A vaincre sans péril on triomphe sans gloire

avril 30, 2007 on 9:50 | In France | Commentaires fermés

Dans la série des lois et autres décrets entrés en vigueur à la dernière minute, JusMurmurandi en a saisi un au vol qui lui parait savoureux.

Suite à la publication d’un décret d’application de la loi dite de modernisation de la fonction publique, la durée pendant laquelle des fonctionnaires ayant été en relation avec une entreprise donnée ne pourront pas y travailler vient d’être réduite de cinq à trois ans.

En d’autres termes, on vient de rendre le pantouflage, terme désignant le fait pour un fonctionnaire de partir travailler dans le privé plus accessible.

C’est donc considérer que de faciliter le départ vers le privé de membres de la fonction publique c’est moderniser cette dernière.

Voilà une vision bien audacieuse, qui réjouira…les fonctionnaires.

Ségolène de Montmirail

avril 30, 2007 on 9:05 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi joue les visiteurs de l’histoire.

Tout le monde se souvient du magnifique film les Visiteurs, où Godefroy de Montmirail, dit le Hardi, doit épouser Frédégonde de Pouille, sa promise; hélas, il tue par erreur le père de Frédégonde qui refusa ensuite de l’épouser.

L’histoire de Ségolène de Montmirail est tout aussi tragique.

Un enfant accuse son professeur d’éducation physique de pédophilie.

Ségolène de Montmirail, au mépris de la présomption d’innocence, sonne la charge. « Eradiquons la pédophilie de l’Education nationale ! ».

Ce dernier, ne supportant ces accusations injustifiées, met fin à ses jours.

L’enfant se rétractera par la suite. Le professeur sera innocenté et réhabilité par la justice.

A aucun moment Ségolène n’éprouvera le moindre doute ou regret. Après les rétractations, elle ira même jusqu’à déclarer que l’affaire n’était pas finie et que l’enfant s’était peut être rétracté sous la pression des adultes…

Un point majeur sépare l’histoire de Godefroy de celle de Ségolène, alors Ministre délégué à l’enseignement scolaire: la seconde est vraie: cela fera 10 ans le 10 juin prochain que Bernard Hanse a mis fin à ses jours.

Du fond de la tombe où elle l’a poussé, Bernard Hanse regarde Ségolène…

Vous avez dit débat?

avril 30, 2007 on 5:59 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

François Bayrou est prêt à tous les débats. Il le dit dans sa tentative d’occuper le terrain médiatique entre les 2 tours. Il vient d’en faire un avec Ségolène Royal, qui ne s’est pas révélé simple à organiser, et Nicolas Sarkozy semble réticent à lui en offrir un.

Mais JusMurmurandi voudrait en proposer un au président de l’UDF qui ne devrait lui poser aucun problème. A lui, qui dit ne pas savoir pour qui il va voter, JusMurmurandi propose un débat avec Hervé Morin, le président du groupe parlementaire UDF à l’Assemblée.

Celui-ci dit « qu’il votera sans hésitation pour Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal n’étant pas à la hauteur de la fonction présidentielle ». A rapprocher de ce que dit Maurice Leroy, député UDF et membre de l’équipe de campagne de François Bayrou, qui dit « qu’il votera en conscience pour Nicolas Sarkozy », vu que Ségolène Royal appartient à « un appareil socialiste qui ne change pas », et que MR propose de laisser « à leurs vieux mythes, leur idéologie dépassée et leurs éléphants »
Bref, une intéressante dialectique entre le président d’un parti, et le président du groupe parlementaire des députés de ce parti. Il faut préciser que Hervé Morin n’est nullement dissident de l’UDF ou tenté par un quelconque rapprochement avec l’UMP comme tant d’autres (Gilles de Robien, André Santini, Christian Blanc), puisque plus de 20 députés UDF sur 29 ont annoncé leur intention de voter Sarkozy et qu’aucun n’appelle à voter Royal.

Alors, à quand ce débat public et transparent entre François Bayrou et Hervé Morin ? Cela faciliterait pour MusMurmurandi la compréhension de ce que François Bayrou veut dire quand il parle de « clarté », et sa crédibilité à vouloir gérer la France avec moins de confusion que les 29 députés UDF… Chiche!

Débat sans domicile fixe

avril 30, 2007 on 5:37 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Le curieux débat entre François Bayrou, éliminé du second tour de l’élection présidentielle, et Ségolène Royal, qualifiée, a eu lieu dans un grand hôtel parisien, le Westin (ex-Intercontiental). Débat curieux aussi entre un homme politique qui ne sait plus s’il habite à droite, au centre ou à gauche, et une femme politique qui habite ces temps-ci plus au centre qu’à gauche.
JusMurmurandi a, durant ce débat, entendu les deux candidats dire beaucoup de choses qui se voulaient favorables à l’emploi en France et aux entreprises françaises. Pourquoi leur a-t-il fallu le faire dans un hôtel appartenant à une grande chaîne d’hôtellerie américaine? N’y avait-il pas d’autres choix?
D’abord, pour constater un rapprochement entre eux, JusMurmurandi leur aurait suggéré le Crillon, pour bénéficier de son adresse prometteuse: place de la Concorde.

Ensuite, pour se rapprocher de l’Elysée, le Bristol, à 100 m à peine du prestigieux palais

Pour illustrer l’ordre juste, cher à Ségolène Royal, le Ritz, à 20 m du ministère de la Justice

Pour représenter des convergences à (la rive) gauche, le Lutétia

Pour illustrer la modernité: le Costes

Bref, il y avait beaucoup de choix intéressants. Au lieu de quoi, JusMurmurandi constate que, pendant que les Français (ici notre candidate et notre ex-candidat, les journalistes) philosophent, les Américains font marcher le tiroir-caisse. Et si, finalement, ce n’était pas une bonne représentation de l’économie à laquelle nous risquons d’arriver?

D’autant que, à la suite de la vente de la chaîne d’hôtel Concorde, le Concorde La Fayette, le Crillon, et queques autres palaces sont eux aussi passés sous pavillon étranger, comme le Ritz, le Méridien, le George V, le Prince de Galles. La raison qui a poussé la famille Taittinger à vendre son hôtellerie? l’ISF, qui va probablement entraîner les membres des cette vieille famille à emmener leurs millions (en fait, quelques milliards d’euros) ailleurs. Dans des palaces anglais, belges, ou suisses. Voilà un sujet qui eût mérité que nos débatteurs s’y intéressent…

Les cours du soir de Tonton Marcel

avril 29, 2007 on 8:02 | In Economie, France, International | Commentaires fermés

Marcel Dassault, alias Tonton Marcel, surnom affectueux donné par les Français à l’avionneur de génie, doit être fier: le dernier né de Dassault Aviation vient d’être certifié par les autorités tant américaines qu’européennes.

Plus important encore, cet avion a déjà remporté 165 commandes, avant même sa certification et contre une opposition américaine diablement efficace.

Rappelons que cet avion, le Falcon 7X, a été conçu entièrement par ordinateur, avec le programme Catia.

Ce fameux programme qui équipe Airbus en France mais pas en Allemagne. Ce qui, dit-on, aurait été la cause des soucis de câblage de l’A 380.

Ce fameux programme qui a permis à Dassault de passer directement à la réalisation du premier avion sans passer par la case prototype ou maquette. Une première mondiale.
Bref, voici un avion tout neuf, équipé des dernières technologies, car il a des commandes entièrement électriques comme les « grands » avions civils et surtout les avions militaires, qui remporte un franc succès commercial de par le monde.

Allo, Tonton Marcel, ici Airbus, est ce que vous accepteriez de nous donner des cours du soir, s’il vous plaît?

Touche pas au grisbi, salope!

avril 29, 2007 on 7:43 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Tout le monde connait cette magnifique réplique de Bernard Blier, extraite des Tontons flingueurs, chef d’oeuvre du cinéma français.

Lorsque JusMurmurandi entend Jean-Luc Mélenchon, Sénateur socialiste de l’Essonne, déclarer que pendant le débat Royal-Bayrou « il n’a pas été question de ministres UDF et c’est tant mieux », on a vraiment l’impression qu’il se prend pour Blier, comme si Bayrou allait cambrioler le PS.

Là où cela se corse, c’est qu’aujourd’hui dimanche, interrogée si étant élue elle serait prête à nommer François (NDLR Bayrou pas Hollande) premier ministre, Ségolène Royal répond qu’elle ne s’interdit aucun choix.

Allez savoir pourquoi après cela, le blog de Jean-Luc Mélenchon, jean-luc-melenchon.fr, lui, ne répond plus ce soir dimanche….

Ahurissements de campagne (18)

avril 29, 2007 on 6:17 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Tant les amis de Ségolène Royal que ceux de François Bayrou se sont suffisamment répandus sur tous les média pour se plaindre des interventions, pressions et menaces de Nicolas Sarkozy, avec pour objectif d’empêcher la tenue d’un débat entre eux. Ce débat, d’abord annoncé au forum de la PQR (presse quotidienne régionale) le vendredi 20 avril, puis sur Canal + le 21, a finalement vu le jour le 21 sur BFM et RMC.

JusMurmurandi n’a jamais cru que des pressions aient pu faire annuler le débat au forum de la PQR. Trop de quotidiens et trop de journalistes étaient partie prenante pour qu’une telle intervention puisse aboutir sans être éventée, preuves à l’appui.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est quand le président du Syndicat de la PQR témoigne que des pressions ont effectivement eu lieu. Des pressions très fortes, même. Elles étaient le fait, affirme le président du syndicat de la PQR, pas de l’UMP comme l’affirmaient ses adversaires, mais du camp socialiste!!!

JusMurmurandi propose de décerner à ces socialistes qui se plaignent d’interventions qu’ils ont eux-mêmes faites sans succès, le Grand Prix du Tartuffe d’Or!

Jusqu’où iront ils?

avril 28, 2007 on 9:39 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi profite de la rediffusion ce soir du débat Royal Bayrou, ou Bayrou Royal on ne sait plus, pour regarder les choses sous un angle différent.

En effet, ce débat crée un précédent à plus d’un titre. Car c’est la première fois qu’un candidat retenu pour le deuxième tour discute entre les deux manches avec un éliminé de la première.
Le candidat ayant obtenu le deuxième meilleur score au premier tour débattant avec le troisième, cela donne des idées saugrenues à JusMurmurandi.

En effet, pourquoi Me. Royal ne débattrait elle qu’avec un seul des dix candidats renvoyés dans leurs chaumière ?

On pourrait ainsi considérer qu’elle devra aussi débattre avec le troisième, le quatrième jusqu’au brave Schivardi, membre du même parti qu’elle, [NDLR le PS pas l'UDF], jusqu’à il y a peu; bref, au moins sur la fin de la série se retrouverait t elle en pays de connaissance.

Alternativement, on pourrait aussi la jouer à la saute mouton, avec le dernier de la file qui embraye le pas au précédent.

C’est ainsi que l’on pourrait assister à un débat entre François Bayrou et Jean-Marie le Pen, puis Le Pen et Olivier Besancenot, genre passe moi le flambeau que j’explique mon programme au suivant. Imaginer le candidat FN avec le facteur de Neuilly sur Seine en train de débattre sur l’immigration, le programme économique; nul doute que ce serait moins convenu que ce matin.
Primesautier, en cette période printanière, certes mais est ce bien sérieux?

Non, vraiment JusMurmurandi se dit qu’en fait, François Bayrou a, en termes voilés, voulu faire un beau cadeau à celui qu’il récrimine avec une telle véhémence, Nicolas Sarkozy.

Ce dernier n’a en effet pas débattu à la télévision avec Ségolène Royal depuis le printemps 1993, juste après le début de la seconde cohabitation mitterrandienne.

Grâce à la mise en bouche béarnaise de ce matin, gageons que le candidat UMP passera chaque minute du « dialogue » au peigne fin pour trouver des points d’achoppement pour le débat de mercredi prochain.

Merci, François [NDLR Bayrou pas Hollande].

La déesse du stade contre ce diable de Sarkozy

avril 28, 2007 on 8:04 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Le 1e mai aura lieu le grand meeeting de second tour de Ségolène Royal en région parisienne. A la surprise générale, elle a choisi le stade Charléty. La raison en est sa capacité de 25.000 personnes, supérieure à celle de Bercy, qui plafonne à 17.000 places.

Il est vrai qu’aussi bien Arlette Laguiller que Marie-George Buffet ont rempli Bercy malgré leur électorat réduit à moins de 2% des votants. Sans surprise, François Bayrou, avec sa base électorale beaucoup plus large, a aussi rempli Bercy. Le 29 avril, Nicolas Sarkozy, lui aussi a donné rendez-vous à ses supporters à Bercy.

Pourquoi Ségolène refuse-t-elle un choix qui séduit tous ses concurrents? Peut-être justement pour ne pas faire comme tout le monde. Peut-être aussi pour pouvoir afficher le plus grand meeting de la campagne. Peut-être comme une illustration à l’air libre de la liberté qu’elle revendique.
Oui, mais voilà. L’une des raisons qui fait que Charléty n’attire pas les candidats est l’aléa météorologique. S’il pleut, un meeting à Bercy n’en souffre pas. Mais à Charléty, l’air libre devient vite mouillé… Il faut dire qu’avec la météo exceptionnelle du moins d’avril, ce serait bien le diable si Ségolène Royal ne pouvait avoir une soirée clémente. Rien qu’une soirée… Oui, mais voilà encore. Charléty est aussi un stade qui abrite une piste d’athlétisme. De là à dire que comme les athlètes, elle va tourner en rond… Plus grave peut-être, en tout cas pour les superstitieux, le stade est en bordure d’un cimetière…

PS: la météo pour mardi 1e mai sur Paris est annoncée très pluvieuse. Ceci devrait arroser à la fois les manifestations et défilés de gauche et celui du Front National, habituels à cette date, mais aussi le meeting de la candidate PS. Tous se plaignent que ce mauvais temps est décidément trop favorable à Nicolas Sarkozy. Il ont tous la certitude (mais sans preuves, comme dans une autre affaire…) que ce mauvais temps est dû à des pressions et des menaces du candidat UMP, dont les relations sulfureuses ont décidément le bras incroyablement long…

Le droit de se taire

avril 28, 2007 on 6:10 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

La ligue des droits de l’homme a pris la parole pour appeler à voter pour Ségolène Royal au second tour des élections présidentielles.

JusMurmurandi ne cache pas son étonnement quant à cette prise de position tardive dans le débat électoral.

En effet, comment ne pas entendre le moindre murmure sur la présence de candidats Troskystes au premier tour ??? Représentaient ils eux une vraie démocratie, une réelle garantie de liberté ?

La révolution permanente comme pronée par MM. Schivardi, Besancenot ou Bové est elle de nature à promouvoir les Droits de l’Homme, prétendument si chers à M. Dubois et ses partisans ?

A cela, une constation: M. Dubois a participé à plusieurs forums sociaux, dits altermondialistes, où aime à parader notre condamné-candidat, José Bové.

Dans ces conditions, pouvait il être question de faire dans l’impartial ?
Bref sous un nom au dessus de tout soupçon, Ligue de Droits de l’Homme, M. Dubois exprime ses propres convictions qui n’ont plus rien à voir avec la mission de l’ONG dont il a la charge. Du bois est sorti le loup….
Merci, M. Dubois, on sait désormais pour qui et quoi vous roulez, et en particulier pas pour les Droits de l’Homme, mais pour votre vision, partiale et politicienne, des Droits de l’Homme.

Une nuance que ne manqueront pas d’apprécier ceux qui participent à et/ou soutiennent l’ONG que vous dirigez.

Belle et le Clochard

avril 28, 2007 on 12:31 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Il était une fois une Belle. Elle était Belle car elle avait réussi à attirer 25% des votes du jury du concours de beauté, et à se qualifier pour la finale.

Il était une fois un Clochard. Il était Clochard parce qu’en dépit de ses 18% de votes du jury, il n’était arrivé qu’à la 3e place. La place qui ne qualifie pas pour la finale. La place qu’on appelle parfois « la pire », ou « la plus cruelle ».

Normalement, le Clochard éliminé eût du disparaître du podium pour laisser les finalistes en découdre. Mais il avait l’air tellement malheureux que le coeur de la Belle fut tout ému de tant de désarroi.

Toute Belle qu’elle fût, elle ne pouvait pas le qualifier d’office pour la finale. Alors elle lui offrit un prix de consolation: un dialogue en public sous les feux de la télé. Oh, bien sûr, ce n’était pas la grande télé à l’heure de grande écoute que le Clochard aurait souhaité; c’était une petite télé un samedi matin quand peu de gens regardent. Mais c’était tout ce qu’elle pouvait lui offrir, du fond de son coeur de Belle. Elle n’en espérait pas grand chose en retour, vu qu’il était éliminé. Juste un petit compliment, du genre: « pour moi, c’est toi qui est la plus Belle ».

Quelle ne fut pas sa surprise quand il aborda ce dialogue d’égal à égal, comme s’il avait gagné au moins autant qu’elle. Puis, quand ils abordèrent les importantes questions de budget, il lui fit même la leçon sans tendresse, montrant aux jurés combien elle dépensait en maquillage pour habiller de vilaines rides et une peau un peu flasque… il lui dit sans ambages que ce n’était pas bien de se présenter si maquillée aux jurés, quand tout le monde savait qu’elle n’avait pas les moyens de s’offrir de tels cosmétiques tous les jours.

La réaction de Belle fut à la mesure de son dépit devant ce qu’elle estimait être une trahison: sale clebs! je lui tends la main, et il me mord! Ca m’apprendra à recuellir des chiens errants!

Le Maire de Paris en jupe?

avril 28, 2007 on 8:51 | In C'est ça, Paris?, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë appelle à voter pour Ségolène Royal au motif que les Français ont une opportunité unique d’élire une femme à la Présidence de la République.

Venant du Maire de Paris, la remarque est particulièrement croustillante…. L’année prochaine, année des élections municipales, appellera t il ainsi à voter pour Me. de Panafieu, qui représentera une opportunité unique d’élire une femme… à la Mairie de Paris?…..

Le baiser de la mort

avril 27, 2007 on 2:54 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Le baiser de la mort est donné à une future victime par un ami pour lui signifier sa fin prochaine. Sur la scène politique française, une approbation bruyante de Nicolas Sarkozy par Jean-Marie le Pen, en effrayant ou dégoûtant de nombreux électeurs modérés, eût pu avoir l’effet d’un baiser de la mort.

Mais le baiser de la mort de cette semaine est celui que François Bayrou donne sous les feux des projecteurs à Ségolène Royal. Comme l’arithmétique montre à celle-ci qu’elle a un besoin impératif des voix centristes pour espérer gagner le second tour contre le candidat UMP, elle fait à François Bayrou une cour frénétique. Ce qui donne à ce dernier une chance inespérée de continuer à exister sur la scène médiatique du second tour malgré sa défaite au premier. Et c’est ainsi que le battu est en train de dicter ses conditions à la gagnante, au grand dam des électeurs d’extrême gauche et de l’aile gauche du PS

La stratégie du centriste est de donner au PS le baiser de la mort, ce qui non seulement n’évite pas à ce dernier une double défaite présidentielle et législative, mais maximise la probabilité de l’éclatement du PS au lendemain de la défaite. D’un côté les socio-démocrates pro-européens « modernes », emmenés par Dominique Strauss-Kahn, de l’autre les « archéo » l’aile gauche, qui ont voté « non  » au référendum de la constitution européenne, avec notamment Laurent Fabius et Henri Emmanuelli.

Et qui se pose d’ores et déjà en rassembleur du pôle socio-démocrate de l’ex-PS et des centristes de gauche, et donc en grand gagnant de l’après élection? Mais oui, vous l’avez deviné, c’est le perdant des présidentielles et législatives, François Bayrou. Et le grand perdant est une grande perdante, Ségolène Royal. Qui, à tout prendre, eût peut-être mieux fait de perdre au premier tour qu’au dernier…

L’homme des certitudes

avril 27, 2007 on 7:42 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

François Bayrou a des certitudes. JusMurmurandi l’entend le répéter à longueur d’interview.

Il a la certitude que le peuple français réclame une autre façon de faire de la politique. Cela n’a pas semblé convaincre 82% des électeurs qui se sont exprimés le 22 avril. JusMurmurandi en déduit que son agrégation d’Histoire le met plus en situation de parler du passé que de prédire l’avenir. Car son score de 2007 lui aurait en effet permis de figurer au second tour, mais …. en 2002!
Il a la certitude d’être au second tour de l’élection présidentielle mais l’arithmétique met ses 18% des voix très loin des 25% de Ségolène Royal, sans parler des 31% de Nicolas Sarkozy. JusMurmurandi en conclut que François Bayrou a bien fait de concourir à l’agrégation en Lettres plutôt qu’en Mathématiques.

Aujourd’hui il a la certitude que Nicolas Sarkozy est intervenu pour faire annuler son débat avec Ségolène Royal. Mais il dit lui même qu’il n’en a pas la preuve.

JusMurmurandi se demande si c’est encore une certitude comme les précédentes. Parce que ce mot est quasiment imposé à François Bayrou, compte tenu qu’il ne peut plus vraiment dire qu’il a des convictions. Des convictions quand il dit lui-même, après tout ce qu’il a dit et fait, qu’il ne sait pas pour qui il va voter à l’élection présidentielle?

Donc, n’ayant ni preuves ni convictions, François Bayrou a des certitudes. Heureusement qu’il a choisi la carrière d’enseignant, puis celle d’homme politique, et pas celle de juge. Parce qu’être jugé par un homme bardé de certitudes pour remplacer les preuves manquantes et les convictions disparues ferait vraiment peur à JusMurmurandi. Mais François Bayrou a-t-il encore vraiment le choix?

Quand le Roi est nu…

avril 27, 2007 on 6:05 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Spectacle étonnant que cet entre-2-tours: le candidat dont on parle le plus a perdu! Il faut dire que François Bayrou est celui qui peut légitimement prétendre à la plus forte progression pendant la campagne. Et que son discours, en le présentant comme un candidat « nouveau », a fédéré un électorat recomposé, venant tant de la droite que de la gauche. Electorat dont il est par conséquent difficile de savoir ce qu’il va faire au second tour.

C’est pourquoi on voit François Bayrou se comporter comme s’il avait gagné. Il distribue bons et mauvais points à Nicolas Sarkozy comme à Ségolène Royal (des mauvais surtout, car il se réserve à lui-même le quasi-monopole des bons points). il propose des débats avec chacun des deux 2 gagnants. Il explique le son score de près de 7 millions de voix va refonder toute la scène politique française, faisant silence sur les scores plus importants de ses deux vainqueurs.
La réalité est toute autre. Son score de 18%, pour bon qu’il soit compte tenu de sa base de départ anémique, laisse François Bayrou devant la perspective d’une catastrophe aux élections législatives. Car avec 18% des voix, ses candidats n’ont qu’une chance infime d’être élus s’ils n’ont pas le désistement de l’un des 2 grands partis en leur faveur. C’est pourquoi François Bayrou n’a pas donné de consigne de vote pour le second tour.

Parce que donner une consigne de vote, c’était prendre le risque de ne pas être suivi par un électorat qui n’a pas besoin de François Bayrou si tout ce que celui-ci apporte se résume à un vote Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal.

Parce que donner une consigne de vote, c’était s’inféoder à l’un des 2 partis gagnants dont il serait devenu le supplétif, et se heurter de front à l’autre.

C’est pourquoi il doit aujourd’hui dire qu’il ne sait pas pour qui il votera, position ahurissante pour un leader politique aux ambitions présidentielles.

C’est pourquoi il doit assister sans murmure au soutien qu’apportent ses troupes (députés, sénateurs, maires) à Nicolas Sarkozy, qui les invite à le rejoindre

C’est pourquoi il doit tout faire pour occuper la scène et occulter le fait, qu’en fait, quoi qu’il dise, il a bel et bien perdu.

JusMurmurandi, voyant ce numéro d’illusionniste, dit: salut l’Artiste!

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