Que souhaiter pour 2013?

décembre 31, 2012 on 2:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Chers lecteurs, en ce jour où tous les voeux vont se bousculer, y compris ceux de Moi Président, JusMurmurandi vous présente les siens, d’une manière qui ne ressemblera certainement pas à ce que le discours officiel va nous servir.

Parce que, à bien y regarder, toute l’année 2012 s’est passée à tenter d’éviter ce dont on ne voulait pas, sans une once de désir pour ce qu’on aurait pu vouloir.

Ce n’est pas tant Hollande qui a été élu que Sarkozy qui a été battu. Comme d’ailleurs aux Etats-Unis, où Obama ne fait plus rêver, mais son concurrent n’a pas réussi à faire oublier son profil ultra-clivant.

Ce n’est pas qu’on adore l’Euro, qui a été défendu à coups de centaines de milliards perdus à jamais sous l’intitulé de prêts à la Grèce, que la crise de l’Euro qu’on a voulu éviter à tout prix.

Ce n’est pas que la France ait le moindre projet de société, n’en déplaise à notre Président qui voulait  « ré-enchanter le rêve français » (oui, je sais, ce n’est pas gentil d’en parler aujourd’hui de sa promesse de nous faire rêver quand il est en plein cauchemar), mais on ne veut plus que les banlieues brûlent, que les dealers se flinguent à Marseille, ou que les Corses soient abattus et les villas y soient plastiquées. On ne veut plus de chômage sans avoir pour autant du travail la moindre vision gratifiante.

On ne veut plus de riches parce qu’on ne l’est pas autant qu’eux, alors on va leur prendre tout leur blé, à supposer qu’ils restent pour se laisser plumer.

Et de toute façon, on n’a plus d’argent pour le moindre projet, le plus petit investissement. Rien que du sang, de la sueur et des larmes.

Il faut dire que cette manie de commencer par choisir ce dont on ne veut pas nous a été longuement inculquée par l’opposition socialiste de l’époque, qui a choisi d’être contre tout ce que la droite a proposé et voté, sans exception, parce qu’être contre tout, c’est quand même mieux et plus facile que d’être pour quelque chose.

Alors que souhaiter pour 2013? Tout simplement, puisque choisir de refuser est devenu le leitmotiv, la mantra à a française, JusMurmurandi vous souhaite qu’il ne vous arrive rien de négatif en 2013.

Comme dit l’autre, ce ne sera déjà pas si mal. Pauvre France, c’en est à pleurer…

 

Chroniques du socialisme ordinaire

décembre 20, 2012 on 2:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Par où commencer ?

Par la condamnation en Justice d’Arnaud Montebourg, non pas pour avoir injurié ou diffamé tel ou tel dirigeant d’entreprise, mais pour s’en être pris à Jean-Noël Guérini, sulfureux responsable PS des Bouches-du-Rhône. Une deuxième condamnation en quelques mois, et il reste au Gouvernement, contrairement à la promesse formelle de François Hollande. Il faut dire que quand Moi Président était Premier Secrétaire du Parti Socialiste, il n’a rien fait pour mettre fin aux agissements de Guérini, alors il ne se sent peut-être pas très propre sur ce dossier, qui traite justement de ramassage d’ordures. On comprend qu’il n’ait pas envoyé de témoignage en faveur de Montebourg au tribunal comme il l’a fait en faveur de sa maîtresse, Valérie Trierweiler.

Par la demande que formule Jérôme Cahuzac, Ministre du Budget, que la banque suisse UBS certifie qu’il n’a jamais eu de compte chez eux. C’est évidemment une tentative de se dédouaner de l’accusation d’avoir eu un compte illégal en Suisse, dont il aurait ensuite transféré les fonds à Singapour. Accusation formulée par Mediapart, site notoirement à gauche, qui trouve peut-être que Cahuzac, qui prêche l’orthodoxie financière du haut de son puissant ministère, ne l’est pas assez à son goût. Comme entre Guérini et Montebourg, la droite n’a rien à voir à ces petites guerres entre amis de gauche. Et la demande de Cahuzac n’a aucune chance d’aboutir, car elle est contraire à la loi suisse sur le secret bancaire, ce que le Ministre du Budget sait bien entendu très bien.

Par la façon dont les socialistes vont réduire, comme promis, les dépenses de l’Etat. Voir ce pouvoir être si vertueux et frapper son propre électorat au coeur est quelque chose auquel JusMurmurandi n’a jamais cru. Mais maintenant, on sait comment ils vont faire, puisque, parmi les dépenses de l’Etat, le Gouvernement compte les aides aux entreprises et les niches fiscales. Donc, pour eux, supprimer des aides et des niches fiscales, c’est réduire les dépenses publiques. Bien entendu, toute personne qui dirait que c’est en f ait une hausse d’impôts et non pas une baisse de dépenses, serait un idiot, non?

Comme serait idiot de ne pas tenir le Gouvernement comptable du report de tout investissement sur le projet du Grand Paris. Pour mémoire, le dernier grand chantier d’aménagement de  la région parisienne date des années 50, exécuté dans les années 60, avec les villes nouvelles (Evry, Cergy etc…)  et le RER. Depuis, rien. La Région île de France, tenue par les socialistes, ne fait rien pour les transports en commun dont ils on la charge, alors même que Delanoë, maire de Paris, fait tout pour repousser les automobilistes de banlieue hors de ses murs et les forcer au transport collectif. Sarkozy juge la situation insupportable, et lance d’autorité le projet Grand Paris, aussi ambitieux que coûteux. Paniqués à l’idée de voir la droite faire ce qu’eux n’ont pas fait depuis des décennies, et qui sera politiquement payant, à savoir améliorer le transport quotidien de la dizaine de millions de banlieusards, la gauche se mobilise, et, cas unique du mandat sarkozyen, trouve un accord de compromis avec la droite sur le futur projet. Sauf que, dès que le nouveau Gouvernement arrive au pouvoir, le milliard d’euros d’investissements prévu pour le Grand Paris disparaît, remis à une date aussi imprécise que lointaine. Voilà comment l’Etat réduit ses dépenses!

Mais le plus stupéfiant, et aussi le plus logique aussi d’une certaine manière, est le retour de Bernard Tapie aux affaires. Vous vous souvenez que c’est sous Mitterrand qu’il a prospéré, puis est même devenu ministre. Prouvant une fois de plus que c’est sous la gauche théoriquement « morale » que fleurissent quelques affairistes de gros calibre. Eh bien, sitôt la gauche revenue au pouvoir, revoilà Tapie, qui va racheter rien moins que le Groupe de presse Hersant. Ce qui va lui donner le contrôle des quotidiens du sud-est de la France, et notamment de Marseille, ville pour la mairie de laquelle d’aucuns verraient bien Tapie postuler. Lui déclare qu’il ne reviendra jamais en politique.

Comme Cahuzac déclare qu’il n’a jamais eu de compte bancaire à l’étranger, et comme le Gouvernement déclare qu’il va baisser les dépenses de l’Etat, sans doute…

La Bible revisitée

décembre 18, 2012 on 1:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une version de l’Ancien Testament revisitée, à ne pas manquer…

En 2012 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé et lui dit :

Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée.

Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques bons humains. Dans six mois, j’envoie la pluie durant quarante jours et quarante nuits, et je détruis tout !!!

Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu’une ébauche de construction navale.

Mais, Noé, tu n’as pratiquement rien fait ! Demain il commence à pleuvoir!

Pardonne-moi, Tout Puissant, j’ai fait tout mon possible mais les temps ont changé:
J’ai essayé de bâtir l’arche mais il faut un permis de construire et l’inspecteur me fait des ennuis au sujet du système d’alarme anti-incendie.

Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l’échafaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et
obstrue-leur vue. J’ai dû recourir à un conciliateur pour arriver à un accord.

L’Urbanisme m’a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l’arche
jusqu’à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer allait  venir jusqu’à nous. Ils ont refusé de me croire.

La coupe du bois de construction navale s’est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l’Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n’avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l’environnement, et que cela détruisait l’habitat de plusieurs espèces animales. J’ai pourtant expliqué qu’il s’agissait, au contraire de préserver ces espèces, rien n’y a fait.

J’avais à peine commencé à rassembler les couples d’animaux que la SPA et WWF me sont tombés sur le dos pour acte de cruauté envers les
animaux parce que je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que je les enfermais dans des pièces trop exiguës.

Ensuite, l’agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l’impact sur l’environnement de ce fameux déluge.

Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles. Je les avais embauchés car les Syndicats m’avaient interdit d’employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.

Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les Douanes menaçaient de m’assigner devant les tribunaux pour « tentative de franchissement de frontière en possession d’espèces protégées ou reconnues comme dangereuses ».

Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, mais j’ai manqué de persévérance et  j’ai abandonné ce projet.

Aussitôt les nuages se sont dissipés, un arc-en-ciel est apparu et le  Soleil s’est mis à briller

Tu renonces à détruire le monde ? demanda Noé

Inutile, répondit Dieu, l’administration s’en charge.

Le Zayrault de conduite!

décembre 17, 2012 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Jean-Marc Ayrault était professeur d’allemand avant de devenir politicien professionnel. Enfin, professionnel est une question de point de vue, parce qu’en langue française cela désigne aussi bien l’occupation qu’une certaine qualité avec laquelle on fait son travail. Et que, dans l’épisode dont nous allons parler, de qualité de travail il n’y a guère.

Le professeur Ayrault est donc professionnellement à l’aise quand il s’agit de faire la leçon et de donner des leçons. Ce qui lui permet, ou ce par quoi il se permet de qualifier de « juste » son action, de « patriote » toute personne qui y consent, etc… C’est dans la droite ligne de la sémantique de gauche qui s’arroge le monopole de toutes les vertus, en « oubliant » tous les cas où elle ne l’est pas, comme ces temps-ci, où les inculpations de politiciens de gauche tombent avec la régularité de la pluie en décembre.

Toujours est-il que notre professeur attend des « riches » qu’ils soient d’accord pour voir leurs impôts attendre des sommets uniques au monde, au nom du fait que, bien sûr, il faut être « patriotes », et que payer tant, c’est « juste ».

Mais il y en a qui regimbent, et qui partent. La plus grande fortune française, Bernard Arnault, grand créateur de richesse et d’emplois en France est maintenant contribuable belge, pour notre plus grande perte. Et voici qu’Obélix, Gérard Depardieu, acteur français le plus connu, nous quitte à son tour pour la Belgique.

On peut dire beaucoup de chose de ce exil fiscal, on peut être d’accord ou pas. Mais pas ce que dit notre professeur Ayrault, qui trouve cela « minable ». Minable, c’est ce qui se dit dans une cour d’école primaire de quelqu’un qui n’est pas d’accord. Mais ce ne sont pas les professeurs qui ont cette logique simpliste d’insulter quiconque n’est pas d’accord avec eux, ce sont les enfants de 6-8 ans.

Deuxième faute, un Premier Ministre doit savoir que Depardieu est un tempérament éruptif, et que l’insulte n’a que peu de chance de le laisser zen. Ce qui ne manque pas d’arriver, et Depardieu dit ses 4 vérités à notre professeur Zayrault, sans langue de bois. A savoir qu’il à payé 145 millions d’euros d’impôts en 45 ans, et 85% de son revenu 2011. Autant qui démontre tout l’avantage fiscal que la France perd quand un Depardieu ou autre part à l’étranger, et à quel point la pression fiscale est excessive en France.

Le résultat? Une polémique fortement clivante, où Zayrault donne des gages de gauche, et où le reste des Français se conforte dans leur opinion que ces socialistes anti-riches sont en train de tuer les forces vives du pays.

Dans le même temps, les alliés politiques du PS refusent pour la nième fois de voter un texte, le Sénat, où leur concours est nécessaire à toute majorité de gauche a refusé de voter le crédit d’impôts. A se demander la différence entre des alliés comme ça et des adversaires.

Grâce à son outrance, Zayrault se retrouve ainsi trop à droite pour sa gauche et trop à gauche pour sa droite, mécontentant tout le monde. C’est dire, qu’il le mérite vraiment, son zayrault de conduite des affaires!

Peut-être faut il s’attendre à voir un jour les éminents services rendus par Hollande et Ayrault à l’économie…belge! Dans ces cas-là, le Roi des Belges peut élever une personne au rang de baron. Baron Zayrault, ça fait chic, non?

Nobel ou Nobel?

décembre 15, 2012 on 10:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Alfred Nobel a créé les prix qui portent son nom pour se faire pardonner l’invention de la dynamite, un explosif révolutionnaire pour son époque et dont les usages militaires se sont révélés particulièrement efficaces, donc meurtriers.

De toute la liste des récipiendaires du plus célèbre d’entre eux, le prix Nobel de la Paix, l’un des plus inattendus est Barack Obama. Quand il l’a reçu, il faut bien dire que la réaction générale a été: « pourquoi? qu’a-t-il donc fait? » Et force est de constater, que, après 4 ans de mandat et une réélection, son bilan en faveur de la paix est squelettique. Guantanamo est-il fermé? Non. Les Etats-Unis ont-ils fait progresser la paix au Moyen-Orient? Non. Sont-ils un acteur majeur des printemps arabes? Non. etc…

Mais la Paix, que récompense le Prix peut ne pas être uniquement une affaire de politique extérieure. Il n’y a pas que les guerres qui tuent. Ou alors les Etats-Unis sont en guerre civile, avec encore une fusillade monstrueuse. Encore un civil fou qui prend une des ces armes qui sont en vente libre là-bas, et qui fait un « carton » effroyable. 27 morts, dont 20 gosses.

Alors, pour un Président qui n’a plus rien à craindre ni à espérer puisqu’il entame son dernier mandat, il y a une façon de mériter ce prix et de rester dans l’Histoire de son pays. Etre celui qui arrêtera ce massacre de milliers d’Américains chaque année. Prendre le contrôle des armes à feu, dans un pays où elles sont plus nombreuses que les gens.

Est-ce que ce n’est pas une grande cause nationale que de sauver ces futures victimes de marchands d’armes sans conscience, et de ceux qui crient très fort pour la sauvegarde de leur droit constitutionnel de posséder des armes sans limites de dangerosité? Les mêmes que ceux qui ont fait passer avec leur cher Président George W. Bush une série de textes qui ont laminé les droits civils des Américains, pourtant tout aussi constitutionnels, et autrement plus importants.

Alors, Mister President, quelle facette de Nobel allez-vous choisir? Celle du prix de la Paix, que vous avez reçu par avance? Ou celle de la dynamite qui plonge les familles dans l’horreur et le deuil? Ne rien faire donnerait à vos larmes l’allure insupportable de ce qu’on appelle les larmes de crocodile….

Chassez le naturel…

décembre 12, 2012 on 11:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Depuis quelques semaines, et le crédit d’impôts pour les entreprises, la presse bruisse d’un changement fondamental de la politique socialiste. Tournant le dos à une « politique de la demande », considérée depuis des décennies comme la seule possible pour un gouvernement qui se dit « de gauche », François Hollande et Jean-Marc Ayrault auraient viré leur cuti pour promouvoir une politique de l’offre, à l’allemande.

Grosso modo, cela veut dire qu’au lieu de distribuer du pouvoir d’achat via toujours plus de SMIC, de RSA et de redistribution par les systèmes sociaux (retraite à 60 ans, CMU, etc.), l’idée étant que ce serait la consommation qui serait la base de toute croissance saine, désormais ce serait la création de richesse, donc les entreprises, qui seraient l’indispensable pilier de la toute aussi indispensable croissance.

Ce crédit d’impôts, à l’efficacité duquel JusMurmurandi ne croît pas une seconde, vous verrez, augmenté de l’abandon en rase campagne de Montebourg et Florange, ont fait se déverser sur les têtes présidentielle et premier-ministérielle un tombereau de compliments venant des milieux économiques et de noms d’oiseaux venant de la gauche.

Le week-end dernier avaient lieu trois élections législatives partielles, où les turbulences (le mot est faible) de l’UMP laissaient prévoir une sanction exemplaire des électeurs à l’encontre d’un parti réduit au rôle de support pour ambitions présidentielles de deux lutteurs aussi autistes que jusqu’auboutistes. Eh bien non, bien au contraire. Les électeurs, peu nombreux comme toujours en pareil cas, ont durement sanctionné le PS, en choisissant de passer l’éponge sur la bagarre Copé-Fillon, trop occupés qu’ils étaient à faire savoir au Gouvernement à quel point ses résultats étaient lamentables.

Le résultat ne s’est pas fait attendre. A peine 48 heures plus tard, Jean-arc Ayrault annonce d’un coup un relèvement du niveau du RSA de 10% (sur 5 ans, c’est-à-dire une éternité pour ceux qui ont besoin de soux maintenant), et une allocation de 450€ par mois pour les jeunes en difficulté et en parcours d’insertion. Plus une extension de la CMU. Plus….

A noter que ces distributions « catégorielles » ont un vice caché, à savoir que, présentées comme des droits, elles ne sont ni plafonnées, ni gagées par quelques recettes que ce soit. Ce sont de simples chèques en blanc que Hollande et Ayrault tirent sur des recettes qui n’assurent de toute façon que 50%des dépenses.

Comme le contribuable de toute nature (particuliers et entreprises, épargnant, retraité et consommateur) a déjà été matraqué en 2012 et le sera plus encore en 2013, il n’est pas inutile de se demander qui va payer ces nouvelles dépenses.

Comme par ailleurs on n’a pas vu la première annonce en matière de réduction des dépenses de l’Etat pour arriver à la somme importante de 20 milliards d’euros promise par Moi Président et son Premier Ministre, il est simple de se dire que les impôts, une fois de plus, seront la recette (!) qu’appliquera le tandem.

C’est tellement plus facile de taxer toujours plus que de dépenser moins. Comme l’a dit Nathalie Kociuszko-Morizet, après avoir perdu Astérix (Christian Clavier) parti en Grande-Bretagne, nous avons maintenant aussi perdu Obélix (Gérard Depardieu), émigré en Belgique. …

Ceci pour dire que, sous une apparente conversion à la gestion rigoureuse et à la politique de l’offre, rien n’a en fait changé en Socialie. On dépense l’argent qu’on n’a pas, en le distribuant sans contrepartie à des consommateurs qui vont le dépenser en produits importés. Qu’importe qu’en Allemagne, ce soit exactement le contraire qui ait été fait, avec les excellents résultats que l’on connait. JusMurmurandi en vient à sa dire que, finalement, la crise a du bon quand les socialistes sont au pouvoir. Si l’économie était prospère, comme avec Jospin de 1997 à 2002, ils dépenseraient encore plus….

Quel bordel !

décembre 10, 2012 on 6:02 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Rarement JusMurmurandi n’aura eu cette sensation de ras le bol et d’écoeurement.

Voyez plutôt.

L’affaire Copé Fillon n’en finit pas d’en finir, à ceci près qu’au moins on ne les voit, pour l’instant, plus, et on ne les entend plus non plus. Dire que cela nous manque serait hypocrite.

Berlusconi ressort de sa boîte de guignol et pousse Monti à la démission et voici que les marchés s’affolent aussitôt. Les Italiens n’ont donc pas droit à un Noël tranquille ?? Ou Silvio a t il tellement peur de se faire finalement coincer par la justice italienne pour le Rubygate l’année prochaine qu’il se sent « obligé » de se présenter pour jouir de l’immunité ??

Gérard Depardieu part en Belgique et tout ce que le PS trouve à dire, c’est qu’il le regrette. Continuez à regretter, comme les 64% de Français qui ne se disent pas satisfaits de l’action présidentielle.

Jérôme Cahuzac, ancien chirurgien et présentement Ministre du Budget, empêtré avec une sale histoire de compte à l’étranger. Quand on sait qu’il divorce et que l’avocat de son épouse est la soeur de Jean-François Copé, on se dit que le marigot est en pleine forme. République exemplaire, tu parles !

Valérie Trierweiler n’a rien trouvé de mieux que de recevoir les opposants à l’Ayraultport de Nantes. Comme message brouillé, c’est aussi savoureux que le  Tweet estival.

Le clou est probablement le courrier fait par Messieurs Hollande et Valls pour soutenir la même Valérie dans la plainte qu’elle a portée contre les deux journalistes ayant écrit un livre intitulé « la frondeuse ».

Dans le domaine de la séparation des pouvoirs, Moi Président ne pouvait donner un meilleur exemple pour illustrer le non respect qu’il a de la Justice.

Et peu importe qu’il l’ait fait sur feuille blanche et par le papier à entête du Palais de l’Elysée. L’eut il fait sur papier hygiénique que notre remarque serait aussi fondée.

Une lueur d’espoir cependant et elle est belle et bien réelle.

Le sondage grandeur nature réalisé au travers des élections partielles de ce week end. La majorité présidentielle a reçu une vraie gifle, le candidat PS disparaissant purement et simplement du deuxième tour de l’une des trois partielles.

Un peu tard, direz vous avec raison, mais tellement rafraichissant.

 

Le PS joue à l’UMP qui joue au PS…

décembre 3, 2012 on 6:20 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il faut croire que JusMurmurandi se fait entendre jusqu’au sommet de l’Etat. La semaine dernière, nous mettions en avant à quel point la lutte fratricide pour la présidence de l’UMP ressemblait à s’y méprendre à ce que le PS avait mis en scène entre Martine Aubry et Ségolène Royal. On connait la suite: fort de cet étripage public, puis d’une lutte à mort pour les primaires, le PS gagne les élections. Donc, pour re-gagner à leur tour, l’UMP décide de reprendre à leur compte la méthode gagnante du PS, avec François Fillon et Jean-François Copé en vedettes.

Mais voilà qui est plus drôle: le PS à son tour ne veut pas risquer de se faire battre à son propre jeu. Ils constatent à quel point le psychodrame UMP vaut à la droite un temps et une audience considérables dans les media, et ils décident de monter leur propre show de télé-réalité. Ils le mettent en scène dans une vallée où se meurt une industrie vieille de plus de 100 ans, la sidérurgie lorraine.

Leur casting est excellent: la flamboyant ministre Montebourg, belle et grande gueule, qui combine son rôle dans ce drame industriel et humain avec un drame personnel, puisqu’il vient de se faire larguer par la belle et sulfureuse Audrey Pulvar pour cause de conflit entre amour et devoir. C’est beau comme du Corneille. En face,le rôle du méchant est tenu à la perfection par Lakshmi Mittal, qui ne manque pas de trahir toutes les promesses qu’il a faites et toutes les garanties qu’il a données quand cela lui permet d’augmenter sa colossale fortune personnelle. Car lui aussi pimente ce qui ne serait qu’une situation professionnelle par un côté personnel qui ravit les spectateurs, avec mariage de sa fille au château de Versailles privatisé pour l’occasion, et son fils à la direction financière de son propre groupe.

Montebourg, comme il convient pour le rôle du jeune premier en héros, propose de faire prévaloir la vertu populaire sur la crapulerie rapace venue d’ailleurs (Mittal est indien), qui n’a pu mettre la main sur le fleuron de l’acier européen qu’avec l’aide de François Pinault, autre milliardaire, mais français, meilleur ami du Chef de l’Etat de l’époque, et qui s’est porté garant de la parfaite honorabilité de son collègue en milliards. Pour cela, il veut nationaliser le site de Florange, pour le revendre à un autre sidérurgiste, prêt, lui à apporter de l’argent pour faire revivre la vieille usine. Mais mystère sur le nom de sauveur en forme de deus ex machina. Même la presse, qui publie tous les détails de chaque enquête policière et audience judiciaire croustillante, ne trouve pas qui est le Sauveur Mystère de Florange.

Sauf que le Gouvernement ne suit pas Montebourg, trahi par ses amis après avoir été rejeté par sa compagne. Ce n’est plus du Corneille, mais une tragédie grecque! Et, comme il convient à un jeune héros, celui-ci s’apprête à se suicider pour ne pas survivre à son échec et au déshonneur qui s’ensuit. Banzai!

Mais cela mettrait fin au feuilleton, donc les scénaristes on trouvé le moyen d’une sortie honorable pour tous. Le Gouvernement annonce un accord avec Mittal qui s’engage à investir 180 millions à Florange sur 5 ans. C’est ridicule pour plusieurs raisons. D’abord parce que Mittal ne tient pas ses promesses. Il avait, par exemple, promis d’investir 420 millions à Florange pour avoir de droit de fermer Gandrange. Lequel Gandrange avait été mis e avant comme site exemplaire du savoir-faire de Mittal pour avoir le droit d’acheter Arcelor, donc, Florange. Et de 420 millions bernique! En plus, 180 millions, c’est le montant dont Florange a de toute façon besoin pour être entretenu et en état de fonctionner. Donc de concessions de la part de Mittal, bernique! Et que 5 ans, c’est la durée d’un mandat, tant présidentiel que législatif, c’est donc la certitude qu’on a le temps de gouverner sans être contraint de constater que Mittal n’a pas tenu ses promesses.

Sauf que ceci sauve les apparences (et les apparences seulement) tant pour Mittal que pour le Gouvernement, mais pas pour Montebourg. Va-t-il falloir qu’il se suicide en direct? Non, car les scénaristes ont encore besoin de lui, et c’est là que ce feuilleton à l’antique se met à ressembler au spectacle de la chaîne concurrente, à savoir l’UMP.

Montebourg va démissionner, dégoûté d’avoir été lâché de toutes parts. Mais c’est le Chef de l’Etat lui-même, François Hollande, qui le supplie de n’en rien faire, lui jure sa confiance et la lui manifeste précipitamment et publiquement. Montebourg, flatté, requinqué que Hollande au moins tienne à lui, accepte de « rester à son poste de combat ».

Ce qui, évidemment ulcère Jean-Marc Ayrault, chef nominal dudit Montebourg, et qui a refusé la solution de la nationalisation et du Sauveur aux 400millions d’euros. Et, comme si cela ne suffisait pas, c’est Montebourg lui-même qui en fait l’annonce dans Libération, avec cette phrase aussi provocante qu’insultante: « Je lui ai dit que si rien n’était fait avant ce soir (samedi, ndlr) pour réparer les dégâts sur cette question de nationalisation, je ne resterai pas au gouvernement, et la dislocation va commencer. Il m’a demandé de n’en rien faire ».

On imagine à quel point Ayrault a du apprécier. Il pourra toujours en parler à Fillon, qui a tenu le même poste et avalé les mêmes couleuvres pendant 5 ans.

Et pendant qu’on parle de ce « beau drame », les audiences montent, celles de l’UMP en face baissent, et la fin de l’épisode nous assure qu’il y aura d’autres épisodes plus sensationnels les uns que les autres….