Un scooter pour deux….ministres

janvier 31, 2007 on 9:15 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi écoute avec attention le microcosme médiatico-politique s’émouvoir des moyens mis en oeuvre pour la résolution rapide du vol du vélomoteur du fils du Ministre de l’Intérieur.

Il y a cinq ans, un autre ministre occupant le même poste et qui n’avait de Vaillant que le nom, avait vu :

  • son appartement cambriolé alors qu’il y avait un policier en faction en bas de son immeuble,
  • son téléphone portable volé alors qu’il était assis à une terrasse de café,
  • le scooter de son fils volé…mais pas récupéré celui là….

Bref, pour le scooter nous étions dans un cas de figure identique.

A l’époque, nombreux s’étaient émus de voir que même le premier policier de France faisait l’objet de rapines [non résolues] avec toute la protection dont il était supposé faire l’objet, illustrant parfaitement la dégradation marquée des chiffres de la délinquance au niveau national…

Aujourd’hui, les mêmes chiffres officiels indiquent que la délinquance a baissé sur les cinq dernières années. Et lors du vol du scooter de M. Sarkozy junior, nombreux sont ceux qui s’émeuvent des moyens mis en oeuvre pour que le propriétaire puisse récupérer son bien.

Pour JusMurmurandi, c’est une nouvelle fois l’illustration que ceux qui nous livrent l’information ont bel et bien la mémoire courte.

La mission première de l’Etat n’est elle pas d’assurer la Justice, la Défense et la Police pour tous et pour chaque citoyen?

Alors, des moyens comparables étant mis en oeuvre pour les vols de scooters dont les propriétaires portent un nom moins connu, ne peut on pas dire « beaucoup de bruit pour rien »?

Contre le bris des thermomètres, le Pacte véritologique!

janvier 31, 2007 on 1:19 | In C'est ça, Paris?, Economie, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Les chiffres du chômage sont sortis. Ils sont bons ce mois-ci. Et les socialistes contestent vigoureusement ces nouvelles, qui ne les arrangent pas. Comme d’ailleurs les chiffres des frais de réception de Paris, mauvais, qui ne les arrangent pas non plus. Ou la baisse de la pollution sur le périphérique parisien (-32% en 5 ans) sans mesure écolo-malthusienne. Ou la réduction (bonne) du déficit budgétaire en pourcentage du PNB.
La droite ne fait pas autre chose quand d’autres chiffres ne les arrangent pas, comme celui (mauvais) des dépenses médicales, qui ridiculise année après année l’objectif de modération qui lui est assigné. Ou la hausse (mauvaise) des prélèvements obligatoires malgré moult promesses et annonces de baisses d’impôts
Le résultat? On ne sait plus qui croire, donc on ne croit plus les chiffres. Par exemple sur le fait de savoir si l’euro a engendré, ou non un surcroît d’inflation. Ou plus exactement, les Français ne croient plus ceux dont ils voient bien que leur seul but est d’exploiter vérités et contre-vérités, chiffres et contre-chiffres pour promouvoir leurs chances aux élections.

D’où, évidemment, l’attraction relative de candidats qui n’ayant jamais gouverné, ne sont responsables de rien, même pas de leurs déclarations passées. Ce que Giscard, alors Président, disait en débat à Mitterrand, alors candidat: « vous n’avez géré que le Ministère de la Parole ».

Jusmurmurandi dit « arrêtez le massacre! » A casser ainsi tous les thermomètres, on ne connaît plus la température du patient. Donc plus de diagnostic, et, partant, pas de traitement pertinent. JusMurmurandi voudrait rappeler à tous l’origine du mot « candidat ». Il vient du latin « candida », qui signifie blanche, car un candidat aux élections romaines portait une toge blanche comme habit. Car le blanc était synonyme de virginité (politique) et de pureté.
Et JusMurmurandi voudrait inviter tous les candidats à signer, après le Pacte écologique, un Pacte véritologique (on n’est plus à un néologisme près dans cette campagne), symbolisé par le port d’une fleur blanche. Portable par tout candidat qui s’engage à respecter la vérité. Ca, ce serait une vraie écologie en politique, car Dieu sait si tout le pays est pollué sur ce plan… Chiche!

Des promesses sans projet, ou un projet sans promesses?

janvier 30, 2007 on 9:20 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Il est maintenant clair pour tous les Français que les campagnes électorales sont avant tout des affontements non, comme les candidats le disent, projet contre projet, mais promesses contre promesses. D’où des chiffrages qui donnent le vertige, où l’unité de compte est la dizaine de milliards d’euros.
Mais JusMurmurandi voudrait poser une question simple. Peut-être trop simple. Tous ces milliards, pour quoi faire? Rendront-ils les Français plus heureux? Plus sereins? Plus apaisés? Plus confiants? Plus épanouis? Est-ce que ce n’est pas cela, l’enjeu d’une campagne?

Il y a des cas, malhereusement trop rares, où JusMurmurandi peut saluer une réussite exemplaire de cet ordre: la sécurité routière. Non seulement les mesures prises avec fermeté ont permis de « sauver » 9000 vies humaines en 5 ans.
9000 vies! 3 fois le 11 septembre!

Bientôt, on pourra dire que ces mesures auront sauvé autant de vies que la guerre d’Algérie ou la guerre d’indochine en ont coûté. Mais au delà, il y a les veufs et veuves en moins. Les enfants qui ne deviennent pas orphelins. Les parents qui n’enterrent pas leurs enfants. Les blessés qui n’encombrent plus les hopitaux pour ressortir handicapés. Et plus encore, la route est devenue plus apaisée.

On redoute moins le chauffard qui grille le feu rouge ou le conducteur pressé qui prend la route pour un lieu d’exploits sportifs ou pour impressionner ses amis. Et comme la grande masse des conducteurs respecte plus la loi qu’avant, on redoute même moins le gendarme. Bref, des conducteurs plus apaisés, plus sereins, plus confiants.

Oui, mais vous me direz, ces mesures ont dû coûter une fortune pour atteindre un résultat quantitatif et qualitatif aussi remarquable ? Même pas.

En fait, au lieu de coûter, elles rapportent, compte tenu du produit des contraventions.

Alors, avant de dépenser, une fois de plus, des milliards pas encore gagnés par des Français fatigués de porter ce trop lourd fardeau, et inquiets du poids de la dette dont hériteront nos enfants, et de la nième impasse des comptes de la Sécurité Sociale et des retraites, si les politiques se concentraient sur un vrai changement?
Car notre société est torturée par des drames évitables. Comme les 15.000 morts de la canicule, le suicide des jeunes et des moins jeunes, les morts du tabac et de l’alcool, du SIDA, et tant d’autres.

Ce sont autant de morts évitables, avec leur cortège de malheur et de misère. Y a-t-il mission plus noble que de raccourcir ce funèbre et lamentable cortège?

JusMurmurandi ne le pense pas. Alors au lieu de promesses sans projet, un projet sans promesses. Sauf une: se concentrer sur ce qui les rendra plus heureux, plus apaisés, plus sereins, plus confiants, plus épanouis.

Elections présidentielles: quand l’amnésie vaut mieux que l’amnistie…

janvier 30, 2007 on 6:48 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’étonne de voir que ce qui domine la campagne électorale, c’est la référence au passé. Qu’on veuille le mettre en valeur, ou au contraire l’oublier. Déjà la semaine dernière, Jusmurandi attirait votre attention sur l’omniprésence des références à de Gaulle. Maintenant, que voit-on?

- Nicolas Sarkozy cite les anciens socialistes, dont Jaurès, sous les cris d’indignation des socialistes d’aujourd’hui. Puis il cite Edith Cresson, première femme premier Ministre, victime des cris d’indignation des socialistes d’alors. Ce qu’ils voudraient bien faire oublier aujourd’hui pour vanter la « nouveauté » de Ségolène Royal.
- Ségolène Royal somme Nicolas Sarkozy de démisionner de son poste de Ministre de l’Interieur, qui serait incompatible avec son rôle de candidat. En oubliant le passé de François Mitterrand et Lionel Jospin, candidats tout en étant Président de la République et Premier Ministre.

- Les amis de Ségolène Royal hurlent au charron parce que les RG ont actualisé une fiche sur l’un de ses conseillers. Et oublient complaisamment les centaines d’écoute illégales, ordonnées par François Mitterrand.

JusMurmurandi pourrait multiplier les exemples tant ils sont nombreux. Y compris les plus importants, les oublis des promesses électorales par tous les élus des dernères décennies.

Ou les débats oiseux sur les plus ou moins bons bilans des sortants, qui promettent tous de faire autre chose s’ils sont réélus que ce qu’ils ont fait quand ils avaient le chox. Raison sans doute pour laquelle le dernier premier Ministre a n’avoir pas été renvoyé dans ses foyers à la première élection venue est Raymond Barre en 1978, il y a 29 ans!

C’est pourquoi il semble à JusMurmurandi que le critère le plus important pour gagner en 2007, ce ne sera pas le projet, très peu visible, ou les promesses, très peu crédibles.

Ce ne sera pas l’amnistie présidentielle, mais bien plustôt l’amnésie présidentielle.

Celui ou celle qui arrivera le mieux à faire oublier ses faiblesses et ses échecs.
Ses amitiés douteuses et ses compromissions.

A mettre ce qu’il faut de rupture et de repentance.

De réconciliation et de célébration.

Alors JusMurmurandi s’interroge: et l’avenir de la France et des Français, dans tout cela?

Lorsque l’on a de la fièvre, est ce que l’on casse le thermomètre? Ségolène Royal veut interdire les délocalisations…

janvier 28, 2007 on 9:31 | In Economie, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Alors que se déroule un rendez vous du MEDEF où sont réunis 6.000 chefs d’entreprise, JusMurmurandi écoute avec consternation les différents quolibets et autres jugements portés à l’emporte pièce par plusieurs candidats à la présidence de la République.

Patron-voyou, ingérence dans des plans sociaux, tout est bon pour jeter en pature le premier employeur de France.

Hier, on a ainsi vu Ségolène Royal recevoir des salariés de l’entreprise Arena se livrer à un véritable réquisitoire contre ses dirigeants.

Certains salariés s’étaient publiquement exprimés pour dire que, meme si la perspective de la perte de leur emploi était une tragédie, ils en comprenaient les fondements économiques.

Alors lorsque la candidate du PS affirme qu’elle va faire une loi contre les délocalisations, on voit son ignorance totale des réalités économiques.

Elle qui se disait proche de Tony Blair, qui, lui, a eu le courage de laisser fermer une marque automobile historique comme Rover, dont il savait que la cause était perdue, avec des milliers d’emplois non pas menacés car c’est la vision négative mais à recréer, qui est la vision d’avenir….
Elle qui a toujours vécu dans un monde où l’emploi est garanti, en tant que fille de militaire puis énarque, que peut elle comprendre de la concurrence? Que sait-elle des difficultés rencontrées par les entreprises françaises face aux fabricants dont les salariés coutent jusqu’à dix ou douze fois moins que leurs homologues français?

Dans les cas Aubade et Arena visées par Mme Royal, les entreprises ont engagé une procédure à un moment où leur rentabilité est déjà en nette baisse; mais aussi parce qu’elles peuvent effectivement financer un plan social….est il dans l’intéret des salariés d’attendre qu’une entreprise soit complètement prise à la gorge pour qu’elle puisse réduire ses couts?

L’entreprise pourra t elle encore financer un départ dans la dignité aux salariés, certainement plus nombreux si les remèdes sont pris à un stade plus dégradé?
JusMurmurandi le demande à nouveau, est-ce en tenant ce genre de discours où l’on sent la volonté de renforcer l’intervention de l’Etat dans le champ économique, que l’on va encourager le premier employeur de France à créer des emplois??? Va-t-on revenir à cette période des années 80 où il fallait l’autorisation de l’Etat pour licencier, un Etat qui se montre incapable de gérer ses propres entreprises (Est ce la SNCF qui doit servir de modèle aux entreprises privées???)
Est-ce en cassant le thermomètre que l’on va résoudre la question de la compétitivité de l’entreprise France?
En conclusion, JusMurmurandi observe la sortie de la nouvelle édition du code du travail.

On aurait pu espérer, dans un moment d’optimisme béat, un cadre légal qui régit les emplois simplifié, allégé; « rassurons-nous »: la nouvelle édition qui est en cours d’étude par le Conseil d’Etat contient autant de pages que sa version précédente….2.600 (deux mille six cents).

La plus grande mangeoire de la République… les autres mises à part

janvier 27, 2007 on 6:33 | In Economie, France | Commentaires fermés

Le chiffre est tombé, il est toujours aussi ahurissant, quoique pas nouveau. Les entreprises françaises encaisseraient un total de subventions publiques de l’ordre de 60 milliards d’euros. Ce qui pèse, et ce terme s’impose compte tenu qu’il sagit d’une dépense d’argent public, c’est à dire du produit des impôts, près du double du déficit public (36 milliards), ou de près de 4 points de PIB.

Mais au delà de cette montagne de subventions, JusMurmurandi voit surtout certaines des plus détestables pratiques de la société française révélées:

- quasiment aucune de ces subventions ne voit son efficacité réelle, c’est à dire les résultats qu’elle permet d’atteindre,  comparée à ses objectifs et à son coût. On dépense, et c’est fini. 60 milliards sans contrôle. Y a-t-il un pilote dans l’avion?

- aucun des patrons ou des organisations patronales, si prompts à hurler contre les inconvénients du « système français », avec ses impôts écrasants (et ils le sont, et dissuasifs de ce fait) n’a l’honnêteté de parler de cette gigantesque cagnotte de compensation. 60 milliards de fonds quasiment secrets…pour le grand public
- un tel montant constitue une part importante des profits des entreprises. Qui sont donc, de fait, dépendantes de l’Etat pour leur dose de subventions, auxquelles elles sont accros. Comment s’étonner de l’incroyable consanguinité entre grands patrons et hauts fonctionnaires, sortis des mêmes écoles, et situés de part et d’autres de ce trésor d’Ali-Baba. 60 milliards de prébendes, ça achète bien des loyautés et ça fait taire bien des consciences.

- il ne faut pas oublier que, comme ces 60 milliards sont des recettes pour les entreprises, celles-ci voient leurs profits augmenter d’autant. Donc leurs impôts sur les bénéfices reversés à l’Etat distributeur, d’une grosse vingtaine de millliards. Vous direz donc qu’il ya moindre mal. Comptablement, peut-être. Mais, et l’armée de fonctionnaires chargée de distribuer cette manne, ne pourrait-on en faire l’économie en réduisant et les subventions et les impôts d’un égal montant sans changer l’équilibre économique?

- enfin, toutes les entreprises ne sont pas, et de loin, égales devant les subventions. Comme d’habitude en France, les TPE et PME n’ont pas les moyens de remplir les rames de documents nécessaires, et de savoir naviguer parmi les forêts de bureaux pour arriver enfin au guichet distributeur. Conséquence: une distortion évidente au profit des grands groupes, et une toute aussi évidente distortion de concurrence. Pour une fois, on peut dire: que fait Bruxelles?
JusMurmurandi pose la question: comment s’étonner que les français aspirent à une carrière de fonctionnaire? Ils ont bien compris que, dans les histoires de cochon, il vaut mieux être le fermier qui donne à manger que le cochon qui mange. Car celui là, il finit toujours saigné à blanc.

De Gaulle vainqueur de la présidentielle 2007?

janvier 26, 2007 on 2:00 | In Elections présidentielles 2007, France | 1 Comment

S’il y a d’ores et déjà un vainqueur de l’élection présidentielle 2007, c’est bien le Général de Gaulle. Si l’on additionne les scores prévus par les instituts de sondage pour tous les candidats qui s’en réclament ou s’en inspirent, on a le vertige.

- Les gaulllistes orthodoxes d’abord, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie, prompts à souligner le manque de gaullisme de Nicolas Sarkozy sur certains sujets (libéralisme économique, atlantisme). Lequel Nicolas Sarkozy se fait très gaullien face à Michèle Alliot-Marie dans les débats de l’UMP en présentant sa vision de la fonction présidentielle comme leader de l’action, et non, comme elle, comme arbitre des partis.

- Ensuite les leaders de l’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers, qui tentent de faire vibrer la fibre nationale que de Gaulle fit chanter comme personne.

- Plus curieusement, Ségolène Royal semble avoir mis ses pas dans ceux du Général. Que ce soit en reconnaissant la Chine, en faisant appel à des recoins de vocabulaire français connus d’elle seule (la bravitude de Ségolène, après la chienlit de de Gaulle), et maintenant en épousant la promotion de l’indépendance québecoise.
- Plus inconsciemment peut-être, François Bayrou trouve-t-il la source de son inconfortable positionnement d’opposant du centre dans une double filiation qu’il se voit par rapport au Général. D’abord en se disant que le successeur du Général avait été, comme lui, professeur de littérature, et capable de critiquer vertement. On aura reconnu George Pompidou. Puis le successeur du successeur qui aura comme lui été l’homme d’une opposition du centre aux gaullistes. C’est l’homme du « oui…mais », Valéry Giscard d’Estaing.
Mais l’exemple le plus frappant donné par de Gaulle, celui qui fait frémir JusMurmurandi, c’est que tous les candidats, de droite comme de gauche, nous disent comme l’imposante et auguste silhouette en uniforme parlant d’un balcon d’Alger à ses partisans enfiévrés d’enthousiasme: « je vous ai compris ».

Et si, dans quelques mois, JusMurmurandi rendait compte que, si le candidat ou la candidate nous avait compris, nous, nous ne l’avions manifestement pas compris ou comprise quand nous l’avions élu ou élue, comme en son temps à Alger avec le Général?

Car pour ce qui est des promesses non tenues et des volte-faces par rapport à leur programme électoral, tant VGE, François Mitterrand que Jacques Chirac en ont donné aux Français pour leur argent…

Toyal, quand les politiques et les entreprises ne parlent pas le même langage…

janvier 25, 2007 on 9:34 | In Economie, France | Commentaires fermés

Le dossier Toyal revient sur les devants de la scène médiatique.

On se souvient du cas de cette entreprise japonaise installée dans le sud ouest, dans la vallée d’Aspe, qui souhaitait déménager sa production vers un site qui lui permettrait de s’étendre plus facilement, le site d’Accous étant enclavé.

A la suite d’une grève de la faim particulièrement médiatisée du député Jean Lassalle, les pouvoirs publics avaient ouvert les cordons de la bourse [des contribuables] pour convaincre les propriétaires japonais de revenir sur leur décision.

Aujourd’hui, les Japonais annoncent que les promesses n’ont pas été tenues pour permettre l’extension du site d’Accous.

JusMurmurandi est conscient des enjeux que représente le site Toyal pour l’emploi local (en mentionnant toutefois que cette exploitation serait également liée à une pollution, plusieurs fuites de solvants ayant été enregistrées dans les eaux du gave de Lescun), mais demande aussi quel message envoie le député lorsqu’il menace de mettre fin à ses jours avec une grève de la faim.

Certes, cela a attiré l’attention des pouvoirs publics et maintenu, temporairement au moins, les emplois locaux.

Mais à quel prix?

Et pour les entreprises étrangères souhaitant s’implanter en France, doivent-elles se dire qu’en cas de revers de fortune, changement stratégique ou autre, elles vont devoir faire face à une classe politique prête à faire du chantage au suicide?

Est ce un « argument de vente » réaliste pour l’espace économique français?

L’industrie automobile en France-Bruxelles va-t-elle aller jusqu’à subventionner les délocalisations??

janvier 25, 2007 on 12:43 | In Economie, Europe, France | Commentaires fermés

Dans un précédent blog de décembre, JusMurmurandi vous informait que la baisse de la production automobile des constructeurs français était nettement supérieure en France à ce qu’elle est dans le reste du monde.

On apprend aujourd’hui que le Ministre du travail, Gérard Larcher, a demandé au Fonds européen d’ajustement à la mondialisation nouvellement créé une subvention de 500 millions d’Euro pour le secteur automobile français.
Est-ce pour que Bruxelles [les contribuables européens] paye[nt] la délocalisation silencieuse en cours, et par conséquent les suppressions d’emplois européens de ces constructeurs?

Va-t-on arriver à une situation comme on l’a vue pour Péchiney où la Commission européenne avait refusé la fusion d’égal à égal entre Alcan, Péchiney et AlGroupe (ex Alusuisse) pour voir quelques mois plus tard Alcan mettre la main sur Péchiney et supprimer les postes doublonnés…en Europe?

Rapport de la chambre régionale des comptes sur les frais de réception de la Mairie de Paris: mieux que le poil à gratter

janvier 25, 2007 on 12:21 | In C'est ça, Paris?, France | Commentaires fermés

Nous sommes hilares, chez JusMurmurandi: en effet, la Chambre régionale des Comptes vient de faire son rapport qui indique une augmentation de 63% des frais de représentation des 33 adjoints du Maire en 2004.

Quand on sait toutes les poursuites juridiques entamées par le Maire contre ses prédécesseurs au titre des frais dits de bouche,

Quand on écoute le Maire qui se gargarise en disant que l’existence même de ce rapport aurait été prétendument impossible avant 2001 quant à la forme,

Quand on pense qu’il aura fallu attendre deux ans après les faits pour la publication de ce rapport,
Quand on entend le Maire évoquer une évolution ponctuelle due notamment à la promotion de Paris aux Jeux 2012 quant au fond, nous en avons des crampes [nerveuses?] aux zygomatiques.

63% d’augmentation de frais pour quoi? Pour du vent.

Quel soulagement!
Imaginons un instant Paris remportant la victoire, 63% d’augmentation non pas appliqués aux seuls frais des adjoints, mais au budget de la Ville toute entière. Quelle angoisse! N’est pas d’ailleurs ce qui se passe chez Ken Livingstone, « Red Ken », le maire de Londres?

Quelle chance ont les Parisiens que le CIO ait choisi Londres!

En particulier avec un Maire Teflon qui se croit tout permis, et ensuite pense qu’il peut raconter n’importe quelle énormité pour justifier (aux gogos et autres bobos, mais pas à JusMurmurandi) exactement ce qu’il reproche à ses prédécesseurs.

L’Abbé Pierre, le droit au logement et les larmes de crocodiles

janvier 24, 2007 on 8:05 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

L’abbé Pierre est mort. A peine la nouvelle du décès de l’estimable et estimé homme d’église est-elle connue que les hommages commencent à affluer de tous bords, chacun tenant à marquer que la cause des plus déshérités, cause que l’abbé Pierre a symbolisé pendant des décennies, ne le ou la laisse pas indifférent.

JusMurmurandi s’interroge sur ce que valent ces hommages de l’après-dernière minute et s’ils ne sont pas de vulgaires larmes de crocodile.

- M. Delanoë, par exemple, dont les services ont été beaucoup plus diligents à dépenser pour construire moult tramways et couloirs à bus qu’à réaliser le quota de logements sociaux dont la Loi lui fait obligation. Et qu’est-ce que cela aurait été si la Ville de Paris s’était vu attribuer les Jeux Olympiques, dont le faste éphémère et ruineux contraste singulièrement avec la durable générosité à laquelle appelait l’abbé Pierre.
- MM Chirac et de Villepin, qui font voter en toute fin de quinquennat une loi sur le « droit au logement opposable », qui ne créé pas un logement, ne débloque aucun fonds pour solvabiliser une demande insolvable, et sera en tout état de cause exécutée, si elle l’est, lors d’un autre mandat présidentiel et une autre Assemblée nationale. D’ailleurs le titre lui-même est aussi incompréhensible par les supposés bénéficiaires qu’étranger au parler simple et direct de l’abbé Pierre.

- les « collectifs » altermondialistes, que les querelles de personne vont amener à 4 candidats à l’élection présidentielle, singeant en cela les querelles des écologistes, montrant clairement que les personnes au centre de leurs projets ne sont pas les sans-domicile-fixe, mais bien eux-mêmes

N’est-il pas temps pour tous ces ambitieux de faire pénitence et de revenir à la vraie simplicité ?

Il y a des batailles à livrer qui ne requierent aucune bravitude qu’impartit la lointaine Muraille de Chine.

Il y a des mots, comme générosité qui n’ont pas besoin de moult conseillers en image.

Il y a des détresses et des égoïsmes qui ne se contestent pas.

Il y a des façons de parler aux français, peuple parmi les plus généreux quand on les appelle à la solidarité (JusMurmurandi parle de la vraie solidarité, celle qui est librement consentie pour de grandes causes, pas celle décrétée depuis les palais de la République pour habiller d’un mot un impôt alourdi ou une taxe nouvelle).

Et JusMurmurandi l’affirme, quand on parle simple et vrai, et quand on appelle les Français à la grandeur et à la générosité, ils comprennent tous.

C’est ce qu’avait compris l’abbé Pierre.

Et dans ce sens, quand on lit dans la bouche du Premier Ministre, qu’il va nous manquer, là, JusMurmurandi craint bien qu’il ne faille le croire.

Dans la catégorie: « faites ce que je dis, pas ce que je fais »…tous les candidats?

janvier 21, 2007 on 11:49 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

S’il y a une chose à laquelle les français ne croient plus, et JusMurmurandi les comprend, ce sont les promesses de campagne électorale. Mais, sans aller jusque là, ne pourrait-on au moins attendre d’eux qu’ils appliquent, ainsi que leurs collaborateurs, le temps d’une campagne, ces principes, propositions ou lois qui leur tiennent tant à coeur?
Dans ce regsitre, JusMurmurandi propose

- à Olivier Bensancenot de renoncer au privilège qu’il a en tant que postier, lui qui est contre tous les privilèges, de bénéficier d’un congé professionnel pour faire campagne, puis de reprendre son travail comme si de rien n’était

- à Dominique Voynet de ne prendre pour sa campagne électorale ni voiture individuelle ni avion, moyens de transport contre la pollution desquels elle s’élève à longueur d’année

- à Ségolène Royal de veiller à ce qu’elle-même et son équipe ne travaillent pas plus de 35 heures par semaine de campagne. Avec décompte rigoureux des compensations pour heures tardives (meetings) ou travail du week-end (paiement des heures supplémentaires, heures de repos compensatoires, toutes les délicatesses dont regorge notre code du travail). Tout constat d’inspecteur du travail fera foi.
Il suffit de voir l’irréalisme total de ces propositions pour voir que ces 3 candidats n’ont pas besoin d’être élus pour violer plus tard publiquement les promesses qu’ils font libéralement.

Ils les violent dès maintenant.

A moins que ce qui est bon pour les Français ne le soit pas quand il y a un « vrai » objectif à atteindre?

Ou que certains Français soient « plus égaux » que d’autres?

Sondages, une leçon vite oubliée?

janvier 21, 2007 on 2:01 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Après la première déroute de l’élection présidentielle de 2002, celle des instituts de sondage, JusMurmurandi souhaite donner un éclairage particulier sur les informations communiquées lors de la publication et surtout la communication par les média radio ou télévisés de sondages « à la chaîne ».

JusMurmurandi a ainsi l’impression que tous chiffres peuvent continuer à être distillés avec valeur d’évangile, comme si les différents sondeurs avaient oublié comme par miracle l’historique leçon d’humilité de 2002.

Sur le dernier sondage disponible sur le site de CSA, par exemple, quel est le troisième vote le plus élevé pour le premier tour, est-ce Le Pen, Bayrou? Non, c’est le vote blanc, nul ou indécis.

Aucune précision n’est communiquée sur la marge d’erreur, souvent aux alentours de 3% alors que, par exemple en 1974, il n’y avait que 0,5% d’écart au deuxième tour entre les deux candidats. De quoi de donner à réfléchir, non?
Alors, à tous ceux qui se voudraient se fonder sur les sondages soit pour choisir s’ils se rendront aux urnes aux premier et/ou second tour, soit pour arrêter leur choix, JusMurmurandi rappelle qu’il faut avant tout faire son choix en âme et conscience.

A titre d’exemple, voici le site de CSA.
http://www.csa-fr.com/dataset/data2007/opi20070117a.htm

Une grande leçon, la cérémonie des Justes au Panthéon.

janvier 20, 2007 on 10:29 | In France | Commentaires fermés

Dans la même veine que la reconnaissance, en 1995, de la responsabilité de l’Etat vis à vis de la déportation des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, le Président de la République a exprimé la gratitude la Nation à ces héros qui ont sauvé des Juifs pendant la guerre.
Quelle grande leçon d’humilité de ces hommes et femmes qui, lorsque l’on les interroge aujourd’hui, expliquent que leurs actes étaient normaux, et qu’ils les ont accomplis par devoir sans se poser de question sur les risques éventuels qu’ils encouraient ou faisaient courir à leurs proches.

Quelle exceptionnel témoignage, quelle leçon pour tous que de rappeler le vrai sens du devoir, aujourd’hui où tout n’est plus que droit.

Improbabilitude

janvier 19, 2007 on 4:56 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi présente ses regrets à la candidate Ségolène Royal qui se plaint d’avoir été diffamée par un député UMP qui a repris une rumeur sur le Web disant qu’elle n’était pas très généreuse avec les services fiscaux…:-) (quoique cette rumeur soit totalement indépendante de quoi que ce soit que notre site ait écrit).

Néanmoins, JusMurmurandi invite aussi ladite candidate à se souvenir du rôle du Web dans la propagation de sa candidature (on dit le « buzz »), dont elle a si bien su profiter. Il lui semble difficile de vouloir avoir les avantages d’un formule sans en souffrir les inconvénients.

Ce serait aussi improbable que d’espérer, par exemple, des services publics publics omniprésents sans impôts très lourds.

Ou une forte croissance sans compétitivité des coûts.

Ou la réduction de la dette publique sans réduction des dépenses publiques.
Mais, à bien y regarder, est-ce que ce qui est écrit plus haut n’est pas justement le programme de Mme Royal???

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