Devenir non seulement Grecs, mais aussi Chypriotes?

mars 26, 2013 on 5:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Beaucoup de Français ont déjà peur de devenir Grecs, c’est-à-dire englués dans une récession sans fin, avec une contraction année après année du p.i.b., et les souffrances que cela impose à la population, sans qu’en contrepartie on observe d’amélioration des comptes publics, laissant espérer, un jour, un sortie du tunnel.

Et on ne peut pas dire que les chiffres économiques et la politique de Hollande & Co. leur donnent tort.

Maintenant que l’on a vu l’Union Européenne imposer à Chypre un règlement qui ampute dramatiquement (de 40%) certains dépôts bancaires, la question se pose: devons-nous, en plus, avoir aussi peur d’être chypriotes, c’est-à-dire amputés de tout ou partie de nos dépôts bancaires et de notre épargne?

La réponse: est « oui, bien sûr! ».

Mais est-ce une nouvelle menace? Pas du tout. C’est simplement une menace que tous les clients « oublient » quand ils choisissent une banque ou un placement, plus préoccupés de rendement que de prudence.

Ainsi, à Chypre, pourquoi les capitaux russes ont-ils afflué? Parce que Chypre leur offrait a combinaison d’un quasi-paradis fiscal et d’un Etat membre de l’UE et de la zone Euro. En outre les banques chypriotes leur offraient une forte rémunération de leurs dépôts tout en ne posant pas de questions sur l’origine des fonds. Résultat: plus de 30 milliards d’euros d’argent russe.

Or tout le monde savait, depuis le règlement de la crise grecque, que les banques chypriotes allaient inévitablement vers un mur. Parce que les fameux rendements servis avaient pour origine d’avoir placé l’argent de leurs clients dans le rendement le plus élevé de la zone Euro, les emprunts de l’Etat grec. Ce d’autant plus facilement que les chypriotes sont de langue et de culture grecque.

Mais l’année dernière, la dette grecque a été soulagée par l’abandon forcé de créances consenti pour permettre au pays de se redresser. Un abandon de 45%, qui a frappé de plein fouet les possesseurs de dette grecque, dont les banques chypriotes. Lequel abandon n’était pas vraiment une surprise, la dette grecque ayant été considérée comme très risquée depuis au moins trois ans auparavant. Comme les banque chypriotes depuis lors. Ceux qui ont laissé leur argent dans l’un et l’autre cas ont donc trop attendu avant de « bouger ».

Et donc, ceux qui ont donc pris des risques élevés le payent aujourd’hui d’un prix élevé. Quoi de plus normal?

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que, et JusMurmurandi ajoute: « une fois de plus », ceux qui ont pris ces risques et encaissé les bénéfices quand tout allait bien, se tournent vers la puissance publique quand l’heure arrive de payer la note. Comme les Grecs, qui se lamentent et manifestent, y compris violemment, contre les mesures douloureuses qui les frappent, mais « oublient » de tenir compte des années de « générosité » dont ils ont bénéficié indûment et à crédit.

Si c’est ça, alors les Français n’ont pas à redouter de devenir Grecs, puis Chypriotes. Se plaindre de tout effort en « oubliant » les avantages dont on bénéficie, c’est déjà français depuis longtemps.

Hollande s’est acheté des voix, oui, mais à quel prix?

mars 25, 2013 on 10:17 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande peut se dire que, très bientôt il aura légalisé le mariage gay. Ce qui cimentera le vote gay en faveur du PS pendant longtemps. Ce genre de calcul clientéliste  et communautariste est-il si bon que cela?

Car la manifestation d’hier a montré un nouveau visage que celle de janvier. En janvier, les slogans étaient tous centrés sur le seul projet de loi. Du genre « bébé = made in maman + papa ». Cette fois-ci, les slogans englobaient l’action -enfin, si l’on peut dire- de Hollande dans le rejet de son projet. Du genre « occupe-toi du chômage, pas du mariage ». Et cette manifestation a recueilli grosso autant de monde que la première fois, ce qui en fait, même si l’on s’en tient aux seuls chiffres de la police, la troisième manifestation la plus importante des trente dernières années.

Autant d’électeurs aussi divorcés de Hollande que les gays lui sont maintenant mariés.

Si l’on s’en tient à la capacité de mobilisation pour estimer qui sont les « pour » et les contre » qu’on retrouvera le moment venu dans l’isoloir, il est évident qu’il y a beaucoup plus de « contre » que de « pour », avec un écart de mobilisation de un à dix.

Hollande peut toujours se dire qu’il n’aura pas perdu de voix, les « contre » ayant déjà largement voté contre lui. Le même calcul eut être fait avec les « pour », qui ne lui apporteront pas de voix nouvelles par rapport à 2012.

La différence va se faire sur la mobilisation. En 2012 Sarkozy a moins mobilisé son électorat potentiel au sens large, dont certains, déçus sont restés à la maison, tolérant par dépit la gauche faute de pouvoir se forcer à voter pour le Président sortant. Et l’inverse à gauche,  il n’a pas manqué un bouton de guêtre pour venger trois défaites consécutives dont deux présidentielles dont ils étaient largement favoris.

C’est maintenant l’inverse qui va avoir lieu. La législative partielle de l’Oise en a d’ailleurs été une belle illustration ces deux dernières semaines.

Hollande a donné à ses adversaires une « grande cause » autour de laquelle cristalliser leur opposition. Car le combat éthique est loin d’être terminé, vu que le lobby gay veut absolument et la GPA et la PMA, et que Hollande a aussi promis de légaliser l’euthanasie.

Évidemment, toute coïncidence entre ce qui précède et une analyse disant que Hollande, c’est la volonté permanente de tenter de trouver envers et contre tout des compromis qui sont autant de mariages contre nature, ce qui ne peut que conduire à l’euthanasie de toute action et de toute activité serait entièrement fortuite…

Exécutions!

mars 20, 2013 on 1:59 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

AQMI indique qu’un otage français a été exécuté, ce qui n’est encore pas confirmé. Mais le but des preneurs d’otages n’est pas de les exécuter, c’est de faire pression pour obtenir quelque chose. Le plus souvent de l’argent, mais aussi des libérations de leurs membres emprisonnés. Si donc il a été exécuté, il n’aura rien rapporté, et c’est une défaite de plus pour AQMI. Mais certes pas une victoire pour qui ce soit. Et une tragédie pour la famille et les amis.

Jérôme Cahuzac a du démissionner hier, pour cause de suspicion de détention de compte secret en Suisse, bel et bien exécuté par la rumeur et le soupçon. C’est une défaite de plus pour Moi Président, dont c’était, dit-on, le ministre le plus compétent, et le pilier de sa politique de restriction du déficit budgétaire. Mais ce n’est certes pas une victoire pour qui que ce soit. Ce d’autant plus que les accusations contre Cahuzac ont un aspect « folklorique », avec une bande enregistrée secrètement, révélée par un adversaire politique après des années de détention cachée. Et c’est une tragédie pour Cahuzac, dont la carrière politique n’a aucune chance de survivre à cette démission. Comme un prédécesseur au Ministère du Budget, lui aussi démissionnaire pour cause de soupçons judiciaires, Eric Wörth. Contre lequel la gauche n’avait pas eu, en son temps de mots assez durs. Laquelle gauche est aujourd’hui beaucoup plus gênée concernant Cahuzac. JusMurmurandi se demande bien pourquoi.

Cahuzac pourrait aussi se demander s’il est juste que le seul simple soupçon du parquet, qui demande l’ouverture d’une instruction à son encontre, justifie sa démission quand des condamnés, eux, figurent au Gouvernement, tels Jean-Marc Ayrault ou Arnaud Montebourg, ou à la tête de la plus grande région de France, tel Jean-Paul Huchon. Peut-être faut-il y voir le fait que contrairement à ces trois-là,  Cahuzac, avec son style flamboyant, son assurance de grand technicien et son verbe haut, faisait de l’ombre à Pépère, qui ne lui avait pas accordé un ministère plein, mais seulement délégué, pour « lui rabattre son caquet ». A petits hommes petits calculs, petits stratagèmes et petites vengeances…

Exécuté aussi le plan de l’Union Européenne pour éviter la faillite de Chypre. Le Parlement chypriote l’a rejeté, après une réaction de choc de la population, dont ce plan confisquait une partie des dépôts bancaires. Voir leurs économies brutalement amputées en même temps que les dépôts suspects en provenance de Russie, c’est plus que la population n’est apparemment prête à supporter. Maintenant, il faudra voir si l’UE baisse pavillon -j’ai envie de’écrire: comme d’habitude!- et remanie son plan pour ne faire de peine à personne, ou si Chypre devient le laboratoire à taille minuscule d’une faillite d’Etat à l’intérieur de la zone Euro. Un sorte de de prototype de ce que la Grèce pourrait être. En attendant, ce rejet n’est une victoire pour personne. Espérons que cela ne devienne pas une tragédie pour les Chypriotes, pris dans des enjeux qui les dépassent.

Pourquoi 2012 n’a pas été 1981, et pourquoi la suite sera différente

mars 19, 2013 on 4:33 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

En 1981, François Mitterrand a été élu avec un programme vigoureusement à gauche, qui comprenait entre autres l’octroi immédiat et sans contrepartie d’une cinquième semaine de congés payés et la réduction toujours sans contrepartie du temps de travail de 40 à 39 heures hebdomadaires. On connait la suite: la politique économique française amorce une relance purement nationale, car les pays partenaires de la France ne sont pas du tout dans la même logique. Cette relance par la consommation profite aux importations, tandis que la compétitivité des exportations françaises est amputée par l’augmentation des coûts. Résultat: le déficit budgétaire explose, qu’il faut financer par des emprunts, les comptes extérieurs deviennent eux aussi massivement déficitaires, et ce la conduit tout droit dans le mur, avec trois dévaluations en trois ans, et l’arrivée de la rigueur.

Dès l’élection de Moi Président, on a vu que 2012 ne ressemblait pas à 1981. Certes il y a des points communs: la gauche a battu la droite après une longue attente. La gauche a fait des promesses et annoncé des largesses pour être élue. La gauche est une coalition qui va du centre-gauche social démocrate à une frange très à gauche de l’électorat.

Mais il y a aussi des différences fondamentales. En 1981, la gauche porte en projet « une autre logique », qui doit, en théorie, permettre de réussir. Elle porte aussi un enthousiasme populaire indéniable, très différent de l’esprit de revanche qui anime aussi ses partisans. En 2012, hormis la joie revancharde de l’anti-sarkozysme, et l’anticipation d’annuler toute l’action du Président sortant, aucune trace de projet, ou d’enthousiasme populaire.

Autre différence fondamentale, la gauche est entrée, et à fait entrer la France, dans une période de sacrifices sans précédent, et ce sans être passée par la case « distribution et largesses ». Hormis quelques mesures purement idéologiques, comme le retour, pour une catégorie sociale limitée, à la retraite à 60 ans, ou la suppression du jour de carence pour les fonctionnaires, François est « Pépère », et pas « Pépère Noël ».

Et la gauche n’a aucune perspective à offrir pour sortir de ce qui apparaît aux Français comme un long hiver de rigueur. Contrairement à 1983, où tout le monde comprenait qu’il fallait payer la note de 1981, mais en en conservant les acquis, les Français ont le sentiment d’une gueule de bois sans avoir eu le plaisir de l’ivresse qui précède.

La suite, c’est à dire l’avenir, sera différent parce que, même si Nicolas Sarkozy avait été élu, les Français allaient devoir faire des efforts et des sacrifices importants, pour non seulement arrêter de vivre au-dessus de leurs moyens, mais commencer à réduire le gigantesque endettement accumulé depuis 1981.

Comme la gauche a jugé bon de réduire le déficit par l’augmentation massive de l’impôt et non pas par la réduction des dépenses publiques, et qu’elle a découragé les entrepreneurs en leur déniant toute possibilité de gagner de l’argent pour récompenser leur talent, leur travail et leur prise de risque, la situation sera pire qu’elle ne l’eût été avec Sarkozy.

En outre,  la pression fiscale a déjà atteint ce que même la gauche, par la bouche de Gilles Carrez, président PS de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale, considère comme un maximum. En même temps, les marges des entreprises, qui leur permettent de financer investissement et croissance, sont au plus bas. De leur côté, les particuliers accumulent un maximum d’épargne de précaution compte tenu de leur peur du chômage, ce qui déprime la consommation, donc l’activité la croissance et les recettes fiscales. Enfin, la récession et le chômage plombent les comptes des régimes sociaux. Bref, tous les voyants sont au rouge, et toutes les sources d’activité à l’arrêt.

Ce qui condamne Hollande à entrer dans l’Histoire, soit comme celui qui aura fait exploser l’Union Européenne, qui ne survivrait pas à un laxisme français qui conduirait la France à faire défaut sur sa dette, soit comme le dirigeant qui aura présidé à la plus grande cure d’austérité de l’Histoire moderne de la France.

Il y en a un qui doit bien rigoler de voir Pépère dans un telle situation, avec un choix aussi impossible, attendant d’être poignardé par ses amis comme César par Brutus, mais un César qui saurait à l’avance, et se demanderait seulement quel jour le poignard…

Ce quelqu’un, c’est Nicolas Sarkozy, qui doit se dire par moments qu’il l’a échappé belle….

Payer la note!

mars 18, 2013 on 10:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quelques évènements marquent ce jour, qui montrent bien qu’on ne peut pas indéfiniment retarder les échéances…

- à une législative partielle dans l’Oise, la candidate PS arrive troisième derrière les candidats UMP et FN, ce qui rappelle le scrutin maudit de la Présidentielle de 2002. Alors certes on pourra toujours dire qu’il ne s’agit que d’une partielle, et que la participation n’a pas atteint 35%. Mais les faits sont la: la candidate PS a perdu 9 points depuis son élection annulée de mai 2012. Voilà qui va glacer ses éphémères collègues députés qui vont, pour beaucoup d’entre eux, devoir affronter les électeurs l’année prochaine. Finalement, certains d’entre eux vont peut-être se dire que l’interdiction du cumul des mandats, promesse du candidat Hollande que le Président Hollande n’arrive pas à faire accepter à ses propres troupes, ne serait pas une si mauvaise idée dans la mesure où ce serait quelqu’un d’autre qu’eux qui se ferait fesser aux municipales….

- 9 points, c’est aussi ce qu’a perdu la cote de popularité du Président. Mais, lui, c’est en un mois. Normal, vu que les promesses,c ‘est lui qui les a faites, Lui Président, et lui dont on voit les résultats consternants. La cote du Premier Ministre n’est pas en reste, puisque 61% des Français veulent qu’il y ait un nouveau gouvernement dans les semaines qui viennent. Le record de François Fillon, d’avoir tenu toute une législature de 5 ans à Matignon peut dormir tranquille. Et, si vous croyez que ces chiffres sont mauvais, attendez de voir ce que ça va être avec la réforme des retraites. Vous savez, celle que les socialistes trouvaient, quand c’est l’équipe Sarkozy qui la faisait, tellement inutile qu’ils ont rétabli en arrivant la retraite à 60 ans…

- Chypre s’est réveillée en état de choc. L’épargne de tous va subir un prélèvement immédiat et important pour contribuer à un plan de sauvetage de l’île, en état de faillite virtuelle. En l’occurrence, il s’agit de sauver ses banques, qui se sont aventurées à faire n’importe quoi, et notamment à accepter en grande quantité de l’argent russe de provenance douteuse et à prêter massivement à la Grèce, qui offrait les taux d’intérêt les plus élevés de la zone Euro. Evidemment, l’argent russe est reparti, et les prêts aux Grecs ont été dévalués. D’où des banques en ruine. Mais Chypre paye aussi un pouvoir politique, mené jusqu’aux élections de ces dernières semaines par un Président communiste, qui a nié l’existence de toute crise ou de tout besoin de plan de sauvetage. Ça vous rappelle l’attitude des socialistes français sur les retraite? A nous aussi. Et ça finira pareil…

Mais le pompon, cette semaine revient quand même à François Bayrou. Qui, fidèle à son rôle de Cassandre, tente de se refaire une santé politique en capitalisant sur le fait que toutes les mauvaises nouvelles économiques qui nous frappent, ils les a annoncées. Et pas seulement pour la Présidentielle de 2012, mais dès celle de 2007. Ce qui est vrai. Le problème, c’est quand il déclare qu’il a toujours su, et dit, que le programme socialiste ne marcherait pas. Parce que, après avoir dit que ce programme économique socialiste, c’était: « un déconomètre [qui] fonctionne à pleins tubes », pour qui a-t-il voté au second tour de la Présidentielle? Pour François Hollande…

Un jour, il faudra que nous comprenions tous, Chypriotes et Grecs, mais aussi, et surtout, Français, que vivre au-dessus de ses moyens, faire des promesses qu’on sait ne pouvoir tenir, tout cela se paye. Forcément. Inévitablement. C’est juste normal, un mot que François Hollande aime tant.

Ordonnances, vous avez dit ordonnances?

mars 15, 2013 on 9:16 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a fait savoir qu’il veut recourir aux ordonnances, qui lui permettent de faire passer de nouvelles lois sans avoir besoin de les faire voter au Parlement. Le recours aux ordonnances, très rare sous la Ve République, qui est quand même après tout censé avoir un Parlement et en faire procéder nos lois, est une surprise, pour ne pas dire plus.

Car le moins qu’on puisse dire est que le tandem Hollande-Ayrault n’a eu aucune loi bloquée au Parlement. Certes, sur le projet de « mariage pour tous », la droite a déposé 5000 amendements, ce qui a fait hurler la gauche. Mais laquelle gauche venait d’oublier quand elle-même avait déposé plus de 100.000 amendements contre un projet de loi de la droite.

Sauf qu’un certain nombre de projets ont été retoqués par le Sénat, par une coalition d’opportunité entre la droite en la gauche de la gauche, notamment le Front de Gauche de Mélenchon, les Verts et les communistes.

JusMurmurandi comprend bien l’inconfort et le ridicule que Hollande et Ayrault doivent ressentir à voir leurs projets rejetés à répétition au Sénat par un parti de leurs alliés au Gouvernement (les Verts), et par les élus censément du même bord politique qu’eux (la gauche). Mais de là à gouverner par ordonnances, il y a un grand pas, compte tenu que, justement, l’opposition du Sénat ne compte pas puisqu’il suffit d’un second vote de l’Assemblée pour passer outre.

L’une des autres vertus des ordonnances, c’est de donner au Gouvernement de faire vite. Est-ce plus urgent aujourd’hui que quand il est arrivé en mai dernier? Seulement si l’on considère que les mesures prises depuis lors ont fait se dégrader la situation…

Mais les ordonnances de Hollande ne seraient-elles pas un moyen pour celui-ci de faire passer des textes que son Parlement refuserait de voter? Par exemple des textes de rigueur et d’austérité économiques, qu’il va bien falloir adopter, alors même que Moi Président jurait -mais c’était avant d’être élu- que les efforts de Sarkozy étaient de scandaleux cadeaux pour les riches aux frais des pauvres.

En fait, il est à craindre que les ordonnances de Hollande ne soient, comme si souvent chez lui, qu’un calcul politique destiné avant tout à éviter une confrontation ou une décision tranchée. Il a un problème insoluble avec la nécessaire réforme des retraites. Après avoir tonné que celle de Sarkozy et Fillon était scandaleusement dure, et non nécessaire, et après avoir rétabli la retraite à 60 ans pour certaines catégories de Français, il s’apprête à devoir faire plus dur encore. Ce qui sera du pain bénit -et moralement justifié- pour une droite qui lui rendrait la monnaie de sa pièce, et une couleuvre impossible à avaler pour une gauche de la gauche qui ne l’a certes pas élu pour faire plus dur que Sarkozy.

Alors que fait Hollande? Il se fait voter une loi autorisant des ordonnances. Comme ça, plus de débat au Parlement, plus de longue liste d’amendements, plus besoin d’explications, de contorsions pour expliquer que l’on fait ce que l’on a combattu…

Sur ce point, deux exemples montrent l’inconstance et l’opportunisme des socialistes:

- sur les ordonnances, Mitterrand dénonçait « le pouvoir personnel, le coup d’Etat permanent! ». Oui, mais c’étaient les ordonnances prises par de Gaulle, donc scélérates, alors que celles prises par la gauche sont justes, normales et morales.

- sur les ordonnances toujours, Hollande, alors patron du PS, dénonçait « une méthode détestable » qui revenait à « flouer le Parlement » et à « renoncer à la confrontation démocratique et au débat serein ». Jean-Marc Ayrault, DSK et Arnaud Montebourg faisaient assaut d’éloquence et d’emphase contre la méthode des ordonnances voulues par Villepin. Oui, mais c’étaient encore des ordonnances de droite. Combien de fois faudra-t-il vous dire que cela n’a rien à voir, mais alors rien du tout, avec l’excellentissime méthode qui consiste à prendre des ordonnances de gauche?

Sur le budget européen, cette fois-ci vous ne pourrez pas m’opposer que, quand c’est la gauche, ça change tout, donc qu’il n’y a pas opportunisme, mais vertu. Parce que c’est Harlem Désir, patron du PS et député européen, qui a fait savoir qu’il s’était opposé au vote du budget de l’Union Européenne. Budget négocié et salué comme un succès par… François Hollande…

Vive la Gauche!

mars 12, 2013 on 10:59 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Victorin Lurel a représenté la France aux obsèques de Hugo Chavez Frias, le Président décédé du Vénézuela. A cette occasion, notre représentant, se sentant manifestement pris d’une double envie de faire plaisir à ses hôtes et de se faire une notoriété qui le sorte de l’anonymat dont sa nomination au Gouvernement ne l’avait pas tiré, se lâche et dit:

« Hugo Chavez, c’est De Gaulle plus Léon Blum ». Sans même parler de l’absurdité de la comparaison sans queue ni tête, que n’aurait-on dit, que dis-je, que n’a-t-on dit sur les liaisons sulfureuses de Sarkozy avec tel ou tel leader « infréquentable »? Chavez était-il si « fréquentable » que cela, lui dont la fortune personnelle, qui ne pose pas de problème semble-t-il puisqu’il s’agit d’un dirigeant de gauche, est estimée par le New York Times à 2 milliards de dollars? Lui qui entretenait des relations personnelles avec les dirigeants de groupes aussi « fréquentables » que les FARC?

Une preuve de plus que, quand vous êtes de gauche, vous êtes investi par avance, par principe et par construction d’une supériorité morale en acier inoxydable, alors que, quand vous êtes de droite, vous ne pouvez être qu’un suceur du sang des masses populaires et laborieuses.

Au moins, il n’y en a un qui ne risque pas de se retrouver comparé à De Gaulle plus Blum. Je ne vois pas, à ses funérailles, de dirigeant latino-américain déclarer que « Hollande, c’est Simon Bolivar plus Che Guevara ». Ou alors, c’est que Fidel Castro est encore vivant et présent…:-)

 

Autre épisode de notre bonne gauche bien-pensante: Moi Président se promène, en une visite soigneusement préparée et calibrée, à Dijon, pour visiter les pansements Urgo. Un produit dont le Président devrait susciter un modèle social pour panser les maux des chômeurs.  Mais ne voilà-t-il pas qu’un jeune ose -le trublion, le sauvageon, le jean-foutre, bref, le fouteur de merde!- demander à Hollande « et tes promesses, elles sont où? ». Ce qui n’est pas une incivilité, sans même parler d’une injure ou d’une insulte. Juste une légitime question qui demande des comptes. Le voilà subito presto embarqué manu militari par le service d’ordre. C’est ça la gauche, la liberté d’expression quand ils sont dans l’opposition, mais la répression quand ils sont au pouvoir. Il est d’ailleurs à noter que le nombre de procès intenté par des dirigeants qui se disent de gauche contre des organes de presse atteint des sommets.

 

Décidément, Nathalie Kosciusko Morizet a bien raison de s’être lancée dans la course à la Mairie de Paris. Avec une gauche comme ça, elle ne peut pas perdre! La fessée de la gauche en 2014 va atteindre des proportions historiques, et on comprend que Moi Président ait souhaité reporter la date -pourtant constitutionnelle- de 2 des 4 élections prévues pour 2014 à 2015. J’oubliais. Si c’était la droite qui l’avait osé, ce serait un infâme tripatouillage. Mais, comme c’est la gauche, c’est juste normal.

Comment on faisait avant? Et si l’Euro avait été une erreur?

mars 6, 2013 on 7:30 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a quelque chose de très particulier à la crise actuelle. Une espèce de sentiment que, maintenant, c’est fini, il faut payer pour les folies du passé, et qu’on va en avoir pour des décennies, si même on y arrive un jour. Car, à regarder les Grecs, il est clair qu’ils n’y arriveront jamais malgré la réduction de dettes qui leur a déjà été consentie. Ils sont dans une spirale où l’augmentation des impôts et la baisse des dépenses d’Etat fait baisser l’activité économique, ce qui empêche, malgré les efforts, toute réduction du déficit.

Pourtant, les folies budgétaires grecques ne datent pas d’hier, pas plus que les folies françaises, d’ailleurs. Alors comment on faisait avant pour s’en sortir, et pourquoi ça ne marche plus?

C’est simple, avant, il y avait la dévaluation. La dévaluation de la monnaie permettait de relancer les exportations et de diminuer les importations. Donc de combattre le déficit du commerce extérieur, et de stabiliser le cours de change. Et, si un pays « réussissait » sa dévaluation, la relance par les exportations, relance vertueuse, atténuait le déficit budgétaire.

En plus, la dévaluation appauvrissait d’office tous ceux qui  détenaient des actifs, et qui touchaient désormais des revenus en monnaie dévaluée. Une austérité immédiate, brutale, généralisée. Qui permettait de repousser les échéances, de gagner du temps, et de continuer les folies, à mesure que l’inflation initiée par la dévaluation en mangeait graduellement les bénéfices.

Mais maintenant il y a l’Euro. Et un Euro maintenu à un cours élevé par les performances et la rigueur allemande. Et donc les Grecs ne peuvent plus dévaluer, pas plus que les Français, les Italiens, les Espagnols ou les Portugais, tous grands amateurs de cet exercice avant la monnaie unique.

Et, du coup, les Allemands ne se retrouvent pas réévalués, comme ils l’ont eux été si souvent, ce qui les enrichissait mais mettait un frein à leur succès économique. D’où l’écart cru et cruel entre performances allemandes et non-performance française. Car, si nous sommes englués dans une sinistrose généralisée, il ne faut pas oublier qu’il suffit d’aller de l’autre côté du Rhin pour constater un climat radicalement différent, de quasi-plein emploi, de finances saines, et où les inquiétudes majeures viennent de… la France!

Alors, si tel est le cas, fallait-il faire l’Euro? Clairement, un Euro dans lequel la volonté politique a été d’inclure le plus grand nombre possible de pays, au seul motif qu’ils étaient membres de l’Union Européenne, et qu’une monnaie unique était une avancée vers davantage d’intégration européenne a été une erreur. Adopter un Euro monétaire sans instrument efficace de convergence économique en était une autre.

Le résultat est que les pays qui avaient un classe politique lâche, qui concédaient des avantages avant de tout reprendre sous la forme d’une dévaluation dont ils pouvaient attribuer la « faute » aux marché extérieurs n’ont plus cette ressource.

Et que, maintenant, il leur faut devenir « responsables ».

Coïncidence malheureuse pour la France et pour lui, c’est François Hollande qui est au pouvoir en ce moment, lui dont on se demande bien de quoi il a été « responsable » jusqu’ici, lui dont au contraire le louvoiement et l’évitement sont les deux mamelles.

N’en reste pas moins que, dans l’état actuel des choses, pour toute l’Europe du sud, l’Euro semble avoir été une colossale erreur.

Et, pour que JusMurmurandi, européen archi-convaincu, en arrive à cette conclusion, il faut vraiment que la situation soit sans espoir.

Sauf à imaginer bien sûr que la classe politique sud-européenne devienne subitement vertueuse, mais là on est dans le domaine du rêve, si on regarde les résultats des élections italiennes. Mario Monti a été accueilli en sauveur, et a mis en oeuvre un programme de réforme « à l’allemande ». Le résultat? Silvio Berlusconi fait chuter son gouvernement, et les électeurs lui donnent peu de voix. Beaucoup mois qu’à un nommé Beppe Grillo, homme de télévision, dont le seul programme est d’être contre tout.

Comment mieux dire que le courage ne paye pas quand les peuples ne veulent pas faire face à la réalité mais préfèrent croire au Père Noël?

Alors, évidemment, François Hollande est un Père Noël très crédible, parce qu’on sait que le Père Noël n’existe que dans la crédulité des enfants et ne distribue que des cadeaux payés par les autres…

It’s the economy, stupid !!

mars 2, 2013 on 4:37 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

1991, les Etats Unis.

George H.W. Bush (George Bush père) a succédé à Ronald Reagan à la présidence des Etats Unis.

S’il a mené une guerre efficace et limitée contre Saddam Hussein qui a envahi le Koweit, et est sorti en grand vainqueur de l’opération « Tempête du désert » avec l’aide de Stormin Norman alias le Général Norman Schwarzkopf récemment décédé, les résultats économiques sont beaucoup moins brillants.

Lors de sa tentative de réélection contre un Bill Clinton fringant, il fut renvoyé dans ses pénates, notamment avec cette formule assassine par laquelle Bill Clinton le renvoyait à l’essentiel.

L’analyse de l’électeur américain, dont il faut rappeler qu’il est très auto centré (moins de 10% des Américains ont un passeport, pour se rendre au Canada ou au Mexique, et les exportations américaines ne sont pas du tout aussi importantes pour le pays qu’elles le sont pour les « petits » pays européens) a été qu’il est beau de porter le fer en dehors des frontières, de porter la bannière étoilée au secours de la Liberté pour remettre l’Irak derrière ses frontières, mais que les questions de croissance, d’emploi sont celles qui affectent son quotidien.

François Hollande ferait bien de méditer la défaite de George Bush. Car c’est exactement le même sort qui l’attend, avec une première salve en 2014 pour les élections municipales qui s’annoncent saignantes à l’aune des sondages qui envoient l’exécutif dans des profondeurs comparables à celles du plongeur en apnée Jacques Mayol. 30% de satisfaits de l’action présidentielle, 28% pour Ayrault dans des sondages publiés ce matin.

On comprend les sondés.

En dépit d’une fiscalité augmentée plus que la réalité, et de promesses -mais qui y croit encore?- de ne plus augmenter les impôts pendant tout le reste du quinquennat, Cahuzac, ministre du budget, annonce qu’il lui manque 6 milliards pour boucler 2014. Ce qui signifie que le tour de vis annoncé comme temporaire, est en train de devenir définitif et sera même amplifié.

Le chômage ? Annoncé en recul pour la fin 2013 par Hollande, il enregistre 1.000 personnes de plus chaque jour. Des chômeurs en fin de droits s’immolent devant Pôle Emploi ? Silence de l’exécutif. Que n’aurait on dit si cela s’était passé pendant le mandat précédent…

Alors pour « détendre » l’atmosphère on se permet des « bons » mots. Hollande annonce avec gourmandise à un petit garçon au salon de l’agriculture qui lui dit n’avoir jamais vu Nicolas Sarkozy « qu’il ne le verra plus ».

Ségolène Royal, promue on sait pour quelle raison subjective à la BPI, parle de celui qui lui a mis une fessée retentissante en 2007 en disant qu’il doit penser à changer les couches de sa fille Giulia.

Toute cette morgue, toute cette suffisance ne serviront pas de cache misère au désastre économique qui arrive. Il n’en est que renforcé par les piques envoyées à ceux qui sont les opposants au Président. La première journée de carence offerte au secteur public, alors que le privé doit avoir trois jours ne font que retourner le couteau dans la plaie déjà à vif.

Il ne servirait à rien de faire la litanie des promesses économiques non tenues, comme la hausse de la TVA, les Français comme les étrangers ont compris que nous allions dans le mur en klaxonnant.

Mais alors, quel scénario pour la suite ?

François Hollande est élu corrézien. Que fit le roi fainéant issu des mêmes bancs dans des circonstances pas dissimilaires ? Il renvoya le Parlement et laissa son opposition gérer, lui permettant d’être réélu…avec plus de 80% des voix en 2002.

On imagine bien que Hollande pourrait facilement caresser un tel projet.

Car dans tout ce sombre tableau, nous n’avons pas parlé d’une composante à vrai dire bien taiseuse, et on a du mal à le comprendre, JusMurmurandi pense à l’opposition.

Si un Copé, un Fillon refusaient Matignon, Hollande en serait réduit à faire…comme Benoît XVI. Démissionner.

Mais ce ne sont que des suppositions à cet instant.

JusMurmurandi se prend à rêver…

 

Le vrai visage de la fuite du travail en France

mars 2, 2013 on 6:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La justice annule le 3e plan social de Fralib, filiale française du groupe mondial Unilever. Certes on ne peut reprocher à des juges d’appliquer des textes dont ils ne sont au demeurant pas les auteurs. Mais comment justifier que des salariés dont tous, sauf 67 ont déjà retrouvé un emploi soient réintégrés dans une entreprise qui ne produit plus, continuent d’être employés et de percevoir leur salaire quand l’activité a cessé? Et ce de manière rétroactive? Et pour la 3e fois? JusMurmurandi comprend bien la joie des salariés qui vont toucher double salaire, et une indemnité de licenciement alors qu’ils ne subissent, dans les faits, pas de préjudice. Mais comment ne pas voir que cela dégoûte les entreprises françaises et étrangères d’avoir des salariés en France, où chaque plan social est un vrai champ de mines, où le recours devant les tribunaux est systématique, et où tout employeur risque de devoir payer rétroactivement leurs salaires bonus, primes et charges à des employés qui ont quitté l’entreprise des années auparavant?

Comme si cela ne suffisait pas, le Sénat a voté un texte hallucinant: l’amnistie de tous les faits commis pendant les conflits sociaux. Obstruction au droit du travail, blocage d’usine, casse ou vol de matériel, tout est amnistié! En bloc, et avant même que la Justice se soit prononcée! Comment mieux faire savoir à tous que c’est autorisé? Qu’en cas de conflit, les grévistes peuvent faire ce qu’ils veulent, car ils auront l’Etat à leur côté dans leur lutte « légitime »? Cela concerne évidemment l’usine Citroën d’Aulnay, où les grévistes, emmenés par une CGT menée par un élu communiste, multiplient les exactions. Les socialistes, mal à l’aise devant ce texte d’initiative communiste, mais qui l’ont bel et bien voté, veulent qu’on leur fasse le crédit de l’avoir atténué en en réduisant le champ. Ils ne veulent pas qu’on les plaigne, en plus?

JusMurmurandi se demande ce qu’en pensent Arnaud Montebourg, qui est censé susciter des emplois pour ceux qui se mettent en scène comme des casseurs fanatiques, et Manuel Valls qui est censé faire respecter l’ordre et la loi.

Mais, quand on se demande pourquoi l’industrie fuit la France, alors qu’elle ne fuit pas l’Allemagne, il faut voir deux aspects. L’un, c’est le coût de la production, que les Allemands ont réduit quand nous l’avons augmenté, au point que notre pays moins cher il y a 12 ans est aujourd’hui plus cher. L’autre est que, franchement, il faut être fou pour être employeur en France quand on voit les tortures auxquelles cela vous soumet dans les deux exemples ci-dessus.