois jours ne font que retourner le couteau dans la plaie déjà à vif.

Il ne servirait à rien de faire la litanie des promesses économiques non tenues, comme la hausse de la TVA, les Français comme les étrangers ont compris que nous allions dans le mur en klaxonnant.

Mais alors, quel scénario pour la suite ?

François Hollande est élu corrézien. Que fit le roi fainéant issu des mêmes bancs dans des circonstances pas dissimilaires ? Il renvoya le Parlement et laissa son opposition gérer, lui permettant d’être réélu…avec plus de 80% des voix en 2002.

On imagine bien que Hollande pourrait facilement caresser un tel projet.

Car dans tout ce sombre tableau, nous n’avons pas parlé d’une composante à vrai dire bien taiseuse, et on a du mal à le comprendre, JusMurmurandi pense à l’opposition.

Si un Copé, un Fillon refusaient Matignon, Hollande en serait réduit à faire…comme Benoît XVI. Démissionner.

Mais ce ne sont que des suppositions à cet instant.

JusMurmurandi se prend à rêver…

 

Quel bordel !

décembre 10, 2012 on 6:02 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Rarement JusMurmurandi n’aura eu cette sensation de ras le bol et d’écoeurement.

Voyez plutôt.

L’affaire Copé Fillon n’en finit pas d’en finir, à ceci près qu’au moins on ne les voit, pour l’instant, plus, et on ne les entend plus non plus. Dire que cela nous manque serait hypocrite.

Berlusconi ressort de sa boîte de guignol et pousse Monti à la démission et voici que les marchés s’affolent aussitôt. Les Italiens n’ont donc pas droit à un Noël tranquille ?? Ou Silvio a t il tellement peur de se faire finalement coincer par la justice italienne pour le Rubygate l’année prochaine qu’il se sent « obligé » de se présenter pour jouir de l’immunité ??

Gérard Depardieu part en Belgique et tout ce que le PS trouve à dire, c’est qu’il le regrette. Continuez à regretter, comme les 64% de Français qui ne se disent pas satisfaits de l’action présidentielle.

Jérôme Cahuzac, ancien chirurgien et présentement Ministre du Budget, empêtré avec une sale histoire de compte à l’étranger. Quand on sait qu’il divorce et que l’avocat de son épouse est la soeur de Jean-François Copé, on se dit que le marigot est en pleine forme. République exemplaire, tu parles !

Valérie Trierweiler n’a rien trouvé de mieux que de recevoir les opposants à l’Ayraultport de Nantes. Comme message brouillé, c’est aussi savoureux que le  Tweet estival.

Le clou est probablement le courrier fait par Messieurs Hollande et Valls pour soutenir la même Valérie dans la plainte qu’elle a portée contre les deux journalistes ayant écrit un livre intitulé « la frondeuse ».

Dans le domaine de la séparation des pouvoirs, Moi Président ne pouvait donner un meilleur exemple pour illustrer le non respect qu’il a de la Justice.

Et peu importe qu’il l’ait fait sur feuille blanche et par le papier à entête du Palais de l’Elysée. L’eut il fait sur papier hygiénique que notre remarque serait aussi fondée.

Une lueur d’espoir cependant et elle est belle et bien réelle.

Le sondage grandeur nature réalisé au travers des élections partielles de ce week end. La majorité présidentielle a reçu une vraie gifle, le candidat PS disparaissant purement et simplement du deuxième tour de l’une des trois partielles.

Un peu tard, direz vous avec raison, mais tellement rafraichissant.

 

Donner du temps au temps

novembre 30, 2012 on 6:12 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ouf !

Il était temps, nous étions arrivés à saturation.

Les média ne parlaient que de cela, la chambre d’enregistrement qu’est le CSA menaçait même de taper sur la table.

La bataille de cour de récréation, toujours pas terminée par ailleurs, monopolisait l’attention des journalistes, qui ont ainsi eu une trève dans leur démontage de l’idole Hollande pourtant porté aux nues face à « l’insupportable » Sarkozy il y a encore quelques mois.

JusMurmurandi se réjouit, d’une certaine façon, que cette guéguerre ait lieu maintenant.

Cela aura des conséquences certes, un peu comme la bataille des grosboutistes et des petitboutistes pour savoir par quel bout manger les oeufs à la coque. Ou encore comme celle des O’Hara et des O’Timmins dans Lucky Luke ainsi que le faisait remarquer un journaliste.

Parce que le timing est le meilleur possible.

Nous sommes encore loin des échéances électorales, et comme nous le disions dans un précédent billet, nous aurons (presque) tous oublié les noms d’oiseau etc dans quelques mois.

Entre temps, il était quasi inévitable que ce combat ait lieu, Sarkozy parti.

Personne ne résiste à l’odeur du pouvoir, du maroquin. Et Copé n’ayant pas eu l’intelligence de se mettre de côté pour le temps de la campagne UMP, toutes les imaginations fertiles se sont mises en marche pour supposer ce qui semble s’être réalisé, à savoir la confusion entre les finances du parti, et celles de sa campagne personnelle, confirmé par la démission du directeur financier du parti.

JusMurmurandi souffle donc ce soir, en entendant le nom de DSK et sa petite aventure new yorkaise remet les turpitudes du PS sur l’avant scène.

Il est vrai que nous sommes un peu tristes, une semaine tellement riches en « succès » gouvernementaux ayant été mise sous le boisseau.

La perte du tripe A, le faux pas du prof d’allemand qui nous sert de premier ministre lors de son passage en Allemagne (« furchtbar » au lieu de « fruchtbar », épouvantable au lieu de fructueux pour qualifier la relation franco allemande…), le faux pas du président sur les obligations ou non des maires pour les mariages homosexuels (prestement suivi d’un accueil de LGBT à l’Elysée, pour montrer son allégeance) ou encore le chômage qui monte, qui monte, qui monte, comme la petite bête.

Pour peu, on se souviendrait du « flot qui monte », envoyé à la figure de Valéry Giscard d’Estaing lors du débat télévisé de 1981 avec François Mitterrand. Pensez, plus d’augmentation en six mois que pendant les 24 derniers mois du mandat de Sarkozy.

Et les mêmes crétins qui fanfaronnaient que la modestie des taux d’intérêt payés pour rémunérer la dette de l’Etat il y a trois mois était à mettre à l’actif de la nouvelle majorité nous ressortent maintenant Sarko pour justifier la baisse de la notation. Vous avez dit ridicule ???

Donc ne désespérons pas, ces quelques gaffes ratées ne sont que quelques perles isolées dans un océan d’incompétence, d’ignorance et d’arrogance.

Les Français le comprennent bien.

Suivez les sondages, ils parlent mieux que tous les journalistes réunis.

Seulement trente pour cent des Français satisfaits du premier ministre, et 8% des électeurs qui se mordent les doigts d’avoir voté Flanby.

Fermez le ban.

 

 

La folie des fermiers généraux

novembre 19, 2012 on 6:06 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qui se souvient des fermiers généraux, ces figures parmi les plus détestées par les Français, et que la Révolution a éliminés sans pitié? Leur crime? Lever l’impôt sans mesure, comme ils en avaient le droit, l’ayant acheté au Roi. Et accumulé à ce titre de vastes fortunes en levant plus d’impôts que ce que leur charge leur avait coûté.

Vous me direz: la guillotine et la République sont passées par là, il n’y a plus de fermiers généraux depuis 1789. Erreur! L’actualité nous en donne deux exemples. Comme dans les années pré-révolutionnaires, ils sont totalement déconnectés de la crise qui frappe les contribuables, et lèvent l’impôt comme d’autres mangent des friandises: avec avidité et gloutonnerie.

Premier exemple: la Commission Européenne, qui négocie en ce moment même le budget de l’UE pour les années 2014-2020. Aucun compte n’est tenu de la crise, des politiques d’austérité. Tous les programmes sont maintenus, et les budgets enflent. Il est à noter que l’UE n’a pas de ressources propres importantes. Son budget est donc largement le produit des impôts nationaux. Tout idée d’équilibre de ce budget est donc impossible. Ce dont profite visiblement la Commission pour faire un projet aussi grotesque

L’affaire a une suite. David Cameron, qui préside l’un des gouvernements qui a imposé à son pays les efforts les plus drastiques pour réduire son déficit ne veut pas même imaginer que des pays à la diète extrême doivent financer une UE qui continuerait à festoyer. On le comprend. Et ce projet est rejeté par 7 pays, et donc retravaillé à la baisse. Soit dit en passant, si les Français comprenaient ce à quoi sont soumis les Britanniques, les Espagnols ou les Portugais, sans parler des Grecs, qui sont un cas à part, ils comprendraient ce que leurs plaintes perpétuelles peuvent avoir d’indécent par rapport à leurs voisins européens, tant ils souffrent moins.

Ce qui est « drôle », c’est que ces économies imposées réduisent les retombées que ces mêmes pays vont recevoir de l’UE, soit au titre de la PAC, soit des fonds de soutien et de cohésion aux régions les moins riches de l’UE. Lesquels pays bénéficiaires veulent des coupes budgétaires, mais pas recevoir moins de subventions. C’est le cas de la France notamment, qui ne veut pas qu’on touche à un seul Euro de la coûteuse PAC. Logique, non?

Deuxième exemple: la CFE, ou Contribution Foncière des Entreprises. Elle est levée par les municipalités, et constitue l’un des deux volets de la Contribution Economique Territoriale, qui remplace la Taxe Professionnelle. Eh bien cette CFE, levée par les communes, augmente froidement de 50%, 60%, voire 300% d’une année sur l’autre! Le record est atteint à Montpellier, ville PS soit-disant « exemplaire » dont le maire à longtemps été le controversé Georges Frèche. Là la hausse est de 800%. Un exemple dont vous imaginez l’impact sur des artisans et petits patrons qui rament tous les jours pour ne pas déposer leur bilan.

Encore quand Hollande et Ayrault lèvent l’impôt pour 2013, promettent-ils de réduire fortement le déficit budgétaire. Et de faire, même s’ils trouvent l’exercice exécrable, des réductions de dépenses publiques. Mais là, qui a entendu quelque maire que ce soit parler de faire des économies? Au contraire, 2013 sera une année pré-électorale, il faut que les citoyens voient et touchent du doigt les nouvelles réalisations de l’équipe municipale qui veut être réélue. D’où une fringale d’impôts pour financer cette orgie de dépenses.

On a envie de dire que, quand un patron de PME dit à son maire qu’il n’a plus d’argent pour du pain, le maire lui répond tranquillement: eh bien, mangez de la brioche!

On sait comment cela a fini….

 

BPI, la Banque Pour les Idiots (pardon, les Insolvables)

octobre 17, 2012 on 3:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ça y, est Moi Président va tenir sa promesse, et créer la grande banque publique qui va sauver l’industrie française. Comment qui que ce soit peut y croire, même lui, dépasse l’entendement de JusMurmurandi.

Très simplement, le système financier français ne manque pas de financement, les banques ayant été inondées d’argent pas cher par l’obligeant Mario Draghi, patron de la Banque Centrale Européenne. Alors, loin de refuser du business, elles en recherchent pour recycler avec profit cet argent abondant et quasi-gratuit.

Alors, à quoi sert la BPI, ou Banque Publique d’Investissement, si ce n’est à financer ceux dont les banques « normales » (oui, normales, comme un certain Président) ne veulent pas? Et pourquoi les banques, si elles ont accès à des financements abondants, ne financent-elles pas tous les demandeurs? A cause du risque bien entendu. Surtout en période de récession, il faut être prudent. Alors, bien sûr, les banques refusent de financer les canards boiteux, les investissements risqués, les pertes récurrentes. Et ça fait mal.

Mal au chefs d’entreprises qui vont y laisser leurs fortunes en papier. Mal aux employés qui vont y perdre leurs emplois. Mal à la France qui va y perdre activité et recettes fiscales. Ne serait-il donc pas judicieux de financer pour que cela n’arrive pas, grâce à la bonne fée, la BPI?

Le problème, c’est que cela ne laisse à la BPI que les dossiers dont les banques normales  ne veulent pas, puisque la BPI ne pourra plus, comme dans les années 60, distribuer comme ses prédécesseurs le Crédit National ou le CEPME,  des crédits à des taux bonifiés, ce qui serait une distorsion de concurrence, interdite par Bruxelles. Donc son seul attrait, ce seront justement ces dossiers rejetés par tous.

Comme, en outre, Moi Président, qui sait ne jamais oublier clients et féaux, a pris soin de mettre dans ce fromage des représentants des régions (toutes socialistes sauf une), et des syndicats, pas vraiment de droite, on voit bien à quoi va servir la BPI.

A financer les « sans espoirs », les coopérative ouvrières destinées à des reprises « de la dernière chance ». A financer la ré-industrialisation d’Aulnay-sous-Bois quand PSA aura fermé. A éviter les « accidents industriels » dans les territoires juste avant les élections locales de 2014 et 2015. On se souvient comment Ségolène Royal a engagé des fonds publics pour Heuliez dans la région qu’elle préside, pour soutenir sa candidature à la candidature du PS. On imagine d’ici l’usage que le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, ferait du chéquier de la BPI.

Sauf qu’il n’est pas sûr du tout que ce soit lui qui en dispose, vu le conflit ouvert qui l’oppose, sur ce thème comme sur d’autres, au puissant Pierre Moscovici, Ministre des Finances.

Juste pour conclure, les lecteurs se souviendront du dernier épisode majeur où des banques ont voulu financer des clients insolvables en se débarrassant des carcans réglementaires  et des impératifs de rentabilité. C’est connu sous le nom des  » crédits sub-primes » américains. Vous connaissez la suite…

 

Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait?

septembre 25, 2012 on 7:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections municipales 2014, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les Français l’ont voulu, ils l’ont eu. Ou plutôt, ils ne l’ont plus voulu, le Sarko, alors ils l’ont battu.

Le problème, c’est que, pour le battre, il fallait en trouver un autre, et que, sur ce coup, le seul autre carrossable, c’était Hollande, alors il l’ont élu.

Et maintenant que Hollande ne se révèle pas la potion magique que ses électeurs attendaient maintenant, comme le changement promis, c’est le désamour qui vient maintenant, à une vitesse sans précédent sous la Ve République.

Le problème, c’est que les Français commencent à comprendre qu’ils sont collés avec le produit de leur refus de Sarkozy pendant 5 ans. Or les débuts de l’équipe Hollande augurent mal de ce que peut être une période aussi longue. Au bout de 4 mois, on dit le Premier Ministre déjà cramé, et 3 de ses ministres sont candidats à le remplacer (Valls, Peillon, Moscovici), sans compter Martine Aubry, qui s’y verrait bien. Au bout de 4 mois!!!

Côté alliances, ça ne va pas plus fort, avec des Verts qui s’apprêtent à voter contre un Gouvernement dont ils font partie, et dont les ministres, Duflot en tête, refusent mordicus de démissionner.

Hollande nous dit qu’il veut être jugé sur ses résultats. Quels résultats? Ce que voient les Français, c’est la montée du chômage, les plans sociaux et la hausse vertigineuse des impôts. Pas de quoi inciter à l’indulgence. Si on ajoute que cette hausse des impôts est matinée de dépenses nouvelles (embauches de professeurs, nouvelle niche fiscale pour l’immobilier, contrats aidés en tous genres), la lisibilité de l’action gouvernementale, déjà limitée, devient nulle.

Ajoutez des couacs de communications si nombreuses qu’on ne peut les compter. Notamment, hausse de la CSG ou pas de hausse, hausse de la T.V.A. ou pas de hausse, « effort » demandé aux retraités ou pas d’effort, suppression de la niche PME ou pas de suppression, etc….

Panachez avec une conjoncture économique notamment européenne franchement maussade, et les bonnes nouvelles sont si rares qu’elles en deviennent presque suspectes.

Et, pour couronner le tout, la presse, qui s’est essayé avec Sarkozy à un degré de férocité sans précédent, et qui constate que c’est un style qui fait vendre, se montre avec Hollande d’une cruauté qui fait frémir, surtout quand on a été habitué à l’indulgence dont la gauche bénéficiait jusque là.

JusMurmurandi a pronostiqué il y a déjà des mois que Fillon serait Maire de Paris en 2014, alors que tous les sondages lui étaient très défavorables. Mais la chute de popularité est tellement rapide que nombre d’élus socialistes devraient déjà se chercher des points de chute, tant les élections locales dans moins de deux ans, représenteront une possibilité de défoulement pour des électeurs qui feront payer aux socialistes leur propre mauvais choix de 2012.

Et alors, Toi Président, comme tu aimes à le dire, maintenant, on fait quoi?

 

Adieu, Gribouille !

septembre 8, 2012 on 9:52 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une politique de Gribouille, cela signifie une politique qui part dans tous les sens.

Quelques exemples.

On prend un pays où la croissance est faible, tellement faible qu’elle est non seulement proche de zéro mais en plus qu’en plus sa tendance est baissière.

Il faut donc stimuler la consommation et « désencourager » l’épargne.

Que se passe t il chez nous ?

On remonte le plafond du livret de caisse d’épargne et on supprime les heures supplémentaires défiscalisées. Bravo Gribouille.

Pour stimuler la consommation, il faut encourager les hauts revenus à dépenser plus.

Que fait on chez nous ?

Lorsqu’il faut trouver 8 milliards pour boucler le budget de l’État, on augmente les impôts de 7 et on fait semblant d’économiser un milliard. Bravo Gribouille.

Lorsque le budget de l’État pour l’année suivante requiert de trouver 40 milliards, il faut faire des économies.

Que fait on chez nous ?

On arrête la RGPP (révision générale des politiques publiques, visant à faire des économies sur le train de vie de l’État). Bravo Gribouille.

Lorsque l’emploi est en passe de dépasser 10% de la population active, il faut encourager les créateurs d’emploi.

Que fait on chez nous ? On les insulte, les traine plus bas que terre et on les taxe encore plus. Bravo Gribouille.

Message bien reçu.

Bernard Arnault, fondateur du groupe LVMH, première fortune de France, quatrième fortune mondiale d’après Forbes, a demandé la nationalité belge. Ce sont des milliards d’euros d’impôts  payés par Arnault qui s’en vont enrichir nos amis belges et donc nous apauvrir.

Adieu, Gribouille !!!

 

Adieu, Gribouille !!

 

Pas de médaille de la croissance pour François Hollande!

août 8, 2012 on 7:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Décidément, les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande se ressemblent de la manière la plus imprévue et la plus regrettable.

Celui de Sarkozy a été, pilonnage et le Presse et de la gauche oblige, marqué par les deux épisodes du Fouquet’s et du yacht de Bolloré. Les Français, en élisant un Président « normal », pouvaient espérer que les épisodes de vie privée tumultueuse qui avaient fait les gros titres, appartenaient au passé. Sauf que Valérie Trierweiler et son tweet, relayé par Thomas Hollande, sont passés par là. Et Hollande ne s’en défera probablement pas plus que son prédécesseur n’a pu le faire.

L’autre fait marquant, politique celui-là, est que Sarkozy avait promis qu’il serait possible de « travailler plus pour gagner plus ». Les Français ont considéré que cette promesse n’avait pas été tenue, et que toutes les explications et excuses, tenant à 4 ans de crise internationale profonde sur 5 ans de quinquennat ne valaient pas pour autant l’indulgence du jury.

François Hollande, lui, a renvoyé Sarkozy à une image de réducteur de dépenses, alors que lui serait le Président de la Croissance. Croissance qu’il se faisait fort d’extorquer de la redoutable Angela Merkel, des 27 de l’UE, de la BCE, de la Chine, que sais-je.

Bien sûr, des voix se sont élevées pour dire que cette croissance, dont Hollande accusait Sarkozy de n’avoir pas su la trouver, serait d’autant plus improbable que les partenaires économiques de la France sont eux-mêmes au ralenti, et que les hausses d’impôts initiées sans faiblesse ni délai n’allaient pas être sans conséquence sur la croissance.

Le résultat? Hollande est élu début mai 2012. Le deuxième trimestre 2012 est marqué d’une légère contraction du p.i.b. (-0,1%), et la Banque de France annonce que le troisième sera pareil, ce qui marque l’entrée de la France en récession.

En trois mois exactement, le Président de la Croissance est devenu le Président de la Récession.

Bien sûr, tout imputer au pauvre Hollande serait injuste. Aussi injuste qu’il l’a été de faire porter le chapeau de la crise à Sarkozy. N’empêche que la croissance, en France, repose largement sur la consommation, laquelle est largement le fruit de la confiance.

Et le moins qu’on puisse dire est que Hollande et Ayrault, à force de crier « à bas Sarkozy et les Riches! », et de baptiser « justice » ce qui n’est qu’un hold-up fiscal, touchent les dividendes de cette politique (ou plutôt de cette absence de politique). La confiance des Français est en vacances, la consommation avec, et la croissance aussi.

Vous verrez sous peu Hollande et Ayrault accuser l’héritage, les faiblesses structurelles, la crise internationale, et plaider que tout le sud de l’Europe fait plus mal que nous. Bref, il dira tout ce que Sarkozy avait dit, et qu’il avait traité de balivernes.

Qui veut parier que les prochaines élections, qui sont les municipales de 2014, seront largement remportées par la droite, y compris Paris par Fillon, comme une gifle donnée par des électeurs déçus à une équipe qui a fait des promesses qu’elle est incapable de tenir?

La plus belle ville du monde?

juillet 14, 2012 on 10:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2008, Elections municipales 2014, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quelques éléments de gestion de notre belle capitale:

Les indigents et les vieux vont se voir supprimer la gratuité des transports en commun de la région parisienne par une décision commune ville de Paris et région, toutes deux socialistes. Au même moment la ville de Paris obtient le feu vert pour le développement du stade de tennis de Roland Garros, au prix de serres historiques, d’un pan du Bois de Boulogne, et de terrains de sport collectif municipaux. Moins de sport pour les jeunes, moins d’espace verts, moins de jardins botaniques, pour que des bobos friqués puissent jouir en plus grand nombre d’un spectacle sportif qui dure deux semaines par an, ce n’est déjà pas vraiment de gauche. Mais en plus, trouver de l’argent public pour cela quand il n’y en a plus pour la gratuité de transport des plus démunis, que n’aurait-on dit si Sarkozy l’avait fait?

La même Ville de Paris semble avoir accordé à tort un marché d’enlèvement des encombrants à la puissante société Derichebourg. Ce qui l’obligerait à indemniser la société perdante, EPES, avec l’argent du contribuable. C’est d’autant plus gênant, on n’ose écrire plus encombrant, que la Ville de paris a déjà été condamnée pour la même chose, avec les mêmes acteurs, pour la tranche précédente du même marché, ce qui va conduire trois personnes au tribunal correctionnel, dont une adjointe au Maire. Ne vaudrait-il pas mieux employer cet argent pour le transport gratuit des pauvres? Que n’aurait-on dit si Tiberi l’avait fait?

Grand projet du Maire de Paris, la rénovation du centre commercial des Halles, avec sa vedette architecturale, la canopée, qui va servir de toit à ciel ouvert.  Si bien va ce chantier que les architectes de cette canopée ont demandé une augmentation a posteriori de leur honoraires de 15 millions d’euros à 21 millions d’euros, soit 40% de majoration. Alors qu’il n’y a plus d’argent pour la gratuité de transport des vieux et des pauvres, il y en a pour les architectes, puisque la Ville y a généreusement consenti.

Mais peut-être ces architectes, sont-ils vieux, pauvres, et utilisateurs des transports en commun?

L’Amérique pour les nuls

mai 19, 2012 on 6:34 | In Best of, Ca m'énerve, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Tout va bien dans le Nouveau Monde.

François Hollande a tenu sa première conférence de presse avec son nouveau meilleur ami, Barack Obama.

Que s’est il dit ?

Soucieux de ne pas froisser le nouvel élu, Obama est allé dans le sens de Hollande pour réaffirmer que la relance, la croissance européennes étaient importantes.

Qui aurait pensé le contraire ?

D’une part, petit rappel aux nuls en géographie, Maastricht, c’est en Europe (comme on sait que le Japon est dans l’hémisphère sud pour la ministre Cécile Duflot, on s’est dit que ce petit rappel ne serait pas inutile pour tous…).

Ce qui signifie que les critères de convergence devant ramener les différentes économies à un déficit budgétaire en dessous de 3% ne concerne, n’engagent que les pays européens.

On se souviendra de notre billet dans lequel, abasourdis, nous avions cité Tim Geithner, le « ministre des finances » de l’équipe Obama, soucieux de pousser les européens à augmenter leur déficit pour faire redémarrer la machine économique à la fin 2011.

Parce que les Américains sont accros à la dette. Que ce soit les ménages ou l’Etat fédéral.

Le déficit de Washington est abyssal, et à plusieurs reprises déjà, le Président a « fermé » le gouvernement en attendant que le Congrès autorise le « sur-élèvement » du plafond maximum de l’endettement fédéral. Inimaginable en Europe.

Surtout lorsque l’on sait que ceux qui font les fins de mois de l’Amérique sont aussi son premier fournisseur, l’Asie, et que toute relance européenne par la consommation, à la mode typiquement française de Hollande, sera une relance des importations et donc une aide à nos frais à l’économie américaine, alors que la relance allemande, vertueuse, se fait par la compétitivité et donc par les exportations, notamment vers les USA. On comprend donc que l’équipe au pouvoir aux États-Unis préfère Hollande à Merkel.

Autre épiphénomène qui nous a intrigué en ce passage présidentiel aux Etats Unis, l’introduction en bourse de Facebook.

8 ans d’existence et l’entreprise (si l’on peut appeler Facebook une entreprise) pèse 100 milliards de Dollars. Son introduction en bourse a eu lieu vendredi, jour de l’arrivée de Hollande aux États Unis.

En quelques heures, ce qui n’était que valorisation virtuelle a consacré 224.000 nouveaux emplois dans « l’écosystème Facebook », et 1.750 nouveaux millionnaires, ceux que François Hollande « n’aime pas »….

Gageons que ni Obama et encore moins Hollande n’aura amené le sujet dans la conversation, ce dernier s’apprêtant à renforcer l’impôt sur la fortune et introduire un taux marginal de 75% pour les revenus les plus élevés.

Zuckerberg serait il resté en France sous François Hollande avec des taux pareils, à votre avis ?

Citons ce que dit Will Smith de passage à Paris pour assurer la promotion de « Men in Black » 3. « God bless America!! » (« que Dieu bénisse l’Amérique ») s’est il exclamé en entendant ce nouveau tour de vis fiscal, en comparaison de ce qu’il paye comme impôt outre-Atlantique.

L’Amérique c’est aussi une expérience violente de la vie, comme certains Français en ont fait l’expérience.

On peut imaginer que de voir le président d’un pays allié comme la France en aura fait sourciller quelques uns, lorsque Hollande est arrivé avec la « first-girl-friend-qui-n’est-pas-une-potiche ».

Heureusement, elle a apporté des cadeaux corréziens à Michelle Obama. Pour rappeler que même si son « compagnon » n’a pas voulu d’un ministère du tourisme pour l’équipe Ayraut alors que la France accueille plus de visiteurs qu’elle ne compte d’habitants, il était de bon ton de faire la promo de l’hexagone, et pourquoi pas de la région de prédilection de Hollande.

Ce dernier, de passage rapide aux Etats Unis, n’a probablement pas voulu s’arrêter dans la grande pomme, New York, pour le premier anniversaire de l’arrestation de DSK.

Parce que s’il a connu beaucoup de chance avec les femmes françaises qui l’ont entouré, Ségolène, Valérie, il en est une, américaine celle-là, qui lui a apporté un coup de pouce décisif.

Nafissatou Diallo.

L’UMP reprend la Mairie de Paris !

mai 4, 2012 on 6:33 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pour que l’équipe de France de football se qualifie pour la phase finale de la Coupe du Monde de 1994, il lui suffisait de prendre 1 point en 2 matches, à jouer contre Israël et la Bulgarie. Un objectif plus que facile compte tenu de son parcours jusque là. Mais voilà, les Français, sans doute trop sûrs de leur résultat à venir, ont laissé filer le premier match. Puis le second, à la toute fin de la partie. D’où le lendemain, ce titre historique: Coupe du Monde: « la France se qualifie pour 1998! », car la France, éliminée sans gloire pour 1994  mais pays organisateur en 1998, n’avait pas besoin de se qualifier, l’étant d’office.

Il en est de même sur la scène politique française. Nicolas Sarkozy a joué sa dernière carte, celle du débat avec François Hollande, et il n’a pas gagné. C’est donc Hollande qui sera élu Président de la République le 6 mai. Il est évident que le PS, avec ou sans ses alliés Verts et du Front de Gauche, gagnera les législatives qui suivront. Et d’après JusMurmurandi, les gagnera largement, le nombre élevé de triangulaires PS-UMP-FN se transformera en machine à faire élire des socialistes. Ce qui est, bien sûr, l’objectif secret de Marine Le Pen.

Donc, au mois de juin, les socialistes auront tous les pouvoirs, la Présidence, la Chambre, le Sénat, les régions, les départements, les villes. Comme on connaît leur frénésie de revanche, leur appétit insatiable à la dépense, et leur instinct vengeur de lever de nouveaux impôts, car, pour eux, plus on impose les riches, plus on est « juste », ça ne va pas rigoler.

Comme, dans le même temps, la France est le plus gros emprunteur de la zone Euro, il ne va pas falloir longtemps pour constater le grand écart entre une France politique cigale de La Fontaine « à gauche toute » et une France emprunteuse que les marchés veulent fourmi. D’autant que, comme Mme Merkel ne va pas faire de cadeau -elle ignore le sens du mot- sur son exigence de rigueur dans la gestion des finances publiques, et que de nombreuses entreprises ont retardé des plans sociaux jusqu’à après les élections, tandis que personne ne sera surpris de voir les Français riches et entreprenants partir qui en Belgique qui en Suisse, le clash est certain et sera brutal.

Ceci va conduire l’équipe Hollande dans le même mur que celui dans lequel François Mitterrand a conduit la France la tête la première de 1981 à 1983. Là, comme l’équipe Mitterrand, l’équipe Hollande devra soit choisir une voie « à la mode Argentine », en faisant un bras d’honneur à ses dettes, partenaires et engagements, en sortant de la zone euro et de l’UE, ou bien manger son chapeau et instaurer la rigueur. Rigueur d’autant plus forte qu’il faudra payer pour les folies du passé plus les nouvelles du présent.

C’est ce que JusMurmurandi prédit que choisira Hollande, qui n’est quand même pas aussi fou que Mélenchon.

Dès lors, les Français vont voir que se débarrasser, par un réflexe épidermique, de Sarkozy ne les a pas débarrassés des problèmes, et que, à tout prendre, la rigueur de droite est quand même plus cohérente que d’avoir une équipe de gauche qui se fait élire que des promesses de Noël tous les jours et instaure carême et ramadan à l’année.

Les Français seront donc furieux, et vont, comme à chaque fois, le manifester aux élections intermédiaires.

Le PS va perdre les prochaines élections, qui seront les municipales de 2014. Paris va repasser à droite après 2 mandats Delanoë. C’est comme si c’était fait.

JusMurmurandi trouve juste que le prix à payer pour cette victoire de la droite est un peu élevé….

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