Qui perd gagne ?

septembre 29, 2011 on 2:48 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

1981, Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République sortant est donné gagnant dans tous les sondages contre son concurrent François Mitterrand.

1988, Raymond Barre est le chouchou des sondages, François Mitterrand est réélu.

1995, Édouard Balladur est le grand favori contre Jacques Chirac. Il n’atteint pas le deuxième tour.

2002, Lionel Jospin fait course en tête contre Jacques Chirac, marqué par une cohabitation désastreuse. Il est éliminé au premier tour.

2007, l’heure de la revanche a sonné, Ségolène Royal va venger toutes les défaites de la gauche depuis 12 ans. Patatras, elle est battue avec 6 points d’écart par Sarkozy.

Aujourd’hui où la presse, dans sa majorité, fait des gorges chaudes sur les très médiocres sondages du Président de la République, que faut il en conclure (si l’on peut conclure quelque chose…) ?

Parce qu’un fait est certain, les patates chaudes se succèdent, et toutes les bouches à feu journalistiques de gauche sont tournées vers l’Elysée, histoire de tenter un remake de l’affaire des diamants…

Tandis que les joutes verbales se poursuivent avec les primaires socialistes, il reste une question, sans importance il est vrai, qui n’a pas encore sa réponse.

Et si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas ?

Et si, finalement, il décidait de profiter de la vie, avec des conférences grassement payées, comme son ami Tony Blair, histoire de rester comme un recours en 2017, et casser les pieds de Copé ou Fillon qui s’y verraient certainement bien, ou encore d’enfiler les bottes de Herman Van Rompuy lorsque celui ci arrivera en fin de mandat et de donner un vrai sens à la Présidence du Conseil Européen ?

A tous ceux qui critiquent Nicolas Sarkozy, qui ne peuvent pas le voir en peinture, imaginons la France entre les mains habiles de Madame 35 heures ou de François « je n’aime pas les riches » Hollande.

Qui est ce qui perd ? Qui est ce qui gagne ?

Le mystère de l’Atlantide, 2000e post de JusMurmurandi

septembre 25, 2011 on 7:13 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 Comment

Qui ne connaît l’Atlantide? Ce continent mystérieux, où tout est amour et douceur, savoir et beauté… mais qui finit tragiquement, dans une catastrophe qui en anéantit jusqu’à la trace. Il faut dire que, pour le trouver, il y a en tout et pour tout 3 lignes dans Platon, ce qui, pour tout un continent et une civilisation, ne fait pas beaucoup.

Mais écrivains et cinéastes se sont régalés de ce thème, multipliant les hypothèses et les reconstitutions. Donc certaines farfelues, comme le pasteur allemand Spanuth, qui situa l’Atlantide sur l’ile de Helgoland, en mer du nord, une région totalement ignorée des Grecs du temps de Platon. Sauf que des plongées au pied des falaises (j’allais écrire fadaises!) du caillou allemand révélèrent de très inattendues ruines englouties…

L’hypothèse la plus couramment admise, pour autant que l’on pense que l’Atlantide ait bel et bien existé et pas « seulement » représenté pour Platon une représentation symbolique d’une République idéale, est Santorin, une grande île grecque détruite au XVIe siècle avant JC par l’éruption minoenne, qui ravagea tout l’est de la Méditerranée.

Quel rapport avec JusMurmurandi, me direz-vous? Une catastrophe qui ravage une civilisation, dont on s’aperçoit a posteriori, qu’elle était « idéale »… qui affecte le climat, qui se refroidit et s’obscurcit pendant des années? Qui a lieu en Grèce? Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce que la presse rapporte tous les jours?

Si DSK a fait preuve d’un rare cynisme en affirmant « qu’il fallait prendre sa perte sur la Grèce », alors qu’en tant que directeur général du FMI il avait lutté pour le contraire, il n’avait pas tort. Pas tort personnellement, car tout valait mieux que de devoir parler du sujet pour lequel TF1 l’avait invité, son « affaire ». Pas tort non plus car il semble bien que la faillite de la Grèce soit devenue non seulement inévitable, mais souhaitable.

Souhaitable car les Grecs, fondamentalement, n’ont pas compris où ils en sont, et ce qui les attend. De ce fait, ils ne sont pas prêts à faire les efforts nécessaires pour donner à l’Europe la moindre raison de les aider à se sauver. Ils pensent que de « bonnes vieilles » manifs vont faire plier leur gouvernement comme toujours depuis 60 ans. Sauf que le gouvernement n’y peut plus rien, et qu’à force de ne rien faire, la Grèce est maintenant à moins de 30 jours de ne plus avoir d’argent.

Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? En fait, personne ne le sait, car jamais un État souverain n’a fait faillite sans disposer de se propre monnaie, mais JusMurmurandi peut avancer ceci pour vous en donner une idée.

L’État grec n’aura plus l’argent nécessaire au paiement de ce qui est du. Que ce soient les intérêts de sa dette ou les salaires et retraites des fonctionnaires. Le jour où il fait défaut, car il ne peut pas imprimer des billets en euros, ce qu’il aurait pu faire en drachmes, tous les créanciers de la Grèce doivent passer les dettes de la Grèce en pertes. Ce sera douloureux pour les banques occidentales, mais pas plus. En revanche, toutes les banques grecques seront instantanément en faillite, ruinant l’économie grecque et les épargnants. Bien sûr, la Grèce va nationaliser ses banques, comme l’ont fait les États-Unis ou la Grande Bretagne en 2008-2009, mais, vu qu’elle sera en faillite, cela ne va pas rétablir la confiance et redémarrer le crédit interbancaire, indispensable pour qu’une banque existe.

A partir de là on est dans un scénario apocalyptique. Plus de commerce, une économie d’urgence fondée sur le troc, en attendant que « quelque chose » soit mis en place. Et une émigration massive pour trouver à l’étranger un travail qui paye et permette de renvoyer au pays de quoi faire vivre la famille. Et des millions de gens qui dépendront d’une hypothétique soupe populaire pour ne pas mourir de faim en pleine rue et en pleine vue de rares touristes encore venus voir l’Acropole…

Et des lendemains aussi gris et tristes que de devoir continuer ou recommencer à vivre sur une terre ravagée par un cataclysme

Avec un risque de contagion à d’autres pays « mal partis ». Les petits, pas trop dangereux, le Portugal et l’Irlande, et aussi le spectre qui hante les nuits de nos dirigeants, l’Italie, ses 1600 miliards d’euros de dettes et ses folies berlusconiennes…. et les souvenirs du sac de Rome par les Barbares, puis la chute de l’Empire romain… l’Antiquité toujours….

Voici un post peu optimiste. Il se trouve que c’est le 2000e de JusMurmurandi, qui n’imaginait pas au début devoir jouer au prophète de malheur. Merci à vous toutes et tous qui nous lisez, sans qui ce blog serait arrêté depuis longtemps, ce qui nous aurait privé de nombreuses occasions de rire, de nous moquer, d’ironiser, de tourner en ridicule, de pleurer aussi, de prier. Bref, de ce qui s’appelle vivre…

Le donneur de leçon

septembre 18, 2011 on 11:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Les Ministres des finances de la zone euro étaient réunis en Pologne, à Wroclaw, vendredi dernier.

Pour une fois, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Tim Geithner, était invité à cette réunion.

Tout ce petit monde est bien entendu en effervescence étant donnée la situation grecque.

Là où JusMurmurandi est vraiment interloqué, c’est lorsque qu’il entendu les propos de M. Geithner qui encourage les autres membres de la zone euro à dépenser plus pour augmenter la relance. (on serait presque cru sur le plateau de France2 vendredi soir, lors du débat des candidats socialistes :-) ).

Pourquoi cet étonnement face à cette exhortation à la dépense?

Tout d’abord parce que les Américains ont une situation financière telle qu’ils ont perdu leur note AAA pour la qualité de leur dette – bref, parce qu’ils ont déjà trop dépensé. Alors encourager ses partenaires à faire les mêmes erreurs, cela semble un peu hypocrite.

Si les Européens venaient à suivre ses « conseils », peut être les Etats Unis se sentiraient moins seuls dans leur embarras financier, rejoints qu’ils seraient par l’Italie, le Portugal et la France ???

Enfin, dernier point qui devrait encourager M. Geithner à plus de modestie, c’est que tout ces problèmes proviennent des Etats Unis, avec la crise des subprimes de 2008/9.

Et qu’ont fait ces derniers, qu’a fait le chef de M. Geithner, Barack Obama, afin d’éviter que ne se reproduise le même tsunami ?

Peu, très peu, et, à titre d’exemple, les montants astronomiques versés au titre de bonus par les banques ont repris dès 2010.

Ce qui fait sourire, pour ne pas dire satisfait, JusMurmurandi, c’est que le coup de torchon qui se déroule sur les valeurs bancaires ces dernières semaines aura au moins comme effet positif que certains de ces bonus seront, il faut l’espérer, un effet modérateur sur leurs montants en 2011.

En attendant, on peut se demander si M. Geithner sera réinvité par ses collègues européens après son plaidoyer dans le désert…

On ne vous demande pas votre avis !

septembre 17, 2011 on 5:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Une « information » sortie ce matin a fait halluciner JusMurmurandi. DSK aurait reconnu « avoir tenté d’embrasser Tristane Banon ». Il faut mettre des guillemets, parce que ceci est « théoriquement » couvert par le secret de l’instruction.

Si j’ai bonne mémoire, au début de l’affaire Nafissatou Diallo, la réponse de DSK était qu’il ne s’était rien passé. Et ce n’est qu’après avoir été prix la main dans le pot d’ADN, qu’il a reconnu via ses avocats ce qu’il affirme avoir été une relation consensuelle.

Là encore, sa réponse à la plainte de Tristane Banon a été de porter à son tour plainte pour diffamation et de nier dans sa biographie « officielle » signée Michel Taubman qu’il se soit passé autre chose que « de tout à fait normal ». Et, seulement maintenant, quand notamment elle a retrouvé l’appartement où quelque chose se serait passé, d’admettre qu’il y a bien eu « quelque chose ». Car, si en effet rien ne s’était passé, pourquoi avoir retrouvé la jeune femme dans ce qu’il faut bien appeler un discret baisodrome?

Bien entendu personne d’autre que les deux protagonistes de ce « quelque chose » ne sait jusqu’où cela a été. Pas plus que ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel. Mais ce qui est sûr c’est que, ces deux fois-là, DSK a laissé un sale souvenir à deux femmes, pendant que lui continue son chemin la tête haute, sûr de son bon droit.

Et c’est ce qui choque JusMurmurandi. DSK laisse dans son sillage des femmes dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles gardent un souvenir pénible de leur rencontre (c’est le cas aussi de l’employée du FMI, Piroska Nagy, dont il a été la maîtresse en même temps que le patron), et ça ne lui fait pas perdre le sommeil, pas du tout. Il reste droit dans ses bottes. Pensant peut-être déjà à sa prochaine « conquête », un mot qui, chez lui semble prendre un sens plus littéral que pour la plupart des autres amants.

Ce qui amène à deux réflexions.

L’une, que François Mitterrand, qui, lui aussi, a eu de fort nombreuses relations féminines en dehors de ses deux familles permanentes, a laissé à ses partenaires féminines un très bon souvenir, même après la fin de leur relation.

L’autre, que la différence entre une jeune femme à conquérir et un électorat, c’est qu’il faut que l’électorat, lui, soit au moins consentant à défaut d’être toujours content.
Dominique Strauss-Kahn

Conneries à la grecque

septembre 14, 2011 on 6:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Les banques françaises sont furieusement attaquées en bourse pour leur exposition à la dette souveraine grecque, laquelle risque de fondre comme neige au soleil en cas de défaut.

Les banques françaises se défendent en disant à qui veut l’entendre qu’elles ont provisionné leur risque, et que ces attaques sont donc de la pure spéculation.

Pourtant, il suffit de leur poser une question simple. Si BNP Paribas, par exemple, banque française notoirement bien gérée, a provisionné sa dette grecque, de quelques 8 milliards d’euros, pour quoi ne la cède-t-elle pas sur le marché, pour se présenter avec une toute nouvelle virginité? Le marché ne pourrait manquer d’applaudir cette transparence et cette absence de tout nouveau risque. Ceci peut tout aussi bien s’appliquer aux quelques 6 milliards d’engagements de la Société Générale.

Alors, pourquoi ne le font-elles pas? La réponse est simple. Parce qu’elles ne le peuvent pas. Soit il n’y a pas d’acheteurs au prix souhaité, soit il y a des acheteurs, mais pas au prix inscrit dans les comptes de ces banques. En d’autres termes, la dette grecque n’est pas au prix de marché dans leurs comptes.

Ce qui veut dire, très clairement, que ces banques escomptent tirer de cette dette demain plus que ce que le marché leur en donnerait aujourd’hui. Plus, parce que le sauvetage de l’Union Européenne ferait remonter le cours de cette dette.

En d’autres termes, l’intervention européenne fera gagner des milliards aux banques, ou plus exactement, leur évitera de perdre des milliards de plus.

JusMurmurandi se demande par quelle aberration de l’esprit personne ne se préoccupe que ces milliards, sauvés ou générés par l’argent du contribuable européen, profitent au contribuable européen.

Le monde à l’envers !

septembre 13, 2011 on 11:57 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi -et les Français dans une large mesure- ont beau savoir que Ségolène Royal est un membre atypique du PS, sa charge d’hier contre François Hollande et Martine Aubry a de quoi surprendre.

Elle a accusé le premier de présider le département le plus endetté de France, la Corrèze. Et la seconde d’augmenter beaucoup les impôts à Lille. Une façon de montrer sa différence, en élevant, comme elle le fait souvent, la région Poitou-Charentes en exemple garantissant les capacités de sa présidente à la « bonne gestion ».

Difficile d’aller plus loin dans l’orthodoxie et la vertu financières que Mme Royal. Qui compte manifestement là-dessus pour se faire élire lors de la primaire socialiste. Oubliant ou négligeant par là la leçon du mentor dont elle ne cesse de revendiquer l’héritage, François Mitterrand, qui disait que « le PS se prend à gauche, et l’élection se gagne au centre ».

Ni François Hollande ni Martine Aubry n’ont répliqué que « ce n’était pas le sujet », ce qu’ils eussent indiscutablement fait si l’attaque était venue de la droite.

Toujours est-il que voilà les candidats socialistes engagés dans une espèce de course à la rigueur financière dont le moins qu’on puisse dire est que c’est un discours nouveau chez ceux qui n’ont cessé de dépenser et de promettre toujours plus.

A ce train là, bientôt leur slogan sera « économiser plus pour rembourser plus! »

Depuis le 11 septembre…

septembre 12, 2011 on 5:51 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les cérémonies de commémoration du 10e anniversaire du 11 septembre 2001 ont permis de voir côte à côte les Présidents américains Barack Obama et son prédécesseur George W. Bush.

A priori, tout sépare le Texan blanc, né dans une famille riche et puissante, et le métis né d’une mère et d’un père qui n’avaient aucune chance de croiser les Bush sur leur chemin. George Bush appartenait à l’aile la plus conservatrice du parti républicain, appelée « néo-conservatrice », alors qu’Obama est franchement démocrate. Bush a été « élu » avec moins de voix que son adversaire, Al Gore, alors qu’Obama a été porté au pouvoir par une formidable vague de voix, d’attentes et d’espérance.

Inutile de dire qu’avec tout ce qui les sépare tant personnellement que politiquement, Obama avait tout le choix du monde pour se démarquer de son prédécesseur. Il avait d’ailleurs promis, et c’était tout un symbole, la fermeture de Guantánamo, la prison où les États-Unis enferment les prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », auxquels ils dénient de nombreux droits dont bénéficient tous les accusés « ordinaires ».

Et voilà que, 10 ans après le 11 septembre et le cortège de changements profonds que ce tragique évènement a induit sur l’ Amérique, vient la période de campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 à laquelle Barack Obama a bien l’intention de se représenter.

Que voit JusMurmurandi? Que le « Patriot Act » de Bush, cet ensemble de législations qui prive les Américains de droits civiques et de libertés importants au nom de la lutte contre le terrorisme, est maintenu toujours en place, par des votes qu’Obama pouvait inverser. Que les baisses d’impôts en faveur des plus riches, accordées par Bush bien sûr, ont été prolongées par Obama, alors même que le budget fédéral est dans l’état que l’on sait, ce qui a conduit à la perte historique de la notation « AAA ». Et que Guantanamo est toujours en activité, sans date annoncée de fermeture, ni même de procès de Khalid Sheikh Mohammed, pourtant « cerveau » présumé des attentats du 11 septembre.

Bref, plus ça change, et plus c’est la même chose. Ce qui rend la réélection d’Obama de plus en plus incertaine au yeux mêmes de ses amis démocrates.

Rien à voir bien sûr avec la situation française, où le Président est issu de la même formation politique que son prédécesseur, dont il a été le ministre pendant 5 ans. Et pourtant, à bien y regarder, JusMurmurandi constate qu’alors que tout eût du rapprocher leurs actions politiques, tout les sépare. Le Président a d’ailleurs fait campagne avec pour thème « la rupture », et le moins qu’on puisse dire est que les deux quinquennats n’auront rien eu de commun. A part le fait d’avoir duré 5 ans, bien sûr.

Puisque le fait de ne se différencier en rien de son prédécesseur rend Obama très impopulaire, il eût été logique de conclure que le fait de ne lui ressembler en rien propulse la popularité de Sarkozy vers les sommets…

Mais il semble bien que le désir de se représenter en 2012 et leur profonde impopularité soient les seuls points communs entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Et aussi le fait d’avoir été Présidents pendant la crise…

Barack Obama
Nicolas Sarkozy

L’enfer, c’est maintenant

septembre 10, 2011 on 8:04 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Au sortir de son tunnel juridique aux États Unis, à la veille de son retour dans l’hexagone, Dominique Strauss Kahn déclara qu’il était soulagé que l’enfer qu’il avait vécu soit terminé.

JusMurmurandi est d’un avis tout autre.

Si les déboires juridiques pénaux sont mis entre parenthèse par le non jugement du dossier, l’affaire civile américaine bat son plein.

Deuxio, en France au moins une affaire monte en puissance, celle de Tristane Banon, sans parler de celle qui serait sous le boisseau à Sarcelles.

Mais surtout, quels journalistes sinon les Français seront attachés à ses basques de jour comme de nuit pour connaitre et faire savoir ses faits et gestes ? Éplucher sa vie quotidienne par le menu comme furent jetés en pâture le prix de location de sa maison new-yorkaise, son premier dîner d’homme libre ou encore le tarif de ses avocats pour bien faire connaitre celui qui fut le meilleur d’entre les candidats socialistes et étaler son train de vie au grand jour.

Celui là même qui a rejeté la police américaine pour ce « perp walk » qui l’a vu défiler devant les flashs des caméras les mains entravées dans le dos et le visage mal rasé fait appel à la police française pour le protéger contre des photographes trop pressants dans la si jolie cour de son appartement place des Vosges.

Comment va t il pouvoir affronter ses anciens collègues du PS, en particulier ceux qui sont en campagne, et qui l’estiment tellement qu’ils feront tout pour le tenir à distance même s’ils disent tous qu’il a un rôle à jouer ?

Sans compter les hôtels et restaurants qui pourraient bien trouver encombrante, et donc mal venue, la réservation d’un client qui pourrait tout aussi bien , si l’on en croit les accusations qui pèsent contre lui, avoir des vues sur la première cliente venue que se faire agresser comme le « people » qu’il est devenu.

Pire que tout, puisqu’on sait maintenant la « dose » considérable (le mot est faible) que DSK faisait de « relations féminines », comment va-t-il pouvoir approcher le moindre jupon sans être immédiatement repéré, photographié, filmé, publié? Bref, le sevrage brutal…

Dans la Divine Comédie, Dante met le mot suivant à l’entrée de l’Enfer:  » Voi ch’entrate, lasciate ogni speranza » (Vous qui entrez, abandonnez tout espoir).

Faudrait il, pour DSK, ne changer que le entrez en rentrez pour décrire ce qui l’attend dans les prochains mois ?

Das ist gut !

septembre 10, 2011 on 7:48 | In Best of, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les résultats économiques allemands sont impressionnants.

Premier pays exportateur dans le monde, devant la Chine s’il vous plait.

Déficit public en voie de disparition à 0,6% en 2011 d’après les statistiques les plus récentes. De plus, l’Allemagne a déjà inscrit la « règle d’or » dans sa constitution.

Et pourtant, JusMurmurandi, comme de nombreux Allemands, ne se dit pas satisfait.

Ces derniers donnent de mauvais résultats à Me. Merkel, que ce soit dans les urnes ou les sondages.

Des anciens dirigeants comme Kohl ou Schröder (qu’elle a battu) élèvent la voix contre son mode de gouvernement.

Mais pourquoi donc ?

Peut-on ainsi oublier que l’Allemagne de Me. Merkel n’était pas aux côtés de ses premiers alliés européens, la France et l’Angleterre, pour défaire Kadhafi ?

Pour que son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle déclare ensuite sans sourciller que l’Allemagne serait aux cotés des « insurgés » pour la reconstruction…Peut être en équipant le nouveau gouvernement avec les mêmes équipments Nokia Siemens qui permirent aux Bahreinis d’écouter les conversations téléphoniques pour mieux mater la révolution…

Le clou, c’est probablement la situation de la Grèce et ses derniers développements.

L’Allemagne s’apprêterait à voir la Grèce tomber en faillite comme une vulgaire entreprise (et non pas à quitter l’Euro autre possibilité envisagée que JusMurmurandi avait évoquée il y a peu).

De plus un des membres allemands du comité de direction de la BCE a quitté ses fonctions en claquant la porte.

Conséquence, l’Euro est à son plus bas depuis février.

Comme si tout cela n’était qu’une grande manip’ pour asseoir encore plus le pouvoir économique de Berlin.

Parce qu’à qui profite en premier une devise en baisse sinon à un pays fortement exportateur comme nos voisins ??

Das ist gut ! Mais pour les Allemands seulement. Au vu des derniers résultats électoraux, on peut se demander si ce n’est pas « zu gut » (trop bon) et dangereux pour Me. Merkel.

En tout cas, on en connait (au moins) un qui ne la regretterait pas….

L’horreur des primaires

septembre 8, 2011 on 5:39 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermés

JusMurmurandi se met à la place de Ségolène Royal et comprend sa détresse. Après une défaite en 2007 alors qu’elle eût du gagner, défaite largement due à son impréparation et à son style peu rassembleur, elle a passé 4 ans à peaufiner ses réseaux et sa connaissance des dossiers. Ceci de façon d’autant plus méritoire que Martine Aubry lui a selon toutes apparences volé le contrôle du PS dans une élection truquée, notamment par le même Jean-Noël Guérini qui est aujourd’hui mis en examen.

Et voilà qu’aujourd’hui celle qui, hier non préparée, survolait les sondages, se sent flouée quand elle arrive plus expérimentée, et plus forte, mais que les mêmes sondages ne lui accordent qu’une distante troisième place. Pire encore, alors qu’elle réclame à cor et à cris des débats avec ses rivaux sur les dossiers, eux l’évitent comme ils évitent de parler du fond. Pourquoi le feraient-ils, d’ailleurs puisque cela leur réussit?

Bref, c’est 2007 à l’envers. Et, après avoir mangé le pain blanc de sa première campagne, voici le pain noir. D’où les attaques contre Hollande, l »homme de « l’inaction », (« François Hollande avait promis un livre sur son projet; il publie une compilation de discours « ) et contre Aubry (« Sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002: 48,9% des voix. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile « ), qui n’a été en tout et pour tout élue qu’une seule fois députée.

Lesquelles attaques, pour compréhensibles qu’elles soient, ne font clairement pas les affaires du PS, ni pour se mobiliser dans la lutte qui l’attend, ni face à l’opinion.

En outre, cette bagarre laisse de côté l’épineux problème du programme, écrit il y a trop longtemps pour être d’actualité, et celui des alliances, qui ne vont pas être simples ni avec Eva Joly ni avec Jean-Luc Mélenchon, mais qui sont indispensables si la gauche veut espérer gagner présidentielles et législatives.

Alors, dans ces conditions, alors que Sarkozy, contrairement à l’habitude, est à l’abri derrière sa fonction et un silence nouvellement acquis, c’est le PS, jusqu’ici protégé par une attitude minimaliste d’opposition sans proposition, qui se trouve exposé.

Le temps va lui sembler long jusqu’à mai 2012…

Le silence est d’or

septembre 8, 2011 on 5:22 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Alors que l’économie mondiale hoquette, que certains pays connaissent des moments difficiles à cause de leur endettement, trois gouvernements ont pris la décision d’inscrire dans leur constitution, donc dans leur « ADN », qu’il fallait un plafond à la dette étatique.
Deux des trois gouvernants peuvent s’appuyer sur le soutien de l’essentiel des parlementaires de leur pays.
Deux et pas trois?
Alors que les bourses occidentales, Japon y compris, jouent aux montagnes russes, que les Etats Unis ont perdu leur notation AAA, que les scénarios les plus fous circulent sur la zone Euro, en passant par la sortie de la Grèce…ou de l’Allemagne???
Berlusconi a réussi a convaincre son opposition, le très socialiste Zapatero fait de même en Espagne. Pas en France !

Eh oui, comme pour la dernière modification constitutionnelle, la rue de Solférino préfère dire zut à Nicolas Sarkozy plutôt que de faire passer l’intérêt national avant ses caprices.

Le fait que les socialistes français soient essentiellement archaïques ne devrait en fait surprendre personne. Même l’hebdomadaire anglais « The Économist » le dit, soutenant la campagne de Manuel Valls parmi les candidats PS.

Rappelons que le même journal appelait à voter Mitterrand contre Chirac en 88, et se fendait d’une couverture particulièrement cruelle avec un mini Sarkozy enterré sous un bicorne aux cotés d’une immense Carla, ceci pour les esprits chagrins qui penseraient que JusMurmurandi a des sources uniquement conservatrices.

Bref, entre le ton qui monte entre les candidats du parti socialiste (savourons à titre d’exemple, les propos de Ségolène Royal sur son ex, Francois Hollande « dont le point faible est l’inaction »…) et l’hostilité à tout crin anti Sarkozy, on se demande comment l’électorat sera tenté de réagir. Même si quelques voix lucides se font entendre, comme Laurence Vichnievsky, qui a qualifiée de lubie la promesse du retour à 60 ans de l’âge de la retraite…et sa mise à pied immédiate du porte parolat d’EELV….

Un seul homme semble avoir, pour l’instant compris que face à la règle d’or proposée par Sarkozy, il valait mieux se taire.
Réputé grand économiste, Dominique Strauss Kahn se tient coi.

Il a raison selon nous.

Parce que la situation dans laquelle il s’est trouvé de 7 à 9 minutes dans la suite 2806, qu’elle ait été un « exercice » imposé à Me. Diallo ou non, il n’en reste pas moins qu’il a eu lieu comme le prouve la « carte de France » retrouvée par les inspecteurs de police (cf le film « Que la fête commence » et le rapport de 25 pages du procureur Vance).

La réaction des français recueillie dans les sondages est désormais connue.
La majorité d’entre eux ne veulent plus de lui dans un premier rôle politique.

Il ne resterait donc qu’un Hollande qui n’a jamais eu de fonction ministérielle et qui a laissé le PS en piteux état dixit Martine, qui est la dame des 35 heures, et Ségolène la battue de 2007.

Il est bien regrettable, au moins pour le PS, qu’aucun des trois ne sache,une seule fois au moins en 4 ans, reconnaitre la gravité de la situation et ne mette un mouchoir sur leur antisarkozysme primaire…

Le retour de l’Ogre?

septembre 7, 2011 on 11:26 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quel Ogre? Celui qu’à l’époque on appelait l’Ogre soviétique, appelé aussi par Ronald Reagan l’Empire du Mal.
C’est la semaine dernière que Vladimir Putin, qui se trouve être le petit-fils du cuisinier de Staline (ça ne s’invente pas!), a dit que « ce serait bien » que la Biélorussie fasse partie intégrante de la Russie. A condition, ajoute-t-il, « que le peuple biélorusse soit d’accord ».

Bien entendu, JusMurmurandi n’a aucune sympathie pour Alexandre Lukashenko, dernier dictateur stalinien, au pouvoir à Minsk « jusqu’à plus ample informé »…
Pour éviter tout rassemblement public semblable à ceux qui ont marqué le début des « printemps arabes », non seulement il fait arrêter et emprisonner tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un protestataire, mais même ceux qui se contentent… d’applaudir! C’est dire….

Mais de là à voir la Russie reprendre le contrôle de la Biélorussie il y a un pas.

D’autant que l’Occident a donné un mode d’emploi parfait à Putin. Il suffit que ce dernier « organise » une protestation véhémente à Minsk. Vu le nombre de mécontents, et l’interpénétration des russes et des biélorusses, ce ne doit pas être trop difficile pour le FSB, successeur du célèbre KGB.

Lukashenko ne peut manquer de réagir avec sa brutalité habituelle née de sa panaoïa manifeste. Il réprimera alors brutalement. Avec un peu de « chance », le sang coule, et il y a des morts.

Dès lors, il n’y plus qu’à montrer la similitude avec le schéma libyen: l’intervention extérieure « indispensable » contre un dictateur qui fait tuer ses propres citoyens pour se maintenir au pouvoir. Et Putin d’envoyer les chars…

Et après la Biélorussie, qui n’est, malgré tout, qu’un objectif « mineur », la même manœuvre peut parfaitement réussir en Ukraine, où la « démocratie » n’est que le nom que porte l’affrontement depuis dix ans de trois politiciens également accusés de corruption et d’incompétence, et qui laissent le pays s’enfoncer pendant qu’ils se disputent les dépouilles du pouvoir.

Comment les Français, britanniques et Américains pourraient-ils protester, vu le précédent qu’ils ont eux-mêmes légitimé?

Il vaudrait mieux réfléchir avant de créer de tels précédents. Les occidentaux auraient du s’en méfier, se souvenant de ce que la Russie du même Putin s’est servi du précédent du Kossovo pour arracher deux provinces à la Géorgie…

Tous impunis? Non, tous lâches!

septembre 2, 2011 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une lettre anonyme dénonce les agissements présumés d’un responsable syndical au sein de la RATP. Il aurait contraint des employées à des faveurs sexuelles en contrepartie d’avancements. Plusieurs femmes ont témoigné de pressions, de harcèlement de sa part, ainsi que de son entourage, au sein duquel il était surnommé « le Roi ».

Une juge indique dans un livre que l’infirmière de Mme Bettencourt aurait confié à sa greffière avoir vu Nicolas Sarkozy recevoir de l’argent liquide des mains de la milliardaire. Laquelle infirmière n’a pas témoigné de ces faits, et les démentit vigoureusement. Sans doute aussi vigoureusement que le responsable syndical de la RATP. Sauf que, là, il semblerait que les témoins confirment l’accusation au lieu de la démentir.

Un journaliste du Monde a reçu des informations confidentielles sur l’instruction des différentes affaires judiciaires impliquant justement Mme Bettencourt. La DCRI se fait remettre les relevés téléphoniques dudit journaliste, et remonte jusqu’à un responsable du cabinet du Garde des Sceaux de l’époque, qui est immédiatement limogé. Le monde des médias et la gauche dénoncent une méthode qui viole la loi sur le secret des sources journalistiques, et ne disent rien sur le fait que le journaliste a sollicité et publié ces informations en violation de la loi sur le secret de l’instruction.

Un responsable syndical qui abuserait des femmes qui lui sont soumises pour leur déroulement de carrière. Une juge qui dévoile le contraire de ce que ses propres procès-verbaux « confidentiels » racontent. Un journaliste qui exige que la loi protège son activité illégale. Quel point commun entre ces trois affaires, finalement toutes trois assez sordides?

Un point très clair pour JusMurmurandi. Comment un responsable syndical est-il en situation de donner -ou non- de l’avancement, si ce n’est parce que le management de la RATP a abdiqué ce droit en le concédant aux syndicats? Comment une juge peut-elle manquer à ce point au devoir de réserve, si ce n’est parce que le mot « devoir » est passé de mode, phagocyté par celui, très actif au contraire, de « droit »? Comment un journaliste peut-il exiger la rigueur de la loi en appui de son activité illégale, si ce n’est parce que l’État a abdiqué devant le pouvoir de la Presse?

3 affaires causées par trois capitulations. Soyez lâches, achetez votre paix aujourd’hui, il sera toujours temps de vous occuper de demain. On croirait entendre les pacifistes de Munich, ce qui n’est -heureusement- pas d’actualité, mais aussi les politiciens qui, au nom de la jouissance aujourd’hui, ont laissé en trente ans s’accumuler une montagne de dettes qu’il faudra bien payer demain. Et ça, c’est furieusement d’actualité…