La spirale à la Grecque…. à la Française!

juillet 4, 2013 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voilà, JusMurmurandi l’avait prédit, et c’est arrivé. François Hollande a mis en place une hausse  des impôts sans précédent depuis 1945, son but étant de réduire le déficit budgétaire abyssal.

Oui, mais voilà, la hausse des impôts est une réalité, mais la baisse du déficit ne l’est pas, aux dires du président socialiste de la Cour des Comptes. La cause en est que « les impôts ne rentrent pas ». Ce qui fait que les Français vont devoir faire encore de très gros efforts fiscaux supplémentaires pour combler un déficit qui n’en finit pas. Et si cela se reproduisait encore l’année prochaine? Et l’année suivante? Suivant le scénario de cauchemar d’une spirale « à la Grecque », qui en est à sa sixième année consécutive de forte récession Comment est-ce possible?

Si les impôts ne rentrent pas,  c’est avant tout faute de croissance. Laquelle croissance entraîne emploi et consommation. L’emploi, ce sont des cotisations sociales qui rentrent au lieu de prestations chômages qui sortent. Et la consommation, ce sont des recettes de TVA, de loin le premier impôt français. Et là, la spirale serait vertueuse. Plus de recettes fiscales implique que l’Etat peut emprunter moins, dépenser plus, réduire les impôts. Ce qui est bon pour la croissance.

Alors, si l’absence de croissance est la cause de tous nos maux, à qui la faute? La réponse est: à plusieurs causes.

D’une part, la conjoncture mondiale n’aide pas. Croissance molle aux Etats-Unis et en Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, et incertaine au Japon, le n°3. Toute l’Europe du Sud, qui est notre zone de commerce de prédilection, est en récession.

De deuxième part, la hausse des impôts réduit la part de revenu disponible des acteurs économiques (entreprises aussi bien que particuliers) pour consommer ou investir. Augmenter les impôts se fait toujours au détriment de la croissance.

Sur ces deux causes là, il n’y a pas lieu de mettre en cause François Hollande. Il est responsable de si peu de chose qu’on ne peut lui attribuer l’état de l’économie mondiale.

Mais surtout, il y a deux causes qui sont franco-françaises. trop de dépenses d’Etat, et pas assez de confiance.

Que l’Etat dépense trop en France est une évidence, et depuis longtemps. Ce n’est pas pour rien que la France est le champion du monde des prélèvements obligatoires parmi les grands pays de l’OCDE. Champion du Monde! Et quand il faut faire des économies pour réduire le déficit, que fait la bande à Pépère le Faible? Elle diminue les niches fiscales et autres subventions, qui comptent comme autant de dépenses d’Etat. Alors que JusMurmurandi aurait plutôt tendance à comptabiliser la suppression d’une niche fiscale comme une hausse d’impôts. Donc les « réductions de dépenses » qui sont en fait des hausses d’impôts camouflées sous une autre appellation contribuent à casser encore plus ce qui reste de croissance, et ainsi de suite. Réduire vraiment les dépenses de l’Etat à la mode socialiste, c’est encore repousser les investissements. Plus de nouveaux TGV, sauf un,  avant 2030. Plus de Grand Paris, sauf pour faire semblant. Plus de nouveaux programmes militaires, et ainsi de suite. Evidemment, les investissements d’aujourd’hui, c’est l’attractivité, la performance et la croissance de demain, donc….

L’autre sujet, c’est le déficit de confiance. Cette confiance, éminemment subjective, n’est l’apanage ni de la gauche, ni de la droite. Le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002 a mis en oeuvre les 35 heures, mais il bénéficiait pour autant d’une forte confiance, notamment pour la compétence de ses ministres, y compris DSK aux Finances. Et l’économie s’est bien portée pendant ces 5 ans, même si les recettes fortes ont été intégralement dépensées au lieu de servir à préparer les inévitables années de vaches maigres.

Mais maintenant, la confiance est au plus bas, comme en témoignent les sondages sur le moral des Français. Et comment leur donner tort, avec l’équipe de bras cassés qui se donnent en spectacle? la ministre de l’écologie trouve son budget « mauvais », et le dit? Virée! D’autres ministres ont fait bien pire, mais sont toujours là. Ils se contredisent, contredisent le Premier Ministre. Lequel déclare que la croissance pour 2013 sera au rendez-vous malgré l’accumulation de mauvais chiffres et indicateurs. Avant de devoir se dédire à peine quelques jours après, sous la charge de la Cour des Comptes. Le Président prédit l’inversion de la courbe du chômage fin 2013 alors que tout le monde sait qu’il n’a pas fini d’augmenter non seulement en 2013 mais aussi en 2014. Il affirme aussi qu’il n’y aura aucun impôt nouveau pour tout le reste du quinquennat, alors que les déficits n’en finissent pas. Etc…

Mais le pire, qui était le plus évitable, c’est d’avoir cassé la confiance des acteurs économiques. Non seulement François Hollande les a taxés à outrance, mais il les a maltraités. Il n’aime pas les riches, il les soupçonne de fraude, de trahison économique, leur promet du sang, de la sueur et des larmes.  Alors, bien sûr, ces temps-ci on entend moins d’outrances d’Arnaud Montebourg, et la communication gouvernementale est devenue, en paroles, favorable aux entreprises. Mais ce n’est pas parce que les pouvoirs publics ont reculé face aux Pigeons ou aux Poussins, ou que le projet assassin de taxation des plus-values a été recalibré que cela redonne confiance aux entrepreneurs.

Et cela, c’est pire que tout. Des entrepreneurs qui ont baissé les bras. Des créateurs qui veulent créer, mais pas en France. Des riches qui partent par centaines. Des jeunes diplômés qui rêvent en majorité de travailler ailleurs qu’en France.

La spirale à la Française, à la Hollande, elle est là. C’est la spirale de la défiance et de la démission.

L’impôt, quel impôt?

mai 10, 2013 on 6:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, International | Commentaires fermés

Un changement très intéressant va intervenir. L’Etat américain est aussi impécunieux que le nôtre, mais pas pour les mêmes raisons.  Le nôtre est ultra-dépensier, avec un record de taux de prélèvements obligatoires, le leur est handicapé par des baisses d’impôts gigantesques concédées aux riches par George Bush, et que le Congrès, contrôlé par les Républicains, empêche Obama d’annuler.

Alors il a décidé, au nom de l’égalité de la concurrence entre e-commerce et commerce traditionnel, d’imposer une taxe sur le e-commerce, qui adoptait très souvent une structure qui l’en dispensait. Ainsi, si vous achetez dans un Etat américain, vous êtes redevable de l’impôt de cet Etat. Mais si vous achetez en ligne, et que le site Internet choisisse, comme par hasard, de se domicilier dans un Etat où il a très peu de clients, ces ventes seront « dans un autre Etat », donc non susceptible d’un impôt d’Etat. Comme un exportation française vers un pays hors UE  n’est pas grevée de la TVA.

D’où un déséquilibre évident entre commerce physique et cyber-commerce, et une distorsion de concurrence, qui n’est pas pour rien dans la croissance phénoménale du e-commerce.

Il est intéressant de noter que ce même e-commerce bénéficie aussi d’une structure d’imposition très favorable en Europe, ayant choisi de s’implanter là où il pouvait ne rien payer, ou si peu. Ce qui, en ces temps de disette budgétaire est de moins en moins supportable. Se greffe là-dessus une situation identique pour quasiment toutes les société high-tech américaines récentes,  comme Google. Google, par exemple, prétend que ses ventes de publicité en France sont effectuées à partir de l’étranger (un pays sans impôt comparable à l’impôt français, comme par hasard), et donc exonérées de T.V.A.

Et on constate que Google, Amazon, Apple payent un impôt dérisoire sur tout ce qu’ils vendent hors Etats-unis. Cette distorsion entre ce qu’ils payent sur le marché intérieur et « chez nous » est choquante, puisque Apple paye 4% de son impôt sur les bénéfices, aussi appelé impôt sur les sociétés, hors Etats-Unis alors qu’il y fait 70% de ses ventes. Quand on sait que le seul Apple a accumulé une trésorerie nette de 140 milliards de dollars, on voit que cet impôt « économisé » n’a pas été perdu pour tout le monde, et que son montant n’est pas trivial, même face à un déficit budgétaire de grand pays.

Jusqu’ici, toute tentative (Sarkozy avait commencé à râler, au nom de la France) avait été repoussée avec indignation par les Etats-Unis comme « anti-américaine », puisque la très grande majorité des entreprises concernées sont américaines, et assortie d’un bon vieux jeu de carotte et de bâton sur l’emploi, tel que des centres de distribution Amazon ou un centre de recherches Google en France pour « se faire oublier » sur le plan fiscal.

Maintenant que ce sont les Américains eux-mêmes qui s’y mettent, le temps des vacances fiscales pour les cyber-commerces et autres stars du high-tech semble toucher à sa fin, car ce qu’ils appliquent chez eux ne pourra plus nous être refusé chez nous.

Voilà qui devrait être une bonne nouvelle!

A mourir de rire

mai 4, 2013 on 6:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est à mourir de rire.

Depuis un an, François Hollande fait avaler aux Français, surtout aux riches, mais enfin il y en a quand même assez pour tout le monde, une dose énorme d’augmentation d’impôts. Cette politique, qui met la France en récession et fait exploser les chiffres du chômage, est l’inverse absolu de ce qu’il a promis pendant sa campagne électorale.

Ce qui, évidemment, mécontente (le terme est faible) la gauche de la gauche, découragé ses électeurs d’il y a à peine un an, et fait plonger la popularité de Pépère à des niveaux jamais encore atteints.

Le pire n’est pas encore atteint, parce qu’à la rentrée, il va falloir faire avaler aux Français une réforme des retraites qui promet d’être un nouveau sommet de mécontentement. C’est d’ailleurs, de tout le quinquennat Sarkozy, la mesure qui lui avait le plus coûté dans l’opinion, tandis que le PS jurait que ce n’était pas nécessaire, alors que maintenant ils s’apprêtent à en rajouter une couche.

Tout ceci est fait au nom d’un seul objectif: maîtriser le déficit des finances publiques. Le ramener à moins de 3% en 2012, et à 0 en 2017. C’est le cap emblématique fixé par Hollande, pour ne pas être un Président obligé de se plier aux décisions d’un FMI ou d’une Union Européenne pour cause d’incapacité à emprunter toujours plus pour financer une dette hors de contrôle.

Jusqu’ici, à l’image de sa première année de présidence, ça n’a pas très bien marché pour Pépère le Faible. Le déficit, prévu à 2,9% en 2012 a atteint 3,7%, soit un dérapage de plus de 20%. Et comme la croissance prévue pour 2013 est aux abonnés absents, ça ne risque pas d’aller mieux. Au contraire, la Commission de Bruxelles prévoit pour la France 3,9% en 2013 et 4,2% en 2014.

Or il faut se souvenir que Flanby a déjà augmenté massivement les impôts, et qu’on ne peut pas le faire plusieurs fois, puisque la France a déjà le record du taux de prélèvements publics. Et toute l’équipe socialiste, emmenée par le ministre des Finances, Pierre Moscovici, jure que la hausse des impôts, c’est fini pour le quinquennat. Fini, terminé, soldé!

Là où ça devient comique, c’est que Flanby multiplie les déclarations que, croix de bois, croix de fer, il atteindra envers et contre tout l’objectif de déficit nul en 2017, ce qui est manifestement impossible si, au lieu de le faire à partir d’un taux de 2,9% en 2012, il doit partir d’un taux de 4,2% en 2014.

Mais, en même temps, le Commissaire européen, Olli Rehn, accorde à la France deux ans de plus pour atteindre cet objectif. Ce n’est plus 2017 mais 2019.

En d’autres termes, notre Pépère national a couru un objectif qu’il n’était pas impératif d’atteindre, et, pour tenter d’y arriver, il a cassé la croissance  découragé les acteurs économiques et fait exploser le chômage et fait le contraire de la politique pour laquelle il a été élu.

C’est à mourir de rire. Sauf que, dans « mourir de rire », le premier mot, c’est « mourir ». Et ça, qui est entrain d’arriver à la France de Flanby, ce n’est pas drôle du tout.

Pigeon vole!

avril 28, 2013 on 9:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

En fait, cet article parle de deux actualités que tout semble séparer: l’annonce que fera demain François Hollande d’une très forte décote sur la taxation exorbitante de toute plus-value de cession d’actions, et le fait que le tout nouveau Boeing 787, suspendu de vol pendant 3 mois pour cause de deux incendies en vol d’un ensemble de batteries, est de nouveau autorisé à voler.

Le Boeing, concentré de technologies de pointe, a été le premier à intégrer dans un avion des batteries lithium-ion, plus susceptibles de brûler que les batteries classiques. Résultat: après deux incendies en vol, dont Boeing, même maintenant, est incapable de dire comme ils ont démarré, ni pourquoi ils se sont développés, le tout nouvel avion est interdit de vol, au grand dam des compagnies qui opéraient les 50 exemplaires déjà livrés, et de Boeing, bien sur, interdit d’en livrer d’autres. Cette interdiction est maintenant levée, et les vols peuvent reprendre, dès lors que les avions sont modifiés.

Mais qui peut penser que l’épisode sera sans conséquences? En particulier, que la confiance reviendra « comme s’il ne s’était rien passé »?

Déjà une commande de British Airways à son rival Airbus a tout l’air d’une mesure de prudence de la part d’une compagnie très engagée avec les B 747, B777 et B 787 de Boeing, et qui s’est peut-être trouvée trop engagée avec un fournisseur finalement plus risqué que prévu. Résultat: une commande de 12 milliards de dollars pour l’Airbus A 350. Et il se murmure que les deux compagnies japonaises, les plus engagées de toutes envers le Boeing 787, pourraient faire de même, brisant par là-même un quasi-monopole de Boeing.

Alors quel rapport avec François Hollande et les « pigeons »? En dehors du fait que les pigeons, eux, volent et n’ont jamais été interdits, contrairement au B 787. Sauf pour leurs déjections, bien sûr, mais c’est une autre histoire.

Un petit rappel: François Hollande annonce pendant sa campagne que la fiscalité du capital sera alignée sur celle du travail. Ce qui représente un alourdissement et une « logique » uniques au monde. Sauf que, combiné à la fameuse taxe à 75%, cela voulait dire que toutes les plus values de cession d’actions dépassant un million d’euros seraient taxées à 75%, voire même 83% en tenant compte de la CSG et de la CRDS. Bref, en clair, tout entrepreneur vendant son entreprise ne toucherait quasiment rien. Ce qui, évidemment, n’est pas tout à fait ce qu’il faut pour les encourager à entreprendre, investir, innover et créer des emplois. Un certain nombre d’entre eux s’organise, prend le nom de « pigeons » pour bien montrer que le pouvoir socialiste les plume. Communication bien faite, puisque ledit pouvoir socialiste fait rapidement machine arrière et promet des mesures d’ajustement, au grand dam de l’aile gauche du PS.

Ce sont ces « ajustements » que va présenter Pépère le Faible demain, qui va ramener la taxation à des taux qui ne rendent plus tout esprit d’entreprise synonyme d’émigration obligatoire.

Mais qui peut penser que l’épisode, comme la calamiteuse interdiction de vol du Boeing 787, restera sans conséquences? Combien d’entrepreneurs français ont déjà baissé les bras? Combien ont entrepris de ne plus faire grandir et prospérer une entreprise pour le seul avantage de se faire prendre presque 100% de ce que cela rapportera par une confiscation d’Etat? Combien ont d’ores et déjà pris la décision d’émigrer, pour entreprendre ailleurs?

Si vous pensez que les chiffres du chômage sont mauvais, JusMurmurandi a le triste devoir de vous dire que vous n’avez encore rien vu. Avoir découragé les entrepreneurs pendant un an va se payer pendant des années. Déjà la majorité des jeunes entrepreneurs exprime dans des sondages une préférence pour un départ vers l’étranger.

Or il y a deux caractéristiques qui permettent d’identifier ce qu’il est convenu d’appeler « un pays en voie de développement », c’est-à-dire pour appeler un chat un chat, un pays pris dans une spirale de pauvreté. La plus importante d’entre elles, c’est l’émigrations des élites. Ce que provoque l’irresponsable fiscalité hollandienne.

Bien joué, François! Tu as réussi! Tu vas débarrasser la France de ses riches, que tu n’aimes pas. Dans ta campagne électorale, tu parlais de « réenchanter le rêve français ». Je n’avais pas compris que cela voulait dire: réenchanter le rêve parce que tu allais désespérer la réalité…

 

 

Liberté de parole ici, Egalité de parole là….

avril 17, 2013 on 6:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le pianiste turc Fazil Say, star internationale de la musique classique, a été condamné en Turquie pour « insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population ». Son délit: avoir envoyé des tweets revendiquant sa position laïque, donc contraire à l’Islam. Sa sentence n’est pas négligeable: 10 mois avec sursis, ce qui reste applicable pendant 5 ans. Il est de bon ton de critiquer la Turquie pour un jugement contre la liberté de pensée et d’expression. Un de ces tweets condamnés reprenait un extrait d’un des plus grands poètes de l’Histoire, Omar Khayyaam, qui n’a manifestement pas trouvé grâce aux yeux des juges.

Pendant ce temps-là, en Russie, commence le procès d’Alexei Navalny, avocat devenu blogueur, célèbre pour ses révélations contre la corruption qui gangrène ce pays. Comme par hasard, il est poursuivi pour détournement de fonds et pas pour délit de presse ou d’opinion. Mais un tel procès apparaît clairement comme ayant une base purement politique pour abattre un opposant gênant au tandem Poutine-Medvedev.

Inutile de dire que ces deux grands pays aux marges de l’Union Européenne par leur histoire, la géographie et la culture ne le sont pas par leur respect des droits de leurs citoyens, privés de liberté de parole et d’expression politique et religieuse. Ceci n’est pas tolérable pour des pays qui se veulent modernes, et dont l’un veut adhérer à l’UE.

Jamais cela ne pourrait se produire dans un grand pays de l’UE comme la France par exemple. Ainsi, si le délit de « insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population » existait, tout le Gouvernement serait coupable, ainsi bien sûr que leur Pépère chéri, tant les catholiques, religion majoritaire en France, sont choqués par le projet de loi sur le mariage gay.

Cela étant, quand on voit qu’une manifestation pacifique d’un tout petit nombre de centaines d’opposants à ce projet devant l’Assemblée Nationale se traduit par 67 gardes à vue suivies de comparution devant un juge pour rappel à la loi, alors qu’une manifestation violente d’opposants à l’Ayraultport de Notre-Dame des Landes, qui s’est traduite par deux CRS blessés, n’a donné lieu qu’à 2 gardes à vue, la comparaison laisse un arrière-goût amer.

67 non-violents interpellés d’un côté, 2 violents de l’autre. Ignore-t-on, dans les palais qui abritent Mme Taubira et M Valls, le sens du mot « Egalité » qui figure antre ceux de « Liberté » et de « Fraternité »….

Margaret Thatcher a-t-elle sauvé la Grande-Bretagne?

avril 9, 2013 on 7:03 | In Europe, International, Moi, Président | Commentaires fermés

Maintenant qu’elle est morte, il est possible de regarder l’héritage de Margaret Thatcher, et d’en tirer des conclusions pour notre monde actuel.

Elle personnalise avec Ronald Reagan une volonté de déréguler qui porte en France le nom de « libéralisme », dont il faut se souvenir qu’il veut dire exactement l’inverse aux Etats-Unis, où un « liberal » est un gauchiste.

Etre taxé de « libéral » en France est se voir coller une étiquette infamante, équivalent économique de ce qu’était être appelé « fasciste » sur le plan politique dans les années 60 et 70.

Traiter Hollande de « social-libéral » aurait sans nul doute plongé Mme Thatcher dans un abîme d’incompréhension, tant aucun homme politique français, Sarkozy compris, n’a approché, de près ou de loin, le libéralisme à la Thatcher.

Mais, pour la comprendre, il faut aussi se souvenir de la Grande-Bretagne avant elle. Un pays que l’industrie désertait, non par la délocalisation, mais tout simplement par la faillite, comme celle de son industrie automobile, avec British Leyland, devenu Rover avec les suites que l’on sait. Un pays que les syndicats, puissants, riches et violents, mettaient à genoux comme, à l’époque, les camionneurs français bloquaient les routes. Un pays que l’on appelait avec mépris « l’homme malade de l’Europe ».

Contrairement à la dérive des années 2000, qui a vu l’émergence d’ultra-bonus et d’ultra-riches, la révolution thatchérienne a profité à la classe moyenne au sens large, sans quoi elle n’aurait pas été réélue.

Mais le plus important dans son héritage n’est pas sa ligne politique et économique, sur laquelle d’autres que JusMurmurandi pourront toujours s’affronter en joutes savantes. C’est qu’elle en avait une, qu’elle l’affichait clairement. Qu’elle avait l’ambition de sortir son pays de décennies de marasme, et l’énergie, le charisme et le courage d’y parvenir, quoi qu’on  pense de ses théories et méthodes.

Et c’est en cela qu’elle était insupportable à tant de politiciens français, alors comme maintenant. Parce qu’elle leur renvoyait en pleine face tout ce dont il ne faisaient jamais preuve. La vision, le courage, l’énergie, le fait de tenir ses promesses.

On ne peut s’empêcher, en écrivant ceci, de se dire que c’est une assez bonne description du Général de Gaulle. Et se demander comment ces deux-là se seraient entendus. On en a une idée à se remémorer les relations difficiles, mais empreintes de respect qu’entretint le Général avec ce géant britannique que fut Winston Churchill.

Oui, même si l’héritage de Thatcher peut se discuter, il est indiscutable q’un pays qui a des leaders de cette envergure est un grand pays.

Pendant ce temps-là, la France a Hollande. Elle était « la Dame de Fer », donc, par allitération, il est tentant d’écrire qu’il est « l’Homme de Verre », mais c’est un contre-sens.  Sa mollesse le fait bien plus ressembler à « L’Homme de Papier-maché ». Sauf si les développements de l’affaire Cahuzac en font « l’Homme de Boue ».

La voilà l’allitération: Mme Thatcher, la Femme Debout, et François Hollande, l’Homme de Boue.

Margaret Thatcher: respect!

 

 

 

Devenir non seulement Grecs, mais aussi Chypriotes?

mars 26, 2013 on 5:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Beaucoup de Français ont déjà peur de devenir Grecs, c’est-à-dire englués dans une récession sans fin, avec une contraction année après année du p.i.b., et les souffrances que cela impose à la population, sans qu’en contrepartie on observe d’amélioration des comptes publics, laissant espérer, un jour, un sortie du tunnel.

Et on ne peut pas dire que les chiffres économiques et la politique de Hollande & Co. leur donnent tort.

Maintenant que l’on a vu l’Union Européenne imposer à Chypre un règlement qui ampute dramatiquement (de 40%) certains dépôts bancaires, la question se pose: devons-nous, en plus, avoir aussi peur d’être chypriotes, c’est-à-dire amputés de tout ou partie de nos dépôts bancaires et de notre épargne?

La réponse: est « oui, bien sûr! ».

Mais est-ce une nouvelle menace? Pas du tout. C’est simplement une menace que tous les clients « oublient » quand ils choisissent une banque ou un placement, plus préoccupés de rendement que de prudence.

Ainsi, à Chypre, pourquoi les capitaux russes ont-ils afflué? Parce que Chypre leur offrait a combinaison d’un quasi-paradis fiscal et d’un Etat membre de l’UE et de la zone Euro. En outre les banques chypriotes leur offraient une forte rémunération de leurs dépôts tout en ne posant pas de questions sur l’origine des fonds. Résultat: plus de 30 milliards d’euros d’argent russe.

Or tout le monde savait, depuis le règlement de la crise grecque, que les banques chypriotes allaient inévitablement vers un mur. Parce que les fameux rendements servis avaient pour origine d’avoir placé l’argent de leurs clients dans le rendement le plus élevé de la zone Euro, les emprunts de l’Etat grec. Ce d’autant plus facilement que les chypriotes sont de langue et de culture grecque.

Mais l’année dernière, la dette grecque a été soulagée par l’abandon forcé de créances consenti pour permettre au pays de se redresser. Un abandon de 45%, qui a frappé de plein fouet les possesseurs de dette grecque, dont les banques chypriotes. Lequel abandon n’était pas vraiment une surprise, la dette grecque ayant été considérée comme très risquée depuis au moins trois ans auparavant. Comme les banque chypriotes depuis lors. Ceux qui ont laissé leur argent dans l’un et l’autre cas ont donc trop attendu avant de « bouger ».

Et donc, ceux qui ont donc pris des risques élevés le payent aujourd’hui d’un prix élevé. Quoi de plus normal?

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que, et JusMurmurandi ajoute: « une fois de plus », ceux qui ont pris ces risques et encaissé les bénéfices quand tout allait bien, se tournent vers la puissance publique quand l’heure arrive de payer la note. Comme les Grecs, qui se lamentent et manifestent, y compris violemment, contre les mesures douloureuses qui les frappent, mais « oublient » de tenir compte des années de « générosité » dont ils ont bénéficié indûment et à crédit.

Si c’est ça, alors les Français n’ont pas à redouter de devenir Grecs, puis Chypriotes. Se plaindre de tout effort en « oubliant » les avantages dont on bénéficie, c’est déjà français depuis longtemps.

Exécutions!

mars 20, 2013 on 1:59 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

AQMI indique qu’un otage français a été exécuté, ce qui n’est encore pas confirmé. Mais le but des preneurs d’otages n’est pas de les exécuter, c’est de faire pression pour obtenir quelque chose. Le plus souvent de l’argent, mais aussi des libérations de leurs membres emprisonnés. Si donc il a été exécuté, il n’aura rien rapporté, et c’est une défaite de plus pour AQMI. Mais certes pas une victoire pour qui ce soit. Et une tragédie pour la famille et les amis.

Jérôme Cahuzac a du démissionner hier, pour cause de suspicion de détention de compte secret en Suisse, bel et bien exécuté par la rumeur et le soupçon. C’est une défaite de plus pour Moi Président, dont c’était, dit-on, le ministre le plus compétent, et le pilier de sa politique de restriction du déficit budgétaire. Mais ce n’est certes pas une victoire pour qui que ce soit. Ce d’autant plus que les accusations contre Cahuzac ont un aspect « folklorique », avec une bande enregistrée secrètement, révélée par un adversaire politique après des années de détention cachée. Et c’est une tragédie pour Cahuzac, dont la carrière politique n’a aucune chance de survivre à cette démission. Comme un prédécesseur au Ministère du Budget, lui aussi démissionnaire pour cause de soupçons judiciaires, Eric Wörth. Contre lequel la gauche n’avait pas eu, en son temps de mots assez durs. Laquelle gauche est aujourd’hui beaucoup plus gênée concernant Cahuzac. JusMurmurandi se demande bien pourquoi.

Cahuzac pourrait aussi se demander s’il est juste que le seul simple soupçon du parquet, qui demande l’ouverture d’une instruction à son encontre, justifie sa démission quand des condamnés, eux, figurent au Gouvernement, tels Jean-Marc Ayrault ou Arnaud Montebourg, ou à la tête de la plus grande région de France, tel Jean-Paul Huchon. Peut-être faut-il y voir le fait que contrairement à ces trois-là,  Cahuzac, avec son style flamboyant, son assurance de grand technicien et son verbe haut, faisait de l’ombre à Pépère, qui ne lui avait pas accordé un ministère plein, mais seulement délégué, pour « lui rabattre son caquet ». A petits hommes petits calculs, petits stratagèmes et petites vengeances…

Exécuté aussi le plan de l’Union Européenne pour éviter la faillite de Chypre. Le Parlement chypriote l’a rejeté, après une réaction de choc de la population, dont ce plan confisquait une partie des dépôts bancaires. Voir leurs économies brutalement amputées en même temps que les dépôts suspects en provenance de Russie, c’est plus que la population n’est apparemment prête à supporter. Maintenant, il faudra voir si l’UE baisse pavillon -j’ai envie de’écrire: comme d’habitude!- et remanie son plan pour ne faire de peine à personne, ou si Chypre devient le laboratoire à taille minuscule d’une faillite d’Etat à l’intérieur de la zone Euro. Un sorte de de prototype de ce que la Grèce pourrait être. En attendant, ce rejet n’est une victoire pour personne. Espérons que cela ne devienne pas une tragédie pour les Chypriotes, pris dans des enjeux qui les dépassent.

Pourquoi 2012 n’a pas été 1981, et pourquoi la suite sera différente

mars 19, 2013 on 4:33 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

En 1981, François Mitterrand a été élu avec un programme vigoureusement à gauche, qui comprenait entre autres l’octroi immédiat et sans contrepartie d’une cinquième semaine de congés payés et la réduction toujours sans contrepartie du temps de travail de 40 à 39 heures hebdomadaires. On connait la suite: la politique économique française amorce une relance purement nationale, car les pays partenaires de la France ne sont pas du tout dans la même logique. Cette relance par la consommation profite aux importations, tandis que la compétitivité des exportations françaises est amputée par l’augmentation des coûts. Résultat: le déficit budgétaire explose, qu’il faut financer par des emprunts, les comptes extérieurs deviennent eux aussi massivement déficitaires, et ce la conduit tout droit dans le mur, avec trois dévaluations en trois ans, et l’arrivée de la rigueur.

Dès l’élection de Moi Président, on a vu que 2012 ne ressemblait pas à 1981. Certes il y a des points communs: la gauche a battu la droite après une longue attente. La gauche a fait des promesses et annoncé des largesses pour être élue. La gauche est une coalition qui va du centre-gauche social démocrate à une frange très à gauche de l’électorat.

Mais il y a aussi des différences fondamentales. En 1981, la gauche porte en projet « une autre logique », qui doit, en théorie, permettre de réussir. Elle porte aussi un enthousiasme populaire indéniable, très différent de l’esprit de revanche qui anime aussi ses partisans. En 2012, hormis la joie revancharde de l’anti-sarkozysme, et l’anticipation d’annuler toute l’action du Président sortant, aucune trace de projet, ou d’enthousiasme populaire.

Autre différence fondamentale, la gauche est entrée, et à fait entrer la France, dans une période de sacrifices sans précédent, et ce sans être passée par la case « distribution et largesses ». Hormis quelques mesures purement idéologiques, comme le retour, pour une catégorie sociale limitée, à la retraite à 60 ans, ou la suppression du jour de carence pour les fonctionnaires, François est « Pépère », et pas « Pépère Noël ».

Et la gauche n’a aucune perspective à offrir pour sortir de ce qui apparaît aux Français comme un long hiver de rigueur. Contrairement à 1983, où tout le monde comprenait qu’il fallait payer la note de 1981, mais en en conservant les acquis, les Français ont le sentiment d’une gueule de bois sans avoir eu le plaisir de l’ivresse qui précède.

La suite, c’est à dire l’avenir, sera différent parce que, même si Nicolas Sarkozy avait été élu, les Français allaient devoir faire des efforts et des sacrifices importants, pour non seulement arrêter de vivre au-dessus de leurs moyens, mais commencer à réduire le gigantesque endettement accumulé depuis 1981.

Comme la gauche a jugé bon de réduire le déficit par l’augmentation massive de l’impôt et non pas par la réduction des dépenses publiques, et qu’elle a découragé les entrepreneurs en leur déniant toute possibilité de gagner de l’argent pour récompenser leur talent, leur travail et leur prise de risque, la situation sera pire qu’elle ne l’eût été avec Sarkozy.

En outre,  la pression fiscale a déjà atteint ce que même la gauche, par la bouche de Gilles Carrez, président PS de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale, considère comme un maximum. En même temps, les marges des entreprises, qui leur permettent de financer investissement et croissance, sont au plus bas. De leur côté, les particuliers accumulent un maximum d’épargne de précaution compte tenu de leur peur du chômage, ce qui déprime la consommation, donc l’activité la croissance et les recettes fiscales. Enfin, la récession et le chômage plombent les comptes des régimes sociaux. Bref, tous les voyants sont au rouge, et toutes les sources d’activité à l’arrêt.

Ce qui condamne Hollande à entrer dans l’Histoire, soit comme celui qui aura fait exploser l’Union Européenne, qui ne survivrait pas à un laxisme français qui conduirait la France à faire défaut sur sa dette, soit comme le dirigeant qui aura présidé à la plus grande cure d’austérité de l’Histoire moderne de la France.

Il y en a un qui doit bien rigoler de voir Pépère dans un telle situation, avec un choix aussi impossible, attendant d’être poignardé par ses amis comme César par Brutus, mais un César qui saurait à l’avance, et se demanderait seulement quel jour le poignard…

Ce quelqu’un, c’est Nicolas Sarkozy, qui doit se dire par moments qu’il l’a échappé belle….

Payer la note!

mars 18, 2013 on 10:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quelques évènements marquent ce jour, qui montrent bien qu’on ne peut pas indéfiniment retarder les échéances…

- à une législative partielle dans l’Oise, la candidate PS arrive troisième derrière les candidats UMP et FN, ce qui rappelle le scrutin maudit de la Présidentielle de 2002. Alors certes on pourra toujours dire qu’il ne s’agit que d’une partielle, et que la participation n’a pas atteint 35%. Mais les faits sont la: la candidate PS a perdu 9 points depuis son élection annulée de mai 2012. Voilà qui va glacer ses éphémères collègues députés qui vont, pour beaucoup d’entre eux, devoir affronter les électeurs l’année prochaine. Finalement, certains d’entre eux vont peut-être se dire que l’interdiction du cumul des mandats, promesse du candidat Hollande que le Président Hollande n’arrive pas à faire accepter à ses propres troupes, ne serait pas une si mauvaise idée dans la mesure où ce serait quelqu’un d’autre qu’eux qui se ferait fesser aux municipales….

- 9 points, c’est aussi ce qu’a perdu la cote de popularité du Président. Mais, lui, c’est en un mois. Normal, vu que les promesses,c ‘est lui qui les a faites, Lui Président, et lui dont on voit les résultats consternants. La cote du Premier Ministre n’est pas en reste, puisque 61% des Français veulent qu’il y ait un nouveau gouvernement dans les semaines qui viennent. Le record de François Fillon, d’avoir tenu toute une législature de 5 ans à Matignon peut dormir tranquille. Et, si vous croyez que ces chiffres sont mauvais, attendez de voir ce que ça va être avec la réforme des retraites. Vous savez, celle que les socialistes trouvaient, quand c’est l’équipe Sarkozy qui la faisait, tellement inutile qu’ils ont rétabli en arrivant la retraite à 60 ans…

- Chypre s’est réveillée en état de choc. L’épargne de tous va subir un prélèvement immédiat et important pour contribuer à un plan de sauvetage de l’île, en état de faillite virtuelle. En l’occurrence, il s’agit de sauver ses banques, qui se sont aventurées à faire n’importe quoi, et notamment à accepter en grande quantité de l’argent russe de provenance douteuse et à prêter massivement à la Grèce, qui offrait les taux d’intérêt les plus élevés de la zone Euro. Evidemment, l’argent russe est reparti, et les prêts aux Grecs ont été dévalués. D’où des banques en ruine. Mais Chypre paye aussi un pouvoir politique, mené jusqu’aux élections de ces dernières semaines par un Président communiste, qui a nié l’existence de toute crise ou de tout besoin de plan de sauvetage. Ça vous rappelle l’attitude des socialistes français sur les retraite? A nous aussi. Et ça finira pareil…

Mais le pompon, cette semaine revient quand même à François Bayrou. Qui, fidèle à son rôle de Cassandre, tente de se refaire une santé politique en capitalisant sur le fait que toutes les mauvaises nouvelles économiques qui nous frappent, ils les a annoncées. Et pas seulement pour la Présidentielle de 2012, mais dès celle de 2007. Ce qui est vrai. Le problème, c’est quand il déclare qu’il a toujours su, et dit, que le programme socialiste ne marcherait pas. Parce que, après avoir dit que ce programme économique socialiste, c’était: « un déconomètre [qui] fonctionne à pleins tubes », pour qui a-t-il voté au second tour de la Présidentielle? Pour François Hollande…

Un jour, il faudra que nous comprenions tous, Chypriotes et Grecs, mais aussi, et surtout, Français, que vivre au-dessus de ses moyens, faire des promesses qu’on sait ne pouvoir tenir, tout cela se paye. Forcément. Inévitablement. C’est juste normal, un mot que François Hollande aime tant.

Ordonnances, vous avez dit ordonnances?

mars 15, 2013 on 9:16 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a fait savoir qu’il veut recourir aux ordonnances, qui lui permettent de faire passer de nouvelles lois sans avoir besoin de les faire voter au Parlement. Le recours aux ordonnances, très rare sous la Ve République, qui est quand même après tout censé avoir un Parlement et en faire procéder nos lois, est une surprise, pour ne pas dire plus.

Car le moins qu’on puisse dire est que le tandem Hollande-Ayrault n’a eu aucune loi bloquée au Parlement. Certes, sur le projet de « mariage pour tous », la droite a déposé 5000 amendements, ce qui a fait hurler la gauche. Mais laquelle gauche venait d’oublier quand elle-même avait déposé plus de 100.000 amendements contre un projet de loi de la droite.

Sauf qu’un certain nombre de projets ont été retoqués par le Sénat, par une coalition d’opportunité entre la droite en la gauche de la gauche, notamment le Front de Gauche de Mélenchon, les Verts et les communistes.

JusMurmurandi comprend bien l’inconfort et le ridicule que Hollande et Ayrault doivent ressentir à voir leurs projets rejetés à répétition au Sénat par un parti de leurs alliés au Gouvernement (les Verts), et par les élus censément du même bord politique qu’eux (la gauche). Mais de là à gouverner par ordonnances, il y a un grand pas, compte tenu que, justement, l’opposition du Sénat ne compte pas puisqu’il suffit d’un second vote de l’Assemblée pour passer outre.

L’une des autres vertus des ordonnances, c’est de donner au Gouvernement de faire vite. Est-ce plus urgent aujourd’hui que quand il est arrivé en mai dernier? Seulement si l’on considère que les mesures prises depuis lors ont fait se dégrader la situation…

Mais les ordonnances de Hollande ne seraient-elles pas un moyen pour celui-ci de faire passer des textes que son Parlement refuserait de voter? Par exemple des textes de rigueur et d’austérité économiques, qu’il va bien falloir adopter, alors même que Moi Président jurait -mais c’était avant d’être élu- que les efforts de Sarkozy étaient de scandaleux cadeaux pour les riches aux frais des pauvres.

En fait, il est à craindre que les ordonnances de Hollande ne soient, comme si souvent chez lui, qu’un calcul politique destiné avant tout à éviter une confrontation ou une décision tranchée. Il a un problème insoluble avec la nécessaire réforme des retraites. Après avoir tonné que celle de Sarkozy et Fillon était scandaleusement dure, et non nécessaire, et après avoir rétabli la retraite à 60 ans pour certaines catégories de Français, il s’apprête à devoir faire plus dur encore. Ce qui sera du pain bénit -et moralement justifié- pour une droite qui lui rendrait la monnaie de sa pièce, et une couleuvre impossible à avaler pour une gauche de la gauche qui ne l’a certes pas élu pour faire plus dur que Sarkozy.

Alors que fait Hollande? Il se fait voter une loi autorisant des ordonnances. Comme ça, plus de débat au Parlement, plus de longue liste d’amendements, plus besoin d’explications, de contorsions pour expliquer que l’on fait ce que l’on a combattu…

Sur ce point, deux exemples montrent l’inconstance et l’opportunisme des socialistes:

- sur les ordonnances, Mitterrand dénonçait « le pouvoir personnel, le coup d’Etat permanent! ». Oui, mais c’étaient les ordonnances prises par de Gaulle, donc scélérates, alors que celles prises par la gauche sont justes, normales et morales.

- sur les ordonnances toujours, Hollande, alors patron du PS, dénonçait « une méthode détestable » qui revenait à « flouer le Parlement » et à « renoncer à la confrontation démocratique et au débat serein ». Jean-Marc Ayrault, DSK et Arnaud Montebourg faisaient assaut d’éloquence et d’emphase contre la méthode des ordonnances voulues par Villepin. Oui, mais c’étaient encore des ordonnances de droite. Combien de fois faudra-t-il vous dire que cela n’a rien à voir, mais alors rien du tout, avec l’excellentissime méthode qui consiste à prendre des ordonnances de gauche?

Sur le budget européen, cette fois-ci vous ne pourrez pas m’opposer que, quand c’est la gauche, ça change tout, donc qu’il n’y a pas opportunisme, mais vertu. Parce que c’est Harlem Désir, patron du PS et député européen, qui a fait savoir qu’il s’était opposé au vote du budget de l’Union Européenne. Budget négocié et salué comme un succès par… François Hollande…

Comment on faisait avant? Et si l’Euro avait été une erreur?

mars 6, 2013 on 7:30 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a quelque chose de très particulier à la crise actuelle. Une espèce de sentiment que, maintenant, c’est fini, il faut payer pour les folies du passé, et qu’on va en avoir pour des décennies, si même on y arrive un jour. Car, à regarder les Grecs, il est clair qu’ils n’y arriveront jamais malgré la réduction de dettes qui leur a déjà été consentie. Ils sont dans une spirale où l’augmentation des impôts et la baisse des dépenses d’Etat fait baisser l’activité économique, ce qui empêche, malgré les efforts, toute réduction du déficit.

Pourtant, les folies budgétaires grecques ne datent pas d’hier, pas plus que les folies françaises, d’ailleurs. Alors comment on faisait avant pour s’en sortir, et pourquoi ça ne marche plus?

C’est simple, avant, il y avait la dévaluation. La dévaluation de la monnaie permettait de relancer les exportations et de diminuer les importations. Donc de combattre le déficit du commerce extérieur, et de stabiliser le cours de change. Et, si un pays « réussissait » sa dévaluation, la relance par les exportations, relance vertueuse, atténuait le déficit budgétaire.

En plus, la dévaluation appauvrissait d’office tous ceux qui  détenaient des actifs, et qui touchaient désormais des revenus en monnaie dévaluée. Une austérité immédiate, brutale, généralisée. Qui permettait de repousser les échéances, de gagner du temps, et de continuer les folies, à mesure que l’inflation initiée par la dévaluation en mangeait graduellement les bénéfices.

Mais maintenant il y a l’Euro. Et un Euro maintenu à un cours élevé par les performances et la rigueur allemande. Et donc les Grecs ne peuvent plus dévaluer, pas plus que les Français, les Italiens, les Espagnols ou les Portugais, tous grands amateurs de cet exercice avant la monnaie unique.

Et, du coup, les Allemands ne se retrouvent pas réévalués, comme ils l’ont eux été si souvent, ce qui les enrichissait mais mettait un frein à leur succès économique. D’où l’écart cru et cruel entre performances allemandes et non-performance française. Car, si nous sommes englués dans une sinistrose généralisée, il ne faut pas oublier qu’il suffit d’aller de l’autre côté du Rhin pour constater un climat radicalement différent, de quasi-plein emploi, de finances saines, et où les inquiétudes majeures viennent de… la France!

Alors, si tel est le cas, fallait-il faire l’Euro? Clairement, un Euro dans lequel la volonté politique a été d’inclure le plus grand nombre possible de pays, au seul motif qu’ils étaient membres de l’Union Européenne, et qu’une monnaie unique était une avancée vers davantage d’intégration européenne a été une erreur. Adopter un Euro monétaire sans instrument efficace de convergence économique en était une autre.

Le résultat est que les pays qui avaient un classe politique lâche, qui concédaient des avantages avant de tout reprendre sous la forme d’une dévaluation dont ils pouvaient attribuer la « faute » aux marché extérieurs n’ont plus cette ressource.

Et que, maintenant, il leur faut devenir « responsables ».

Coïncidence malheureuse pour la France et pour lui, c’est François Hollande qui est au pouvoir en ce moment, lui dont on se demande bien de quoi il a été « responsable » jusqu’ici, lui dont au contraire le louvoiement et l’évitement sont les deux mamelles.

N’en reste pas moins que, dans l’état actuel des choses, pour toute l’Europe du sud, l’Euro semble avoir été une colossale erreur.

Et, pour que JusMurmurandi, européen archi-convaincu, en arrive à cette conclusion, il faut vraiment que la situation soit sans espoir.

Sauf à imaginer bien sûr que la classe politique sud-européenne devienne subitement vertueuse, mais là on est dans le domaine du rêve, si on regarde les résultats des élections italiennes. Mario Monti a été accueilli en sauveur, et a mis en oeuvre un programme de réforme « à l’allemande ». Le résultat? Silvio Berlusconi fait chuter son gouvernement, et les électeurs lui donnent peu de voix. Beaucoup mois qu’à un nommé Beppe Grillo, homme de télévision, dont le seul programme est d’être contre tout.

Comment mieux dire que le courage ne paye pas quand les peuples ne veulent pas faire face à la réalité mais préfèrent croire au Père Noël?

Alors, évidemment, François Hollande est un Père Noël très crédible, parce qu’on sait que le Père Noël n’existe que dans la crédulité des enfants et ne distribue que des cadeaux payés par les autres…

It’s the economy, stupid !!

mars 2, 2013 on 4:37 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

1991, les Etats Unis.

George H.W. Bush (George Bush père) a succédé à Ronald Reagan à la présidence des Etats Unis.

S’il a mené une guerre efficace et limitée contre Saddam Hussein qui a envahi le Koweit, et est sorti en grand vainqueur de l’opération « Tempête du désert » avec l’aide de Stormin Norman alias le Général Norman Schwarzkopf récemment décédé, les résultats économiques sont beaucoup moins brillants.

Lors de sa tentative de réélection contre un Bill Clinton fringant, il fut renvoyé dans ses pénates, notamment avec cette formule assassine par laquelle Bill Clinton le renvoyait à l’essentiel.

L’analyse de l’électeur américain, dont il faut rappeler qu’il est très auto centré (moins de 10% des Américains ont un passeport, pour se rendre au Canada ou au Mexique, et les exportations américaines ne sont pas du tout aussi importantes pour le pays qu’elles le sont pour les « petits » pays européens) a été qu’il est beau de porter le fer en dehors des frontières, de porter la bannière étoilée au secours de la Liberté pour remettre l’Irak derrière ses frontières, mais que les questions de croissance, d’emploi sont celles qui affectent son quotidien.

François Hollande ferait bien de méditer la défaite de George Bush. Car c’est exactement le même sort qui l’attend, avec une première salve en 2014 pour les élections municipales qui s’annoncent saignantes à l’aune des sondages qui envoient l’exécutif dans des profondeurs comparables à celles du plongeur en apnée Jacques Mayol. 30% de satisfaits de l’action présidentielle, 28% pour Ayrault dans des sondages publiés ce matin.

On comprend les sondés.

En dépit d’une fiscalité augmentée plus que la réalité, et de promesses -mais qui y croit encore?- de ne plus augmenter les impôts pendant tout le reste du quinquennat, Cahuzac, ministre du budget, annonce qu’il lui manque 6 milliards pour boucler 2014. Ce qui signifie que le tour de vis annoncé comme temporaire, est en train de devenir définitif et sera même amplifié.

Le chômage ? Annoncé en recul pour la fin 2013 par Hollande, il enregistre 1.000 personnes de plus chaque jour. Des chômeurs en fin de droits s’immolent devant Pôle Emploi ? Silence de l’exécutif. Que n’aurait on dit si cela s’était passé pendant le mandat précédent…

Alors pour « détendre » l’atmosphère on se permet des « bons » mots. Hollande annonce avec gourmandise à un petit garçon au salon de l’agriculture qui lui dit n’avoir jamais vu Nicolas Sarkozy « qu’il ne le verra plus ».

Ségolène Royal, promue on sait pour quelle raison subjective à la BPI, parle de celui qui lui a mis une fessée retentissante en 2007 en disant qu’il doit penser à changer les couches de sa fille Giulia.

Toute cette morgue, toute cette suffisance ne serviront pas de cache misère au désastre économique qui arrive. Il n’en est que renforcé par les piques envoyées à ceux qui sont les opposants au Président. La première journée de carence offerte au secteur public, alors que le privé doit avoir trois jours ne font que retourner le couteau dans la plaie déjà à vif.

Il ne servirait à rien de faire la litanie des promesses économiques non tenues, comme la hausse de la TVA, les Français comme les étrangers ont compris que nous allions dans le mur en klaxonnant.

Mais alors, quel scénario pour la suite ?

François Hollande est élu corrézien. Que fit le roi fainéant issu des mêmes bancs dans des circonstances pas dissimilaires ? Il renvoya le Parlement et laissa son opposition gérer, lui permettant d’être réélu…avec plus de 80% des voix en 2002.

On imagine bien que Hollande pourrait facilement caresser un tel projet.

Car dans tout ce sombre tableau, nous n’avons pas parlé d’une composante à vrai dire bien taiseuse, et on a du mal à le comprendre, JusMurmurandi pense à l’opposition.

Si un Copé, un Fillon refusaient Matignon, Hollande en serait réduit à faire…comme Benoît XVI. Démissionner.

Mais ce ne sont que des suppositions à cet instant.

JusMurmurandi se prend à rêver…

 

Comment ruiner la France

février 19, 2013 on 4:55 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a réussi un exploit, celui de se faire élire Président le République sans avoir réussi quoi que ce soit de notable auparavant, et sans avoir fait de promesses électorales détaillées qui eussent permis de savoir qui il est vraiment. Il a surfé sur la vague d’anti-sarkozysme, constituée pour partie de rejet du style de l’homme, et pour partie de déception devant le contraste d’un Président qui a promis la croissance et qui subit la crise.

Mais l’absence de promesse de Hollande n’était pas totale. Car, pour prouver qu’il serait l’opposé de Sarkozy, il fallait que lui livre la croissance que son prédécesseur avait été incapable « d’aller chercher avec les dents », comme il l’avais promis. Et Hollande de calculer que la croissance en 2013 serait de 1,8%.

Arrivé au pouvoir la loi de finances budgétaire tabla sur un beaucoup plus modeste 0,8%, soit moins de la moitié. Et maintenant, on sait que plus personne ne croit à cette hypothèse, pourtant beaucoup plus modeste. Il ne manque plus que l’officialisation par Hollande ou Ayrault de la mauvaise nouvelle que JusMurmurandi annonçait depuis des mois.

Mais ce n’est pas tout. Car l’économie actuelle, au point mort, n’a pas encore intégré l’impact négatif des hausses d’impôts massives décrétées par la nouvelle loi de finances, et chacun sait que tout ce qui est payé en impôts est autant de moins qui alimentera l’ activité économique sous forme de consommation ou d’investissements. Elle n’intègre pas non plus l’impact du découragement des acteurs de l’économie, épuisés d’être montrés du doigt comme des profiteurs, d’être matraqués fiscalement, d’être condamnés à affronter la concurrence internationale en traînant le boulet d’un pays recordman du monde des prélèvements.

Un exemple montre à quel point le Président et le Gouvernement ne croient pas que le salut puisse venir de ce qui fait la fortune de notre voisin allemand, outre que lui a mis de l’ordre dans ses finances comme refuse de le faire la France, en traitant le problème des coûts, à savoir le commerce extérieur. Ce gouvernement y a nommé Nicole Bricq, qui a eu comme mérite particulier pour y être choisie qu’il fallait lui trouver un point de chute après son échec en quelques semaines à l’écologie. Or Nicole Bricq n’a jamais travaillé en entreprise (lire elle a toujours été fonctionnaire), ce qui ne serait quand même pas mal pour exporter. Et, et là on tombe dans le grotesque et l’ubuesque, elle ne parle même pas anglais. Bref, elle est une caricature de ce qu’il ne faut pas faire

Compte tenu donc de cette croissance nulle ou négative, la France ne tiendra pas l’objectif de ramener son déficit à 3% du p.i.b. qui a été promis urbi et orbi par Moi Président. Il va donc falloir faire d’autres économies pour y parvenir malgré tout. Et là, JusMurmurandi hoche la tête perdu entre stupéfaction et ahurissement, on entend le Président de la Cour des Comptes, le socialiste Didier Migaud, qui avait précédemment écrit que les impôts en France avaient atteint un maximum absolu, suggéré de fiscaliser les allocations familiales. Bref, quand les socialistes disent « faire des économies, », ils pensent « impôts nouveaux ».

Pourtant, ils avaient promis 20 milliards d’économies de dépenses. 10 milliards dans la loi de finances, pour donner un apparent équilibre aux 10 milliards de nouveaux prélèvements sur les particuliers et aux 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises. Et 10 milliards pour contribuer au financement du crédit d’impôts compétitivité, censé réparer auprès des entre prises déjà confrontées au niveau de marge le plus bas de leur histoire les dégâts faits par les nouveaux prélèvements. Comprenne qui pourra…

Toujours est-il que d’économies de dépenses, point de trace. Sauf des menaces sur tout ce qui est niche fiscale ou allègement de charge, considérés comme des dépenses. Sans doute ne comprennent-ils pas que ces allègements et ces niches contribuent aux marges des entreprises, et que les baisser c’est baisser encore les marges, déjà exsangues.

De nombreux organes de presse pensent donc qu’il va falloir que François Hollande choisisse entre sa composante « libérale », lire, qui sait compter, qui veut réduire les déficits, et sa composante socialiste, lire qui veut distribuer sans se préoccuper de savoir si on a l’argent pour le faire ou pas. Ces articles disent que le positionnement « social-libéral » adopté par Hollande est donc intenable et qu’il va falloir que le Président tranche.

Outre que Hollande ne peut pas se passer de son aile gauche sans faire tomber son gouvernement, car il n’a pas de majorité de remplacement, il y a une raison simple pour laquelle il est illusoire d’attendre qu’il tranche. Toute sa carrière, notamment 12 ans comme Premier Secrétaire du PS, montre à quel point il ne tranche jamais, par incapacité ou par goût.

Avec pour conséquence que son successeur au PS, Martine Aubry, dit avoir trouvé à sa suite « le parti en ruines ».

L’homme qui a ruiné le PS est en train d’en faire autant avec la France. Pour preuve, où est il aujourd’hui ? En Grèce !!!

 

A la retraite à Vichy ?

janvier 22, 2013 on 7:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | 2 Comments

Il y a 50 ans aujourd’hui que les deux féroces ennemis d’hier signaient le traité d’amitié franco-allemande. L’anniversaire de cet évènement sera célébré avec flons-flons  et discours, comme ayant été la base de la création européenne.

En ce jour où, donc, nous voudrions tous nous réjouir, JusMurmurandi choisit de dire que, plus encore que le rapprochement franco-allemand, ce qui compte vraiment, c’est la paix. La paix entre la France et l’Allemagne depuis 67 ans. Une durée record, sans précédent depuis des siècles.

Sauf, que, par un clin d’oeil ironique, 67 ans, c’est aussi, en France comme en Allemagne, l’âge de la retraite. Et, par bien des côtés, le couple franco-allemand semble avoir atteint l’âge de la retraite, ou du divorce. Ce, pour une raison simple: ils n’ont plus envie de vivre la même chose.

Les Allemands sont conquérants, sur le plan économique s’entend, et enregistrent succès sur succès. Le chômage est à 5,5% de la population active, les comptes extérieurs et l’emploi sont à des niveaux record, et les comptes publics sont à l’équilibre.

Les Français sont tétanisés à l’idée du moindre effort, de la moindre réforme, et consacrent toute l’énergie à s’y opposer qu’ils ne consacrent plus au travail. Tous ne rêvent plus que d’être fonctionnaires, payés par les impôts des autres. Le chômage dépasse 10%, et les comptes publics et sociaux sont en grave déficit malgré des hausses d’impôts sans précédent. Sans compter une croissance en panne.

Seuls des aveugles et des idiots peuvent ne pas voir qu’un tel écart est totalement incompatible avec le long terme, et que le couple vit ses dernières années. En 2003, le chancelier Schröder, socialiste allemand, et le Président Chirac, censément de droite, se mirent d’accord pour un programme de réformes pour adapter leurs pays respectifs à la donne du siècle qui commençait. Schröder le mit en oeuvre, ce qui lui coûta de perdre les élections deux ans plus tard, mais fonda le redressement allemand. Chirac, comme le raconte Schröder, ne fit rien.

La France vient d’élire le Chirac de gauche, qui pense qu’augmenter les impôts règle les déficits tout en dispensant des réformes. Ce qui provoque, entre autres, un exode des entrepreneurs comme la France en a déjà connu deux fois, avec les résultats que l’on sait: à la révocation de l’Edit de Nantes, et à la Révolution.

Une chanson emblématique de la réconciliation allemande a été le célèbre « Göttingen », de Barbara, d’autant plus capable de dire que l’Allemagne était redevenue « fréquentable », que la chanteuse était juive. Bientôt, parce que c’est la seule chose qui ne peut nous être enlevée, nous ne serons plus que cela pour nos voisins allemands: un endroit de villégiature « fréquentable », où il viendront en cure thermale dans une ville symbolique de l’asservissement consenti des Français à la toute-puissance allemande.

Vichy!

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