Les pilotes et leur syndicat viennent de tuer Air France!

février 29, 2012 on 10:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Air France sera-t-il la prochaine entreprise tuée par ses syndicats? Déjà SeaFrance, qui partage avec la compagnie aérienne d’être dans les transports et d’avoir été longtemps une entreprise nationale avait été envoyée au cimetière avec ses personnels par son syndicat CFDT qui a refusé de même rencontrer un repreneur prêt à embaucher 600 de ses employés, alors qu’aujourd’hui il n’en a repris que moins de 200.

Quel rapport avec Air France, qui n’est pas en règlement judiciaire, encore moins en liquidation? D’abord que la compagnie anciennement « nationale » a de vrais soucis de rentabilité. Face aux low cost, comme Ryanair ou Easyjet, bien sûr, qui grignotent sa part de marché, mais aussi, et c’est beaucoup plus inquiétant, face à ses concurrents directs et comparables, comme Lufthansa et British Airways-Iberia, qui sont tous deux rentables quand Air France-KLM affiche des pertes importantes.

Ensuite que le Gouvernement veut mettre en place ce qui fonctionne dans les transports terrestres, pour éviter une prise en otage systématiques des usagers partant en vacances par des grèves pour des revendications catégorielles. Il s’agit d’obliger les personnels de se déclarer individuellement 48 heures à l’avance comme « grévistes » ou « non-grévistes », ce qui permet à l’entreprise de se réorganiser et de prévenir ses passagers pour minimiser les perturbations. Ce projet de loi a vu les personnels Air France se mettre en grève pendant 4 jours le mois dernier.

Mais où est donc la condamnation à mort dont parle cet article? C’est que le SNPL, le syndicat national des pilotes de ligne, majoritaire, vient d’obtenir de la Compagnie (c’est comme cela qu’on appelle Air France « de l’intérieur ») un accord qui fait que les plannings individuels des pilotes ne sont révisables « qu’avec leur accord individuel, quelles que soient les circonstances, sans exception ».

Les pilotes d’Air France peuvent être en mission, en vacances, en congé de maladie, ou en réserve. Le fait que les plannings, jusqu’ici révisables, deviennent fixes, fait que tous les pilotes « en réserve » pourront se déclarer non-grévistes -et, soit dit en passant, être payés- tout en refusant tout changement de planning qui leur ferait assurer un vol menacé d’annulation par la grève. Inutile de dire à quel point ce texte va à l’encontre de l’intention du législateur, qui voulait minimiser les entraves au bon acheminement des passagers.

Mais il y a beaucoup plus grave. Ce texte introduit un invraisemblable accroissement de la rigidité de fonctionnement de la Compagnie, puisque l’accord s’applique aussi quand la Compagnie pourrait avoir besoin de flexibilité en temps normal. Qui dit rigidité dit augmentation des coûts et diminution de la performance. Est-ce ce qu’il faut faire dans une entreprise menacée de mort par sa non-compétitivité?

Bien sûr, le syndicat SNPL, majoritaire, a habilement profité du contexte de campagne électorale, et de l’arrivée d’un nouveau patron, Alexandre de Juniac, parachuté politique (il était directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy), pour « obtenir » un « avantage désormais acquis ». JusMurmurandi ne peut que constater avec consternation qu’outre que cet accord vide le texte de loi de l’essentiel de son efficacité, il augmente les coûts de la Compagnie sans avantage pour qui que ce soit, ce qui représente le bilan le plus nul qui soit.

Air France et le ministre des Transports le savent très bien, qui bafouillent qu’il s’agit d’un accord « pour sauver la paix sociale », et le ministre d’ajouter avec un évident dépit: « Air France est une compagnie nationale qui est dans une situation préoccupante. Est-ce que tout le monde en a conscience? »

Visiblement les dangers qui menacent la survie même d’Air France ne semblent pas concerner les pilotes, volant sans doute à trop haute altitude pour s’intéresser à de simples problèmes de chiffres. Et très habitués avant la privatisation à être secourus par des quantités illimitées d’argent public pour combler les trous.

Sauf que le monde a changé. De l’argent public, il n’y en a plus, et le droit pour un État d’aider sa compagnie nationale, Bruxelles ne veut pas en entendre parler. D’où la faillite de Sabena ou de Swissair, les Air France belge et suisse, repartis après le naufrage, mais beaucoup plus petits, donc avec beaucoup moins de ces « chers pilotes ». Quant à Malev, l’Air France hongroise, ses avions sont désormais au sol.

JusMurmurandi, qui a parfois l’esprit mal tourné, se dit que le hasard est coquin, qui fait que le SNPL d’Air France s’est choisi un porte-parole dont le nom est « Jobard », mot qui d’après le Dictionnaire de l’Académie Française, a pour synonymes: « simple d’esprit, crédule, niais »…

Peut-être les syndicats d’Air France devraient-ils mieux regarder le dossier SeaFrance?

La gauche soupe aux choux?

février 28, 2012 on 7:28 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a raison! On a assez critiqué ce qu’il est convenu d’appeler la « gauche caviar », c’est-à-dire ces gens qui professent d’être de gauche tout en profitant à fond de tout ce que la richesse et la fortune autorisent.

Ainsi, nul doute que le candidat PS lui-même a dû dire à Bernard-Henri Lévy qu’il allait mettre un terme à ses pratiques quand il se laissait inviter à déjeuner dans le très chic et très cher restaurant Laurent par le très riche et très de gauche Pierre Bergé.

Mais François Hollande vient de siffler la fin de la récré pour les riches. Tous les revenus de plus de 1 million d’euros par an seront taxés à 75%, sans compter l’ISF en plus. Autant dire que les riches devront choisir entre leur richesse et résider en France.

On se croirait revenu en 1981 en pire, car même François Mitterrand n’avait pas osé une mesure aussi stupidement démagogique. Bien sûr, cela « fait du bien » à l’image de gauche du candidat. Mais dans les faits, François Hollande se rend-il compte de ce qu’il fait?

Il vise clairement les patrons du CAC 40, mais en fait il touche une cible bien plus large:

Plus aucun footballeur de haut niveau ne touche moins d’un million par an. Adieu les stars du ballon rond, la Ligue 1 va devenir la Ligue 2. Idem pour les autres sportifs. Voilà qui va faire plaisir à tous ceux qui suivent le football avec passion, même, et peut-être surtout quand ils ne sont pas riches, mais veulent rêver.

Les stars du petit écran vont disparaître, car tous les présentateurs et animateurs touchent plus que ce seuil que François hollande « ne veut plus voir »

Adieu les grands avocats et autres professeurs de de médecine, eux aussi voués à la disparition comme les dinosaures

Adieu les comédiens, chanteurs et autres vedettes, les Gérard Depardieu et Yannick Noah. Ah, non, Noah, lui, fervent soutien de la gauche, est parti à l’étranger depuis longtemps déjà, et peut donc donner tous les conseils qu’il veut puisque cela ne le concerne pas.

Bien sûr, adieu à « The Artist », parce que Jean Dujardin, Thomas Langmann, Michel Hazanavicius ont tous touché plus d’un million. Adieu aussi aux Ch’tis et aux Intouchables. Qui voudra faire en France des films qu’on peut aussi facilement faire à l’étranger et faire projeter en France, mais en payant beaucoup moins d’impôts?

 

Adieu aux patrons éclairés, aux créateurs de start-ups et autres grands professionnels? Croit-on que John Leahy, légendaire vendeur d’Airbus aux quatre coins de la planète voudra travailler les trois quarts de son temps pour les impôts, sans compter la stigmatisation morale en plus? Croit-on que Roland Moreno aurait mis en France les brevets de sa carte à puce s’il avait su que l’État allait tout lui prendre? Croit-on que Carlos Ghosn aurait permis à Renault de reprendre Nissan alors au creux de la vague, et de créer pour les actionnaires de Renault une plus-value en dizaine de milliards, s’il n’avait pas trouvé en France une vie fiscalement acceptable?

Adieu aussi à ces industries françaises que le monde entier nous envie, comme la gastronomie et le luxe, qui ne resteront pas dans le seul pays où le talent ne sera pas récompensé.

Adieu à tous les programmes comme Master Chef, la Sta’Ac ou Master Chef, puisque la réussite n’est plus le but de toute activité professionnelle, et qu’un disque qui marche ou un contrat publicitaire rapporte vite le fatal million d’euros.

Adieu à tous ceux qui ont fait de la France le N°2 mondial du software, parce que la création d’un programme à succès international, qu’il s’agisse de conception assistée par ordinateur, où Dassault Systèmes est N°1 mondial, ou de jeu vidéo, où brillent Ubisoft et autres, rapporte beaucoup plus qu’un million. Adieu aussi à tous les grands créateurs de publicité, et autres communicants, comme Ramzy Khiroun, qui a si publiquement fait profiter DSK alors encore potentiellement candidat, de sa magnifique Porsche Panamera. En voilà qui, en conseillant la gauche, vont se retrouver comme l’arroseur arrosé.

Adieu enfin à tous ceux que cette clientèle de riches fait vivre. Ouvriers des chantiers Bénéteau, aujourd’hui encore premier au monde pour les bateaux de plaisance. Employés des palaces et des grands restaurants, comme justement Laurent qu’affectionne le candidat. Artisans de mode et de décoration, ouvriers exceptionnels d’Hermès et de Vuitton. Pertes pour Air France, donc les avions seront les seuls au monde à ne plus avoir de clientèle haut de gamme, indispensable à sa survie.

Adieu bien sûr à toutes les rentrées fiscales et sociales de ces gros salaires et de l’activité qu’ils entraînent. Les Belges, Britanniques et autres Suisses doivent déjà se frotter les mains, eux qui font leur miel de ces riches que les socialistes ont vomi depuis 30 ans avec leur impôt sur la fortune que la France est le seul pays à n’avoir pas encore supprimé comme anti-économique.

La Révolution française est tristement célèbre pour avoir, entre mille autres, guillotiné le chimiste, philosophe et économiste Lavoisier, condamné d’un lapidaire « la République n’a pas besoin de savants! »

Voilà que, 220 après, Hollande, tout à son désir frénétique d’être élu et de prendre sa revanche sur tous ceux qui gagnent plus que lui, invente une formule, elle aussi aussi bête que méchante: « la République n’a pas besoin de riches! »

François Hollande

 

L’Organisation Collective des Débiteurs Excessifs?

février 26, 2012 on 7:53 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’OCDE, vous connaissez? C’est l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques. Une organisation internationales dont les prévisions sont unanimement saluées pour leur sérieux.

L’OCDE vient de brosser le portrait des différents pays d’Europe pour 2012. La France devrait connaître une très faible croissance, de l’ordre de 0,2%. C’est à peine moins bien que l’Allemagne, créditée de 0,3%. C’est dramatiquement mieux que l’Italie, en récession profonde, avec -1,7%, ou, encore pire, de l’Espagne, avec -2,2%. La charité nous fait passer sous silence la prévision pour la Grèce, encore plus calamiteuse.

Donc la France est quasiment au même score que le champion d’Europe, l’Allemagne, et fait beaucoup mieux que la moyenne européenne, de -0,5%. Rappelons-nous que la croissance est la clef de l’emploi, et des recettes fiscales, donc de l’équilibre des finances publiques, tous domaines où le leadership allemand est flagrant.

JusMurmurandi comprend facilement le souhait de Nicolas Sarkozy d’arrimer le navire français au paquebot allemand, et de lui emprunter ses recettes gagnantes. On comprend aussi l’appréciation que cette approche suscite chez la chancelière Merkel.

Que propose François Hollande sur ce sujet critique, puisqu’il détient la clef de nos emplois et pouvoir d’achat futurs? Non seulement il ne veut pas imiter les Allemands, mais il veut « renégocier » les accords pris avec eux par la France, pour qu’elle, l’Allemagne qui réussit, emprunte à l’Europe du Sud qui est en situation d’échec, ses recettes et méthodes. Il veut permettre aux pays déjà surendettés, comme la Grèce, de s’endetter plus encore, par le biais d’Eurobonds, c’est à dire d’obligations européennes, dont nous serions, nous tous européens, solidairement responsables.  Responsables des dettes grecques, alors qu’ils se conduisent, même maintenant, de façon irresponsable, on voit bien que François Hollande n’a jamais été responsable que du PS, qu’il n’a d’ailleurs jamais mené à la victoire électorale suprême.

Comme disent ses « amis » du PS, François Hollande est l’homme dont ni Mitterrand, qui a eu 6 Premiers Ministres socialistes en 14 ans de présidence, ni Jospin, qui a été lui-même 5 ans à Matignon n’ont voulu comme ministre de quoi que ce soit.

JusMurmurandi comprend pourquoi Angela Merkel va participer à la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, et pas à celle de Hollande. C’est que, pour elle et Sarkozy, OCDE doit toujours signifier Organisation de Coopération et de Développement Économiques, alors que pour Hollande, elle deviendrait Organisation Collective des Débiteurs Excessifs…

Le mensonge permanent.

février 21, 2012 on 3:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Personne n’a oublié ce torrent d’insultes et de mensonges écrit par François Mitterrand au début des années 60, lorsqu’en mal de reconnaissance il comparait le général de Gaulle à un caudillo, un duce ou…un Führer.
L’étape suivante fut de monter un attentat bidon dont on connut ultérieurement les tenants et les aboutissants.

Aujourd’hui en écoutant les ténors du PS, on a cette même impression de permanence, quant au mensonge.

Le point qui frappe JusMurmurandi dans la campagne qui s’est ouverte officiellement avec la candidature de Nicolas Sarkozy, c’est que ce dernier soit l’étalon permanent.

Après avoir été la cible tout au long de son mandat de toutes les insultes possibles, lire notre précédent billet, il ne peut même pas critiquer son concurrent sans être jugé violent…
Chaque fois, qu’il propose une réforme ou entame l’esquisse d’une propositions avant de lancer son programme au complet, ce sont immédiatement les picadors du PS qui montent au front.

C’est particulièrement croustillant alors qu’il est félicité à l’extérieur et reconnu comme le meilleur candidat.
Adoubé par le Times, reconnu par le New York Times, encouragé par Merkel, soutenu par Cameron, décoré par Juan Carlos tout au long des dernières semaines, Sarkozy sert de bête noire au parti socialiste.
Pendant ce temps là l’envoyé spécial du PS en Chine, le sémillant Laurent Fabius, est obligé de quitter la Chine la queue entre les jambes et en avance sur le programme prévu, n’ayant été reçu par aucun dirigeant…(peut être est ce parce que Hollande a déclaré qu’il n’y avait plus de communistes en France???)

JusMurmurandi se demande bien pourquoi donc, Hollande et ses lieutenants tirent à boulets rouges sur Sarkozy, parlant de lui sans cesse, alors que chacun sait que la première règle d’un bon commercial est de ne jamais mentionner son concurrent pour ne pas lui faire de publicité.

Est ce donc pour masquer la vacuité de son programme que François Hollande voudrait la jouer hautaine, à la Mitterrand?
Lui qui a proposé l’embauche de 60.000 fonctionnaires de plus lorsque les finances de la France ne le permettent pas.
Lui qui a signé un accord avec les verts qui suppose la fermeture de 24 centrales nucléaires lorsque les Allemands redémarrent les leurs lors du grand froid, que les Américains en mettent eux deux nouvelles en chantier.
Lui qui érige la Corrèze en région modèle parce qu’il la dirige alors qu’elle est la plus endettée de France.
Lui qui a pris les Anglais à rebrousse poil en déclarant la finance son « ennemi » ou les Allemands en crânant de pouvoir renégocier l’accord franco allemand avec Merkel.

Ou enfin parce qu’il propose des mesure de soutien à l’emploi alors que tous les experts se sont mis d’accord pour affirmer qu’elle était irréaliste.

Il a tout compris cet homme là.

Bref, tenterait il la technique du contre feu, pour cacher ses propres faiblesses quantiques?

À moins que cette démarche pleine d’esbroufe ne serve en fait qu’à masquer la pénible situation du parti du nord au sud.

Deux ténors sont rattrapés par leur passé, avec DSK, idole d’hier, mis aujourd’hui en garde à vue à Lille, pour des questions de complicité de proxénétisme et d’abus de bien social, tandis qu’au sud la situation marseillaise se complique pour M. Guerini.

Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi il faut faire feu de tout bois, mensonges compris, pour détourner l’attention des Français…..

Violent, vous avez dit violent?

février 21, 2012 on 9:00 | In Best of, Elections présidentielles 2012 | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy n’est pas sitôt entré en campagne qu’il est immédiatement accusé par les socialistes et François Hollande d’être « violent », et le candidat PS de tenter de montrer que rien, de son côté, ne participe de cette « violence ».

JusMurmurandi pensant avoir tout vu et tout entendu, mais là, nous sommes tombés de notre chaise.

Depuis 5 ans l’opposition empile les insultes à l’encontre du Président de la République comme d’autres enfilent les perles. La presse, quasi-unanimement anti-Sarko, a multiplié les unes le traitant de « voyou », de « dangereux », de « Sarkoléon », de larbin de Merkel, de Madoff, de président de la triche, et j’en passe.

Dans la campagne actuelle, tous les candidats unanimes tapent sur lui à bras raccourcis.

Même maintenant que l’affiche officielle du candidat UMP est sortie, avec son slogan « la France forte », elle est parodiée avec « la France morte ». Des petits malins remarquent que le corps de cette affiche, habilement découpé, permet de faire « Francfort », montrant une prétendue soumission à l’Allemagne (dont Francfort, soit dit en passant n’est pas et n’a jamais été la capitale).

Hier, des « fuites », comme la presse sait si bien nous en servir, ont évoqué une passation de présidence à la tête de Veolia en faveur de Jean-Louis Borloo, avec Sarkozy en diabolique marionnettiste. Sauf que, qui peut l’imaginer téléphonant lui-même à l’actionnaire qatari (comme la presse l’affirme) pour monter un putsch certain de soulever une tempête médiatique en pleine campagne? Lui que, malgré leurs désirs frénétiques, ni Chirac, ni Villepin, ni les socialistes n’ont jamais pu prendre la main dans le sac de quoi que ce soit.

N’importe, crachez, il en reste toujours quelques chose.

Alors, quand Nicolas Sarkozy traite Hollande de « menteur », et que les socialistes hurlent comme si on égorgeait leur candidat, c’est hôpital qui se moque de la charité.

Pendant ce temps-là, le candidat UMP a dit quelque chose d’autrement intéressant. Il a parlé d’introduire de la proportionnelle aux législatives. Pas assez pour bouleverser la stabilité d’un scrutin majoritaire, sans laquelle ce serait le retour à la désastreuse IVe République. Mais assez pour que le Front National, le Front de Gauche, le Modem entre autres, aient quelques députés. Je n’y ajoute pas les Verts, qui, eux, ont déjà négocié une alliance avec le PS qui leur a concédé des circonscriptions « gagnables » en échange d’un bon accord électoral.

Si Sarkozy veut mettre ce système en place pour la prochaine élection législative, cela risque d’être intéressant, car cela serait une promesse qui pourrait séduire les électeurs de Bayrou et Le Pen, et, qui, en plus améliorerait la représentativité du Parlement, en y faisant entrer des formations, qui, ensemble, font plus d’un tiers des intentions de vote à aujourd’hui.

Ce changement-là, s’il était proposé en urgence à la présente Assemblée Nationale,mettrait la socialistes devant un choix pour le moins pénible. Voter « pour », et donner une victoire considérable à Sarkozy à un moment décisif. Voter « contre », comme ils l’ont systématiquement fait depuis 5 ans, et s’aliéner au moins une partie des électeurs de ces trois partis, ce qui pourrait suffire à inverser le résultat de la Présidentielle.

Oui, les socialistes ont raison, cette perspective-là, de se retrouver une fois de plus dans l’opposition après avoir eu une avance énorme dans les sondages, ça, c’est violent!

Mentir est-il payant?

février 20, 2012 on 10:49 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 1 Comment

Il semble que la campagne électorale pour l’élection présidentielle doive atteindre des records en matière de mensonge politique. Cela serait-il payant, JusMurmurandi en a peur. Voici quelques exemples:

- Christine Boutin déclare que « si elle n’a pas ses signatures, elle fera exploser une bombe atomique ». Elle n’a pas eu ses signatures, puisqu’elle a stoppé sa campagne, et s’est ralliée à Nicolas Sarkozy. De bombe atomique, point. Pourtant elle n’a jamais démenti ce qu’avait écrit le journaliste. Était-ce la seul moyen de faire qu’on parle d’elle, et cela en valait-il la peine? Dans une situation désespérée, peut-être?

- Marine Le Pen déclare que « tous les abattoirs de région parisienne fonctionnent suivant les prescriptions rituelles musulmanes, et que, donc toute la viande consommée en région parisienne est « halal », et ce sans information du consommateur ». Et elle indique, pas dégonflée, qu’elle va porter plainte pour « tromperie ». Sauf que c’est totalement faux. Notamment parce que les abattoirs d’Ile-de-France ne comptent que pour 5% dans la viande vendue dans la région capitale, tout le reste venant de province, où même Marine ne voit pas de halal partout. Donc, sans même vérifier si tous les abattoirs d’Ile-de-France sont halal, ce que plusieurs sources démentent, son affirmation est déjà fausse à 95%. Cela s’appelle comment, à votre avis? On voit bien à quoi cela servirait, mais sera-ce électoralement rentable? Pour quelqu’un qui a voulu dédiaboliser le FN, puis aller chercher des voix à l’extrême-gauche, tout cela pour être présente au second tour, la situation est-elle si désespérée?

- François Hollande et les socialistes n’arrêtent pas de dire que Nicolas Sarkozy a fait 70 milliards d’euros  de « cadeaux aux riches ». Sauf que, dans ce total, il y a toute la défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse de la TVA sur la restauration, la suppression de la taxe professionnelle, dont le moins qu’ on puisse dire est que cela n’a pas profité aux seuls « riches ». Parce que si on appelle « riches » les ouvriers et employés qui font des heures sup’, les cafetiers et artisans, alors la France est un pays d’une richesse insoupçonnée…

Mais ce week-end a apporté un nouveau mensonge, plus gros, plus effronté, plus éhonté. Le PS, François Hollande en tête, parle de l’Etat-UMP, comme si l’UMP trustait toutes les fonction importantes du pays, à la mode d’une dynastie communiste. Oublient-ils que les élus PS administrent la quasi-totalité des régions? De très nombreux départements? Les deux plus grandes villes de France, et de très nombreuses municipalités? Que le PS détient la majorité au Sénat? Sans compter toute la législation qui nous arrive de Bruxelles et n’est donc pas plus UMP qu’elle n’est PS? Et, qu’en outre, Nicolas Sarkozy, contrairement à ses prédécesseurs, et en particulier à François Mitterrand, a ouvert des postes très importants à des élus de l’opposition, donc PS? Ainsi, la présidence de la Cour des Comptes, ou de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale?

Il est d’ailleurs symptomatique que ni le PS ni son candidat ne proposent de poursuivre cet exercice d’ouverture des postes de pouvoir à l’opposition. Au contraire, ils ont déjà dit que les haut-fonctionnaires sarkozystes seraient éliminés. Si donc, comme ils l’imaginent déjà, ils gagnent la Présidentielle, et, bien sûr, les législatives qui s’ensuivent, les socialistes contrôleront beaucoup plus que Sarkozy a jamais eu entre les mains, et ils veulent en plus épurer la haute fonction publique. Ne serait-ce pas, alors, un Etat-PS? Comme on dit dans les cours d’école, « c’est celui qui dit qui l’est »…

Mais, suivant les prescriptions de Machiavel, en politique, l’essentiel n’est-il pas de gagner? Mais gagner grâce à des mensonges qui accusent l’adversaire de mentir, pour faire ce que l’on accuse d ‘avoir fait, et donner, pendant ce temps, des leçons de morale, est-ce cela suivant le slogan de François Hollande, le changement maintenant?

Que se passe-t-il en Grèce?

février 16, 2012 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Le plan de secours à la Grèce, de 130 milliards d’euros, n’en finit pas de ne pas être mis en place. Il a été annoncé de multiples fois, ainsi que de multiples plans d’austérité grecs, requis par les prêteurs pour que le pays failli « y ait droit ».

Mais les conditions des plans d’austérité ne sont jamais vraiment remplies, et les fonds ne sont jamais débloqués non plus, et la date où la Grèce ne pourra plus payer s’approche, puisque c’est dans un mois.

En même temps, tous les signes d’une intense souffrance du peuple grec sont visibles, avec une baisse du salaire minimum de 22%,des manifestations monstres, violentes, et d’innombrables exemples de gens honnêtes et honorables précipité dans la tourmente, avec perte d’emploi et de logement.

Alors, qu’en est-il vraiment? Qui fait sa part du travail, et qui ne la fait pas?

 

Quelques faits, d’abord. Si la Grèce en est là, c’est qu’elle s’est livrée à une véritable orgie jusqu’ici que n’auraient pas désavouée ses dieux et rois de l’Antiquité. 22% de baisse du salaire minimum, c’est dur, très  dur. Mais sait-on qu’il était 30% et 20% plus élevé que ceux d’Espagne et du Portugal, pays autrement développés et productifs? Sait-on qu’il avait doublé en 10 ans, quand il ne progressait que de 35% dans le reste de l’Union Européenne? Comment s’étonner, alors de l’effondrement de la compétitivité grecque, pays qui n’a plus eu d’autre ressource que l’emprunt, un mont Olympe d’emprunt?

Alors, pourquoi ces mesures ne suffisent-elles pas aux prêteurs pour qu’ils libèrent les fonds? C’est qu’il y a la classe politique grecque, dont le vainqueur attendu pour les élections anticipées de mars a d’ores et déjà annoncé qu’il renégociera sitôt élu. C’est-à-dire qu’il dit, avant même d’avoir reçu les fonds: « la Grèce ne paiera pas » le remboursement des 130 milliards. Et que les préteurs se sont rendu compte, après enquête, que les fonds structurels européens mis à la disposition de la Grèce ont été fort mal employés, plus souvent distribués aux copains qu’aux projets porteurs d’avenir. Ambiance…

Et les réformes promises sont toutes mises en œuvre, toutes, sauf celles qui toucheraient la classe politique et leur clientèle. Les parlementaires grecs votent les plans d’austérité, mais pas pour eux-mêmes, pourtant mieux payés que leurs homologues italiens ou espagnols. La chasse à la fraude fiscale est, au mieux, bien timide. Ce qui peut se comprendre quand on sait les liens qui unissent les politiques et les notables grecs, et le peu d’entrain à les pourchasser de fonctionnaires dont les effectifs et les  salaires ont été amputés à la hache.

Ce qui conduit les prêteurs à ne pas avoir confiance, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pendant ce temps, chaque semaine qui passe augmente le trou à combler, aggravant le risque que le plan, calibré il y a déjà plusieurs mois, soit, finalement, trop peu et trop tard.

 

Toute la question est maintenant de savoir ce que les Grecs ont retenu de leur prodigieux passé? La pensée de Socrate, Platon et Aristote, et la sagesse de Solon d’Athènes? Ou les tragédies d’Eschyle, Sophocle et Euripide?

 

Quant à la France, dont JusMurmurandi a déjà dit à quel point elle est à l’antichambre de la Grèce, le choix qu’elle va devoir faire est simple, car en France aussi, les dépenses ont augmenté beaucoup plus vite que chez nos voisins. Un candidat dit qu’il est temps de faire le ménage avant qu’il ne soit trop tard, et l’autre, qu’il suffit de taxer les riches et de supprimer les niches fiscales, ce qui est la même chose, pour pouvoir continuer comme ils ont toujours fait, la distribution d’un argent emprunté parce que pas gagné…

Aïe, ça fait mal!!!

février 14, 2012 on 6:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ce qui se passe en Grèce fait mal, et ce qui se fait en Grèce passe mal… en France!

En particulier, dans le dernier plan d’austérité voté cette semaine, le Gouvernement et le Parlement grecs ont décidé la baisse de 22% du salaire minimum. La gauche française est en révolution contre cette mesure, et Vincent Peillon pense qu’il vaudrait beaucoup mieux annuler la dette grecque purement et simplement.

En fait, la Grèce sert de truchement et de révélateur à ce que la gauche pense faire en France, toute persuadée qu’elle est de gagner en avril/mai.

A savoir augmenter massivement les impôts et prélèvements, comme en Grèce,  mais pas pour diminuer les déficits ou réduite l’augmentation de la dette, et encore moins pour satisfaire les agences de notation et les marchés. Non, pour éviter toute mesure de rigueur, et même, pour inverser un certains nombre de celles prises par l’équipe Sarkozy, par exemple en réembauchant des dizaines de milliers de professeurs.

Inutile de dire que cette même gauche fait semblant d’ignorer ce que cette ponction massive ferait à la croissance française, alors qu’ils dénoncent cet effet pervers de l’augmentation d’impôts…en Grèce!

Mais le plus révélateur est ce que la gauche dit sur la baisse du salaire minimum. A savoir que la dette et le déficit sont le problème de l’État, et pas celui des travailleurs. Ils ne voient pas le rapport entre déficit, dette (les problèmes), et niveau de rémunération. C’est pourtant simple. Depuis que l’euro existe, les pays qui l’ont adopté ont des taux de change fixes, et ne peuvent plus dévaluer, comme ils le faisaient avant, pour rattraper un déficit de compétitivité. Ainsi la France de François Mitterrand a dévalué 3 fois en 3 ans, en 1981, 1982 et 1983 comme conséquence des mesures du Programme Commun. Comme cette fuite-là n’est plus possible, la Grèce est restée « collée » avec son déficit de compétitivité. Sa ressource principale, outre la marine marchande, est le tourisme. Mais le défaut de compétitivité de son économie fait que des vacances en Grèce ont coûté plus cher, à prestations comparables, que des vacances en Turquie ou en Croatie, pour prendre ses voisins immédiats. Et le tourisme grec a donc décliné face à ses voisins plus compétitifs. Voilà ce à quoi la baisse du salaire minimum permet de remédier. En baissant les coûts, on baisse les prix, et on remplit les hôtels. Cela donne du travail, des recettes fiscales, de la croissance, et s’appelle un cercle vertueux.

Et c’est exactement la même situation, en plus extrême, qu’en France. Si le déficit extérieur de la France est à son record quand l’excédent allemand l’est aussi, ce n’est pas aux performances allemandes en Chine et autres pays du BRIC que cela est dû, mais à ses performances avec les autres pays de la zone Euro, et à notre faiblesse dans cette zone critique.

Il se trouve que, pour y parvenir, l’Allemagne a fait des ajustements douloureux, principalement du temps et du fait de Gerhard Schröder, chancelier social-démocrate. A comparer avec la France gouvernée par Jospin, qui distribuait, distribuait, et distribuait encore. Comme celle de Tonton avant. Et celle que nous promet Hollande après.

C’est pourquoi, n’en déplaise à François Bayrou, le problème de la dette n’est pas le problème central de notre économie, il n’est que le symptôme, et pas la cause. Et traiter le symptôme n’a jamais réglé les problèmes, comme ce professeur d’histoire devrait le savoir. C’est d’ailleurs ce qu’a appris l’Europe avec la Grèce. Réduire le déficit sans croissance est est sans espoir, dans tous les sens du terme.

Pour relancer la compétitivité française, il ne faut pas plus de fonctionnaires, dont chaque nouveau poste « coûte » par augmentation des prélèvements déjà record en France, 5 postes dans le privé. C’est l’inverse qu’il faut faire, baisser tous les coûts, publics et privés, pour retrouver l’attractivité de nos produits et services sur le marche mondial. Et encourager les entrepreneurs au lieu de les épouvanter. Mitterrand s’y est bien résolu après ses trois premières années catastrophiques, et cela s’est appelé « la rigueur ».

Et qui peut dire que l’Allemagne, avec son nombre record d’emplois et son taux de chômage le plus faible depuis la réunification, n’est pas un bon exemple, qui combine cette réussite avec un modèle social aussi largement protecteur -et pas en faillite, lui!- que le nôtre?

Mais déjà les Grecs (les anciens, du temps où leurs philosophes éclairaient la pensée pour les siècles à venir, et où ce pays était un phare de civilisation, de progrès et de modernité -comme les choses ont changé!) disaient « qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »

Alors, M. Hollande, pourquoi vous obstinez-vous à être le « pire sourd »?

Ah oui, j’oubliais, vous avez une élection à gagner…

Marine Le Pen est-elle un congélateur ?

février 13, 2012 on 4:41 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

 

Il est possible que le Front National n’arrive pas à collecter assez de signatures pour atteindre le seuil minimum de 500 fixé par la loi électorale.

Cette loi a un sens, celui de ne permettre à un Français d’être candidat que s’il démontre un minimum de représentativité. Jusqu’ici, le Front National y est toujours parvenu, même en 2007, quand sa popularité sondagière était beaucoup plus faible qu’aujourd’hui. Et de beaucoup plus petits partis y sont aussi parvenus, y compris Lutte Ouvrière, ou même le pas très sérieux Gérard Schivardi.

 

Un paradoxe amuse JusMurmurandi. Les bien-pensants de gauche, et leurs relais dans la quasi-totalité de la presse, considèrent que ce serait un déni de démocratie si un parti qui représente, à en croire les sondages, près d’un électeur sur cinq, n’arrivait pas à présenter un candidat à la Présidentielle. Ceci ne pourrait être, à les en croire, qu’une conspiration ourdie par l’Affreux Nicolas Sarkozy, dans le but satanique de récupérer des voix ignobles et infamantes.

 

Car elles expliquent, sans craindre de heurter la plus élémentaire logique, que si la légitimité de Marine comme candidate est totale, celle de ses électeurs est nulle, puisque se faire élire à l’aide de ces voix serait ignoble, et, pour tout dire, illégitime, toujours à en croire la gauche et ses porte-voix médiatiques. Il faudrait donc que Marine puisse se présenter pour capter ces millions de voix « indignes », mais surtout pour éviter qu’un autre candidat ne les capte si elle était empêchée. Il faudrait donc qu’elle recueille ces voix pour les stériliser, ou, mieux,  pour les congeler. Étrange conception de la démocratie…

 

Mais JusMurmurandi, que ces tartufes énervent au plus haut point, ne résiste pas à rappeler que la gauche qui se voudrait si forte donneuse de leçons, oublie de faire le ménage chez elle quand ça l’arrange. Car le seul Président de la Ve République qui ait eu des accointances, voire des sympathies d’extrême-droite a été élu par « le peuple de gauche » et des soutiens qui ont refusé de voir en lui tout ce qui pouvait gêner leur rigoureux et exigeant moralisme. Et c’est lui qui a favorisé la montée du FN, alors à 1,5% des voix, en forçant les chaînes de télévision à lui ouvrir leurs plateaux, non parce que c’était « moral », mais parce que ça emmerdait la droite…. C’est même le seul Président qui ait réussi à se faire élire avec une étiquette de gauche en plus de 50 ans…

Les mêmes ont refusé de voir en DSK tout ce qui pouvait poser problème, au motif que battre la droite c’est quand même plus important et moins vulgaire que des affaires de braguette.

 

Et JusMurmurandi meurt de rire en entendant François Hollande parler avec des trémolos dans la voix des « plus fragiles », comme si ceux-ci étaient nécessairement de gauche, alors que toutes les études sociologiques montrent que les déçus de la gauche et autres ouvriers constituent une part déterminante des électeurs du FN.

 

Il faut dire qu’une gauche qui s’étouffe de rage et d’indignation en entendant Claude Guéant dire que « toutes les civilisations ne se valent pas » mérite de s’entendre répondre,  » qu’alors le cannibalisme n’est qu’une question de goût culinaire », suivant la formule attribuée au philosophe Leo Strauss. La même gauche qui ne supporte pas qu’un journaliste cite des statistiques ethniques sur la population des prisons. La même pour qui parler de ces distinctions entre catégories de Français, c’est « les monter les uns contre les autres », en oubliant que ce sont plutôt les banlieues où il y a des dealers qui terrorisent et des terrorisés, où il y a des incendiaires de voitures et leurs propriétaires effondrés, qui montent les Français les uns contre les autres.

Mais ça, comme de tout ce qui fâche, comme le déficit des finances publiques, comme les dépenses sans frein des collectivités locales, comme le naufrage de la compétitivité des entreprises françaises, on en parlera quand ce sera « opportun ». Comme on a parlé de la francisque de François Mitterrrand, ou de la « passion » de DSK pour les femmes. Ou des crimes des régimes communistes, qui n’avaient pas, eux, la faculté de rendre infamantes les voix des adhérents du PCF, voix sans lesquelles jusqu’ici, le PS n’aurait jamais gagné une seule élection…

Pas nous, pas nous !!!

février 10, 2012 on 4:11 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se méfie des journalistes, vous le savez.

Les exemples sont nombreux pour prouver que nous avons en France, pour l’essentiel, une presse d’opinion et non une presse d’information.

Nous pensons que contrairement aux légumes, nous pouvons nous faire notre propre opinion.

Nous n’avons pas besoin que l’on nous inocule les avis de ceux qui rédigent les articles.

Le problème devient plus épineux lorsque toute l’information ne passe plus, par pur hasard, comme dans l’exemple que nous allons vous présenter.

Si JusMurmurandi cite « viens, viens !! », vous penserez spontanément à l’épisode du Guilvinnec lorsque Nicolas Sarkozy, après s’être fait traiter d’enc… par un pêcheur, lui a demandé de venir pour qu’ils s’explique.

Si JusMurmurandi rappelle « casse toi, pauvre con ! » immédiatement vous citerez l’épisode du Salon de l’Agriculture, où Nicolas Sarkozy a répondu à un visiteur qui refusait sa main tendue en lui disant « tu me salis ! ».

Mais si on vous dit « connard ! », saurez vous de quoi il en retourne ?

Cécile Duflot, spécialiste inter alia de la géographie après avoir replacé le Japon dans l’hémisphère Sud, avait invité il y a quelques jours la presse régionale de Champagne Ardennes.

Un des journalistes se plaignit du fait qu’elle n’aurait pas daigné lever le nez de ses téléphones portables « comme d’autres jouent avec leurs sex toys dans le bain », la qualifiant de « tête à claque au regard bovin ».

Cécile Duflot se sentit empressée de répondre par un vibrant « Connard !! » sur Twitter.

Il ne s’agit pas pour JusMurmurandi de prendre parti.

Juste de constater qu’aucun support national, comme Libération ou le Monde n’a jugé utile de reprendre l’information.

Ni l’AFP non plus d’ailleurs.

Juste pour montrer « l’objectivité » de la presse qui non seulement prémâche mais aussi sélectionne l’information qui est mise à notre disposition.

Comme si nous n’étions que des connards, des têtes à claques au regard bovin.

Eh bien non, pas nous, pas nous !!

La frénésie de justice et d’égalité

février 10, 2012 on 11:03 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quoi de plus juste que d’être juste?  c’est la question que se pose JusMurmurandi, compte tenu de la fréquence avec laquelle le candidat socialiste se vante de rechercher en tout la justice.

Ce qui mérite bien que soit posée la question: qu’est-ce que la justice?

Si on croit François Hollande, être juste, c’est prendre aux riches pour donner aux pauvres. Ce qui équivaut à dire qu’être pauvre, ce n’est pas juste. Sauf peut être si tout le monde est pauvre, parce que les riches ont été appauvris.

Ceci ferait de l’égalité la mesure de la justice. Si nous étions tous égaux, alors cela « prouverait » que notre société serait juste. Ceci est encore renforcé par le fait que « égalité » est l’un des trois mots inscrits au fronton de tous les bâtiments publics.

 

Tout ceci est un grand n’importe quoi. Un hold-up idéologique de la gauche, qui ne se souvient même plus que ce qu’elle proclame est l’essence même de ce que publiait Karl Marx, avec les conséquences que l’on sait.

 

Comment prétendre que nous sommes égaux quand nous sommes si différents depuis la naissance? Pourquoi un bébé meurt-il, ce qui est une injustice absolue, quand tous les autres vivent? Pourquoi certains sont-ils grands, forts et beaux, quand les autres sont petits et moches?

 

Pourquoi certains deviennent-ils Steve Jobs ou Mark Zuckerberg quand les autres rêvent de travailler à la Sécu ou à la SNCF?

 

Il semble que ces évidences soient infiniment douloureuses pour les socialistes. Il suffit d’entendre leurs cris d’horreur quand Claude Guéant a déclaré que « toutes les civilisations ne se valaient pas », ce qui est la même chose que de dire qu’elles ne sont pas égales.

 

C’est pourtant une évidence. Doit-on dire que les civilisations de cannibales et de sacrifices humains sont égales aux civilisations issues des Lumières? Comment un socialiste peut-il ne pas voir la contradiction flagrante entre s’enorgueillir d’avoir supprimé la peine de mort, et trouver que toutes les civilisations sont égales? Si elles le sont, alors la civilisation chinoise moderne vaut bien la nôtre, malgré la dictature, la corruption, les dénis de droits, les milliers d’exécutions…

 

Comment ne pas voir que ce que revendiquent les socialistes, à savoir le « progrès social », c’est justement qu’un progrès, c’est ce qui fait qu’après, c’est mieux qu’avant.? Pas égal à avant, mais mieux….

 

Et c’est bien là la clef de François Hollande, celui qui se revendique « candidat normal », c’est-à-dire égal. Qui veut supprimer la CJR et une bonne partie de l’immunité présidentielle, au motif que ce sont autant d’inégalités. Qui s’attaque au quotient familial, parce que cela créé des inégalités entre les familles qui ont beaucoup d’enfants et celles qui en ont moins ou pas du tout, entre celles qui ont beaucoup de revenus et celles qui en ont moins.

 

Peut-être devrait-il se demander si ce que veulent les Français, ce n’est pas un Président qui soit égal, c’est-à-dire exactement comme eux, mais le meilleur d’entre eux? Peut-être, sans jamais oser se l’avouer, les socialistes et François Hollande savent-ils que l’égalité, c’est le seul critère sur lequel François Hollande excelle vraiment?

 

Ooooups! Je n’ai décidément rien compris. Voilà encore que je crois qu’il faut exceller en quelque chose pour mériter d’être « le premier des Français ». Non, avec François Hollande il n’y aurait plus de « Premier des Français », juste un égal. Et les mots exceller, et mériter doivent aussi être bannis du vocabulaire.

 

De ce point de vue, la confrontation avec Nicolas Sarkozy sera exemplaire, frontale, totale. Car s’il y en a un qui n’est pas comme tout le monde, c’est bien le Président. Anormalement actif. Anormalement ambitieux. Anormalement exigeant.

Comme s’il lui fallait, comme Napoléon avant lui, compenser le fait d’être petit, moche, et métèque. Ce qui n’est vraiment pas juste.

Et c’est vraiment hilarant de voir les mêmes socialistes lui reprocher de déshonorer la fonction quand il est « normal », comme de répondre quand on l’insulte…

 

 

Quant à JusMurmurandi, notre conception de la justice et de l’égalité est simple. Egalité des droits pour tous. Egalité des devoirs. Egalité de traitement par la Justice. Et liberté pour chacun de faire sa vie comme il l’entend. Comme un actif ou comme un paresseux, comme un suractif ou un contemplatif. Cette possibilité de choix qui nous différencient, cela s’appelle la liberté.

 

Et, pour JusMurmurandi, la liberté est plus importante que l’égalité. Souvent, il a fallu que des héros se sacrifient pour que vive la liberté. Mais la seule civilisation qui a mis l’égalité avant tout, c’est celle qui prônait la dictature du prolétariat.

 

Et, n’en déplaise à tous ceux qui ne savent même pas ce qu’ils éructent, comme ce député PS qui a parlé de « nazisme », et que ses collègues refusent de désavouer, la civilisation du Goulag, avec son cortège funèbre et lamentable de 50 millions de morts, a largement prouvé que toutes les civilisations ne sont pas égales. Et que vivre esclave du communisme, alors que d’autres sont libres, ce n’est pas juste.

Trop, c’est trop ???

février 4, 2012 on 5:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

La génétique de la loi

Au commencement était le chaos, supposément.

Afin de permettre la vie en société, il est nécessaire qu’un code régisse les rapports que nous entretenons avec les autres.

Dans une certaine mesure, c’est la Loi.

Les Latins disaient « Dura lex sed lex », la loi est dure, mais c’est la loi.

Cela signifie par exemple que l’on ne peut pas saccager les biens d’autrui, comme ceux de l’Etat. Fut-ce parce que l’on a été licencié pour des raisons que l’on juge abusives.

Cela veut dire que si la justice estime nécessaire de prélever l’acide désoxyribonucléique (ADN) d’un citoyen, il doit se soumettre à cet examen.

C’est ainsi que Xavier Mathieu, ancien employé des usines Continental de Clairoix, a été condamné en appel pour avoir refusé de se soumettre à ce prélèvement d’empreinte génétique.

Même si Me. Eva Joly, ancienne juge et candidate d’EELV avait à l’époque déclaré « qu’il fallait changer la loi ».

M. Mélenchon affirma « qu’il s’agit de la liberté car si on accepte que, pour défendre son emploi, on soit demain traduit comme un délinquant, cela signifie que la liberté constitutionnelle de l’action syndicale est niée ».

Cela signifierait que l’action syndicale permet de tout faire, y compris de saccager une sous-préfecture.

Il est inquiétant de voir et Me. Joly alliée de M. Hollande, ou encore M. Mélenchon qui ne manquera pas de se désister en faveur de l’enfariné de la semaine.

Le royaume du numérique

Apple a annoncé ses résultats trimestriels il y a quelques jours.

Ils sont remarquables. Exceptionnels. Même vertigineux.

Au cours de la dernière période, Apple a réalisé un résultat net d’un milliard de Dollars…par semaine !

La trésorerie atteint maintenant 100 milliards de Dollars.

Est-ce que c’est trop ? Ou bien à partir de quand est ce que cela sera effectivement « exagéré » ?

Question : Apple augmentera t il ses prix lorsque le nouveau taux de TVA entrera en vigueur ?

Facebook annonce son entrée en bourse.

Valorisation ? 100 milliards de Dollars ?

Valorisé pourquoi ? Parce que quelque 800 millions de terriens sont « connectés », et courent dans le dédale facebookien en égrenant leurs vies privée, professionnelle sous les yeux de Mark Zuckerberg.

Fascinant, non ?

George Orwell doit se retourner dans sa tombe. Non seulement la mise sous observation (surveillance ?) des humains a réussi, de leur plein gré et en plus elle est hautement rémunératrice.

Qui va être le grand gagnant de cette introduction, en dehors de la banque d’affaires et des salariés actionnaires ?

Qui va rafler le plus gros paquet, et pouvoir avoir accès à cette banque de données inestimable et terrifiante à la fois ?

Trop, c’est trop ?

Quand les syndicats d’Air France feraient mieux de s’écraser

Une nouvelle grève chez Air France ?

Et pourquoi pas ?

La compagnie est exsangue ? Et alors ?

Continuer à prendre les passagers en otage comme cela a eu lieu à la fin de l’année dernière, faire passer les intérêts catégoriels après l’intérêt général, est un fait d’arme habituel.

Après avoir de nombreuses fois taquiné la faillite, la compagnie en prend une fois de plus la « bonne » direction. Comme son comité d’entreprise, géré par les syndicats en question.

La seule petite différence, c’est que les Français ont pris goût au service minimum voté par le gouvernement. Un exemple ? Le nombre de jours de grève par salarié à la RATP a nettement baissé en 2011 par rapport à 2010 (0.29 contre 1.21 jours). Ou encore à la SNCF (0.49 jour en 2011 contre 3.78 en 2010)

De plus, les finances de la France ne permettront pas de sauver une fois de plus la compagnie aérienne, dont la compétititvité est en berne par rapport à ses concurrents historiques (Lufthansa ou IAG, fruit de la fusion entre British Airways et Iberia).

Et personne ne voit le train de l’histoire qui passe avec les faillites simultanées de Malév (Hongrie) et Spanair (Espagne). Aveugle dans l’aérien, ça ne porte pas bonheur….

Bref, la grève de trop ?

Aimez les riches !

Comme il était bon d’entendre Martine Aubry féliciter le gouvernement pour ses efforts couronnés de succès afin de venir en aide aux salariés Lejaby d’Yssingeaux.

Faut il rappeler qui sera le « mécène » à venir en aide à ses employés ? LVMH, l’entreprise française personnifiant le luxe et la richesse.

Cela fait par conséquent d’autant plus plaisir de voir Madame Aubry louer le gouvernement, elle qui n’avait pas hésité à traiter Nicolas Sarkozy de Madoff.

On ne répètera pas non plus une énième fois que le candidat socialiste n’aime pas les riches.

Mais leurs restaurants, si.

Quel meilleur endroit pour François Hollande afin de retrouver BHL cette semaine que le très luxueux Laurent sur les Champs Elysées, à l’initiative de l’ancien mécène de Ségolène Royal, Pierre Bergé.

Juste à côté du Fouquet’s….

Le changement, c’est maintenant ???