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octobre 22, 2011 on 11:13 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

En grec, cela veut dire: payer la facture! C’est ce qu’il va falloir faire, car nos politiques se seraient (enfin!) décidés à regarder la vérité en face, à savoir que la Grèce ne peut pas et ne pourra jamais rembourser sa dette abyssale. Oh, elle le pourrait, bien sûr, mais alors ce ne serait plus la Grèce, car il faudrait que les gens commencent à payer des impôts, y compris les armateurs milliardaires et la richissime église orthodoxe grecque. Il faut quand même se souvenir que la gratuité fiscale pour les armateurs est inscrite dans la Constitution, c’est dire….

En attendant, il est maintenant question de décoter la dette grecque de quelques 50%. Ce qui va avoir plusieurs conséquences. L’une, de causer des pertes chez les détenteurs de cette dette. JusMurmurandi ne versera pas de larmes sur leur sort, dans la mesure où ces détenteurs, avant tout des banques grecques et européennes, l’ont fait en pleine connaissance de cause, et ont encaissé de plantureux intérêts en contrepartie du risque. Lequel risque était connu de tous, au point qu’il ait été annoncé et dénoncé ici même avant l’éclatement de la crise.

Maintenant, il est possible que cette décote creuse un trou dans le bilan de certaines banques qui force à une recapitalisation. Tous les États européens ont indiqué qu’ils ne laisseraient pas couler leurs banques, et injecteraient, s’il n’y avait pas d’autre moyen, l’augmentation de capital requise pour leur maintenir la confiance nécessaire à leur fonctionnement. Mais il ne faut pas que cette injection de capital leur permette de recommencer à faire n’importe quoi. Comme de prendre des risques trop importants pour leur bilan, avec bénéfice et bonus pour tous si « ça passe », et coût pour les contribuables si « ça casse ». Ce qui s’est trop vu, notamment aux États-Unis, depuis 2008.

De façon claire, même si ce n’est pas dit dans les média, c’est exactement le problème que pose aussi la Grèce. Elle sera en quelque sorte renflouée par les centaines de milliards d’abandons de créances, et les autre centaines de milliards de capitaux européens. Ce qui la rendra, de nouveau, crédible sur le marché des capitaux. Comment ne pas imaginer qu’une Grèce revenue en grâce auprès d’éventuels prêteurs saura ne pas abuser de ce crédit pour satisfaire une population exaspérée par des années de rigueur extrême?

Car c’est un effet pervers de l’Euro auquel personne n’avait pensé. En y admettant des pays a priori peu sûrs, l’Europe leur a donné accès à un crédit très peu cher, ce qui leur a permis, à charge d’intérêt égale, de s’endetter beaucoup plus qu’avec leur monnaie propre (ou sale, comme on voudra). D’où la situation actuelle.

Le nœud du problème, nœud beaucoup plus important que le sort de la Grèce, car il est aussi celui des États-Unis par exemple, est de savoir comment le prêteur de dernier recours, ou de dernier ressort, s’assure d’un contrôle effectif de celui qu’il vient de sauver pour éviter que cela ne recommence.

Toute personne qui verrait dans ce dilemme le moindre rapport avec celui de la droite française qui doit à chaque passage au pouvoir payer la note des folies dispendieuses de la gauche, pour voir celle-ci tenter de revenir au pouvoir avec encore une nouvelles couche de dépenses ferait bien de se souvenir que la civilisation française trouve ses racines culturelles les plus nobles…. dans l’antiquité grecque!

A la soupe !!

octobre 7, 2010 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi a un sourire narquois en entendant les accourus de l’ouverture qui ont quitté ou sont sur le point de quitter le gouvernement cracher dans la soupe.

Rappel, Martin Hirsch est sollicité par le chef de l’Etat pour la mise en place du RSA dont il s’acquitte avec succès. Coquetterie, il ne prendra pas le titre de ministre pour accomplir sa mission mais de « haut commissaire ».

Il s’agit d’encourager les personnes qui le peuvent à retrouver un emploi, et éviter ce que Lionel Jospin, alors premier ministre, qualifiait de gâchis, lorsqu’un chômeur retrouvant un emploi gagnait moins en travaillant qu’en pointant à l’ANPE (aujourd’hui regroupée avec les ASSEDIC pour former le pôle emploi).

Bernard Kouchner est appelé afin de devenir le ministre des Affaires Etrangères; il est difficile de mesurer le ou les succès de sa mission, tant il est vrai que les dites affaires sont, de tous temps, sous la férule de l’Elysée.

Le premier est parti en mars 2010 juste après les élections régionales et a écrit un livre mettant en cause certains membres de la majorité au regard du conflit d »intérêt;  le second, quant à lui, ayant de fortes intuitions qu’il ne fera pas partie du prochain gouvernement, se répand par avance dans la presse pour expliquer le non renouvellement de ses fonctions. Immixtion des services de l’Elysée suscitant son agacement etc. etc.

Bref, ils crachent dans la soupe….

Là où JusMurmurandi se dit qu’ils l’aiment quand même bien, la soupe de l’ouverture, c’est qu’ils se sont assurés un point de chute tous les deux après leur mission gouvernementale.

Martin Hirsch, au sein d’un nouveau « machin » qui s’appelle l’agence du service civique et Bernard Kouchner attend le poste de « défenseur des droits, chapeautant le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la Sécurité, et la Halde.

Dans le privé, on appelle cela un parachute….

C'est quand même bien douillet, les lambris de la République...Kouchner accueillant Ianoukovich mercredi dernier

Relations de voisinage…

septembre 23, 2007 on 4:40 | In Elections législatives 2007, France, Incongruités | Commentaires fermés

Jean Peyrelevade, ancien patron du Crédit Lyonnais, maintenant LCL, aurait récemment déclaré que les connaissances de Nicolas Sarkozy en macro économie étaient voisines de zéro.

Si la Nation doit une reconnaissance certaine à M. Peyrelevade pour son remarquable redressement du Crédit Lyonnais en pleine tourmente à son arrivée après la gabegie des années Haberer, il ne faut pas oublier que dans une vie antérieure, M. Peyrelevade avait joué un rôle non négligeable au sein de l’équipe socialiste arrivée en 1981.

Il fut en effet Directeur adjoint de cabinet en tant que conseiller économique de Pierre Mauroy, premier Premier Ministre de François Mitterrand.

Mauroy dut quitter Matignon après pas moins de trois dévaluations du franc contre le Deutschmark en deux ans.

Alors donner des cours d’économie après avoir participé de si près à ces « faits d’arme » laisse JusMurmurandi pantois.

Mais là où cela devient encore plus croustillant, c’est lorsque l’on voit où se situe Jean Peyrelevade sur l’échiquier politique aujourd’hui.

Il s’est raccroché au wagon de François Bayrou; et quel est le score de FB pour ses représentants à l’Assemblée Nationale ? Voisin de zéro….

Ce qui prouve que l’on ne choisit pas toujours ses voisins…

Cécilia, arme secrète anti-socialiste de Nicolas?

août 14, 2007 on 8:30 | In Economie, Elections législatives 2007, Elections municipales 2008, Elections présidentielles 2007, France | 2 Comments

C’est à n’y rien comprendre. La campagne pour les élections présidentielles françaises est terminée depuis plus de 3 mois. On pourrait penser que les politiques en ont tiré les enseignements utiles. Eh bien, ce n’est pas si sûr.

Le contraste entre Nicolas Sarkozy et les autres candidats pendant cette campagne était frappant. Lui ne parlait que d’idées et de programme, tandis que ses adversaires essayaient avant tout de fédérer l’opposition à sa personne. Allant jusqu’à l’inviter à se présenter aux élections en Hongrie, ou à prédire que son élection serait le prélude à un fascisme à la française.

Que constate-t-on 3 mois après? Que Nicolas Sarkozy avance rapidement sur le terrain des idées et des projets de lois. Qu’il annonce encore une accélération à la rentrée, un approfondissement de l’ouverture vers les socialistes, des remaniements ministériels pour remplacer les ministres non performants.

Et l’opposition, que dit-elle? Que Cecilia Sarkozy devra s’expliquer sur son rôle dans la libération des infirmières bulgares (MM. Glavany et Moscovici) en particulier et sur son rôle en général. Et que Nicolas Sarkozy devra expliquer qui paye ses vacances. Bref, des questions de personnes et rien que des questions de personnes. De celles qui ont si nettement mené les socialistes à la défaite.

Pourtant, il y aurait beaucoup à dire pour les socialistes, s’ils voulaient s’en occuper, comme le rôle des banques, des compagnies d’assurance et des fonds, dans la crise financière qui secoue le monde occidental à partir du marché immobilier américain. Ou la modestie de la croissance française et européenne, qui ne va pas arranger les affaires budgétaires de la France.
C’en est à tel point que l’on peut se demander si Nicolas Sarkozy ne demande pas à sa femme de se livrer à quelques actes inattendus exprès, en sachant que cela va fasciner les socialistes comme la lumière fascine les papillons de nuit. Et que pendant ce temps-là, il aura la voie libre sur le terrain des idées. A moins que les socialistes n’aient perdu les seuls experts (Eric Besson, Dominique Strauss-Kahn) capables de parler intelligemment d’économie, pour ne garder que leurs experts people.

JusMurmurandi attend avec intérêt comment ce contraste va se développer pour les élections municipales de 2008. A ce train-là, il faudrait que Cecilia remplace Françoise de Panafieu comme candidate UMP à Paris. Pendant que les socialistes seraient en train de hurler à son incompétence, aux abus du couple présidentiel et à ses robes Prada, la victoire de l’UMP serait certaine…:-)

La personnalité préférée des socialistes et du centre

juillet 4, 2007 on 2:54 | In Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Décidément, Ségolène Royal et François Bayrou avaient raison: le temps de l’ouverture est bel et bien venu en France. Il n’est plus possible de fonctionner à bloc contre bloc comme des nations du temps de la guerre froide.

A preuve, l’ouverture de Nicolas Sarkozy vers les centristes de l’UDF a produit des résultats éloquents: 4 députés pour l’UDF, et 21 ralliés à Sarkozy.

A preuve, côté PS, les Bernard Kouchner, Eric Besson, Jean-Pierre Jouyet, Martin Hirsch, et autres Jean Marie Bockel. Sans compter maintenant la mission confiée à Hubert Védrine, celle dont tout le monde parle pour Jack Lang, qui ne ménage plus ses compliments envers le Président. Et Manuel Valls, Jean-Yves le Drian et Julien Dray disent avoir été contactés par lui.

Compte tenu que les PS se déchire entre ses différents courants, les Ségolistes, les Strauss-Kahniens, les Fabiusiens, sans compter les socialistes de l’aile gauche, les partisans de Bertrand Delanoë, etc.. un décompte montre que la personnalité qui rassemble le plus grand nombre de voix socialistes est aujourd’hui …. Nicolas Sarkozy! Lequel est déjà la personnalité favorite des élus centristes comme on l’a vu plus haut.
Donc le temps de l’ouverture telle que voulaient la faire François Bayrou et Ségolène Royal est en effet venu. Le problème c’est que cette ouverture est celle de la porte des poulaillers socialiste et centriste, par laquelle est rentré le goupil Sarkozy. Et on sait que quand le renard est dans le poulailler, rien ne peut l’empêcher de plumer la volaille.

JuMurmurandi imagine d’ici les ravages que pourra faire cette ouverture dans les rangs de l’opposition au moment des municipales. L’UMP soutenant un socialiste (JM Bockel) contre un autre investi par le PS à Mulhouse par exemple. A quand une municipalité pour Marie-George Buffet, José Bové, et Olivier Besancenot? D’autant que ce dernier est facteur à Neuilly, ville où Nicolas sarkozy n’est pas sans influence.

Heureusement que la France pourra toujours compter sur l’intransigeant refus des inusables Jean-Marie le Pen ou Arlette Laguiller. Cela évitera de sombrer dans le parti unique…

Quinquennat pour tout le monde…

juin 22, 2007 on 1:41 | In Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Finalement, tout le monde est content, car tous les candidats importants auront décroché un quinquennat à l’élection présidentielle, même si ce n’est pas forcément celui qu’ils espéraient:

- à Jean-Marie le Pen, un quinquennat de difficultés financières, compte tenu de la baisse des scores du FN

- à François Bayrou un quinquennat d’obscurité. L’éleveur de chevaux qu’il est sera occupé à driver son quadrige de députés

- à Ségolène Royal, un quinquennat de candidature, vu qu’elle a d’ores et déjà annoncé sa probable candidature à l’investiture du PS pour 2012. On la comprend.

Comme la campagne a été le moment où de grandes foules l’adulaient, où les media la recherchaient, où les affiches la montraient, comment n’aurait-elle pas envie de prolonger ce moment ?

D’autant qu’en étant candidate pour la 1e fois alors qu’elle est déjà quinquagénaire, elle n’a aucune chance d’égaler le score record d’Arlette Laguiller, candidate 6 fois, de 1974 à 2007.

Sauf à être candidate sans interruption jusqu’en 2032, où elle aura l’âge de Jean-Marie le Pen aujourd’hui…

Dans son programme, Ségolène Royal annonçait de nouveaux emplois pour inventer la société française de demain. JusMurmurandi salue sa décision de s’appliquer ce principe à elle-même, en inventant ce métier. Reste à en trouver le nom: candidate à temps plein, ou candidate permanente, ou candidate présidente ?

Post scriptum: JusMurmurandi annonçait 4 quinquennats, mais l’article ne parle que de 3. Voici le dernier:

- à Nicolas Sarkozy un quinquennat comme Président de la République

Les idées qui tuent…

juin 21, 2007 on 4:14 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

Décidément, Ségolène Royal a l’art et la manière de désorienter JusMurmurandi.

Parlant de la nécessité de rénover le PS, elle indique avoir perdu l’élection présidentielle notamment parce qu’elle avait été contrainte de défendre des idées non crédibles que le PS lui avait imposées. Et elle cite la généralisation des 35 heures, et le SMIC à 1500€.

Comment appelle-t-on un(e) candidat(e) qui se laisse imposer par son parti des idées non crédibles portant sur des points majeurs de son programme ?

Comment appelle-t-on un(e) candidat(e) qui argumente vigoureusement pour des idées auxquelles il (elle) ne croit pas du tout ?

Comment appelle-t-on un(e) candidat(e) qui, dès la campagne finie, crache ainsi dans la soupe au risque que ses millions d’électeurs (et JusMurmurandi) n’y comprennent plus rien du tout, et que sa crédibilité parte en fumée?

Comment appelle-t-on un(e) candidat(e) qui, après avoir assumé les deux premiers points ci-dessus, attribue la responsabilité de sa défaite à son parti ?

Pour les réponses, JusMurmurandi, totalement incapable de satisfaire votre curiosité devant une logique nous dépasse totalement, vous conseille aimablement de les demander directement à Ségolène Royal

Tout le monde il est content !

juin 18, 2007 on 7:40 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

Le nombre de femmes à l’Assemblée Nationale est passé de 76 à 107 : bonne nouvelle pour la parité, même s’il reste du chemin à faire pour atteindre les 50%.

L’UMP a la majorité absolue : bonne nouvelle pour le parti de Nicolas Sarkozy, qui va pouvoir maintenant passer à l’action et faire voter les lois correspondant à son programme présidentiel, même si les résultats sont moins bons que prévus.

Le PS a obtenu plus de sièges qu’annoncé par les instituts de sondage, grâce à une unité dans l’adversité qui a caché les différences d’opinion des différents porte voix du parti, même s’il a perdu les élections et doit surtout faire face aux querelles de personnes mises sous le boisseau jusqu’à maintenant.

Bonne nouvelle pour le PC dont la déroute est moindre que prévue, même s’il dit au revoir au groupe parlementaire et surtout aux financements associés.

Bonne nouvelle pour le MoDem qui a « tracé le chemin pour une nouvelle voie », même si avec ses quelques élus, il est quasi inexistant et n’aura pas non plus accès au financement d’un groupe parlementaire.

Bref, tout le monde il est heureux.

Mais surtout Ségolène peut, enfin, annoncer qu’elle a chassé François Hollande de leur domicile.

Pourquoi avoir attendu la fin des élections, elle qui annonçait fièrement qu’ils allaient se marier il y a quelques mois encore?

Est-ce l’ultime coup de langue de bois de la candidate infortunée au premier secrétaire du PS?

Ou bien est-ce la rupture, version PS ?

La Royal défaite

juin 18, 2007 on 2:14 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

Hier a marqué la vraie défaite de Ségolène Royal. Quand un Parti Socialiste à la dérive, déchiré par les luttes internes pour remplacer François Hollande à sa tête, perdu entre les projets socio-démocrates et les lignes de gauche pure et dure, résiste bien à l’UMP triomphant, JusMurmurandi se demande quel score aurait pu atteindre ce même PS en ordre de bataille, rangé derrière un chef qui le renforce au lieu de le diviser, et fortifié par le vote utile issu du 22 avril 2002.

Force est donc de constater que, lors des élections présidentielles, le PS, rendu illisible par les errements de la ségosphère, par les gadgets des débats participatifs et des jurys citoyens, par les gaffes de la candidate, et par l’absence des éléphants et autres experts, a fait nettement moins bien qu’un PS en lambeaux.

Voilà qui va changer le débat (ou le combat, comme on voudra) pour la succession de François Hollande. Le PS n’est pas la ruine qu’on imaginait, mais bien un parti qui comptera plus de 200 députés. Voilà qui pourrait donner encore plus de regrets à ceux qui ont investi Ségolène Royal sur la base des sondages précoces et non sur la base d’un vrai programme politique et d’une personnalité présidentiable.

Voilà la vraie défaite de Ségolène. Qu’elle ait fait beaucoup moins bien quand elle était le centre du débat qu’un simple PS très affaibli. Elle arrive maintenant a parler de sa défaite du 6 mai. Combien de temps lui faudra-t-il pour se faire pardonner le mal fait au PS?

Sourd ou mal entendant ?

juin 12, 2007 on 8:52 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi connaissait l’Art de la Guerre, oeuvre magistrale du général chinois Sun Tzu ; avec Ségolène Royal, c’est l’art de l’esquive.

Dans le journal de France 2 du lundi 11 juin, elle réaffirme, en faisant un clin d’oeil à François Bayrou, le parti pris, contre le PS, de la télévision, en dépit du contrôle du CSA.

On sait qu’elle aime se mettre en colère à l’antenne, comme lors du débat avec Nicolas Sarkozy ; elle remet donc le couvert en qualifiant le reportage de scandaleux…
Toujours hier, elle ne répond pas (n’entend pas??) aux questions posées par David Pujadas sur les difficultés rencontrées par certains ténors du PS au premier tour des élections législatives et se lance dans une logorrhée anti gouvernementale. C’est certainement plus simple que de commenter le terme « démocratie téléphonique » de François Hollande, et moins risqué. Courageuse mais pas téméraire.
Il y avait eu grand bruit (!) quant à la perte d’acuité auditive de Jacques Chirac, et son port éventuel d’un appareil destiné à corriger sa surdité.

JusMurmurandi recommande à Ségolène Royal de téléphoner à l’ancien Président de la République pour qu’il lui fasse profiter de ses expérience et conseil pour faire le bon choix…pour un sonotone ; au cas où il ne serait pas trop tard….et peut être aura-t-elle, dans un fugace moment de clairvoyance, l’idée d’équiper le comité directeur du PS, décidément sourd devant la désertion des électeurs ??

Le nombril du Centre

juin 12, 2007 on 2:14 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

Le Modem de François Bayrou aura moins de députés qu’il n’y a de doigts de la main. Est-ce pour autant le signe que l’émergence du Centre, qui aura été l’évènement majeur de la campagne présidentielle, aura échoué?

Pas du tout, bien au contraire. Parce que le FN est retombé à moins de 4,5% des voix, soit plus de 25 ans en arrière. Sans que le PCF, lui aussi à moins de 4,5%, ne remonte à ses scores de 25 ans en arrière. Et que même en additionnant leurs voix, plus les voix des Verts et celles de l’extrême gauche, celles du MNR et des villiéristes, on n’arrive pas à 15%…

Donc le centre (par opposition aux extrêmes), a fait 85% des voix. Un score exceptionnel, triomphal. Alors, évidemment, on peut se demander quelle place peut occuper le MoDem dans ce gigantesque centre. Le centre du centre? Pas vraiment, parce qu’au centre, il y a le centre gauche des radicaux de gauche, plus les socialistes ralliés à l’ouverture, voire certains socio-démocrates. Tandis qu’il y a aussi le centre droit, des radicaux valoisiens, du Nouveau Centre (ex UDF-Canal Historique), voir la sensibilité centriste de l’UMP. C’est tout cela le centre du centre.
Donc, quelle place pour le MoDem de François Bayrou, qui se veut tellement centriste qu’il ne veut pencher ni à gauche, ni à droite, si peut que ce soit? Lequel FB veut que cette rectitude (ou cette rigidité, comme on voudra), lui vaille une vraie position d’arbitre sur tous les sujets, distribuant les bons et les mauvais points comme le professeur qu’il est…
Alors le MoDem serait-il le centre du centre du centre? Et si c’était simplement le nombril ?

Notes de circonstance

juin 10, 2007 on 9:22 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

A l’issue du premier tour, JusMurmurandi a pris quelques notes au cours de la soirée.

Discours traditionnel de perdants, on a successivement entendu

qu’il ne s’agissait que du premier tour,

que les dés étaient pipés parce qu’il n’y avait pas de proportionnelle,

que les électeurs devaient se mobiliser après un taux d’abstention exceptionnellement haut
que le débat démocratique risquait de disparaitre avec le nombre possiblement écrasant de députés UMP.

Mais à qui la faute parmi les perdants, à qui le mérite chez les gagnants, avec par exemple le Premier Ministre élu au premier tour ? De cela pas un mot à gauche, si ce n’est les menaces habituelles de cataclysme qui semble pourtant convenir aux électeurs qui semblent donner une majorité parlementaire sans précédent au Président de la République.

Bref, rien de nouveau encourage ces derniers à se précipiter ventre à terre vers les urnes la semaine prochaine ; surtout rien qui permette de penser qu’il y a la moindre remise en cause de la part des perdants sur la cause de leur échec. Pour cela il faudrait avoir un autre langage que celui de la langue de bois. Et même pour des petits nouveaux comme le facteur de Neuilly sur Seine, cela semble d’ores et déjà impossible.

Deuxièmement, JusMurmurandi n’a pas entendu la moindre mention de deux enjeux qui lui semblent véritablement importants au travers de ces élections.

La majorité nouvelle aura t elle justement la majorité des deux tiers entre le Sénat et l’Assemblée nationale dont elle aurait besoin pour faire voter des amendements à la Constitution ?

Quelles seront les conséquences financières pour les partis, gagnants mais surtout perdants, de ces résultats ? En effet, la subvention accordée par l’Etat dépend aussi du nombre de voix recueillies lors de ces élections législatives. Et JusMurmurandi, sauf erreur, n’a pas entendu de commentaire sur le sujet.

Au PS, Ségolène Royal ne laisse plus le soin à son premier secrétaire de compagnon de faire les commentaires; 20 minutes après Hollande apparu fatigué et pâle, elle arrive, elle, rayonnante, pour morigéner les électeurs d’être restés chez eux même si elle s’en défend.

Enfin, terminons par l’enfant terrible des présidentielles, François Bayrou, qui se dit libre au crépuscule de ce premier tour.

Libre, ou abandonné ? Son rapprochement avec la gauche s’est achevé par la défaite de Ségolène Royal le 6 mai, et l’UMP semblant remporter ces élections législatives, il est clair que Nicolas Sarkozy n’aura pas besoin de lui et des quelques voix du MoDem au Parlement.

Bref, rejeté par les uns, inutile pour les autres. Ce n’est pas la description habituelle de la liberté dans les dictionnaires…

Elections « présidentielles » au PS ?

juin 8, 2007 on 8:40 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

Alors que les Français s’apprêtent à se rendre aux urnes pour la troisième fois de l’année à l’occasion du premier tour des élections législatives, le PS se dirige tout droit vers une campagne électorale interne.

Ségolène Royal est la première à vouloir prendre les rênes du parti socialiste ; alors que l’échéance « normale » serait en 2008, elle déclare que si son compagnon de premier secrétaire avait démissionné, elle se serait portée candidate. Le Roi n’est pas encore mort ni même mourant et encore moins malade que la « Royal » candidate est déjà sur les rangs pour le chasser de sa place.

Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, se sent pousser lui aussi des velléités pour prendre la place de François Hollande.

Et l’on n’a pas encore entendu ni Laurent Fabius, ni DSK deux autres têtes de liste potentielle se prononcer, ni dans un sens ni dans l’autre. Gageons qu’ils seront rejoints par d’autres attirés par le poste.
Mais la vraie question, avant celle de la personne qui prendra la suite de Hollande ,reste celle du programme du PS, et la synthèse entre des courants qui couvrent un spectre si [trop] large.

Le PS, s’il a perdu les élections présidentielles, c’est principalement parce que son programme était d’une grande faiblesse ; Nicolas Sarkozy, lui, n’a pas hésité à prendre tous les risques quant aux sujets abordés et proposer des choix clairs et précis, en mettant d’abord en avant ses idées et non sa personne.

Au PS, les candidats promeuvent d’abord leurs personnes avant leurs idées afin d’attirer le chaland.

Est-ce la charrue avant les boeufs ?

Ce débat est il sensé servir de cache misère au moment où l’UMP semble prêt à obtenir une majorité confortable des électeurs ?
Une chose est sûre, ces discussions publiques ne semblent pas faire changer l’orientation, très défavorable au PS, des sondages des élections législatives …

HLM = Hausse de Loyers Massive

juin 7, 2007 on 12:59 | In Economie, Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

Les deux tiers des offices de HLM ne suivent pas les recommandations de l’Etat en matière de plafond de hausse de loyers. De ce fait, non seulement les loyers HLM vont augmenter plus vite que ne le veut l’Etat, mais ils augmenteront plus vite que la moyenne des loyers français, ce qui est le comble de l’absurdité.

JusMurmurandi rappelle le scandale des HLM, à savoir que près de la moitié des locataires des ces logements subventionnés ont des ressources supérieures au plafond qui y donne droit. Les offices de HLM se défendent en arguant que ce sont leurs meilleurs locataires. On les comprend.

Mais cela montre bien la confusion entre la vocation « commerciale » des HLM quand il s’agit de trouver de bons locataires, et d’augmenter vite les loyers, et leur vocation « sociale » quand il s’agit de solliciter des subventions.
Voilà qui illustre plusieurs maux bien français : l’Etat paye, mais ne se fait pas obéir. L’Etat intervient dans le secteur concurrentiel, et génère des distorsions de concurrence. L’Etat veut aider les plus faibles, mais son argent (celui des contribuables) part en effet d’aubaine pour des petits malins. Accessoirement, les offices de HLM ont été historiquement épinglés plus souvent qu’à leur tour pour emplois fictifs et marchés truqués.

JusMurmurandi comprend d’autant mieux le projet de Nicolas Sarkozy de faciliter l’accession à la propriété immobilière. Il vaut mieux avoir une France de propriétaires qu’une France de locataires trustant des HLM auxquels ils n’ont plus droit au détriment de nécessiteux mal logés !

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