La spirale à la Grecque…. à la Française!

juillet 4, 2013 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voilà, JusMurmurandi l’avait prédit, et c’est arrivé. François Hollande a mis en place une hausse  des impôts sans précédent depuis 1945, son but étant de réduire le déficit budgétaire abyssal.

Oui, mais voilà, la hausse des impôts est une réalité, mais la baisse du déficit ne l’est pas, aux dires du président socialiste de la Cour des Comptes. La cause en est que « les impôts ne rentrent pas ». Ce qui fait que les Français vont devoir faire encore de très gros efforts fiscaux supplémentaires pour combler un déficit qui n’en finit pas. Et si cela se reproduisait encore l’année prochaine? Et l’année suivante? Suivant le scénario de cauchemar d’une spirale « à la Grecque », qui en est à sa sixième année consécutive de forte récession Comment est-ce possible?

Si les impôts ne rentrent pas,  c’est avant tout faute de croissance. Laquelle croissance entraîne emploi et consommation. L’emploi, ce sont des cotisations sociales qui rentrent au lieu de prestations chômages qui sortent. Et la consommation, ce sont des recettes de TVA, de loin le premier impôt français. Et là, la spirale serait vertueuse. Plus de recettes fiscales implique que l’Etat peut emprunter moins, dépenser plus, réduire les impôts. Ce qui est bon pour la croissance.

Alors, si l’absence de croissance est la cause de tous nos maux, à qui la faute? La réponse est: à plusieurs causes.

D’une part, la conjoncture mondiale n’aide pas. Croissance molle aux Etats-Unis et en Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, et incertaine au Japon, le n°3. Toute l’Europe du Sud, qui est notre zone de commerce de prédilection, est en récession.

De deuxième part, la hausse des impôts réduit la part de revenu disponible des acteurs économiques (entreprises aussi bien que particuliers) pour consommer ou investir. Augmenter les impôts se fait toujours au détriment de la croissance.

Sur ces deux causes là, il n’y a pas lieu de mettre en cause François Hollande. Il est responsable de si peu de chose qu’on ne peut lui attribuer l’état de l’économie mondiale.

Mais surtout, il y a deux causes qui sont franco-françaises. trop de dépenses d’Etat, et pas assez de confiance.

Que l’Etat dépense trop en France est une évidence, et depuis longtemps. Ce n’est pas pour rien que la France est le champion du monde des prélèvements obligatoires parmi les grands pays de l’OCDE. Champion du Monde! Et quand il faut faire des économies pour réduire le déficit, que fait la bande à Pépère le Faible? Elle diminue les niches fiscales et autres subventions, qui comptent comme autant de dépenses d’Etat. Alors que JusMurmurandi aurait plutôt tendance à comptabiliser la suppression d’une niche fiscale comme une hausse d’impôts. Donc les « réductions de dépenses » qui sont en fait des hausses d’impôts camouflées sous une autre appellation contribuent à casser encore plus ce qui reste de croissance, et ainsi de suite. Réduire vraiment les dépenses de l’Etat à la mode socialiste, c’est encore repousser les investissements. Plus de nouveaux TGV, sauf un,  avant 2030. Plus de Grand Paris, sauf pour faire semblant. Plus de nouveaux programmes militaires, et ainsi de suite. Evidemment, les investissements d’aujourd’hui, c’est l’attractivité, la performance et la croissance de demain, donc….

L’autre sujet, c’est le déficit de confiance. Cette confiance, éminemment subjective, n’est l’apanage ni de la gauche, ni de la droite. Le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002 a mis en oeuvre les 35 heures, mais il bénéficiait pour autant d’une forte confiance, notamment pour la compétence de ses ministres, y compris DSK aux Finances. Et l’économie s’est bien portée pendant ces 5 ans, même si les recettes fortes ont été intégralement dépensées au lieu de servir à préparer les inévitables années de vaches maigres.

Mais maintenant, la confiance est au plus bas, comme en témoignent les sondages sur le moral des Français. Et comment leur donner tort, avec l’équipe de bras cassés qui se donnent en spectacle? la ministre de l’écologie trouve son budget « mauvais », et le dit? Virée! D’autres ministres ont fait bien pire, mais sont toujours là. Ils se contredisent, contredisent le Premier Ministre. Lequel déclare que la croissance pour 2013 sera au rendez-vous malgré l’accumulation de mauvais chiffres et indicateurs. Avant de devoir se dédire à peine quelques jours après, sous la charge de la Cour des Comptes. Le Président prédit l’inversion de la courbe du chômage fin 2013 alors que tout le monde sait qu’il n’a pas fini d’augmenter non seulement en 2013 mais aussi en 2014. Il affirme aussi qu’il n’y aura aucun impôt nouveau pour tout le reste du quinquennat, alors que les déficits n’en finissent pas. Etc…

Mais le pire, qui était le plus évitable, c’est d’avoir cassé la confiance des acteurs économiques. Non seulement François Hollande les a taxés à outrance, mais il les a maltraités. Il n’aime pas les riches, il les soupçonne de fraude, de trahison économique, leur promet du sang, de la sueur et des larmes.  Alors, bien sûr, ces temps-ci on entend moins d’outrances d’Arnaud Montebourg, et la communication gouvernementale est devenue, en paroles, favorable aux entreprises. Mais ce n’est pas parce que les pouvoirs publics ont reculé face aux Pigeons ou aux Poussins, ou que le projet assassin de taxation des plus-values a été recalibré que cela redonne confiance aux entrepreneurs.

Et cela, c’est pire que tout. Des entrepreneurs qui ont baissé les bras. Des créateurs qui veulent créer, mais pas en France. Des riches qui partent par centaines. Des jeunes diplômés qui rêvent en majorité de travailler ailleurs qu’en France.

La spirale à la Française, à la Hollande, elle est là. C’est la spirale de la défiance et de la démission.

Pierre Mauroy: la Gauche d’avant le caviar

juin 8, 2013 on 5:23 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pierre Mauroy est mort. Comme à chaque fois, JusMurmurandi hallucine devant de concert de compliments qui est décerné au cher disparu, tant par ses amis que par ses adversaires les plus résolus. Sans doute est-ce pour ces derniers comme cela qu’ils imaginent être eux aussi, le moment venu, accompagnés vers l’au-delà par un chœur de louanges aussi unanime qu’hypocrite et convenu.

Car enfin, Pierre Mauroy, Premier ministre de 1981 à 1984, c’est, sous la férule de François Mitterrand, l’homme qui a tenté « l’autre logique », ou comment la gauche a voulu croire qu’on pouvait relancer tous seuls notre économie au milieu de pays en phase d’austérité. Le résultat: excellent pour les exportations allemandes, merci pour eux!

Cette relance ratée, accompagnée de distribution massive d’argent que nous n’avions pas y compris pour des nationalisations massives, a creusé tous les déficits. Le résultat: 3 dévaluations en 3 ans. Le virage de la « rigueur », avec carnet de change pour tous les Français, limités dans leurs dépenses à l’étranger à 300€. Le blocage des prix et des salaires. La France obligée d’aller quémander un emprunt aux Saoudiens.

Alors, aujourd’hui, les thuriféraires sans mémoire louent sans retenue Pierre Mauroy d’avoir assumé les réalités économiques. Alors que, tout simplement, il n’avait pas le choix. Le mur était là, et la France était rentrée dedans à pleine vitesse, pilotée par Mitterrand et Mauroy.

A son crédit, Pierre Mauroy a été un honnête homme et un homme d’Etat, qui disait ce qu’il faisait et faisait ce qu’il disait. Il se trompait avec les meilleures intentions, et une bonne dose d’auto-satisfaction quand on regarde les émissions de télévision où il parle de son rôle dans les années Mitterrand. Aucune mention de tout ce qui fâche…

Et la formule assassine, parce que juste, de « gauche caviar », vient après lui, qui était au contraire plutôt du genre poule au pot ou petit salé aux lentilles.

A son crédit aussi, il a été un bon maire de Lille, qu’il a modernisée même contre tous dans le cas du projet Euralille.

Et si quelqu’un voit des similitudes entre Pierre Mauroy et un homme politique actuellement au pouvoir, lui aussi rond, qui a rétabli la retraite à 60 ans mise en oeuvre par Mauroy, qui a lui aussi tenté de relancer seul au milieu de l’austérité merkelo-européenne, qui choisit d’augmenter les impôts (l’impôt sur les grandes fortunes est une création de l’époque Mauroy, avec pour corollaire les départs à l’étranger de nombreuses fortunes françaises) plutôt que de maîtriser les dépenses, etc…. je vous laisse imaginer la suite du feuilleton…

Le Mou rentre dans le Dur.

juin 5, 2013 on 10:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande, aussi connu sous le nom de Pépère le Faible, va devoir se départir de son habitude d’annoncer quelque chose qui sera démenti par les faits quelques jours à peine plus tard.

Il s’agit, bien entendu, de la réforme des retraites. Réforme indispensable compte tenu du déficit qui ne cesse de se creuser, notamment sous l’effet, ravageur pour lui, de la hausse rapide du chômage. Mais aussi réforme rendue d’autant plus indispensable que notre pépère national a cru bon de revenir à la retraite à 60 ans pour certaines catégories de Français sitôt son élection. Distribuer davantage alors que le système va droit dans le mur, du Hollande tout craché!

Alors, bien sûr, on pourrait se souvenir que la dernière réforme, menée par le tandem Sarkozy-Fillon, qui a allongé le nombre d’années de cotisations et donc retardé l’âge moyen de départ à la retraite, a été combattue bec et ongles par le PS qui a juré qu’elle n’était pas nécessaire.

Certes il y a beau temps que les promesses de campagne de Pépère ne méritent même plus de figurer au musée Grévin, tant il se soucie peu de les violer. Mais le trou des retraites est là. L’ignorer, c’est mettre le régime en faillite, quand les retraites ne seront plus payées, et, d’ici là, laisser ce déficit filer au risque de voir Bruxelles mettre la France sous tutelle comme la Grèce.

Jusqu’ici, la pratique de Hollande a été de pomper toujours plus d’argent vers des dépenses qui continuent grand train. Et on augmente les taux de tous les impôts, impôts sur les sociétés, impôts sur le revenu, T.V.A., droits de succession, I.S.F. Et on rabote toutes les déductions, fin de la détaxe des heures supplémentaires, abaissement de plafond du quotient familial, diminution des allocations familiales sous conditions de ressources, etc.

Mais là, les retraités sont une catégorie de Français qu’il est formidablement risqué de mécontenter. Parce que tout Français se vit comme un retraité en puissance. Et la réforme des retraites est certainement celle qui a le plus coûté politiquement à l’équipe précédente, au point qu’on peut même se demander si, compte tenu du faible écart entre Hollande et Sarkozy au second tour, elle n’a pas suffi à faire battre le Président sortant.

Et Hollande aborde cette réforme avec 3 handicaps. D’abord d’avoir promis-juré qu’il n’en ferait pas. Ensuite d’avoir été élu par la gauche, c’est-à-dire ceux qui prônent la distribution de toue’s sortes d’avantages, qui deviennent instantanément acquis, et pas ceux qui gèrent avec rigueur. Enfin, parce que les riches de la retraite, c’est-à-dire ceux que Hollande ponctionne encore et encore avec à la bouche le mot « justice », ce ne sont pas les riches habituels, ce sont les fonctionnaires.

Parce qu’aujourd’hui les retraités ont un pouvoir d’achat moyen plus élevé que les Français au travail, ils sont déjà « riches ». Et parce que les fonctionnaires partent avec une retraite calculée non sur la moyenne de leur traitement des 10 dernières années, mais sur les 6 derniers mois, ils sont très avantagés. Et encore plus quand on sait que leurs retraites sont payés par l’Etat, sans risques, et non par un organisme paritaire, qui peut couler. Et encore plus quand on sait que l’Etat a mis en place pour eux un fonds de pension, « préfonds », que les socialistes sont toujours refusé au privé.

Donc tout, y compris le rapport récent sur le sujet, pousse à ce que Pépère le Faible choisisse des mesures pour faire payer aux retraités et futur retraités fonctionnaires l’essntniel de la facture.

Vous voulez parier que le discours « juste » de Hollande n’ira pas jusqu’à une « justice » au détriment du coeur de ses électeurs?

 

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

mai 25, 2013 on 10:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Aujourd’hui, deux sujets représentatifs

- L’un, la Cour des Comptes,  présidée par le PS Didier Migaud, critique vertement l’Education Nationale en France, et notamment le plan de Pépère de recruter 60.000 enseignants de plus. Elle indique que la médiocrité de ses résultats, puisque les élèves français sont de plus en plus bas dans les classements internationaux, n’est due ni au manque d’argent ni au manque de professeurs.

Pour preuve, les sommes allouées à l’Education Nationale, de loin le premier poste budgétaire de dépenses, sont largement à la hauteur de pays beaucoup plus performants. De même avec le nombre de professeurs. L’Éducation nationale «ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un nombre trop faible d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants».

Croyez-vous que ce rapport, établi par un organisme apolitique présidé par l’un des siens va faire revenir Pépère sur sa position, et annuler le recrutement dépensier pour prendre à sa place, des mesures efficaces? Moi non plus…

 

- autre exemple: Jean-Marc Ayrault dit que l’UMP « prend une lourde responsabilité en provoquant la crispation » sur le sujet du mariage dit « pour tous ». En d’autres termes, il laisse le choix à l’opposition soit de ne pas s’opposer, soit d’être responsable de tout débordements, et donc, en fait, irresponsable. En dehors du fait que c’est fort peu démocratique comme approche, M. Ayrault a la mémoire décidément très sélective. Ne se souvient-il pas de s’être opposé à toutes les propositions Sarkozy en 5 ans, oui toutes? Et d’avoir pris la tête du mouvement d’opposition à la réforme Sarkozy-Fillon des retraites, manifestations nombreuses y compris? Vous vous souvenez, la réforme dont ils disaient à l’époque qu’elle n’était pas nécessaire, alors qu’aujourd’hui ils disent qu’elle n’allait pas assez loin.

Croyez-vous que Pépère et Zayrault vont écouter ces centaines de milliers de Français qui vont, encore une fois, descendre dans la rue? Moi non plus…

L’impôt, quel impôt?

mai 10, 2013 on 6:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, International | Commentaires fermés

Un changement très intéressant va intervenir. L’Etat américain est aussi impécunieux que le nôtre, mais pas pour les mêmes raisons.  Le nôtre est ultra-dépensier, avec un record de taux de prélèvements obligatoires, le leur est handicapé par des baisses d’impôts gigantesques concédées aux riches par George Bush, et que le Congrès, contrôlé par les Républicains, empêche Obama d’annuler.

Alors il a décidé, au nom de l’égalité de la concurrence entre e-commerce et commerce traditionnel, d’imposer une taxe sur le e-commerce, qui adoptait très souvent une structure qui l’en dispensait. Ainsi, si vous achetez dans un Etat américain, vous êtes redevable de l’impôt de cet Etat. Mais si vous achetez en ligne, et que le site Internet choisisse, comme par hasard, de se domicilier dans un Etat où il a très peu de clients, ces ventes seront « dans un autre Etat », donc non susceptible d’un impôt d’Etat. Comme un exportation française vers un pays hors UE  n’est pas grevée de la TVA.

D’où un déséquilibre évident entre commerce physique et cyber-commerce, et une distorsion de concurrence, qui n’est pas pour rien dans la croissance phénoménale du e-commerce.

Il est intéressant de noter que ce même e-commerce bénéficie aussi d’une structure d’imposition très favorable en Europe, ayant choisi de s’implanter là où il pouvait ne rien payer, ou si peu. Ce qui, en ces temps de disette budgétaire est de moins en moins supportable. Se greffe là-dessus une situation identique pour quasiment toutes les société high-tech américaines récentes,  comme Google. Google, par exemple, prétend que ses ventes de publicité en France sont effectuées à partir de l’étranger (un pays sans impôt comparable à l’impôt français, comme par hasard), et donc exonérées de T.V.A.

Et on constate que Google, Amazon, Apple payent un impôt dérisoire sur tout ce qu’ils vendent hors Etats-unis. Cette distorsion entre ce qu’ils payent sur le marché intérieur et « chez nous » est choquante, puisque Apple paye 4% de son impôt sur les bénéfices, aussi appelé impôt sur les sociétés, hors Etats-Unis alors qu’il y fait 70% de ses ventes. Quand on sait que le seul Apple a accumulé une trésorerie nette de 140 milliards de dollars, on voit que cet impôt « économisé » n’a pas été perdu pour tout le monde, et que son montant n’est pas trivial, même face à un déficit budgétaire de grand pays.

Jusqu’ici, toute tentative (Sarkozy avait commencé à râler, au nom de la France) avait été repoussée avec indignation par les Etats-Unis comme « anti-américaine », puisque la très grande majorité des entreprises concernées sont américaines, et assortie d’un bon vieux jeu de carotte et de bâton sur l’emploi, tel que des centres de distribution Amazon ou un centre de recherches Google en France pour « se faire oublier » sur le plan fiscal.

Maintenant que ce sont les Américains eux-mêmes qui s’y mettent, le temps des vacances fiscales pour les cyber-commerces et autres stars du high-tech semble toucher à sa fin, car ce qu’ils appliquent chez eux ne pourra plus nous être refusé chez nous.

Voilà qui devrait être une bonne nouvelle!

A mourir de rire

mai 4, 2013 on 6:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est à mourir de rire.

Depuis un an, François Hollande fait avaler aux Français, surtout aux riches, mais enfin il y en a quand même assez pour tout le monde, une dose énorme d’augmentation d’impôts. Cette politique, qui met la France en récession et fait exploser les chiffres du chômage, est l’inverse absolu de ce qu’il a promis pendant sa campagne électorale.

Ce qui, évidemment, mécontente (le terme est faible) la gauche de la gauche, découragé ses électeurs d’il y a à peine un an, et fait plonger la popularité de Pépère à des niveaux jamais encore atteints.

Le pire n’est pas encore atteint, parce qu’à la rentrée, il va falloir faire avaler aux Français une réforme des retraites qui promet d’être un nouveau sommet de mécontentement. C’est d’ailleurs, de tout le quinquennat Sarkozy, la mesure qui lui avait le plus coûté dans l’opinion, tandis que le PS jurait que ce n’était pas nécessaire, alors que maintenant ils s’apprêtent à en rajouter une couche.

Tout ceci est fait au nom d’un seul objectif: maîtriser le déficit des finances publiques. Le ramener à moins de 3% en 2012, et à 0 en 2017. C’est le cap emblématique fixé par Hollande, pour ne pas être un Président obligé de se plier aux décisions d’un FMI ou d’une Union Européenne pour cause d’incapacité à emprunter toujours plus pour financer une dette hors de contrôle.

Jusqu’ici, à l’image de sa première année de présidence, ça n’a pas très bien marché pour Pépère le Faible. Le déficit, prévu à 2,9% en 2012 a atteint 3,7%, soit un dérapage de plus de 20%. Et comme la croissance prévue pour 2013 est aux abonnés absents, ça ne risque pas d’aller mieux. Au contraire, la Commission de Bruxelles prévoit pour la France 3,9% en 2013 et 4,2% en 2014.

Or il faut se souvenir que Flanby a déjà augmenté massivement les impôts, et qu’on ne peut pas le faire plusieurs fois, puisque la France a déjà le record du taux de prélèvements publics. Et toute l’équipe socialiste, emmenée par le ministre des Finances, Pierre Moscovici, jure que la hausse des impôts, c’est fini pour le quinquennat. Fini, terminé, soldé!

Là où ça devient comique, c’est que Flanby multiplie les déclarations que, croix de bois, croix de fer, il atteindra envers et contre tout l’objectif de déficit nul en 2017, ce qui est manifestement impossible si, au lieu de le faire à partir d’un taux de 2,9% en 2012, il doit partir d’un taux de 4,2% en 2014.

Mais, en même temps, le Commissaire européen, Olli Rehn, accorde à la France deux ans de plus pour atteindre cet objectif. Ce n’est plus 2017 mais 2019.

En d’autres termes, notre Pépère national a couru un objectif qu’il n’était pas impératif d’atteindre, et, pour tenter d’y arriver, il a cassé la croissance  découragé les acteurs économiques et fait exploser le chômage et fait le contraire de la politique pour laquelle il a été élu.

C’est à mourir de rire. Sauf que, dans « mourir de rire », le premier mot, c’est « mourir ». Et ça, qui est entrain d’arriver à la France de Flanby, ce n’est pas drôle du tout.

Pigeon vole!

avril 28, 2013 on 9:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

En fait, cet article parle de deux actualités que tout semble séparer: l’annonce que fera demain François Hollande d’une très forte décote sur la taxation exorbitante de toute plus-value de cession d’actions, et le fait que le tout nouveau Boeing 787, suspendu de vol pendant 3 mois pour cause de deux incendies en vol d’un ensemble de batteries, est de nouveau autorisé à voler.

Le Boeing, concentré de technologies de pointe, a été le premier à intégrer dans un avion des batteries lithium-ion, plus susceptibles de brûler que les batteries classiques. Résultat: après deux incendies en vol, dont Boeing, même maintenant, est incapable de dire comme ils ont démarré, ni pourquoi ils se sont développés, le tout nouvel avion est interdit de vol, au grand dam des compagnies qui opéraient les 50 exemplaires déjà livrés, et de Boeing, bien sur, interdit d’en livrer d’autres. Cette interdiction est maintenant levée, et les vols peuvent reprendre, dès lors que les avions sont modifiés.

Mais qui peut penser que l’épisode sera sans conséquences? En particulier, que la confiance reviendra « comme s’il ne s’était rien passé »?

Déjà une commande de British Airways à son rival Airbus a tout l’air d’une mesure de prudence de la part d’une compagnie très engagée avec les B 747, B777 et B 787 de Boeing, et qui s’est peut-être trouvée trop engagée avec un fournisseur finalement plus risqué que prévu. Résultat: une commande de 12 milliards de dollars pour l’Airbus A 350. Et il se murmure que les deux compagnies japonaises, les plus engagées de toutes envers le Boeing 787, pourraient faire de même, brisant par là-même un quasi-monopole de Boeing.

Alors quel rapport avec François Hollande et les « pigeons »? En dehors du fait que les pigeons, eux, volent et n’ont jamais été interdits, contrairement au B 787. Sauf pour leurs déjections, bien sûr, mais c’est une autre histoire.

Un petit rappel: François Hollande annonce pendant sa campagne que la fiscalité du capital sera alignée sur celle du travail. Ce qui représente un alourdissement et une « logique » uniques au monde. Sauf que, combiné à la fameuse taxe à 75%, cela voulait dire que toutes les plus values de cession d’actions dépassant un million d’euros seraient taxées à 75%, voire même 83% en tenant compte de la CSG et de la CRDS. Bref, en clair, tout entrepreneur vendant son entreprise ne toucherait quasiment rien. Ce qui, évidemment, n’est pas tout à fait ce qu’il faut pour les encourager à entreprendre, investir, innover et créer des emplois. Un certain nombre d’entre eux s’organise, prend le nom de « pigeons » pour bien montrer que le pouvoir socialiste les plume. Communication bien faite, puisque ledit pouvoir socialiste fait rapidement machine arrière et promet des mesures d’ajustement, au grand dam de l’aile gauche du PS.

Ce sont ces « ajustements » que va présenter Pépère le Faible demain, qui va ramener la taxation à des taux qui ne rendent plus tout esprit d’entreprise synonyme d’émigration obligatoire.

Mais qui peut penser que l’épisode, comme la calamiteuse interdiction de vol du Boeing 787, restera sans conséquences? Combien d’entrepreneurs français ont déjà baissé les bras? Combien ont entrepris de ne plus faire grandir et prospérer une entreprise pour le seul avantage de se faire prendre presque 100% de ce que cela rapportera par une confiscation d’Etat? Combien ont d’ores et déjà pris la décision d’émigrer, pour entreprendre ailleurs?

Si vous pensez que les chiffres du chômage sont mauvais, JusMurmurandi a le triste devoir de vous dire que vous n’avez encore rien vu. Avoir découragé les entrepreneurs pendant un an va se payer pendant des années. Déjà la majorité des jeunes entrepreneurs exprime dans des sondages une préférence pour un départ vers l’étranger.

Or il y a deux caractéristiques qui permettent d’identifier ce qu’il est convenu d’appeler « un pays en voie de développement », c’est-à-dire pour appeler un chat un chat, un pays pris dans une spirale de pauvreté. La plus importante d’entre elles, c’est l’émigrations des élites. Ce que provoque l’irresponsable fiscalité hollandienne.

Bien joué, François! Tu as réussi! Tu vas débarrasser la France de ses riches, que tu n’aimes pas. Dans ta campagne électorale, tu parlais de « réenchanter le rêve français ». Je n’avais pas compris que cela voulait dire: réenchanter le rêve parce que tu allais désespérer la réalité…

 

 

L’Homme de tous les records

avril 26, 2013 on 9:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Et si François Hollande était l’homme de tous les records?

Il est déjà l’homme du record d’impopularité, après seulement 11 mois de présidence, ayant dépassé le record que Sarkozy avait mis 4 ans a établir. Chapeau! Pépère le Faible avait promis l’inverse, c’est-à-dire et d’apaiser de réconcilier les Français. Raté!

Il est aussi l’homme du record de chômage, battant un record de 1997. Moi Président avait promis l’inverse, c’est-à-dire de le faire reculer. Encore raté!

Il est aussi l’homme du record de ministres condamnés à son Gouvernement, si on tient pour acquis que Cahuzac, qui a avoué sa culpabilité,  va l’être.  Mister Valloche avait promis une République irréprochable. Terriblement raté!

Bref, Hollande, élu à gauche qui fait la politique fiscale la moins à gauche qu’on ait jamais connue depuis la 2e guerre mondiale, est le Président qui pulvérise le record de toutes les contradictions et le record de toutes les promesses non tenues. Encore deux records à son actif!

Son ambition est-elle de pulvériser le record de mentions au livre Guinness des records?

Dormez tranquille, braves Français, pendant ce temps-là les affaires continuent.

avril 10, 2013 on 7:36 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Soyons clair, la faute de Jérôme Cahuzac, les socialistes ne sauraient  s’en absoudre. Bien sûr, ils se disent trahis, et victimes d’un voyou. Mais qui l’a nommé et investi pour devenir député et maire? Qui l’a nommé ministre? L’UMP peut-être? Donc, donner sa confiance à quelqu’un n’engagerait pas celui qui la donne?

Alors maintenant, le PS et Moi Président n’ont rien de plus pressé à faire pour montrer qu’ils sont aussi insoupçonnables qu’irréprochables, que de promettre un « choc » de moralisation. Qui, soit dit en passant, vient après la promesse d’un « choc » de simplification, et d’un « choc » de compétitivité. Rien d’étonnant que les Français se sentent choqués.

Ce qui est le plus intéressant pour JusMurmurandi ce sont les cris que poussent les socialistes à l’évocation des mensonges de Cahuzac. Il nous a menti! Il a menti au Président! Il a menti à la représentation nationale! Haro sur les menteurs! A mort les menteurs!

Si on suit cette pente, il risque de ne pas rester beaucoup de socialistes vivants d’ici peu. Car, entre très nombreux exemples, qui s’est fait élire en niant l’existence de la crise? Et qui a dit que les réformes des retraites de 2003 puis de 2010 n’étaient pas nécessaires? Qui a promis une équipe gouvernementale sans un seule condamné ou mis en examen? Et ainsi de suite.

Cahuzac le dit lui-même très bien dans les colonnes du Canard Enchaîné: « On me dit que j’ai menti sur ma situation personnelle. Cela veut dire quoi ? Qu’il y aurait des mensonges indignes et d’autres qui seraient dignes ? Quand on ment sur ordre, et pour des raisons politiques, à l’Assemblée, est-ce digne ? A ce compte-là, j’ai menti devant l’Assemblée, sur la possibilité de réaliser 3% de déficit en 2013. »

Alors, si, pour les socialistes, la moralisation, c’est avant tout arrêter de mentir, il est à craindre qu’ils n’aient plus grand-chose à dire…

Accessoirement, et ce n’est pas une apologie du crime, mais l’espèce de jacobinisme qui revient au galop pour crier haro sur tous les riches, intrinsèquement suspects de crapulerie, est extraordinairement toxique. Etre pauvre n’est pas synonyme de vertu, et être riche pas synonyme de vice.

Et même quand on est crapuleux et corrompu, on peut rendre d’immenses services à la France. Richelieu, Mazarin, Colbert ou Talleyrand ont fait d’immenses fortunes au pouvoir, et été d’immenses Français. Aurait-il mieux valu avoir à leur place d’honnêtes crétins?

Dans le genre crétin, le projet de loi socialiste d’ici le 24 avril. Si c’est si important de « moraliser », ne faut-il pas réfléchir avant d’agir? Si c’est facile au point que ce soit prêt plus vite qu’un plat cuisiné au micro-ondes, pourquoi ne pas l’avoir fait avant?

Encore dans le genre crétin, Cahuzac a été exclu à l’unanimité du PS. Pas Guérini, qui est pourtant accusé d’avoir trafiqué des marchés publics au profit de son frère. Pas Kucheida qui se payait des repas en « 3 étoiles » Michelin avec la carte de crédit d’un organisme HLM. Pas DSK dont le parquet a conclu que son agression à but sexuel sur Tristane Banon était réelle. Pas Ayrault, Désir ou Huchon, entre autres condamnés pour des délits divers (prise illégale d’intérêts, salaires fictifs). Et surtout pas une certaine responsable d’avoir truqué une élection au poste de Premier Secrétaire, et qui a bel et bien pris le contrôle du parti.

Alors pourquoi tant de haine contre Cahuzac? Parce que la seule chose que le PS sanctionne, ce ne sont pas les délits, les atteintes à la probité ou à l’ordre public, sans même parler d’intégrité (le peut-on, c’est après tout le parti de François Mitterrand?). Non, le seul crime imprescriptible, c’est ce qui froisse l’opinion publique et donne une mauvaise image du PS. Et là, il faut dire que Cahuzac a fait fort.

Le député Kucheida l’affirme d’ailleurs. Il passe en jugement cette semaine pour abus de biens sociaux. Et il dit qu’il est poursuivi non pas pour ce qu’il a fait, qui est tout à fait normal, mais parce qu’il a été la victime d’une chasse à l’homme interne au PS, où ses propres amis (propres, enfin si l’on peut dire!) ont monté cela de toute pièce pour l’abattre et prendre sa place.

Un seul exemple pour montrer à quel point tout ceci est uniquement pour la galerie. Anne Hidalgo (tiens, encore une condamnée!), qui n’est pas n’importe qui puisqu’elle sera la candidate PS à la mairie de Paris après avoir été le premier adjoint de Bertrand Delanoë, affirme sur RTL qu’elle gagne 5000€ mensuels. Ce qui, par parenthèse, suffit à en faire une « riche » que François Hollande déteste et combat. Ce que révèle le site Atlantico, est qu’en réalité, Anne Hidalgo cumule confortable retraite et grasses indemnités d’élue. Avant même de calculer ses avantages en nature (voiture de fonction, notes de frais) et ses gratifications pour participation à divers organismes et conseils d’administration, elle touche au moins 8200€ mensuels, soit 100.000€ par an.

Confesser 5000€ mensuels au lieu de plus de 8000€, vous avez dit moralisation? Pourquoi est-ce que JusMurmurandi entend, à la place, « piège à cons »?

Pourquoi Hollande doit/va dissoudre

avril 8, 2013 on 7:32 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a beau être un Président qui accumule les échecs, il n’en reste pas moins quelqu’un qui a réussi à se faire élire d’abord par les socialistes lors d’une primaire, puis par les Français. Cela suffit à en faire un bon connaisseur de la politique nationale. C’est pourquoi il sait que son action actuelle (si l’on peut dire) ne peut que conduire le PS à une suite de désastres électoraux, comme ce fut le cas des gouvernements de son seul prédécesseur socialiste, François Mitterrand, en 1986 et en 1993. Et, comme les socialistes contrôlent la majorité des grandes villes  et la totalité des régions françaises, les élections en cours de mandat risquent de tourner pour eux au génocide politique. L’argument suivant lequel le désamour (le mot est faible, je sais) socialiste ne se traduit pas par une vague UMP ne tient pas. Il suffit de voir comment le désamour de Sarkozy a fait élire un Hollande pourtant peu reluisant.

Donc, si Pépère sait que les élections seront pour ses amis une Bérézina, il a tout intérêt à dissoudre tout de suite.

La raison en est simple. Il s’est fait élire par une promesse que, la crise n’existant pas, la rigueur sarkozyenne était totalement évitable, et même réversible, comme avec le retour à la retraite à 60 ans. Le tout porté par la conviction que, les crises économiques durant 5 ans, et celle-ci ayant commencé en 2007/2008, elle allait se terminer en 2012/2013. Manque de chance, cette prévision ne se matérialise pas. La croissance 2013 sera au mieux de 0.1%, et celle espérée de 2014 encore insuffisante, même si elle répond aux prévisions actuelles, ce qui est fort rare, pour ne pas entraîner encore une hausse du chômage, qui va pulvériser tous les records historiques.

Il est donc évident que, quelle que soit l’équipe au pouvoir, elle en paiera le prix dans les urnes. Il suffit de ne pas être celle-là. Laissons le bâton crotté à l’UMP, qui portera le fardeau de l’impopularité à la place des socialistes.  S’il le fait dès maintenant, les élections peuvent avoir lieu avant l’été, la droite n’a pas encore de chef, ou plutôt en a trop, le résultat est très incertain, et la gauche peut se refaire la cerise sur le thème de la démocratie et de la parole rendue au peuple.

Et après, quand la droite aura gagné, mais pas de façon écrasante, ce sera à elle de se taper la réforme des retraites, l’austérité budgétaire, etc… Et aux socialistes de se tenir au chaud pendant que leurs adversaires vont au charbon et vont, de ce fait, tout droit aux défaites électorales. Pendant ce temps-là, le seul socialiste qui garde son job est Pépère, bien à l’abri de la cohabitation. Un plan imparable.

Inutile de dire que ceci n’a aucune chance d’arriver. Un Président qui prendrait une décision aussi audacieuse ne serait pas qualifié par ses propres amis de « fraise des bois » et « capitaine de pédalo ». Cela requiert trop de courage, de prise de risque, de vision ambitieuse, d’action déterminée.

Bref, c’est tout sauf du Pépère…

Le Cahuzac-qui-rend-fou

avril 7, 2013 on 7:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Jérôme Cahuzac rend les socialistes fous. Fous de rage, fous de colère, mais aussi fous de peur.

Fous de rage et de colère, parce que, d’un coup, il a fait exploser le mythe de la « gauche morale » que François Hollande avait martelé jusqu’à sa victoire de mai 2012. Argument dont non seulement il est désormais privé, mais qui est bel et bien retourné contre lui. Comme en 1994, quand Pierre Beregovoy, Premier Ministre d’origine modeste, et présenté comme un concentré d’honnête homme, avait du concéder avoir reçu un prêt sans intérêt d’un million de francs de Patrice Pelat, sulfureux milliardaire, meilleur ami de Mitterrand, et prévenu dans l’affaire de délit d’initié Triangle. Et on connait la suite électorale. Il a fallu 18 ans, soit la durée entre la naissance d’un Français et sa majorité, pour que l’électorat oublie ces « accidents » et croie de nouveau à la gauche vertueuse.

Fous de peur aussi, parce qu’ils sont sûrs -et JusMurmurandi aussi- que les journalistes sont maintenant acharnés à découvrir toutes les turpitudes de ce gouvernement désormais voué au « Tous Pourris » populaire. Et, vu le nombre d’affaires en cours impliquant des socialistes, tels Cahuzac bien sûr, mais aussi Guérini, Kucheida, Andrieux, Augier, sans oublier DSK, ce thème va rester sur le devant de l’actualité pendant de très nombreux mois, avec des effets ravageurs sur une popularité déjà au plus bas. Il doit y en avoir un certain nombre qui tremblent déjà quand Mediapart annonce des révélations à venir. Notamment, qui savait, depuis quand, et n’a rien fait? Combien Cahuzac a-t-il « mis à l’abri », et d’où venait l’argent? Une hypothèse qui circule est que Cahuzac, membre du cabinet de Claude Evin aurait perçu de l’argent des laboratoires pharmaceutiques désireux de recevoir des autorisations de mise sur le marché de médicaments. Et ce qui est sur son compte ne serait que sa part d’un vaste mécanisme de financement politique du PS, dont le premier secrétaire de l’époque était un certain François Hollande. Ce serait aussi meurtrier, si c’était démontré, pour le second président socialiste que l’affaire Urba-Gracco pour le premier.

Alors les socialistes, qui veulent se refaire une image vertueuse, vont proposer « un choc de moralisation » sans voir que les turpitudes de Cahuzac ne disent pas que tous les hommes politiques français sont corrompus, juste qu’un seul est un fraudeur du fisc. Alors pourquoi légiférer pour tous pour l’avenir, quand il s’agit d’un seul, dans le passé, si ce n’est pour des gesticulations comme Don Quichotte contre les moulins?

En outre, s’il veulent rendre les homme politiques condamnés pour des « délits financiers » inéligibles à un poste politique, et qu’ils veulent être un tant soit peu crédibles, il faut l’appliquer aussi à ceux qui l’on été (condamnés) dans le passé mais restent en poste. La loi ne pouvant être rétroactive, il faudra les « convaincre » de quitter la vie politique, comme ils essaient de « convaincre » Cahuzac de ne pas reprendre son siège de député. Et les deux premiers que JusMumurandi voit visés par cette législation sont Jean-Marc Ayrault,Premier ministre, et Jean-Paul Huchon, Président de la région Ile de France. Chiche qu’il n’y a aucune chance qu’ils le fassent?

Enfin, Jean-Marc Ayrault a non seulement intimé à Cahuzac d’abandonner toute fonction politique, ce qui est évidemment une phrase creuse vide de tout pouvoir légal, mais aussi de renoncer à sa retraite de ministre. Là aussi sans la moindre base légale. Faut-il donc apprendre au Premier Ministre qu’il n’est plus professeur, qui peut envoyer au coin les élèves qui ont fait des bêtises, ou carrément les exclure de l’école, mais qu’il y a bel et bien des lois, qui font autant de droits pour Cahuzac. Oui, même pour lui aujourd’hui.

Et peut-être, si on en croit Mediapart, pour d’autres demain. Alors, de peur des conséquences, peut-être certains feraient-ils mieux de ne pas crier trop fort au retour de la vertu outragée…

Devenir non seulement Grecs, mais aussi Chypriotes?

mars 26, 2013 on 5:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Beaucoup de Français ont déjà peur de devenir Grecs, c’est-à-dire englués dans une récession sans fin, avec une contraction année après année du p.i.b., et les souffrances que cela impose à la population, sans qu’en contrepartie on observe d’amélioration des comptes publics, laissant espérer, un jour, un sortie du tunnel.

Et on ne peut pas dire que les chiffres économiques et la politique de Hollande & Co. leur donnent tort.

Maintenant que l’on a vu l’Union Européenne imposer à Chypre un règlement qui ampute dramatiquement (de 40%) certains dépôts bancaires, la question se pose: devons-nous, en plus, avoir aussi peur d’être chypriotes, c’est-à-dire amputés de tout ou partie de nos dépôts bancaires et de notre épargne?

La réponse: est « oui, bien sûr! ».

Mais est-ce une nouvelle menace? Pas du tout. C’est simplement une menace que tous les clients « oublient » quand ils choisissent une banque ou un placement, plus préoccupés de rendement que de prudence.

Ainsi, à Chypre, pourquoi les capitaux russes ont-ils afflué? Parce que Chypre leur offrait a combinaison d’un quasi-paradis fiscal et d’un Etat membre de l’UE et de la zone Euro. En outre les banques chypriotes leur offraient une forte rémunération de leurs dépôts tout en ne posant pas de questions sur l’origine des fonds. Résultat: plus de 30 milliards d’euros d’argent russe.

Or tout le monde savait, depuis le règlement de la crise grecque, que les banques chypriotes allaient inévitablement vers un mur. Parce que les fameux rendements servis avaient pour origine d’avoir placé l’argent de leurs clients dans le rendement le plus élevé de la zone Euro, les emprunts de l’Etat grec. Ce d’autant plus facilement que les chypriotes sont de langue et de culture grecque.

Mais l’année dernière, la dette grecque a été soulagée par l’abandon forcé de créances consenti pour permettre au pays de se redresser. Un abandon de 45%, qui a frappé de plein fouet les possesseurs de dette grecque, dont les banques chypriotes. Lequel abandon n’était pas vraiment une surprise, la dette grecque ayant été considérée comme très risquée depuis au moins trois ans auparavant. Comme les banque chypriotes depuis lors. Ceux qui ont laissé leur argent dans l’un et l’autre cas ont donc trop attendu avant de « bouger ».

Et donc, ceux qui ont donc pris des risques élevés le payent aujourd’hui d’un prix élevé. Quoi de plus normal?

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que, et JusMurmurandi ajoute: « une fois de plus », ceux qui ont pris ces risques et encaissé les bénéfices quand tout allait bien, se tournent vers la puissance publique quand l’heure arrive de payer la note. Comme les Grecs, qui se lamentent et manifestent, y compris violemment, contre les mesures douloureuses qui les frappent, mais « oublient » de tenir compte des années de « générosité » dont ils ont bénéficié indûment et à crédit.

Si c’est ça, alors les Français n’ont pas à redouter de devenir Grecs, puis Chypriotes. Se plaindre de tout effort en « oubliant » les avantages dont on bénéficie, c’est déjà français depuis longtemps.

Exécutions!

mars 20, 2013 on 1:59 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

AQMI indique qu’un otage français a été exécuté, ce qui n’est encore pas confirmé. Mais le but des preneurs d’otages n’est pas de les exécuter, c’est de faire pression pour obtenir quelque chose. Le plus souvent de l’argent, mais aussi des libérations de leurs membres emprisonnés. Si donc il a été exécuté, il n’aura rien rapporté, et c’est une défaite de plus pour AQMI. Mais certes pas une victoire pour qui ce soit. Et une tragédie pour la famille et les amis.

Jérôme Cahuzac a du démissionner hier, pour cause de suspicion de détention de compte secret en Suisse, bel et bien exécuté par la rumeur et le soupçon. C’est une défaite de plus pour Moi Président, dont c’était, dit-on, le ministre le plus compétent, et le pilier de sa politique de restriction du déficit budgétaire. Mais ce n’est certes pas une victoire pour qui que ce soit. Ce d’autant plus que les accusations contre Cahuzac ont un aspect « folklorique », avec une bande enregistrée secrètement, révélée par un adversaire politique après des années de détention cachée. Et c’est une tragédie pour Cahuzac, dont la carrière politique n’a aucune chance de survivre à cette démission. Comme un prédécesseur au Ministère du Budget, lui aussi démissionnaire pour cause de soupçons judiciaires, Eric Wörth. Contre lequel la gauche n’avait pas eu, en son temps de mots assez durs. Laquelle gauche est aujourd’hui beaucoup plus gênée concernant Cahuzac. JusMurmurandi se demande bien pourquoi.

Cahuzac pourrait aussi se demander s’il est juste que le seul simple soupçon du parquet, qui demande l’ouverture d’une instruction à son encontre, justifie sa démission quand des condamnés, eux, figurent au Gouvernement, tels Jean-Marc Ayrault ou Arnaud Montebourg, ou à la tête de la plus grande région de France, tel Jean-Paul Huchon. Peut-être faut-il y voir le fait que contrairement à ces trois-là,  Cahuzac, avec son style flamboyant, son assurance de grand technicien et son verbe haut, faisait de l’ombre à Pépère, qui ne lui avait pas accordé un ministère plein, mais seulement délégué, pour « lui rabattre son caquet ». A petits hommes petits calculs, petits stratagèmes et petites vengeances…

Exécuté aussi le plan de l’Union Européenne pour éviter la faillite de Chypre. Le Parlement chypriote l’a rejeté, après une réaction de choc de la population, dont ce plan confisquait une partie des dépôts bancaires. Voir leurs économies brutalement amputées en même temps que les dépôts suspects en provenance de Russie, c’est plus que la population n’est apparemment prête à supporter. Maintenant, il faudra voir si l’UE baisse pavillon -j’ai envie de’écrire: comme d’habitude!- et remanie son plan pour ne faire de peine à personne, ou si Chypre devient le laboratoire à taille minuscule d’une faillite d’Etat à l’intérieur de la zone Euro. Un sorte de de prototype de ce que la Grèce pourrait être. En attendant, ce rejet n’est une victoire pour personne. Espérons que cela ne devienne pas une tragédie pour les Chypriotes, pris dans des enjeux qui les dépassent.

Pourquoi 2012 n’a pas été 1981, et pourquoi la suite sera différente

mars 19, 2013 on 4:33 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

En 1981, François Mitterrand a été élu avec un programme vigoureusement à gauche, qui comprenait entre autres l’octroi immédiat et sans contrepartie d’une cinquième semaine de congés payés et la réduction toujours sans contrepartie du temps de travail de 40 à 39 heures hebdomadaires. On connait la suite: la politique économique française amorce une relance purement nationale, car les pays partenaires de la France ne sont pas du tout dans la même logique. Cette relance par la consommation profite aux importations, tandis que la compétitivité des exportations françaises est amputée par l’augmentation des coûts. Résultat: le déficit budgétaire explose, qu’il faut financer par des emprunts, les comptes extérieurs deviennent eux aussi massivement déficitaires, et ce la conduit tout droit dans le mur, avec trois dévaluations en trois ans, et l’arrivée de la rigueur.

Dès l’élection de Moi Président, on a vu que 2012 ne ressemblait pas à 1981. Certes il y a des points communs: la gauche a battu la droite après une longue attente. La gauche a fait des promesses et annoncé des largesses pour être élue. La gauche est une coalition qui va du centre-gauche social démocrate à une frange très à gauche de l’électorat.

Mais il y a aussi des différences fondamentales. En 1981, la gauche porte en projet « une autre logique », qui doit, en théorie, permettre de réussir. Elle porte aussi un enthousiasme populaire indéniable, très différent de l’esprit de revanche qui anime aussi ses partisans. En 2012, hormis la joie revancharde de l’anti-sarkozysme, et l’anticipation d’annuler toute l’action du Président sortant, aucune trace de projet, ou d’enthousiasme populaire.

Autre différence fondamentale, la gauche est entrée, et à fait entrer la France, dans une période de sacrifices sans précédent, et ce sans être passée par la case « distribution et largesses ». Hormis quelques mesures purement idéologiques, comme le retour, pour une catégorie sociale limitée, à la retraite à 60 ans, ou la suppression du jour de carence pour les fonctionnaires, François est « Pépère », et pas « Pépère Noël ».

Et la gauche n’a aucune perspective à offrir pour sortir de ce qui apparaît aux Français comme un long hiver de rigueur. Contrairement à 1983, où tout le monde comprenait qu’il fallait payer la note de 1981, mais en en conservant les acquis, les Français ont le sentiment d’une gueule de bois sans avoir eu le plaisir de l’ivresse qui précède.

La suite, c’est à dire l’avenir, sera différent parce que, même si Nicolas Sarkozy avait été élu, les Français allaient devoir faire des efforts et des sacrifices importants, pour non seulement arrêter de vivre au-dessus de leurs moyens, mais commencer à réduire le gigantesque endettement accumulé depuis 1981.

Comme la gauche a jugé bon de réduire le déficit par l’augmentation massive de l’impôt et non pas par la réduction des dépenses publiques, et qu’elle a découragé les entrepreneurs en leur déniant toute possibilité de gagner de l’argent pour récompenser leur talent, leur travail et leur prise de risque, la situation sera pire qu’elle ne l’eût été avec Sarkozy.

En outre,  la pression fiscale a déjà atteint ce que même la gauche, par la bouche de Gilles Carrez, président PS de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale, considère comme un maximum. En même temps, les marges des entreprises, qui leur permettent de financer investissement et croissance, sont au plus bas. De leur côté, les particuliers accumulent un maximum d’épargne de précaution compte tenu de leur peur du chômage, ce qui déprime la consommation, donc l’activité la croissance et les recettes fiscales. Enfin, la récession et le chômage plombent les comptes des régimes sociaux. Bref, tous les voyants sont au rouge, et toutes les sources d’activité à l’arrêt.

Ce qui condamne Hollande à entrer dans l’Histoire, soit comme celui qui aura fait exploser l’Union Européenne, qui ne survivrait pas à un laxisme français qui conduirait la France à faire défaut sur sa dette, soit comme le dirigeant qui aura présidé à la plus grande cure d’austérité de l’Histoire moderne de la France.

Il y en a un qui doit bien rigoler de voir Pépère dans un telle situation, avec un choix aussi impossible, attendant d’être poignardé par ses amis comme César par Brutus, mais un César qui saurait à l’avance, et se demanderait seulement quel jour le poignard…

Ce quelqu’un, c’est Nicolas Sarkozy, qui doit se dire par moments qu’il l’a échappé belle….

Payer la note!

mars 18, 2013 on 10:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quelques évènements marquent ce jour, qui montrent bien qu’on ne peut pas indéfiniment retarder les échéances…

- à une législative partielle dans l’Oise, la candidate PS arrive troisième derrière les candidats UMP et FN, ce qui rappelle le scrutin maudit de la Présidentielle de 2002. Alors certes on pourra toujours dire qu’il ne s’agit que d’une partielle, et que la participation n’a pas atteint 35%. Mais les faits sont la: la candidate PS a perdu 9 points depuis son élection annulée de mai 2012. Voilà qui va glacer ses éphémères collègues députés qui vont, pour beaucoup d’entre eux, devoir affronter les électeurs l’année prochaine. Finalement, certains d’entre eux vont peut-être se dire que l’interdiction du cumul des mandats, promesse du candidat Hollande que le Président Hollande n’arrive pas à faire accepter à ses propres troupes, ne serait pas une si mauvaise idée dans la mesure où ce serait quelqu’un d’autre qu’eux qui se ferait fesser aux municipales….

- 9 points, c’est aussi ce qu’a perdu la cote de popularité du Président. Mais, lui, c’est en un mois. Normal, vu que les promesses,c ‘est lui qui les a faites, Lui Président, et lui dont on voit les résultats consternants. La cote du Premier Ministre n’est pas en reste, puisque 61% des Français veulent qu’il y ait un nouveau gouvernement dans les semaines qui viennent. Le record de François Fillon, d’avoir tenu toute une législature de 5 ans à Matignon peut dormir tranquille. Et, si vous croyez que ces chiffres sont mauvais, attendez de voir ce que ça va être avec la réforme des retraites. Vous savez, celle que les socialistes trouvaient, quand c’est l’équipe Sarkozy qui la faisait, tellement inutile qu’ils ont rétabli en arrivant la retraite à 60 ans…

- Chypre s’est réveillée en état de choc. L’épargne de tous va subir un prélèvement immédiat et important pour contribuer à un plan de sauvetage de l’île, en état de faillite virtuelle. En l’occurrence, il s’agit de sauver ses banques, qui se sont aventurées à faire n’importe quoi, et notamment à accepter en grande quantité de l’argent russe de provenance douteuse et à prêter massivement à la Grèce, qui offrait les taux d’intérêt les plus élevés de la zone Euro. Evidemment, l’argent russe est reparti, et les prêts aux Grecs ont été dévalués. D’où des banques en ruine. Mais Chypre paye aussi un pouvoir politique, mené jusqu’aux élections de ces dernières semaines par un Président communiste, qui a nié l’existence de toute crise ou de tout besoin de plan de sauvetage. Ça vous rappelle l’attitude des socialistes français sur les retraite? A nous aussi. Et ça finira pareil…

Mais le pompon, cette semaine revient quand même à François Bayrou. Qui, fidèle à son rôle de Cassandre, tente de se refaire une santé politique en capitalisant sur le fait que toutes les mauvaises nouvelles économiques qui nous frappent, ils les a annoncées. Et pas seulement pour la Présidentielle de 2012, mais dès celle de 2007. Ce qui est vrai. Le problème, c’est quand il déclare qu’il a toujours su, et dit, que le programme socialiste ne marcherait pas. Parce que, après avoir dit que ce programme économique socialiste, c’était: « un déconomètre [qui] fonctionne à pleins tubes », pour qui a-t-il voté au second tour de la Présidentielle? Pour François Hollande…

Un jour, il faudra que nous comprenions tous, Chypriotes et Grecs, mais aussi, et surtout, Français, que vivre au-dessus de ses moyens, faire des promesses qu’on sait ne pouvoir tenir, tout cela se paye. Forcément. Inévitablement. C’est juste normal, un mot que François Hollande aime tant.

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