Vive l’ordinateur!

novembre 29, 2009 on 7:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Deux petites histoires qui font sourire, sauf si c’est à vous qu’elles arrivent!

Un homme achète un ordinateur Apple à son fils, lequel Mac tombe en panne pendant la période de garantie. Mais, au lieu de le réparer, Apple indique que la garantie ne peut s’appliquer parce que cet ordinateur est « contaminé par une substance toxique ». En l’occurrence, son utilisateur est fumeur, et il y a donc des traces de nicotine, et c’est un des produits qui compose la liste de substances toxiques aux États-Unis. Et Apple ne peut obliger un réparateur à travailler sur une machine « toxique ». Donc, au pays de l’Oncle Sam, fumer ou surfer, il faut choisir!

Juste à côté, au Canada, vit une femme. Cette employée d’IBM est en congé de longue maladie pour dépression grave, et indemnisée à ce titre par sa compagnie d’assurance. Sauf qu’un jour son indemnité n’arrive plus. Et quand elle contacte sa compagnie, elle s’entend répondre que la compagnie considère qu’elle n’est plus malade. Pour preuve les photos que la malade elle-même a mise en ligne sur sa page Facebook, la montrant en train de danser, à la plage ou en vacances. Elle soutient que ces activités sont de nature à l’aider à sortir de sa dépression, et la compagnie affirme que les photos de la page Facebook ne sont pas le seul critère sur lequel sa décision repose.

Mais, que suis-je en train de faire? Taper un texte quand j’ai oublié de mettre masque et gants? Et l’existence de JusMurmurandi n’est-elle pas la preuve que je ne consacre pas tout mon temps au travail? Au secours!!!!!

Dubai aïe aïe aïe

novembre 28, 2009 on 11:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 3 Comments

Le sort des dubaïotes ne préoccupe pas outre mesure JusMurmurandi. Leur immobilier a perdu 50% de sa valeur en deux ans, mais c’était notoirement de la pure spéculation. Ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle.

Ou bien, est-ce la règle pour certains mais pas pour d’autres? Parce qu’on est bien obligé de voir que, dans le cas de Dubai, apparaissent tous les signes de la folie financière que personne ne veut voir se reproduire. Des prêts totalement inconséquents, reposant non sur une capacité de remboursement « à l’ancienne », mais sur des valeurs d’actifs présumées en hausse constante. Il faut dire que le petit émirat a tenté de faire mentir l’adage boursier suivant lequel « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel » en édifiant rien moins qu’un gratte-ciel censé friser le kilomètre de haut et des îles artificielles.

Oui mais voilà, cet immobilier prestigieux est aussi vide qu’une ville-champignon de sub-primes américains, avec les mêmes conséquences.

Non, vraiment, rien qui doive exciter la compassion de JusMurmurandi. Mais la colère, oui.

Parce qu’une fois de plus, les banques ont prêté avec un sens catastrophique de la priorité absolue de la commission immédiate sur le risque de perte future, et parce qu’une fois de plus les agences de notation, qui se font payer fort cher leur prétendue capacité à apprécier à leur juste valeur les risques, ont été prises totalement par surprise par l’avertissement que les grandes sociétés d’État de Dubai ne pouvaient plus faire face à leurs obligations. Compte tenu que ce minuscule territoire était devenu en 2008 le plus grand chantier du monde, ce qu’il faisait savoir à coup de publicité tapageuse, et que la dette atteignait un minimum de 80 milliards de dollars, on ne peut pas dire que ce coin du Moyen-Orient ait été un secret ni bien gardé ni difficile à percer.

Bref, c’est la crise financière à l’exact identique.

Vous me direz, mais non, parce qu’il n’y a pas d’argent public en jeu, en tout cas, pas d’argent occidental. Et qui, croyez-vous, a prêté les sommes pharaoniques requises pour construire les tours éponymes? Ce qui veut dire que les banques dont il a fallu à grand renfort d’argent des contribuables reconstituer un tant soit peu les fonds propres partis en fumée, vont subir une autre saignée. Ce qui va, par exemple, restreindre leur capacité à prêter à des entreprises et des particuliers « normaux ».

Et maintenant, après des bruits prétendument rassurants sur le peu de risque systémique que faisait courir cette faillite prestigieuse, que lit-on? Que la chute de Dubai pourrait avoir, finalement, des conséquences néfastes. Parce que les banques, ou plutôt les banquiers, -pourquoi absoudre les personnes de leur fautes en les noyant dans l’anonymat de sociétés justement anonymes?-, jamais avares de rigueur contre les « gentils » pour leur faire payer leurs compromissions avec les « méchants », craignent maintenant que le mauvais exemple qui vient de survenir ne bloque tout crédit aux pays émergents, sur lesquels reposent beaucoup d’espoirs de nous aider à sortir de la crise.

Vous voyez bien où JusMurmurandi veut en venir: les banquiers, qui se sont gobergés de profits factices, mais avec pour conséquences de vrais bonus, en prêtant n’importe quoi à n’importe qui à Dubai, disent maintenant qu’à leur grand regret, ils sont maintenant contraints, -question de rigueur, que voulez-vous?- de fermer le robinet du financement de la reprise.

Combien voulez-vous parier qu’un bon vieux plan de soutien des États à ces malheureux banquiers pourrait éviter ce regrettable tour de vis? Comme une poursuite de l’argent quasiment illimité et gratuit accordé par les banques centrales aux banques, et qui est la source essentielle de leur retour quasi-miraculeux la rentabilité? Lesquelles banques centrales venaient justement de faire savoir que les profits retrouvés des banques et le retour à un début de croissance allaient justement entraîner une graduel retour à des conditions de crédit plus « normales ».

Et juste au moment où elles signalent ce retour à la normale, Pouf!, Dubai part en fumée, ce qui était totalement prévisible depuis des mois sinon des annéesAvenue de Dubai.

Vous avez dit « bizarre »? Moi, je préfère dire: « aie! »

En rire ou en pleurer?

novembre 27, 2009 on 2:30 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a des jours comme ça. L’actualité livre des sourires et des larmes, des sujets d’incompréhension et d’autres d’indignation. Certains dont on se demande s’ils valent un sujet, d’autres qu’il est impossible de laisser passer.

L’indignation, d’abord, bien sûr. L’Iran a violé le coffre bancaire de Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix 2003, et a confisqué sa médaille Nobel et sa Légion d’Honneur. En outre, ses avoirs bancaires sont gelés, et son mari s’est fait tabasser. Ce qu’il y a de bien, c’est que tout ceci, bien sûr, se fait au nom de l’Islam, du Coran, et d’Allah. Car on se demande ce qu’ils (les mêmes dirigeants) feraient s’ils lisaient des BD gothiques, regardaient des mangas, et cultivaient le satanisme…

Le regret, ce sont les démissions allemandes, jusques et y compris un ministre, pour avoir caché au public qu’un bombardement allemand avait tué des dizaines de civils afghans. Le regret, bien sûr, c’est que les morts « fassent moins de dégâts » par elles-mêmes que le fait de les avoir cachées. On se demande ce qu’il en eût été si les morts avaient celles de bons citoyens mangeurs de bratwurst et buveurs de bière…

L’indifférence, c’est l’annonce de la quasi-faillite de l’Emirat de Dubai. Ce tout petit état artificiel, dont les ressources en pétrole sont quasi-épuisées, a tenté de se faire une place comme capitale mondiale du shopping. Folies immobilières de la tour la plus haute du monde, de l’hôtel le plus luxueux, d’une île artificielle en forme de palmier. Et aujourd’hui, on voit que tout cela reposait sur une orgie de dette et une méga-bulle immobilière. On se demande ce qu’il en eût été s’il ne s’était pas agi de ce minuscule État, mais, disons, de la Californie…

L’ironie, c’est d’entendre Benoit Hamon traiter le directeur de Pôle-Emploi de « canaille », parce que les chiffres publiés n’avaient pas l’heur de lui plaire. Ledit directeur semble avoir l’intention de porter plainte pour diffamation. Comme Benoît Hamon est le porte parole du Parti Socialiste, on se demande ce qu’il en aurait été avec un autre responsable du PS, moins expert en communication…

L’hilarité, c’est de voir Veronica Lario, la future ex-femme de Berlusconi, lui réclamer la bagatelle de 43 millions d’euros par an, pendant que le Cavaliere, jamais avare d’une élégance envers les femmes, à commencer par la sienne, propose 200.000 à 300.000 euros par mois, « négociables ». Quand on sait que sa fortune est estimée à 9 milliards d’euros, on se demande ce qu’il en aurait été, là aussi, en Cailfornie…

Pour en terminer avec le terrible bilan du TER

novembre 26, 2009 on 5:41 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

La Cour des Comptes a sorti un rapport sur la gestion des TER (trains express régionaux) par les régions françaises qui résume, à lui seul, le malaise de la chose publique en France.

Pour commencer, le coût du km passager en France ressort à 17 centimes d’euro contre 11 en Allemagne. Excusez du peu! L’Allemagne n’étant quand même pas une mauvaise comparaison, n’étant pas un pays qui traite « mal » les questions sociales…

Ensuite, son bilan carbone est moins bon que si les TER étaient remplacés par des autocars!

Si le TER ne bénéficie ni d’un avantage coût ni d’un avantage écologique sur l’autocar, au nom de quoi faut-il le maintenir?

En fait, si ce bilan est si médiocre (le mot est faible), c’est parce que la réalité des TER est très hétérogène, entre des lignes bondées en zones urbaines et des lignes si peu fréquentées que le transport d’une personne y est aussi coûteux qu’en voiture individuelle…

Alors pourquoi maintenir tout cela, et même, y investir des deniers manifestement promis à n’être jamais rentables?

Parce que les TER sont un symbole visible de l’activité et du dynamisme d’une région, et, donc, de son Conseil Régional. Qui refuse absolument, étant de gauche dans 20 cas sur 22, de prendre la décision impopulaire de remplacer le train par l’autocar.

Car, dans la symbolique française, cela s’appelle la « casse du service public », le train étant jusqu’ici forcément public, et le car très souvent privé. Et que ferait la SNCF de ses cheminots déjà pas surmenés en attendant leur retraite à 50 ans, si les régions commençaient à réduire la voilure sur les 7800 kilomètres de voies qui ne voient, si on peut dire, pas passer 10 trains par jour?

Donc, au nom de l’effet de vitrine de dynamisme régional, de la facilité populiste qui pousse à ne pas prendre de décision impopulaire, et de dogmes français comme les supériorités du service public sur le privé, du monopole sur la concurrence, du conservatisme sur la réforme, nous allons tous continuer à voir des films promotionnels avec de magnifiques TER, canadiens pour la plupart (ils sont achetés à Bombardier plutôt qu’à Alstom).

Et, dans les coulisses, nous allons tous continuer à faire face à un coût financier et à une empreinte carbone ridiculement élevés.

Oui, mais en France, la déclaration compte plus que les faits, et la posture rapporte plus que l’action. Comment s’étonner que, dans ces conditions, le projet de réforme des collectivités locales soulève une telle levée de boucliers des élus?

Train Express Régional

ça va chauffer !

novembre 24, 2009 on 8:26 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 1 Comment

JusMurmurandi fait partie de ces sceptiques qui ont du mal à accepter que l’on puisse prédire que le niveau des océans va monter dans les prochaines décennies, tandis que l’on est toujours incapable de prédire la météo du lendemain.

Claude Allègre a, par exemple, écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, afin tout au moins de semer le doute.

Mais visiblement, on n’est pas au bout de nos découvertes.

C’est ainsi qu’un ou plusieurs pirates informatiques se sont « introduits » sur un réseau de chercheurs climatologues et ont mis en ligne des milliers de courriels et de documents qui mettent en évidence le manque de preuve, ou le doute, quant à l’influence (positive ou négative) de l’Homme sur le réchauffement climatique.

Et dans le plus pur style de l’omerta, ces échanges montrent comment le couvercle a été mis sur les documents qui tendraient à aller dans la direction inverse de celle que le troupeau de Panurge nous invite à prendre.

C’est ainsi que l’on « découvre » bon nombre de scientifiques qui ont choisi de contester la parole universelle de la catastrophe générée par la main de l’Homme, et qui n’avaient ainsi pas voix au chapitre, écrasés qu’ils étaient par la majorité et son tintamarre culpabilisant.

Le terme de mafia est même utilisé pour le illustrer le fait que certains papiers ont été neutralisés pour empêcher leur publication et ne pas faire la moindre ombre (!) aux théoriciens de l’apocalypse. Les Nations Unies et son GIEC sont « mouillées ».

Bref, on imagine que les chefs d’Etats et de gouvernements qui doivent se rendre au Danemark prochainement doivent se demander quelle position prendre aux vu de ces nouvelles informations.

Bizarrement, ce n’est que la presse anglo saxonne qui aborde ce sujet aujourd’hui…pas la presse française, qui dans sa grande majorité a pris fait et cause pour Copenhague, son sommet et ses théories (fumeuses)…

Et si cela, aussi, c’était l’identité française ???

P.S. Si vous avez envie d’aller voir vous même allez voir ici : http://www.filedropper.com/foi2009

Le Bergé, les moutons et la vache sacrée

novembre 24, 2009 on 9:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pierre Bergé a fait scandale, en déclarant que l’Association Française contre les Myopathies collecte trop d’argent par son fameux Téléthon. Trop d’argent, cela se démontre par ses réserves financières qui se montaient, début 2008, à 100 millions d’euros, soit un Téléthon entier. Il n’est pas choquant de dire qu’une association censée lutter contre des situations insupportables pourrait se contenter de moins d’un an de trésorerie d’avance, qui dort dans ses coffres. Cela montre à tout le moins que la notion de besoin urgent est très relative à l’AFM.

On connait d’autres associations, servant des causes tout aussi bonnes que la lutte contre les myopathies, qui trouveraient à mettre ces vastes sommes immédiatement au service de leur cause et non à dormir.

Évidemment, le commentaire de Pierre Bergé n’est pas neutre, lui qui est le pivot d’une autre manifestation cathodico-charitable, le Sidaction, qui rapporte 5 fois moins que le Téléthon.

Un article de Jean-François Couvrat sur son blog du Monde indique que la collecte de cette manne par l’AFM coûte au moins 20 fois plus que la collecte de l’impôt. Il y a là deux choses qui choquent JusMurmurandi. L’une est évidemment l’inefficacité économique fort justement dénoncée par le blogueur économiste. L’autre est l’espèce de confusion que sa comparaison illustre entre ce qui ressort des obligations de la puissance publique et ce que fait une association. Car il est clair que c’est à l’État qu’il revient de financer la recherche médicale et les soins. Et que donc, en l’espèce, l’AFM se substitue, avec notre argent, aux tâches que l’État fait insuffisamment.

Il en va de même avec l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, si improprement nommé, de façon à lui donner une connotation morale. Quelle « solidarité » y a-t-il là? Le contribuable est-il solidaire de toute la France quand son impôt est versé au budget général du pays? Est-il solidaire de chaque fonctionnaire payé avec cet argent? Solidaire avec les emprunts dont il finance les intérêts? Peut-on être solidaire quand on n’est pas volontaire, mais bel et bien contraint? Au moins dans le cas du Sidaction ou du Téléthon, on peut se dire solidaires avec les malades. Encore que, vu l’état des finances publiques, le Budget semble largement aussi malade…

Toujours est-il que Pierre Bergé a fait scandale. Il a osé parler de ce qui doit faire silence. Tout ce qui est charité est, semble-t-il sacré. Un sacré où il n’y a nulle place pour la critique, pour l’amélioration, pour l’efficacité. Un sacré où la valeur morale du but affiché sanctifie tout et tous ceux qui y participent.

De la sorte, l’AFM se vit et veut être traitée comme une véritable vache sacrée, vache pour le lait qu’elle donne généreusement, mais ce parce qu’elle est nourrie et entretenue par tout le peuple. Un peuple qui donne sans poser ni se poser de questions. Un peuple de moutons qui se laisse tondre généreusement, par l’autorité de l’État comme par la pitié larmoyante suscitée par le spectacle des enfants myopathes.

Un peuple de moutons. Comment s’étonner que Bergé veuille les guider?

Pierre Bergé

Identité française….

novembre 23, 2009 on 7:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Insolite | 4 Comments

JusMurmurandi a déjà dit que ce n’est pas auprès de M. Besson qu’il faut chercher le vrai débat sur l’identité française. Que celle-ci se forge au fil des évènements réels et non pas de la logomachie de politiciens et d’intellectuels également impuissants.

En particulier, un de ces évènements a été suffisamment médiatisé dans le monde entier pour influer, tant en France que dans le monde, sur notre identité.

Fallait-il que Thierry Henry se dénonce tout de suite à l’arbitre, quitte à risquer que la France ne se qualifie pas, et tout en sachant (1) que les erreurs d’arbitrage font partie intégrante du jeu, (2) que de telles erreurs sont légion, y compris dans des matches d’égale importance, et (3) que de se dénoncer ne garantirait nullement que les Irlandais, adversaires d’un soir, montreraient un égal fair-play?

Le fait que TH ne se soit pas dénoncé fait-il de lui un tricheur?

Le fait que le résultat soit entériné fait-il de la France un pays de tricheurs?

Et s’il s’était dénoncé, et/ou que le matche ait été rejoué avec un résultat inverse, avec, pour résultat, que la France n’aille pas à la phase finale de la Coupe du Monde de football, cela ferait-il du bien à la réputation de la France (quelle honorabilité!) ou du tort (quelle médiocrité footbalistique, quelle naïveté!)?

Un sondage de ce matin montre que les Français sont à 64% un peu honteux de ce la manière dont la France s’est qualifiée, et beaucoup trouvent que l’entraîneur n’est pas à la hauteur.

Bref, se qualifier ne suffit aux Français pour se réjouir, et ils en rejettent la faute sur les dirigeants. Et Thierry se plaint d’avoir été largement abandonné par sa Fédération, pourtant la première bénéficiaire de la qualification, pendant la polémique.

Nous sommes, effectivement, confrontés à une attitude tout-à-fait représentative de l’identité française…
Thierry Henry

Allégorie bancaire

novembre 18, 2009 on 6:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Voici un authentique courrier écrit par une dame américaine de 86 ans à son banquier.

Elle se passe de tout commentaire, si ce n’est qu’elle suscite une admiration certaine de la part de JusMurmurandi pour la dame en question.

« Cher Monsieur,

Je vous écris pour vous remercier d’avoir refusé le chèque qui m’aurait permis de payer le plombier le mois dernier.

Selon mes calculs, trois nanosecondes se sont écoulées entre la présentation du chèque et l’arrivée sur mon compte des fonds nécessaires à son paiement.

Je fais référence, évidemment, au dépôt mensuel automatique de ma pension, une procédure qui, je dois l’admettre, n’a cours que depuis huit ans. Il faut d’ailleurs vous féliciter d’avoir saisi cette fugace occasion et débité mon compte des 30€ de frais pour le désagrément causé à votre banque. Ma gratitude est d’autant plus grande que cet incident m’a incité à revoir la gestion de mes finances.

J’ai remarqué qu’alors que je réponds personnellement à vos appels téléphoniques et vos lettres, je suis en retour confrontée à l’entité impersonnelle, exigeante, programmée, qu’est devenue votre banque. A partir d’aujourd’hui, je décide de ne négocier qu’avec une personne de chair et d’os.

Les mensualités du prêt hypothécaire ne seront banque par chèques adressés personnellement et confidentiellement à un(e) employé(e) de votre banque que je devrai donc sélectionner.

Soyez averti que toute autre personne ouvrant un tel pli consiste en une infraction au règlement postal.

Vous trouverez ci-joint un formulaire de candidature que je demanderai à l employé(e) désigné(e) de remplir. Il comporte huit pages, j’en suis désolée, mais pour que j’en sache autant sur cet(te) employé(e) que votre banque en sait sur moi, il n’y a pas d’alternative. Veuillez noter que toutes les pages de son dossier médical doivent être contresignées par un notaire, et que les détails obligatoires sur sa situation financière (revenus, dettes, capitaux, obligations) doivent s’accompagner des documents concernés.
Ensuite, à MA convenance, je fournirai à votre employé(e) un code PIN qu’il/elle devra révéler à chaque rendez- vous. Il est regrettable que ce code ne puisse comporter moins de 28 chiffres mais, encore une fois, j’ai pris exemple sur le nombre de touches que je dois presser pour avoir accès aux services téléphoniques de votre banque. Comme on dit : l’imitation est une flatterie des plus sincères.

Laissez-moi développer cette procédure. Lorsque vous me téléphonerez, pressez les touches comme suit :

Immédiatement après avoir composé le numéro, veuillez presser l’étoile (*) pour sélectionner votre langue.

Ensuite le 1 pour prendre rendez-vous avec moi.

Le 2 pour toute question concernant un retard de paiement.

Le 3 pour transférer l’appel au salon au cas où j’y serais.

Le 4 pour transférer l’appel à la chambre à coucher au cas où je dormirais.

Le 5 pour transférer l’appel aux toilettes au cas où je coulerais un bronze.

Le 6 pour transférer l’appel à mon GSM si je ne suis pas à la maison.

Le 7 pour laisser un message sur mon PC. Un mot de passe est nécessaire. Ce mot de passe sera communiqué à une date ultérieure à la personne de contact autorisée mentionnée plus tôt.

Le 8 pour retourner au menu principal et écouter à nouveau les options de 1 à 7

Le 9 pour toute question ou plainte d’aspect général. Le contact sera alors mis en attente, aux bons soins de mon répondeur automatique.

Le 10, à nouveau pour sélectionner la langue. Ceci peut augmenter l’attente mais une musique inspirante sera jouée durant ce laps de temps. Malheureusement, mais toujours suivant votre exemple, je devrai infliger le prélèvement de frais pour couvrir l’installation du matériel utile à ce nouvel arrangement.

Puis-je néanmoins vous souhaiter une heureuse, bien que très légèrement moins prospère, nouvelle année ?

Respectueusement,

Votre humble cliente. »

Scène de la vie ordinaire

novembre 17, 2009 on 8:31 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Après les bonus des banquiers que nous avons renfloués il y a encore si peu de temps, les parachutes dorés et autre campagnes de publicité nauséabonde, tout ne serait il qu’argent?

L’émeute provoquée samedi dernier lors de la tentative de campagne publicitaire en faveur d’un site internet tend à le prouver.

Car de quoi s’est il agi?

D’un site internet souhaitant faire un coup de pub, un peu comme la première scène du film « Association de malfaiteurs » où François Cluzet fait un excès de vitesse spectaculaire au volant d’une belle italienne rouge, histoire que l’on parle de lui et de son entreprise.

Et ce coup de pub signifie de distribuer 40.000 Euro en enveloppes contenant entre 10 et 500 Euro en billets de banque.

Mais la préfecture de police de Paris intervient car la distribution d’argent est interdite sur la voie publique.

Las, le site internet a prévu le coup et provisionné l’amende dans ses comptes.

Ce ne sont pas moins de 7.000 personnes qui se regroupent sur la pelouse de Invalides pour tenter de ramasser un gain facile.

Devant l’afflux, l’opération est annulée, ce qui suscite la colère des personnes présentes, y compris des sauvageons chers à Jean-Pierre Chevènement

Et l’on assiste, comme d’habitude dirait on, à des scènes d’émeute, voitures renversées etc.

En fait, il y aurait eu un moyen de calmer ces hordes en furie, et cela aurait qui plus est pu avoir un sous produit positif.

Si Ségolène Royal était venue distribuer ses chèques contraception, cela aurait peut être pu calmer la partie féminine des manifestants, et qui plus est enlever à ce cher Vincent Peillon l’occasion de l’invectiver sur la place publique et d’affaiblir une fois de plus, et si tant est que cela soit possible, ce qui reste de l’image du PS….

L’Etat, c’est qui?

novembre 17, 2009 on 9:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy veut supprimer la taxe professionnelle. Comme il s’agit d’une des ressources importantes des communes, les maires sont vent debout cotre cette mesure. Pour les rassurer, on les assure que l’État compensera à l’euro près dès 2010. Et ça ne les rassure pas du tout, bien au contraire.

Parce qu’ils disent que, l’État étant ruiné, ça ne va pas le faire, et qu’ils se retrouveront perdants. Quand on connaît les innombrables exemples où l’État ne tient pas ses promesses, on les comprend. Par exemple, il est notoire que l’État est tout simplement le plus mauvais payeur de France, avec des règlements pour se simples factures qui prennent de longs mois.

Dans le même temps, JusMurmurandi observe que, quand les banques étaient en perdition, avec un problème de confiance de taille abyssale, seul l’État a inspiré confiance en garantissant leurs engagements et permis aux banques de survivre.

Comment se fait-il que l’État inspire confiance pour des centaines de milliards d’euros pour sauver les banques, mais pas pour des milliards pour les communes ou des millions pour payer décemment ses factures pour les communes?

Autre comparaison intéressante, la suppression de la publicité à la télévision publique. En raison de la crise économique, les recettes de toutes les télévisions privées ont beaucoup souffert, et ce malgré la récupération des budgets auparavant orientés vers le public. La télévision publique, elle, n’a pas subi cette chute puisqu’elle émarge maintenant au budget de l’Etat. Elle est donc, en l’occurrence, privilégiée.

Combien d’entre vous veulent parier que, si les communes étaient dans la même situation, aucune ne se plaindrait d’avoir ses recettes garanties par l’État plutôt que dépendantes d’entreprises exsangues?

La meilleure preuve en est que, quand une commune perd une recette parce qu’une entreprise importante ferme ou part, elle demande toujours à l’État de compenser sa perte.

Ce qui montre bien, que, en fait, il n’y a pas contradiction. C’est toujours l’État qui paie pour tout, jamais assez et qui est toujours responsable et coupable de tout…

Et l’État, c’est depuis Louis XIV, moi. Sauf que, avec le progrès, l’État c’est devenu moi, toi, soi, nous, vous ils…

Casse-toi pov’ Conne!

novembre 16, 2009 on 12:49 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

C’est, en substance, ce qu’a dit Vincent Peillon ce week-end à Dijon à son ancienne chef de file Ségolène Royal. Et d’ajouter qu’elle venait de se disqualifier pour 2012, qu’elle ne pourrait jamais gagner parce qu’elle ne savait pas rassembler.

Il y a tant à dire sur cet évènement minuscule que JusMurmurandi ne sait même pas par où commencer.

Par la similitude entre les haines contre Ségo au sein du Parti Socialiste et celles que suscitaient François Mitterrand, Jaques Chirac et Nicolas Sarkozy au sein des leurs? Sauf que si être détesté(e) au sein de son parti suffisait pour être élu Président(e), ça se saurait.

Par la similitude entre l’attitude, aujourd’hui, de Vincent Peillon en lieutenant désabusé et amer qui essaye de travailler pendant que Ségo fait la roue sous l’œil des caméras, et celle, hier, d’Éric Besson dans la même position? On sait comment cela a fini…

Par la similitude des reproches qui sont faits tant à Ségo qu’à Nicolas Sarkozy: tout pour la com’, pas de suivi, pas de ligne directrice mais une dispersion au gré de l’actualité?

Ces comparaisons montrent bien que le jeu auquel joue Ségolène Royal n’est pas si nul que ses adversaires de gauche veulent bien le dire, puisqu’il n’a pas si mal réussi à ceux dont elle veut faire ses 3 prédécesseurs. Notamment, Vincent Peillon, qui lui reproche si fort de ne penser qu’à 2012 au lieu de travailler, ne vient-il pas, justement, de la disqualifier pour 2012, ce qui montre à quel point lui aussi ne pense qu’à cela.

Mais on pourrait penser aussi, et non sans quelque raison, que Ségolène, par les fractures qu’elle entretient, voire élargit au sein même du PS, pourrait être la meilleure alliée de la droite sarkozyenne.

Là où cela pourrait devenir drôle, c’est en 2012. Rappelez-vous, en 1981, c’est Chirac qui a fait perdre Giscard, pourtant officiellement du même camp. En 2002, ce sont les Taubira et autres Chevènement qui ont fait perdre Jospin, pourtant leur allié. Sauf que, bien sûr, Chirac l’a fait exprès et pas la gauche, ce qui est quand même une différence substantielle.

Donc on risque d’assister à une présidentielle où Ségolène va faire perdre la gauche, tandis que Villepin empêchera Sarkozy de l’emporter.

Moyennant quoi il faudra réécrire le titre de cet article, en « Cassez-vous, pauvres Cons! »

Ségolène Royal

Qu’est-ce qu’un short?

novembre 15, 2009 on 7:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite | 2 Comments

En termes financiers, un short est un anglicisme pour une vente à découvert. Quand on pense qu’un prix (une action, une devise, un marché, un taux) va baisser, on le vend à terme (on le shorte) sans le posséder. Quand le terme arrive, si la prédiction s’est accomplie et que le prix a baissé, on peut l’acheter au prix bas pour le livrer au prix convenu avant la baisse, et gagner ainsi de l’argent. Parfois beaucoup d’argent.

Cette pratique du short est l’une des plus détestée par les détracteurs des marchés financiers. Il est facile de trouver immorale cette façon de gagner de l’argent à vendre ce que l’on a pas tout en faisant baisser les prix pour ceux qui en ont… Ainsi du short légendaire du hedge fund de George Soros contre la livre anglaise en 1993, qui lui rapporta dit-on un milliard de livres tandis que la livre était dévaluée dans la honte et la précipitation.

Parce qu’une possibilité existe que, même si un marché n’est pas fondamentalement baissier, si assez de vendeurs à découvert cèdent en même temps des titres (ces prédateurs chassent en général en meute, pour profiter de l’effet de masse), ils provoquent eux-mêmes la baisse qu’ils anticipent. Et là, ils gagnent presque à tout coup, et avec peu de risque.

C’est si vrai que, au plus fort de la tornade financière, il y a un an, quand les cours des actions des banques dégringolaient jour après jour, les grandes nations ont toutes interdit la vente à découvert d’actions de ces sociétés financières, bloquant ces profits quasiment garantis.

Il est tentant de faire un parallèle avec la politique, quand on voit que la cote de Sarkozy baisse dans les sondages publiés par les journaux. Il faut dire qu’en ce moment, pilonner le Président est une de leurs activités favorites. Moyennant quoi ce qu’ils annoncent, à savoir la perte de popularité présidentielle, finit par se matérialiser. Une autre baisse de la cote qu’en bourse…

Loin de JusMurmurandi l’idée d’interdire pour autant la condamnation à découvert. Moyennant quoi, c’est le Président qui risque de se retrouver en short…

La Bataille de N’Diaye

novembre 13, 2009 on 10:27 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Aout 2009, Marie N’Diaye déclare qu’elle, son compagnon et ses trois enfants vivent désormais à Berlin depuis depuis deux ans en grande partie à cause de Nicolas Sarkozy. On connait désormais ses commentaires: «Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Je trouve cette France-là monstrueuse».

A noter en passant que, si elle vit depuis deux ans à Berlin, elle a dû partir entre mai 2007 (élection de Sarkozy) et novembre 2007 (il y a deux ans maintenant), ce qui lui a donné fort peu de temps pour faire l’expérience de la mutation « monstrueuse » dans lequel Sarko a entraîné notre beau pays. C’est dire si elle ne perd pas de temps.

Travelling avant. Marie N’Diaye reçoit le prix Goucourt. Subitement, ses écrits précédents remontent à la surface (comme avec Frédéric Mitterrand ou David Douillet) et font polémique.

Après quoi elle déclare sur Europe 1 que ses déclarations étaient « très excessives », et qu’elle habite à Berlin parce que c’est « la ville où tout se passe », et qu’il y a une effervescence artistique, alors qu’en France l’ambiance est « morose » . Vraiment rien à voir avec le contenu de l’interview aux Inrocks.

Alors, que faut-il penser? Que Marie N’Diaye, écrivain parmi d’autres, se trouve bien de faire scandale, mais que Marie N’Diaye qui espère vendre beaucoup de livres à des Français qui vivent dans ce pays « monstrueux », préfère ne plus les choquer? Que son éditeur lui a recommandé de ne pas se donner une image d’incendiaire, qui n’est pas « bonne pour le business »? Qu’il est doux de se donner une image de victime du Sarkomonstre, notamment auprès de ses pairs, et de passer ainsi pour un un « bel esprit » généreux comme tout Saint Germain des Près des années d’après-guerre. Ce qui ne privait pas ces élégants Germanopratins d’approuver l’Union Soviétique du Goulag. « Monstrueuse, forcément monstrueuse », eût dit Marguerite Duras…

Dans ces années-là, les intellectuels critiquaient la France du dedans. Maintenant, avec Marie N’Diaye, comme d’ailleurs avec Yannick Noah, qui, lui, a au moins l’excuse de ne pas vraiment être un intellectuel, on la critique de l’extérieur. Mais, et cela montre à quel point ces gens là restent Français, leur exil, qui n’a en fait rien à voir avec la politique, ne les empêche pas de jouer leur rôle dans notre théâtre national, celui où il faut se faire passer pour une victime.

Ce qui n’empêcherait pas Marie N’Diaye de (re)trouver des charmes à Paris si d’aventure, par exemple, l’Académie Goncourt lui proposait de troquer son statut de lauréate pour celui, plus durable, de membre de son académie.

Mais si JusMurmurandi a titré sur « la Bataille de N’Diaye », c’est en référence à la « Bataille d’Hernani », où Victor Hugo confronta ses contradicteurs. Ce qu’elle ne fait pas ici, puisqu’elle bat en retraite en rase campagne au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Mais il faut dire que Hugo était fait d’un autre bois, puisque lui dut affronter un régime autrement plus autoritaire (le second empire) que la SarkoFrance « monstrueuse ». Et qu’il partit, lui, en exil pour 15 ans à Guernesey.

Vous aurez compris que les imprécations N’diayesques n’ont pas précisément séduit JusMurmurandi. Qu’elle vive où elle veut et dise ce qu’elle veut, sans devoir de réserve (E. Raoult a perdu une occasion de se taire, la formule n’a pas de sens). Mais qu’elle ne nous demande pas d’attacher de l’importance à ce qui n’est manifestement qu’une outrance d’écrivain en mal de promotion, suivant l’adage que « toute publicité est une bonne publicité ».

Tout le reste est littérature….
Marie N'Diaye

Mangerbouger.fr

novembre 13, 2009 on 8:09 | In Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

La croisière s’amuse

novembre 11, 2009 on 5:00 | In Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

La Royal Caribbean, société qui organise des croisières sur ses bateaux, vient de lancer sa dernière coquille de noix, dont le nom est « Oasis of the Seas ».

Pesant 220.000 tonnes (deux cent vingt mille tonnes), mesurant 360 mètres de long, il peut accueillir jusqu’à 6300 passagers et plus de 2000 membres d’équipage.

C’est le plus grand paquebot jamais construit, plus grand encore que le Queen Mary 2.

Une petite ville.

Avec un navire de cette taille, l’intimité est garantie…

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