Pour rire, ou pour pleurer?

avril 29, 2010 on 5:36 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Le seul sujet sur lequel la classe politique française tombe d’accord, après des années de désaccord systématique, c’est le sauvetage de la Grèce. Ce qui montre que ce sauvetage est plus important que le RSA, la taxe carbone, ou le sauvetage des banques françaises, trois sujets d’importance où l’on a vu la gauche, surprenemment, voter « contre ». Serait-ce parce qu’ils ont lu JusMurmurandi, qui dit que le problème grec d’aujourd’hui est le problème français de demain, et que la gauche n’a aucune intention d’y échapper en mettant de l’ordre dans les finances publiques au cas où elle reviendrait aux affaires?

Un hôpital (le CHU de Nancy) a « renoncé » à réclamer 100.000€ à quelqu’un dont la mère, aujourd’hui décédée, y a passé 6 ans. Pourquoi cette « mansuétude », même si elle n’est que temporaire (!)? Tout simplement parce que cette dame a passé ces 6 ans en coma végétatif pour avoir été la victime d’une erreur d’anesthésie. Et il faudrait payer , en plus, pour être mis(e) dans le coma?

Liès Hebbadj, le « compagnon » de la femme verbalisée pour port du niqab, est semble-t-il un homme fort religieux, dont les compagnes aussi sont tenues de l’être. Mais quand il est accusé de polygamie, il se défend en disant que ces femmes sont « ses maîtresses ». Curieuse version de l’islam que d’avoir une femme et des maitresses. Sans doute JusMurmurandi n’a-t-il pas à sa disposition la « bonne » version du Coran qui autorise ce mode de vie. A moins que M. Hebbadj ne soit en fait marié plusieurs fois, auquel cas il n’a pas de maîtresses, et tout va bien. Sauf que là il mentirait en déclarant que ce sont ses maîtresses, ce qui ne correspond pas non plus à une vie telle que prescrite par le Coran…
En tout cas, qui peut croire que les agents qui ont verbalisée la femme niqabée, une première en France, soient tombés « au hasard » sur l’épouse d’un homme « à compagnes multiples », et accusé de violences domestiques (on ne sait pas s’il faut écrire conjugales…) de surcroît. Ou alors le hasard a fait un royal cadeau aux services de M. Hortefeux juste avant le débat sur la loi interdisant la burqa, lesquels services n’auraient « rien vu » jusque là. Y compris les imams qui auraient (s’il est polygame) célébré de multiples unions religieuses sans union civile préalable, au mépris de la loi de 1907.

La loi sur les obligations de reclassement proposées par les entreprises va changer. Aujourd’hui, une entreprise est tenue de proposer à tout salarié menacé de licenciement tout poste disponible où que ce soit dans le monde. Même s’il est à l’autre bout de la planète et payé cinq, dix ou quinze fois moins. Les salariés, évidemment, se sentent humiliés par de telles offres, et les média en profitent pour clouer au pilori l’entreprise offensante. En oubliant que toute entreprise qui s’y soustrairait se ferait massacrer par les tribunaux prudhommaux. Il est même arrivé que des entreprises soient à la fois condamnées dans les média pour avoir fait ce type d’offre et par les tribunaux pour ne pas l’avoir fait… La loi, nous dit-on, va changer. Les salariés pourront indiquer ce qu’ils sont prêts à accepter en termes de déplacement géographique et de rémunération, et ce qui leur est inacceptable, et ne recevront que des offres correspondant à leur desiderata, pour éviter des offres « humiliantes ». Inutile de dire qu’un salarié aura un choix diabolique à faire: soit accepter par avance une offre inférieure à ce qu’il a, soit ne pas avoir la possibilité de l’accepter quand même en fin de compte. Les contentieux grotesques ont encore de beaux jours devant eux, et le Code du Travail, que le présent gouvernement avait promis (c’est, et de loin, le plus volumineux et complexe au monde) de faire maigrir d’importance, continue au contraire de grossir.

Après la tourmente financière de 2008 et la tourmente économique de 2009, voici la tourmente monétaire de 2010. Qu’est-ce qui la déclenche? La dégradation de la notation de la dette souveraine d’un pays, Grèce, Portugal ou maintenant Espagne par une agence de notation. Vous avez, ces mêmes trois agences, Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch qui ont noté AAA (la meilleure note possible) tous ces crédits subprimes pour autant qu’ils aient été « rehaussés par des assureurs eux aussi bien notés. On sait comment cela a fini, et ce que valaient ces notes. Mais, visiblement, tout le monde continue d’y croire, à ces notes… sauf JusMurmurandi. Expliquer que cette semaine la note espagnole est moins bonne que la semaine dernière alors qu’il n’y a eu aucune nouvelle économique? Ou bien, faute de montrer le chemin, ne courent-elles pas simplement après les marchés?

Dans le sillage (si l’on peut dire) du vol fatal AF 447 Rio-Paris, les agences de sécurité internationales ont reconnu que les instructions données à tous les pilotes de la planète pour faire face à un « décrochage » de l’avion, soit parce qu’il vole trop lentement, soit trop vite, risquaient en fait d’aggraver la situation, et qu’il fallait urgemment les changer. Le pilote ne devra plus pousser les moteurs, mais incliner le manche. Toute similitude entre ces agences de sécurité aérienne et leur réaction face à la crise de l’accident Air France et les agences de sécurité financière « faisant face » aux décrochages de l’économie mondiale n’est pas fortuite…

La classe politique analogique dans un monde numérique

avril 28, 2010 on 8:01 | In Europe, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Et encore une gaffe, une, de cette classe politique qui se croit encore dans un monde analogique alors que tout le monde sait que nous vivons  dans un monde numérique !

Sauf qu’il s’agit d’une belle, de Gordon Brown déjà mal en point pendant la campagne pour devenir le nouveau Premier Ministre de sa Gracieuse Majesté qui traite une de ses électrices de ….

On ne vous en dit pas plus…


Quand Gordon Brown oublie le micro…
envoyé par TELEOBS. – L'actualité du moment en vidéo.

Et voici lorsqu’il s’empale en voulant s’excuser….

Fin de campagne pour Gordon ?

Laisser couler la Grèce…

avril 28, 2010 on 9:06 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

La Grèce est maintenant au bord de la faillite. Les taux à 10 ans sur ses emprunts dépassent 10%, les taux à 2 ans ont atteint 18%. Il n’y a aucune chance qu’elle puisse faire face seule à ses besoins de financement pour le mois de mai.

De toute façon, même si elle y parvenait, à ces taux là, le coût de sa dette est insupportable, venant en plus de la réduction indispensable de son déficit.

Par contraste, les manifestations et autres grèves et déclarations belliqueuses des syndicats grecs sont surréalistes. S’il n’y a plus d’argent en caisse pour les salaires de mai, qui paiera les fonctionnaires en large surnombre?

Le problème est que, pendant des années des politiciens populistes ont cédé à toutes les revendications et les ont financé avec de la dette. C’est-à-dire qu’ils ne les ont pas financées, et, qu’en, plus ils ont obéré l’avenir des charges d’intérêts, ce qui rend la situation chaque année plus ingérable.

D’où la perception qu’ont les Grecs que les programmes politiques ou les grèves peuvent changer les choses, et, d’une façon ou d’une autre, transformer les facteurs économiques. Et que, donc, l’activisme revendicatif paie.

Il paie, oui, mais en monnaie de singe. Ou, quand on disait du temps de Law, il paie, mais en assignats.

Cela étant, ce n’est pas à une faillite « classique » que nous convie la Grèce, et ce à cause de l’Euro. En temps ordinaire, la Grèce aurait massivement dévalué sa monnaie, feue la drachme, et s’en serait sortie comme cela. Avec l’Euro, ça ne marche pas. Et comme la dette grecque est libellée en Euros, sortir de la monnaie unique pour dévaluer quand même fait exploser le coût de la dette en monnaie locale, ce qui rend l’opération catastrophique.

Ce qui fait qu’avec l’Euro, il y a maintenant une nouvelle configuration: une monnaie indévaluable, et, en même temps, des taux d’intérêts élevés.

Avant, quand une monnaie souffrait de taux d’intérêts élevés, au moins, on pouvait, en contrepartie, laisser filer la monnaie. Comme le franc français dévalué 3 fois en 3 ans par François Mitterrand quand il avait laissé filer les dépenses publiques « à la grecque », et commencé à creuser le trou auquel la France fait face aujourd’hui.

C’est pourquoi le paradigme prêté à l’Euro de doter même les pays faibles d’une monnaie forte, et notamment de taux d’intérêts beaucoup plus faibles que ceux qu’ils auraient « mérité » à eux seuls, se révèle faux. Même avec l’Euro, les dettes souveraines des États continuent de coûter leur juste prix, c’est à dire le prix fort pour les pays faibles.

Cette configuration de taux élevés et de monnaie non dévaluable est donc particulièrement impitoyable pour les pays faibles, et JusMurmurandi se demande vraiment quelle solution imaginer, la Grèce n’étant pas susceptible de passer brutalement d’une ultra-cigale à une hyper-fourmi, ce qui passerait par, notamment, la contraction brutale d’une classe de fonctionnaires totalement hypertrophiée et la chasse efficace à une économie souterraine qui représente des dizaines de pour cent de p.i.b. qui échappent à tout impôt.

Cela étant, voir un pays de navigateurs de légende couler est un spectacle peu réjouissant.

Surtout que, si vous croyiez, cher lecteur, que cet article parlait de la Grèce, c’était par licence poétique (si l’on peut parler de poésie, l’ambiance étant plutôt à la tragédie).

Il parlait de la France….

Complètement berge !

avril 25, 2010 on 7:36 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Non classé, Poil à gratter | Commentaires fermés

On attendait cette décision depuis longtemps, voici que Bertrand Delanoë, qui a remis Paris en chantier comme jamais avant (place Clichy, place du Maréchal Juin, place de la République pour ne citer que quelques endroits), présente son dernier fantasme.

La fermeture des voies sur berge rive gauche, et la mise « sous contrôle » de celles de la rive droite, avec une fermeture partielle également.

Voilà un homme qui a tout compris.

Pour ce qui concerne la rive droite, il va, sur la partie qui sera sous contrôle, mettre des feux tricolores pour ralentir la circulation.

Oh, pas beaucoup puisqu’il affirme que cela n’augmentera le temps de traversée que de 4 à 7 minutes.

Alors pourquoi tous ces travaux demande JusMurmurandi pour si peu ?

Qui plus est, si cela ralentit la circulation, cela ne va t il pas augmenter la pollution ? Pas de réponse à cette question que personne ne pose, bien entendu.

Enfin, sur les voies rives droite, qui seront fermées complètement, comment imaginer que l’on va améliorer la vie des Parisiens puisque cela fera remonter la circulation des bords de Seine au niveau des quais qui longent habitations, bureaux et autres monuments républicains ?

Là encore, pas de commentaire.

Comme toujours l’option dénuée de tout courage d’étouffer lentement la circulation parisienne est préférée au lieu de prendre des mesures courageuses, moins coûteuses et plus rapides comme celles mises en place par son ex confrère de gauche Ken Livingstone à Londres par exemple.

A partir du moment où l’on décide qu’il faut rejeter l’automobile, quitte à faire large place aux vélomoteurs, scooters et autres motos, plus bruyantes, plus polluantes et plus dangereux…

Pour cela il faudrait du courage politique.

Cela chez Delanoë comme au PS avec les retraites par exemple, JusMurmurandi cherche mais ne trouve pas.

Tout ce que l’on sait c’est que si Delanoë a tout compris, cela va assurément coûter plus de 29,99 Euro par mois aux Parisiens, bref ce ne sera pas free (gratuit) du tout :-)

Le fantôme de Lehman Brothers prend ses vacances en Grèce…

avril 24, 2010 on 3:32 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Qui se souvient de Lehman Brothers? Une banque d’affaires américaine, autrefois une des plus prestigieuses. La victime la plus connue de la débâcle de la finance mondiale à l’automne 2008. La seule que l’Etat américain n’a pas sauvé directement ou indirectement. La plus grande faillite de l’Histoire par le montant des engagements. Et l’un des plus grandes questions de l’historie financière récente.

Celle de savoir si laisser Lehman couler continue d’alimenter le débat entre économistes. Pour certains, cela a été une catastrophe, en déclenchant un arrêt quasi- total du crédit interbancaire, et en mettant le monde à deux doigts de l’implosion totale de son système financier, un épisode qui a coûté beaucoup plus cher à réparer que n’eût coûté un sauvetage de Lehman. Pour d’autres, sauver la banque n’aurait servi qu’à précipiter dans la crise l’établissement suivant sur la liste des proies vulnérables: Morgan Stanley, Goldman Sachs, Citigroup, toutes beaucoup plus grosses que Lehman. Et le choc de voir couler Lehman a servi de déclencheur pour que le Congrès américain et leurs homologues de par le monde déclenchent des plans de sauvetage sans précédent.

Aujourd’hui, une question similaire se pose: faut-il sauver la Grèce? Les gouvernements de ce pays sont indiscutablement coupables de mauvaise gestion en dépensant de l’argent qu’ils n’avaient pas, comme Lehman en prêtant de l’argent plus qu’ils ne l’auraient du. Et l’un comme l’autre ont présenté des comptes artificiellement « roses » masquant la gravité de la situation pour acheter du temps sur l’air de « encore un moment, monsieur le Bourreau… »

Comme Lehman a failli emporter avec lui en enfer les autres banques de New-York -et, par extension, du monde-, la Grèce, si elle venait à chuter, causerait probablement un effet de dominos sur le Portugal, puis l’Espagne et l’Italie… Le renchérissement massif du coût de la dette souveraine qui s’ensuivrait en quelques heures frapperait à mort les finances de pays très endettés, qui comprennent rien moins que la France, le Japon, le Royaume Uni et les États-Unis. Il y a à peine un an et demie, JusMurmurandi écrivait que les montants mis en œuvre pour le sauvetage du système financier étaient sans précédent et défiaient l’entendement, et voilà que, très peu de temps plus tard, un nouveau défi est là, qui requiert des montants incomparablement plus importants. Car une chose est sûre, si l’État américain a pu sauver Goldman Sachs, Morgan Stanley et Citigroup, ceux-ci sont bien incapables de sauver les finances de l’État américain.

D’autant que ces établissements ont quelques soucis, dont JusMurmurandi s’est déjà fait l’écho. Notamment Goldman Sachs, à qui il est reproché d’avoir dissimulé une partie de la vérité dans une affaire où ses clients ont perdu un milliard de dollars. Mais le plus grave problème de Goldman n’est pas là; il est dans la riposte de leur PDG, Lloyd Blankfein, un homme qui déclare « qu’il fait l’œuvre de Dieu ». Que dit il en réponse au procès que lui fait l’autorité boursière américaine? Que l’attaque contre son entreprise chérie est « purement politique », anti-américaine, destinée à fracasser toutes les banques.

Avec des banquiers comme ça, les banques n’ont plus besoin d’ennemis.

Et on ne s’étonne plus que Lehman Brothers ait coulé non parce qu’il n’y avait pas de plan de sauvetage, ni parce que les conséquences avaient été jugées gérables et préférables à un naufrage, mais parce que, sans doute, sauver Lehman n’eût pas été « faire l’oeuvre de Dieu », ou eût été anti-américain ou purement politique.

Or, si une chose, une seule, est sûre, c’est que dans tout ce dossier de formidables foirages financiers, s’il y a une chose qui ne figure nulle part, c’est bien la pureté…

En attendant, le fantôme de Lehman Brothers pourra prolonger ses vacances en Grèce comme un vulgaire touriste bloqué par un vulgaire nuage.

Plus féroces que des requins

avril 20, 2010 on 6:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | 2 Comments

Goldman Sachs, c’est la Rolls Royce de Wall Street. La banque d’affaires la plus riche, la plus rentable, celle qui recrute les meilleurs et les paye le mieux, puisque la rémunération moyenne, tous employés confondus, atteint 600.000$ par an… Mettre de côté 19 milliards de dollars pour payer des bonus au titre de 2009, une année qu’elle n’a connu que grâce au soutien de l’État américain, il faut oser, non?

Eh bien, Goldman Sachs a un souci. Parce que cette banque a aussi la réputation de monter les coups les plus tordus, sans foi ni loi. Et là, ce qu’on lit n’est pas joli, joli. Il y a trois ans, un gestionnaire de hedge fund, John Paulson, est convaincu que les subprimes sont des crédits pourris qui ne seront pas remboursés par des clients trop endettés à qui on a vendu n’importe quoi. Jusque là, tout va bien. Il cherche donc à gagner de l’argent avec cette conviction, jusqu’ici contraire à ce que pense le marché, pour qui les subprimes sont un moyen de s’enrichir vite et beaucoup.

Il lui faut donc trouver des opportunités de parier contre des subprimes. Or ceux-ci, après émission par une banque qui a fait le crédit au client, sont regroupés par milliers en packages titrisés. Et une banque d’affaires créé un CDO, produit dérivé virtuel dont l’évolution va refléter exactement celles des crédits subprimes. S’ils sont remboursés dans les délais, tout va bien, sinon la valeur du CDO va plonger. Et John Paulson prend un pari massif contre un CDO bien particulier, gavé des pires subprimes, créé et vendu par Goldman Sachs.

Alors, où est le problème? C’est que, pour être sûr, mais alors totalement sûr que ce CDO est bien pourri jusqu’à la moelle,, c’est l’équipe de Paulson qui en a assisté la constitution! Et ce n’est pas exactement ce que Goldman Sachs a raconté aux investisseurs à qui la banque a vendu le CDO. Au contraire, la banque en a vanté la qualité, attestée par le cabinet d’expertise ACA. En « oubliant » de dire qu’elle avait un client désireux de parier contre ce CDO et qui en avait supervisé la composition. Petit détail, qui, s’il avait été porté à l’attention des acheteurs potentiels, aurait plus que probablement fait mauvais effet…

Le résultat est que, sur ce seul CDO (et il y en a eu des dizaines de milliers de créés), le fond de John Paulson a gagné un milliard de dollars (et JP 250 milions à titre personnel !), et les investisseurs perdu…un milliard.

Maintenant, la SEC attaque Goldman Sachs pour information trompeuse, ce qui, en outre, ouvre grand la porte à des demandes de dommages et intérêts. En un mot, ça risque de coûter bonbon à notre Rolls de Wall Street, déjà mise en cause pour avoir fait à peu près la même chose avec la Grèce: un département de la banque conseillait la Grèce, un autre vendait de la dette grecque à ses clients, un troisième spéculait à la baisse sur cette même dette grecque.

C’est très bien si cela leur coûte un max, c’est le seul langage qu’apparemment ils comprennent (voir plus haut l’épisode des bonus). Quand on veut calmer des requins, on ne fait pas appel à une ONG. Des orques, c’est beaucoup plus efficace…

La vraie nature

avril 18, 2010 on 5:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Tandis que le transport aérien est secoué par une interruption inédite, nous Européens et Français en particulier, devrions pouvoir nous rabattre sur d’autres moyens de transport.

Or pour les liaisons courtes ou moyennes, quel est le moyen de transport le plus sûr, le plus propre, et souvent fiable ?

Le train.

Hélas, la SNCF est en grève, pour la troisième fois de l’année.

Pourquoi ?

Parce que, selon les syndicats, les salaires sont trop bas, parce que l’entreprise, qui marche si bien il faut le rappeler, serait en train (c’est le cas de le dire) d’être démantelée et autres fantasmes du même genre.

Les Français, eux, commencent à en avoir assez des fantasmes des syndicats de la SNCF.

Ces derniers avaient ces derniers jours une magnifique carte à jouer.

Pris de compassion, ils auraient pu se remettre au travail pour aider à sortir les Français, bloqués par l’arrêt de l’aérien, de l’ornière.

Cela aurait fait un beau tableau bucolique, comme on les aime en France pour mettre en avant nos entreprises publiques.

Comme lorsque l’on voit les petits gars de l’EDF monter sur les pylônes pour remettre le courant après une tempête.

Rien de tout cela à la SNCF. Non, la grève a commencé, il faut qu’elle continue, et tant pis pour l’image des syndicats.

Qui pourraient très bien être en train se tirer une bourre, entre la CGT historique et SUD qui rêve du gâteau cégétiste.

Laissant les clients sur le quai en pleines vacances de Pâques et dans un ciel vide.

Bref, c’est l’illustration de leur vraie nature.

Le seul souci, si la direction de la SNCF a quelque chose dans le pantalon, c’est que les salaires des jours de grève ne soient pas payés.

Cela signifie que l’on taperait dans le portefeuille des cheminots grèvistes, qui n’auront peut être plus autant envie/ les moyens  de remonter au front pour les retraites.

Ce fameux dossier des retraites, qui déchaîne les passions.

Voilà un vrai enjeu. Une réforme importante. L’allongement de l’espérance de vie ne peut permettre une durée de cotisation inchangée.

C’est simple à comprendre, facile à expliquer, même si c’est pénible à mettre en œuvre. Bref, on serait en droit d’espérer une cohésion nationale sur un sujet qui touche tous les Français.

Sans discrimination.

Mais voilà, au PS, on préfère continuer à raconter des balivernes. Faire de l’électoralisme de bas étage, quitte à changer de discours si l’on venait à être élu…

Martine a eu beau faire dans l’honnête le temps d’un JT de TF1, elle a été rattrapée par le bureau du PS, et a remise en route le discours aussi racoleur que non crédible.

Bref, elle aussi a montré….sa vraie nature.

Pendant ce temps, elle est bloquée en Inde. Voilà une tentative de mise en avant internationale qui doit lui laisser…un goût de cendres.

La tête dans les nuages

avril 18, 2010 on 4:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments

Quelques nuages arrivent en provenance d’une éruption islandaise et c’est le chaos aéronautique mondial…
Il a suffi qu’une éruption, dont personne ne nous avait rien dit jusqu’alors, génère l’émission d’un gros nuage (appelons cela comme cela, par souci de simplification) pour que tout le monde semble vouloir piocher dans la constitution française et y trouve le sacro saint principe de précaution et arrête tous les vols, civils comme militaires.

Ce fameux principe a l’air de paralyser encore mieux que le fameux « cri qui tue » des arts martiaux.

Personne ne remet en cause la seule source d’information qui recommande l’interruption immédiate de tous les vols, le britannique Vulcanic Ash Advisory Center de Londres; tout cela parce qu’une fois, il y 28 ans un avion de British Airways avait traversé un nuage volcanique et avait perdu la puissance de ses moteurs.

Bref, on arrête tout, même de réfléchir.

Seize mille rotations qui n’ont pas eu lieu sur la seule journée hier, on peut tranquillement multiplier par cent ou cent cinquante pour arriver au nombre de passagers qui n’ont pas pu voler.

Aujourd’hui, ce sont les compagnies aériennes qui se disent que cela ne peut plus durer, et qu’il faut aller faire des essais.

Air France, KLM, Lufthansa font donc décoller des appareils et constatent que les avions, à première vue, ne souffrent pas.

Où sont les pouvoirs publics, Eurocontrol ou notre fameuse DGAC, qui, à elle seule emploie 12.000 personnes (JusMurmurandi devrait peut-être plutôt dire: « rémunère », que « emploie », parce que là, visiblement, ils ne s’emploient pas à grand-chose) ? On l’ignore; ce sont des entreprises privées qui amènent sur un plateau d’argent les résultats de leurs essais, alors que ce sont les organismes publics qui ont décidé l’arrêt des vols.

Les pouvoirs publics qui semblent, comme toujours, à la pointe de l’information….

Illustration: allez sur le site de la DGAC et essayez de faire marcher les flux RSS du site. La dernière information disponible par flux a cinq mois d’âge, c’est pour souhaiter au lecteur…..une bonne année 2010…

On espère que les informations des contrôleurs sur les vols qui traversent notre espace aérien sont mieux mises à jour…

Ça se trouve ici http://www.aviation-civile.gouv.fr/rss.xml?xts=32719&xtor=RSS-3

Liens obscènes?

avril 17, 2010 on 9:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Les dirigeants d’Essex, retenus contre leur gré par des futurs ex-employés mécontents de leurs conditions de licenciement ont finalement été libérés. Ce n’est pas grâce à la Justice, dont le tribunal a déclaré que « la preuve d’un trouble manifeste à l’ordre public n’était pas constituée ». JusMurmurandi se demande si la même réponse eût été donnée par le Tribunal si les séquestrés avaient été des magistrats…

L’ayatollah Kazem Sedighi, imam de la prière du vendredi de Téhéran a déclaré que les tremblements de terre et autres catastrophes naturelles étaient causées par l’augmentation de l’adultère. C’est curieux, JusMurmurandi aurait plutôt tendance à penser que cela pourrait induire un certain réchauffement, voire un climat torride…

Le cardinal Bertone, porte-parole du Vatican, a lié les actes pédophiles à l’homosexualité. Comme, par définition, ces actes sont adultérins, si on en croit l’ayatollah, il risque d’y avoir une recrudescence des tremblements de terre et autres calamités naturelles dans les églises catholiques.

Et d’aucuns pourront déclarer que la preuve que ces calamités soient un trouble à l’ordre public n’est pas constituée…

Internet à Marseille

avril 15, 2010 on 1:12 | In France | Commentaires fermés

Sans commentaire….

Aubry, Royal, même combat?

avril 15, 2010 on 10:03 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermés

Martine Aubry trouve que le gouvernement dramatise le problème des retraites. Le rapport du Conseil d’Observation des Retraites fait état d’un trou à venir de quelques 2600 milliards d’euros, et il est sûr que le combler ne sera pas qu’un travail cosmétique, ni une reprise à la marge du système actuel.

On comprend bien que la première secrétaire du PS ne souhaite pas se saisir de cette patate chaude, alors elle fait semblant de dire que ladite patate n’est pas si chaude que cela. JusMurmurandi se souvient que, durant 5 ans, le gouvernement Jospin (1997-2002) n’a strictement rien fait pour remédier au trou financier et préparer l’avenir du système de retraites par répartition, alors même que 5 ans de bonne conjoncture l’eussent permis. Mais le ministre des affaires sociales de l’époque était beaucoup plus occupée à distribuer des avantages sociaux qui la rendirent célèbre, à savoir les 35 heures, qu’à préparer l’avenir et à gérer la difficulté avec courage.

Son nom? Martine Aubry, bien sûr. Sa solution: JusMurmurandi a eu beau chercher, le PS est resté totalement silencieux sur le sujet. Un oubli, à n’en pas douter. Dire qu’ils n’en ont pas serait taxer les socialistes de démagogie populiste en poussant les Français à refuser tout effort même quand il est indispensable. Il faut dire qu’en matière de finances publiques, depuis 1981, c’est largement ce qu’ils ont fait. Et que, si c’est la droite qui gagne en 2012, il ne leur en coutera aucun effort de continuer sur cette ligne de manque total de courage.

Les propriétaires des maisons de Vendée promises à la destruction sont furieux. Ils ne veulent pas perdre leurs maison, même contre indemnités. Alors ils s’organisent, et chacun sait comment remédier aux inondations qui ont fait plusieurs dizaines de morts. C’est aussi facile que d’être un meilleur sélectionneur de l’Équipe de France de football que Raymond Domenech, au moins 10 millions de Français y arrivent au café du commerce. Bref, l’État doit payer pour les maintenir en l’état, et sans risques en plus.
La faute à qui, cette situation? Aux maires et autres promoteurs qui ont froidement autorisé et bâti des maisons dans des zones inondables, et qui en ont tiré des avantages: du profit pour les seconds, l’expansion de leurs communes pour les premiers.
Le tout en sachant que, comme toujours, ce serait « la faute à l’État » si un grain de sable devait gripper cette belle mécanique. Manque de chance, pour une fois, au lieu d’un raccommodage au petit pied, l’État, à son plus haut niveau dit: « plus jamais ça! ». JusMurmurandi se souvient que Nicolas Sarkozy se fait un devoir de rencontrer systématiquement les victimes des catastrophes et des crimes, un devoir sans joie et dont se gardaient bien ses prédécesseurs. La fréquentation des victimes doit être pour quelque chose dans sa détermination à ce que cela ne se reproduise jamais. et il a déjà montré avec sa lutte pour faire baisser les accidents de la route que le courage ne lui manque pas quand il y a des victimes à sauver, quitte à être impopulaire.
Un leader se propose, qui explique aux populations traumatisées que la mauvaise nouvelle n’est pas inévitable, qu’il y a toujours moyen de faire, qu’il faut s’organiser pour ne pas subir. C’est Ségolène Royal, qui, comme sur Heuliez, qu’elle veut « sauver » malgré une impasse totale, promet des lendemains dont les mauvaises nouvelles sont bannies. Des promesses qui ne coûtent pas cher tant qu’on n’est pas obligée de les tenir, et qu’on ne comptabilise pas les illusions dont on a cyniquement abreuvé par calcul politicien des Français qui y croient.

Après cet exemple d’une méthode qui leur est commune, qui a dit que Ségolène et Martine n’étaient d’accord sur rien?

Stéphane Guillon, martyre de la liberté ou futur vainqueur de « La Ferme Célébrités »? Ou les deux?

avril 14, 2010 on 7:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite | 2 Comments

Stéphane Guillon fait tout pour se faire virer. En témoigne sa chronique sur France Inter, où il dit avoir rêvé que Nicolas Sarkozy était victime du même accident d’avion que le Président polonais Kaczinsky. Et comme si cela ne suffisait pas dans le genre lourd, il ajoute des considérations physiques offensantes (le cercueil du Chef de l’Etat à la taille d’un cercueil d’enfant…). Pour faire bonne mesure, il n’y a pas que Sarko à se faire maltraiter ainsi, Jean-Luc Hees, président de Radio-France, et donc employeur de Guillon, en prend plein la figure lui aussi.

Il est clair que ce que fait Stéphane Guillon n’a plus rien à voir avec être drôle.. Il s’agit au contraire d’appuyer délibérément, aussi fort que possible, là où ça fait mal, méchamment mal. Et l’auditeur termine l’écoute de cette chronique avec un sentiment de malaise, comme après avoir ri de quelque chose de malsain, car il y a quand même quelques traits d’humour, comme de comparer Carla en grand deuil noir avec crêpe à une femme en burqa.

A partir de là, deux possibilités. Soit Stéphane Guillon, par sa posture d’iconoclaste, a réussi à se forger un statut d’invirable, comme un délégué syndical dans une entreprise, parce que ni sa direction ni le pouvoir ne veulent faire de lui un martyre, soit il est viré.

Dans les deux cas, une chose est sûre. Quoi qu’il puisse arriver, ou ne pas arriver, à Stéphane Guillon, cela ne sera plus interprété que comme le résultat de sa stance anti-pouvoir et pour une défense d’une liberté d’expression poussée à l’extrême, et donc sans aucune considération sur son talent ou son audience.

C’est peut-être ce qu’il cherche, qu’on ne puisse plus discuter de son talent ou de sa prestation. A moins que ce ne soit un place à la prochaine mouture de « La ferme Célébrités », où il serait comme chez lui. Là, sa méchanceté pourrait payer, et personne ne lui demanderait s’il a encore du talent.

Oups, la fin de ma chronique c’est pas très gentille, ni très drôle. Ça doit être le fait d’avoir écouté Stéphane Guillon….

Stéphane Guillon

11,5%

avril 13, 2010 on 7:23 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Titre laconique, froid, cynique.

C’est le pourcentage d’avions du type  Tupolev TU 154 qui ont eu un accident, ce modèle même emprunté par le président polonais samedi.

En effet, sur les neuf cents et quelques avions construits, environ 106 sont déjà tombés, soit 11.5%.

Avec à la clé, quelques trois mille victimes.

Cela veut dire que depuis environ quarante ans que cet avion vole, il arrive en moyenne 2.5 accidents par an avec ce seul type !

Si l’on compare la base de données pour la famille Boeing 737, avion contemporain du TU 154,  qui comprend toutes les versions y compris celles livrées encore aujourd’hui, ce sont environ 5.900 avions qui ont été construits à ce jour. Et seulement 135 ont connu un accident total ou partiel. Soit 2.3%.

Presque cinq fois moins d’accidents. Pour ce qui est des victimes, elles sont au nombre de 3.937 personnes, nombre plus élevé, mais beaucoup plus bas lorsque rapporté au nombre d’appareils construits.

Vous allez dire, à quoi bon ces chiffres, froids, par rapport à la tristesse de ces accidents, toujours spectaculaires, toujours mis en avant alors que le transport aérien est un des plus sûrs, arrivant derrière le train et…les ascenseurs.

La première question que l’on peut se poser, c’est de se demander ce que faisait le chef de l’Etat polonais dans un vieux coucou pareil, alors que la Pologne, fraîchement entrée dans l’Union européenne s’était empressée d’acheter des avions américains tant pour son aviation civile que militaire après avoir mis la main sur l’aide agricole de Bruxelles….

Ce qui intéresse JusMurmurandi, c’est la comparaison. Certes, comme toute comparaison elle est imparfaite.

Elle montre, dans une certaine mesure, ce qui sépare les fabrications soviétiques des fabrications contemporaines occidentales.

Elle illustre, de manière maladroite, ce qui arrive lorsque l’on est dans un monde sans concurrence, comme ce qui était pratiqué de l’autre côté du rideau de fer jusqu’à la chute du Mur.

Elle explique que le président bulgare ait immédiatement décidé de se séparer de son Tupolev 154, après l’accident fatal de samedi.

Elle justifie que JusMurmurandi soit vent debout contre les éructations des syndicats issus de l’ère soviétique pour la réforme des retraites en France.

Tupolev TU 154

Un monde meilleur

avril 9, 2010 on 4:24 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nombreuses bonnes nouvelles sont arrivées cette semaine tandis que l’hexagone semble réchauffé par des rayons de soleil printanier

Une nouvelle majeure tout d’abord, c’est la signature d’un nouvel accord entre la Russie de Medvedev et les Etats Unis d’Obama.

Signé à Prague, cet accord prévoit la réduction d’un tiers, de 2200 à 1500, des ogives nucléaires détenues par les deux pays, au cours des sept prochaines années.

Savoir que l’on réduit d’un tiers le nombre de missiles et autres bombes d’une puissance autrement supérieure à celle de Hiroshima et Nagasaki, qui peut s’en plaindre ?

La Russie n’étant pas à une bonne nouvelle près, on a aussi vu le premier ministre Poutine, lui si souvent un guerroyeur sans pitié (« nous irons chercher les terroristes Tchéchènes jusque dans les chiottes »), se rendre auprès du premier ministre Polonais, Donald Tusk afin d’assumer le massacre de 22.000 officiers polonais à Katyn sur l’ordre de Staline.

Alors que ce crime avait été pendant longtemps attribué à l’armée nazie, à grand renfort de désinformation, la vérité est non seulement publique mais reconnue comme telle par la Russie.

Tant pis si l’on écorne une fois de plus l’image de Staline au passage.

Tant mieux pour nous si l’on rétablit la vérité sur un passé glauque.

Car nettoyer le passé, c’est aussi préparer l’avenir.

C’est ce que semble faire Air France en ayant convoyé, dans le cadre d’un vol normal, 420 passagers à Miami avec du carburant vert. Réduction des émissions de CO2, réduction de la consommation de carburant, n’est ce pas aussi une bonne nouvelle ?

En allant plus loin dans la même direction, comment ne pas féliciter les Suisses, qui en ont tellement pris pour leur grade ces derniers mois, pour ce vol effectué avec un avion solaire.

Entièrement propulsé à l’énergie solaire, Solar Impulse a décollé de la base militaire de Payerne en Suisse et effectué un vol d’une heure et demi.

Bravo à Bertrand Piccard, le créateur suisse du prototype.

Pour conclure, puisque nous en sommes aux félicitations personnelles, comment ne pas se réjouir de la promotion à l’ordre de la Légion d’honneur de Jean-Christophe Le Duigou?

Ce nom ne vous rappelle rien ? C’est normal, c’est (devenu) un homme discret.

S’il était plus connu lorsqu’il était numéro deux de la CGT, il s’est fait discret depuis janvier 2008 lorsqu’il fut promu conservateur des hypothèques, un des postes les mieux rémunérés de l’administration au début 2008. Après l’argent, les honneurs pour une tête pensante de la CGT, à la veille des si importantes négociations concernant nos retraites…

Un monde meilleur, on vous dit !

Niches grecques?

avril 9, 2010 on 8:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Rééquilibrer les finances de l’État est un serpent de mer. Depuis que le tandem Mitterrand-Mauroy les a laissées plonger dans le déficit en 1981, un axiome a voulu que la « rigueur » appliquée par Raymond Barre ait coûté la ré-élection de Giscard, et que, donc, l’orthodoxie financière soit électoralement suicidaire face à des adversaires moins vertueux.

Mais, maintenant, il va bien falloir s’y mettre, populaire ou pas. Le déficit a atteint 8% du p.i.b. en 2009, ce qui est moins que « prévu », mais quand même gigantesque, puisque c’est quasiment 50% du budget. La dette cumulée file vers les 100% du p.i.b., ce qui veut dire que la charge des intérêts, à elle seule, absorbe toute marge de manœuvre politique. Et la Grèce, en allant heurter un véritable « mur de la dette », a sonné le tocsin pour tous les pays ultra-dépensiers.

Il est très difficile de réduire significativement le train de vie de l’État, vu que les Français mesurent la qualité du service public au nombre de gens qu’il emploie, et assimilent toute réduction quantitative à une réduction qualitative.

Alors François Fillon sort une nouvelle formule de son chapeau: réduire les niches fiscales. Les niches, ce sont toutes ces mesures dérogatoires qui permettent de payer moins d’impôts que la loi ne stipule au régime normal. Il y en a 468, qui coûtent 75 milliards d’euros au budget de l’État. Et, comme d’habitude, les 8 les plus importantes coûtent à elles seules 50% du total.

En fait, réduire ou supprimer une niche revient purement et et simplement à augmenter les impôts, ce que Nicolas Sarkozy refuse de faire. Mais, en fait, il le refuse directement, et pourrait plaider que réduire les niches n’est pas augmenter les impôts.

Ce qui énerve prodigieusement JusMurmurandi est la thématique qui commence à se généraliser suivant laquelle, grâce aux niches fiscales, des gens très riches ne paient aucun impôt. En quelque sorte de quoi alimenter la même polémique que le bouclier fiscal, qui coûte infiniment moins que le symbole qu’on veut en faire. Car les niches fiscales sont d’ores et déjà plafonnées, depuis fin 2008, et le plafond a ensuite été rabaissé.

Donc l’idée que les niches permettent aux « riches » de ne pas payer d’impôts est une fable populiste, qui ne serait par elle-même pas vraiment dangereuse si elle n’accréditait l’idée pour la plus grande majorité qu’ils sont victimes d’un système injuste et que, demain, tout va aller mieux parce que d’autres vont enfin payer leur juste part. Tout ceci au moment où comme nous nous égosillons à le répéter, presque un foyer sur deux ne paie pas un centime d’impôt sur le revenu.

Car, que ce soit la gauche ou la droite, demain, il faudra bien que quelqu’un explique aux Français que ce sont eux qui vont payer, ou, alors, nous n’aurons plus qu’aller nous faire voir chez les Grecs…

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