Pourquoi l’affaire Cahuzac est un désastre

juillet 27, 2013 on 5:00 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Jusurmurandi ne comprenait pas pour François Hollande, Pépère pour ses intimes, avait déclaré que, pour lui, ce qui qui était arrivé de pire au cours de sa première année de présidence était l’aveu de Jérôme Cahuzac.

Que Pépère soit un homme plein de lui-même et vaniteux, soit, mais quand même, la montée du chômage par centaines de milliers semblait à JusMurmurandi d’une toute autre importance.

Certes on pouvait se placer sur le terrain de la morale et y voir une catastrophe pour des socialistes qui en parlent sans cesse (de la morale) comme s’ils en détenaient le monopole, mais ce serait oublier les autres casseroles qu’ils trimballent sur ce sujet, notamment Guérini, DSK, Dalongeville, Andrieux. A elles toutes, plus les condamnations de multiples ministres et hiérarques, Ayrault, Montebourg, Désir, elles « relativisent » la légitimité du PS à revendiquer la morale.

Alors pourquoi Cahuzac était-il le pire pour François Hollande?

Ceux qui le connaissent disent qu’il est avant tout préoccupé de tout ce qui touche à sa propre réélection en 2017. Dans ce contexte, alors, on comprend mieux son « aveu » depuis une semaine. Parce que, pour dire les choses franchement, même si Hollande a promis qu’avec lui la crise serait finie, vu qu’elle était uniquement de la faute de Sarkozy, il sait bien que la droite n’a pas de résultats éblouissants à lui opposer sur ce terrain.

Donc la crise et le chômage, il est prêt à « faire avec » devant les électeurs.

Mais depuis la Commission d’enquête parlementaire, il s’avère que les souvenirs de MM. Cahuzac et de son chef, M. le Ministre des finances, Pierre Moscovici, sont contradictoires sur un point. Un point qui n’est pas trivial, à savoir une réunion dans le bureau présidentiel de Pépère, où, en son auguste présence, aurait eu lieu une conversation où aurait été déballée l’affaire à un moment où Pépère à juré qu’il ne savait encore rien, puisqu’il affirme avoir été avisé par Cahuzac par texto au moment où ce dernier se rendait chez le juge.

En d’autres termes, Moscovici, qui dit que la réunion a eu lieu, contredit Cahuzac qui dit qu’elle n’a jamais eu lieu. L’un des deux ment, et sous serment en plus.

Voulant en savoir plus, la Commission demande à entendre Jean-Marc Ayrault, et les socialistes refusent. Et pan! pour la République irréprochable promise par le candidat Hollande.

S’ils ne veulent pas de l’audition d’Ayrault, c’est évidemment qu’ils ont peur de révélations dont il vaudrait mieux pour eux qu’elles soient tues. Y compris les rumeurs dont fait état Mediapart concernant un circuit de corruption dont l’acteur aurait été Cahuzac, alors conseiller au cabinet de Claude Evin, et qui aurait porté sur ces sommes infiniment supérieures à celles retrouvées sur son compte à Singapour, ce qui fait se demander si le bénéficiaire n’aurait pas été le PS.

Et évidemment, on pense à Hollande, le Président qui ne savait rien. Président qui sent manifestement le vent du boulet quand il dit que le pire de sa première année a été l’affaire Cahuzac.

Pas parce qu’elle a été le pire pour la France. Mais parce qu’elle est le pire pour ses chances de réélection.

Voilà pourquoi il faut absolument faire toute la lumière sur ce que savait le Président qui en savait rien.

La spirale à la Grecque…. à la Française!

juillet 4, 2013 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voilà, JusMurmurandi l’avait prédit, et c’est arrivé. François Hollande a mis en place une hausse  des impôts sans précédent depuis 1945, son but étant de réduire le déficit budgétaire abyssal.

Oui, mais voilà, la hausse des impôts est une réalité, mais la baisse du déficit ne l’est pas, aux dires du président socialiste de la Cour des Comptes. La cause en est que « les impôts ne rentrent pas ». Ce qui fait que les Français vont devoir faire encore de très gros efforts fiscaux supplémentaires pour combler un déficit qui n’en finit pas. Et si cela se reproduisait encore l’année prochaine? Et l’année suivante? Suivant le scénario de cauchemar d’une spirale « à la Grecque », qui en est à sa sixième année consécutive de forte récession Comment est-ce possible?

Si les impôts ne rentrent pas,  c’est avant tout faute de croissance. Laquelle croissance entraîne emploi et consommation. L’emploi, ce sont des cotisations sociales qui rentrent au lieu de prestations chômages qui sortent. Et la consommation, ce sont des recettes de TVA, de loin le premier impôt français. Et là, la spirale serait vertueuse. Plus de recettes fiscales implique que l’Etat peut emprunter moins, dépenser plus, réduire les impôts. Ce qui est bon pour la croissance.

Alors, si l’absence de croissance est la cause de tous nos maux, à qui la faute? La réponse est: à plusieurs causes.

D’une part, la conjoncture mondiale n’aide pas. Croissance molle aux Etats-Unis et en Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, et incertaine au Japon, le n°3. Toute l’Europe du Sud, qui est notre zone de commerce de prédilection, est en récession.

De deuxième part, la hausse des impôts réduit la part de revenu disponible des acteurs économiques (entreprises aussi bien que particuliers) pour consommer ou investir. Augmenter les impôts se fait toujours au détriment de la croissance.

Sur ces deux causes là, il n’y a pas lieu de mettre en cause François Hollande. Il est responsable de si peu de chose qu’on ne peut lui attribuer l’état de l’économie mondiale.

Mais surtout, il y a deux causes qui sont franco-françaises. trop de dépenses d’Etat, et pas assez de confiance.

Que l’Etat dépense trop en France est une évidence, et depuis longtemps. Ce n’est pas pour rien que la France est le champion du monde des prélèvements obligatoires parmi les grands pays de l’OCDE. Champion du Monde! Et quand il faut faire des économies pour réduire le déficit, que fait la bande à Pépère le Faible? Elle diminue les niches fiscales et autres subventions, qui comptent comme autant de dépenses d’Etat. Alors que JusMurmurandi aurait plutôt tendance à comptabiliser la suppression d’une niche fiscale comme une hausse d’impôts. Donc les « réductions de dépenses » qui sont en fait des hausses d’impôts camouflées sous une autre appellation contribuent à casser encore plus ce qui reste de croissance, et ainsi de suite. Réduire vraiment les dépenses de l’Etat à la mode socialiste, c’est encore repousser les investissements. Plus de nouveaux TGV, sauf un,  avant 2030. Plus de Grand Paris, sauf pour faire semblant. Plus de nouveaux programmes militaires, et ainsi de suite. Evidemment, les investissements d’aujourd’hui, c’est l’attractivité, la performance et la croissance de demain, donc….

L’autre sujet, c’est le déficit de confiance. Cette confiance, éminemment subjective, n’est l’apanage ni de la gauche, ni de la droite. Le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002 a mis en oeuvre les 35 heures, mais il bénéficiait pour autant d’une forte confiance, notamment pour la compétence de ses ministres, y compris DSK aux Finances. Et l’économie s’est bien portée pendant ces 5 ans, même si les recettes fortes ont été intégralement dépensées au lieu de servir à préparer les inévitables années de vaches maigres.

Mais maintenant, la confiance est au plus bas, comme en témoignent les sondages sur le moral des Français. Et comment leur donner tort, avec l’équipe de bras cassés qui se donnent en spectacle? la ministre de l’écologie trouve son budget « mauvais », et le dit? Virée! D’autres ministres ont fait bien pire, mais sont toujours là. Ils se contredisent, contredisent le Premier Ministre. Lequel déclare que la croissance pour 2013 sera au rendez-vous malgré l’accumulation de mauvais chiffres et indicateurs. Avant de devoir se dédire à peine quelques jours après, sous la charge de la Cour des Comptes. Le Président prédit l’inversion de la courbe du chômage fin 2013 alors que tout le monde sait qu’il n’a pas fini d’augmenter non seulement en 2013 mais aussi en 2014. Il affirme aussi qu’il n’y aura aucun impôt nouveau pour tout le reste du quinquennat, alors que les déficits n’en finissent pas. Etc…

Mais le pire, qui était le plus évitable, c’est d’avoir cassé la confiance des acteurs économiques. Non seulement François Hollande les a taxés à outrance, mais il les a maltraités. Il n’aime pas les riches, il les soupçonne de fraude, de trahison économique, leur promet du sang, de la sueur et des larmes.  Alors, bien sûr, ces temps-ci on entend moins d’outrances d’Arnaud Montebourg, et la communication gouvernementale est devenue, en paroles, favorable aux entreprises. Mais ce n’est pas parce que les pouvoirs publics ont reculé face aux Pigeons ou aux Poussins, ou que le projet assassin de taxation des plus-values a été recalibré que cela redonne confiance aux entrepreneurs.

Et cela, c’est pire que tout. Des entrepreneurs qui ont baissé les bras. Des créateurs qui veulent créer, mais pas en France. Des riches qui partent par centaines. Des jeunes diplômés qui rêvent en majorité de travailler ailleurs qu’en France.

La spirale à la Française, à la Hollande, elle est là. C’est la spirale de la défiance et de la démission.

Le Mou rentre dans le Dur.

juin 5, 2013 on 10:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande, aussi connu sous le nom de Pépère le Faible, va devoir se départir de son habitude d’annoncer quelque chose qui sera démenti par les faits quelques jours à peine plus tard.

Il s’agit, bien entendu, de la réforme des retraites. Réforme indispensable compte tenu du déficit qui ne cesse de se creuser, notamment sous l’effet, ravageur pour lui, de la hausse rapide du chômage. Mais aussi réforme rendue d’autant plus indispensable que notre pépère national a cru bon de revenir à la retraite à 60 ans pour certaines catégories de Français sitôt son élection. Distribuer davantage alors que le système va droit dans le mur, du Hollande tout craché!

Alors, bien sûr, on pourrait se souvenir que la dernière réforme, menée par le tandem Sarkozy-Fillon, qui a allongé le nombre d’années de cotisations et donc retardé l’âge moyen de départ à la retraite, a été combattue bec et ongles par le PS qui a juré qu’elle n’était pas nécessaire.

Certes il y a beau temps que les promesses de campagne de Pépère ne méritent même plus de figurer au musée Grévin, tant il se soucie peu de les violer. Mais le trou des retraites est là. L’ignorer, c’est mettre le régime en faillite, quand les retraites ne seront plus payées, et, d’ici là, laisser ce déficit filer au risque de voir Bruxelles mettre la France sous tutelle comme la Grèce.

Jusqu’ici, la pratique de Hollande a été de pomper toujours plus d’argent vers des dépenses qui continuent grand train. Et on augmente les taux de tous les impôts, impôts sur les sociétés, impôts sur le revenu, T.V.A., droits de succession, I.S.F. Et on rabote toutes les déductions, fin de la détaxe des heures supplémentaires, abaissement de plafond du quotient familial, diminution des allocations familiales sous conditions de ressources, etc.

Mais là, les retraités sont une catégorie de Français qu’il est formidablement risqué de mécontenter. Parce que tout Français se vit comme un retraité en puissance. Et la réforme des retraites est certainement celle qui a le plus coûté politiquement à l’équipe précédente, au point qu’on peut même se demander si, compte tenu du faible écart entre Hollande et Sarkozy au second tour, elle n’a pas suffi à faire battre le Président sortant.

Et Hollande aborde cette réforme avec 3 handicaps. D’abord d’avoir promis-juré qu’il n’en ferait pas. Ensuite d’avoir été élu par la gauche, c’est-à-dire ceux qui prônent la distribution de toue’s sortes d’avantages, qui deviennent instantanément acquis, et pas ceux qui gèrent avec rigueur. Enfin, parce que les riches de la retraite, c’est-à-dire ceux que Hollande ponctionne encore et encore avec à la bouche le mot « justice », ce ne sont pas les riches habituels, ce sont les fonctionnaires.

Parce qu’aujourd’hui les retraités ont un pouvoir d’achat moyen plus élevé que les Français au travail, ils sont déjà « riches ». Et parce que les fonctionnaires partent avec une retraite calculée non sur la moyenne de leur traitement des 10 dernières années, mais sur les 6 derniers mois, ils sont très avantagés. Et encore plus quand on sait que leurs retraites sont payés par l’Etat, sans risques, et non par un organisme paritaire, qui peut couler. Et encore plus quand on sait que l’Etat a mis en place pour eux un fonds de pension, « préfonds », que les socialistes sont toujours refusé au privé.

Donc tout, y compris le rapport récent sur le sujet, pousse à ce que Pépère le Faible choisisse des mesures pour faire payer aux retraités et futur retraités fonctionnaires l’essntniel de la facture.

Vous voulez parier que le discours « juste » de Hollande n’ira pas jusqu’à une « justice » au détriment du coeur de ses électeurs?

 

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

mai 25, 2013 on 10:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Aujourd’hui, deux sujets représentatifs

- L’un, la Cour des Comptes,  présidée par le PS Didier Migaud, critique vertement l’Education Nationale en France, et notamment le plan de Pépère de recruter 60.000 enseignants de plus. Elle indique que la médiocrité de ses résultats, puisque les élèves français sont de plus en plus bas dans les classements internationaux, n’est due ni au manque d’argent ni au manque de professeurs.

Pour preuve, les sommes allouées à l’Education Nationale, de loin le premier poste budgétaire de dépenses, sont largement à la hauteur de pays beaucoup plus performants. De même avec le nombre de professeurs. L’Éducation nationale «ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un nombre trop faible d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants».

Croyez-vous que ce rapport, établi par un organisme apolitique présidé par l’un des siens va faire revenir Pépère sur sa position, et annuler le recrutement dépensier pour prendre à sa place, des mesures efficaces? Moi non plus…

 

- autre exemple: Jean-Marc Ayrault dit que l’UMP « prend une lourde responsabilité en provoquant la crispation » sur le sujet du mariage dit « pour tous ». En d’autres termes, il laisse le choix à l’opposition soit de ne pas s’opposer, soit d’être responsable de tout débordements, et donc, en fait, irresponsable. En dehors du fait que c’est fort peu démocratique comme approche, M. Ayrault a la mémoire décidément très sélective. Ne se souvient-il pas de s’être opposé à toutes les propositions Sarkozy en 5 ans, oui toutes? Et d’avoir pris la tête du mouvement d’opposition à la réforme Sarkozy-Fillon des retraites, manifestations nombreuses y compris? Vous vous souvenez, la réforme dont ils disaient à l’époque qu’elle n’était pas nécessaire, alors qu’aujourd’hui ils disent qu’elle n’allait pas assez loin.

Croyez-vous que Pépère et Zayrault vont écouter ces centaines de milliers de Français qui vont, encore une fois, descendre dans la rue? Moi non plus…

A mourir de rire

mai 4, 2013 on 6:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est à mourir de rire.

Depuis un an, François Hollande fait avaler aux Français, surtout aux riches, mais enfin il y en a quand même assez pour tout le monde, une dose énorme d’augmentation d’impôts. Cette politique, qui met la France en récession et fait exploser les chiffres du chômage, est l’inverse absolu de ce qu’il a promis pendant sa campagne électorale.

Ce qui, évidemment, mécontente (le terme est faible) la gauche de la gauche, découragé ses électeurs d’il y a à peine un an, et fait plonger la popularité de Pépère à des niveaux jamais encore atteints.

Le pire n’est pas encore atteint, parce qu’à la rentrée, il va falloir faire avaler aux Français une réforme des retraites qui promet d’être un nouveau sommet de mécontentement. C’est d’ailleurs, de tout le quinquennat Sarkozy, la mesure qui lui avait le plus coûté dans l’opinion, tandis que le PS jurait que ce n’était pas nécessaire, alors que maintenant ils s’apprêtent à en rajouter une couche.

Tout ceci est fait au nom d’un seul objectif: maîtriser le déficit des finances publiques. Le ramener à moins de 3% en 2012, et à 0 en 2017. C’est le cap emblématique fixé par Hollande, pour ne pas être un Président obligé de se plier aux décisions d’un FMI ou d’une Union Européenne pour cause d’incapacité à emprunter toujours plus pour financer une dette hors de contrôle.

Jusqu’ici, à l’image de sa première année de présidence, ça n’a pas très bien marché pour Pépère le Faible. Le déficit, prévu à 2,9% en 2012 a atteint 3,7%, soit un dérapage de plus de 20%. Et comme la croissance prévue pour 2013 est aux abonnés absents, ça ne risque pas d’aller mieux. Au contraire, la Commission de Bruxelles prévoit pour la France 3,9% en 2013 et 4,2% en 2014.

Or il faut se souvenir que Flanby a déjà augmenté massivement les impôts, et qu’on ne peut pas le faire plusieurs fois, puisque la France a déjà le record du taux de prélèvements publics. Et toute l’équipe socialiste, emmenée par le ministre des Finances, Pierre Moscovici, jure que la hausse des impôts, c’est fini pour le quinquennat. Fini, terminé, soldé!

Là où ça devient comique, c’est que Flanby multiplie les déclarations que, croix de bois, croix de fer, il atteindra envers et contre tout l’objectif de déficit nul en 2017, ce qui est manifestement impossible si, au lieu de le faire à partir d’un taux de 2,9% en 2012, il doit partir d’un taux de 4,2% en 2014.

Mais, en même temps, le Commissaire européen, Olli Rehn, accorde à la France deux ans de plus pour atteindre cet objectif. Ce n’est plus 2017 mais 2019.

En d’autres termes, notre Pépère national a couru un objectif qu’il n’était pas impératif d’atteindre, et, pour tenter d’y arriver, il a cassé la croissance  découragé les acteurs économiques et fait exploser le chômage et fait le contraire de la politique pour laquelle il a été élu.

C’est à mourir de rire. Sauf que, dans « mourir de rire », le premier mot, c’est « mourir ». Et ça, qui est entrain d’arriver à la France de Flanby, ce n’est pas drôle du tout.

Pigeon vole!

avril 28, 2013 on 9:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

En fait, cet article parle de deux actualités que tout semble séparer: l’annonce que fera demain François Hollande d’une très forte décote sur la taxation exorbitante de toute plus-value de cession d’actions, et le fait que le tout nouveau Boeing 787, suspendu de vol pendant 3 mois pour cause de deux incendies en vol d’un ensemble de batteries, est de nouveau autorisé à voler.

Le Boeing, concentré de technologies de pointe, a été le premier à intégrer dans un avion des batteries lithium-ion, plus susceptibles de brûler que les batteries classiques. Résultat: après deux incendies en vol, dont Boeing, même maintenant, est incapable de dire comme ils ont démarré, ni pourquoi ils se sont développés, le tout nouvel avion est interdit de vol, au grand dam des compagnies qui opéraient les 50 exemplaires déjà livrés, et de Boeing, bien sur, interdit d’en livrer d’autres. Cette interdiction est maintenant levée, et les vols peuvent reprendre, dès lors que les avions sont modifiés.

Mais qui peut penser que l’épisode sera sans conséquences? En particulier, que la confiance reviendra « comme s’il ne s’était rien passé »?

Déjà une commande de British Airways à son rival Airbus a tout l’air d’une mesure de prudence de la part d’une compagnie très engagée avec les B 747, B777 et B 787 de Boeing, et qui s’est peut-être trouvée trop engagée avec un fournisseur finalement plus risqué que prévu. Résultat: une commande de 12 milliards de dollars pour l’Airbus A 350. Et il se murmure que les deux compagnies japonaises, les plus engagées de toutes envers le Boeing 787, pourraient faire de même, brisant par là-même un quasi-monopole de Boeing.

Alors quel rapport avec François Hollande et les « pigeons »? En dehors du fait que les pigeons, eux, volent et n’ont jamais été interdits, contrairement au B 787. Sauf pour leurs déjections, bien sûr, mais c’est une autre histoire.

Un petit rappel: François Hollande annonce pendant sa campagne que la fiscalité du capital sera alignée sur celle du travail. Ce qui représente un alourdissement et une « logique » uniques au monde. Sauf que, combiné à la fameuse taxe à 75%, cela voulait dire que toutes les plus values de cession d’actions dépassant un million d’euros seraient taxées à 75%, voire même 83% en tenant compte de la CSG et de la CRDS. Bref, en clair, tout entrepreneur vendant son entreprise ne toucherait quasiment rien. Ce qui, évidemment, n’est pas tout à fait ce qu’il faut pour les encourager à entreprendre, investir, innover et créer des emplois. Un certain nombre d’entre eux s’organise, prend le nom de « pigeons » pour bien montrer que le pouvoir socialiste les plume. Communication bien faite, puisque ledit pouvoir socialiste fait rapidement machine arrière et promet des mesures d’ajustement, au grand dam de l’aile gauche du PS.

Ce sont ces « ajustements » que va présenter Pépère le Faible demain, qui va ramener la taxation à des taux qui ne rendent plus tout esprit d’entreprise synonyme d’émigration obligatoire.

Mais qui peut penser que l’épisode, comme la calamiteuse interdiction de vol du Boeing 787, restera sans conséquences? Combien d’entrepreneurs français ont déjà baissé les bras? Combien ont entrepris de ne plus faire grandir et prospérer une entreprise pour le seul avantage de se faire prendre presque 100% de ce que cela rapportera par une confiscation d’Etat? Combien ont d’ores et déjà pris la décision d’émigrer, pour entreprendre ailleurs?

Si vous pensez que les chiffres du chômage sont mauvais, JusMurmurandi a le triste devoir de vous dire que vous n’avez encore rien vu. Avoir découragé les entrepreneurs pendant un an va se payer pendant des années. Déjà la majorité des jeunes entrepreneurs exprime dans des sondages une préférence pour un départ vers l’étranger.

Or il y a deux caractéristiques qui permettent d’identifier ce qu’il est convenu d’appeler « un pays en voie de développement », c’est-à-dire pour appeler un chat un chat, un pays pris dans une spirale de pauvreté. La plus importante d’entre elles, c’est l’émigrations des élites. Ce que provoque l’irresponsable fiscalité hollandienne.

Bien joué, François! Tu as réussi! Tu vas débarrasser la France de ses riches, que tu n’aimes pas. Dans ta campagne électorale, tu parlais de « réenchanter le rêve français ». Je n’avais pas compris que cela voulait dire: réenchanter le rêve parce que tu allais désespérer la réalité…

 

 

L’Homme de tous les records

avril 26, 2013 on 9:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Et si François Hollande était l’homme de tous les records?

Il est déjà l’homme du record d’impopularité, après seulement 11 mois de présidence, ayant dépassé le record que Sarkozy avait mis 4 ans a établir. Chapeau! Pépère le Faible avait promis l’inverse, c’est-à-dire et d’apaiser de réconcilier les Français. Raté!

Il est aussi l’homme du record de chômage, battant un record de 1997. Moi Président avait promis l’inverse, c’est-à-dire de le faire reculer. Encore raté!

Il est aussi l’homme du record de ministres condamnés à son Gouvernement, si on tient pour acquis que Cahuzac, qui a avoué sa culpabilité,  va l’être.  Mister Valloche avait promis une République irréprochable. Terriblement raté!

Bref, Hollande, élu à gauche qui fait la politique fiscale la moins à gauche qu’on ait jamais connue depuis la 2e guerre mondiale, est le Président qui pulvérise le record de toutes les contradictions et le record de toutes les promesses non tenues. Encore deux records à son actif!

Son ambition est-elle de pulvériser le record de mentions au livre Guinness des records?

Liberté de parole ici, Egalité de parole là….

avril 17, 2013 on 6:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le pianiste turc Fazil Say, star internationale de la musique classique, a été condamné en Turquie pour « insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population ». Son délit: avoir envoyé des tweets revendiquant sa position laïque, donc contraire à l’Islam. Sa sentence n’est pas négligeable: 10 mois avec sursis, ce qui reste applicable pendant 5 ans. Il est de bon ton de critiquer la Turquie pour un jugement contre la liberté de pensée et d’expression. Un de ces tweets condamnés reprenait un extrait d’un des plus grands poètes de l’Histoire, Omar Khayyaam, qui n’a manifestement pas trouvé grâce aux yeux des juges.

Pendant ce temps-là, en Russie, commence le procès d’Alexei Navalny, avocat devenu blogueur, célèbre pour ses révélations contre la corruption qui gangrène ce pays. Comme par hasard, il est poursuivi pour détournement de fonds et pas pour délit de presse ou d’opinion. Mais un tel procès apparaît clairement comme ayant une base purement politique pour abattre un opposant gênant au tandem Poutine-Medvedev.

Inutile de dire que ces deux grands pays aux marges de l’Union Européenne par leur histoire, la géographie et la culture ne le sont pas par leur respect des droits de leurs citoyens, privés de liberté de parole et d’expression politique et religieuse. Ceci n’est pas tolérable pour des pays qui se veulent modernes, et dont l’un veut adhérer à l’UE.

Jamais cela ne pourrait se produire dans un grand pays de l’UE comme la France par exemple. Ainsi, si le délit de « insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population » existait, tout le Gouvernement serait coupable, ainsi bien sûr que leur Pépère chéri, tant les catholiques, religion majoritaire en France, sont choqués par le projet de loi sur le mariage gay.

Cela étant, quand on voit qu’une manifestation pacifique d’un tout petit nombre de centaines d’opposants à ce projet devant l’Assemblée Nationale se traduit par 67 gardes à vue suivies de comparution devant un juge pour rappel à la loi, alors qu’une manifestation violente d’opposants à l’Ayraultport de Notre-Dame des Landes, qui s’est traduite par deux CRS blessés, n’a donné lieu qu’à 2 gardes à vue, la comparaison laisse un arrière-goût amer.

67 non-violents interpellés d’un côté, 2 violents de l’autre. Ignore-t-on, dans les palais qui abritent Mme Taubira et M Valls, le sens du mot « Egalité » qui figure antre ceux de « Liberté » et de « Fraternité »….

Le mariage du Président…

avril 15, 2013 on 4:21 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La crise du projet de loi de « mariage pour tous » est étonnante à plus d’un titre.

 D’abord par la force de la mobilisation contre ce projet, qui ne se dément pas semaine après semaine, mois après mois. Les deux grandes « manifs pour tous » ont été, même si l’on s’en tient aux chiffres très bas de la police, au 5e et 6e rangs de toute l’histoire de la Ve République, soit près de 50 ans de vie publique.

 Ensuite par le « contre-emploi » de chacun des acteurs.

 Il est de bon ton de décrire la France comme un pays qui se dé-christianise et se dé-catholicise à grande vitesse, et c’est sans doute vrai. Il n’empêche que cette église-là a encore de beaux restes pour mobiliser à ce point-là. Quand on sait que le Gouvernement prépare un autre texte encore plus susceptible de choquer les consciences religieuses, à savoir la légalisation de l’euthanasie, on lui souhaite bon appétit !

 De l’autre côté aussi, il suffit de lire les titres de grands hebdomadaires pour y voir systématiquement accolé à Hollande le mot « faible » (si ce n’est pire). La France, à les lire, a un Président indécis, sans autorité, au mieux un Pépère. Mais sur le mariage gai, il ne recule pas. Souvent donné comme un bon analyste de la chose politique, il sait qu’il offre à l’opposition une tribune inespérée, et qu’il fédère contre lui beaucoup plus de voix qu’il n’en gagne, ce qui, ajouté à a déroute économique et sociale, va coûter le prix du sang aux socialistes aux prochaines élections, mais il persiste. Ou peut-être est-il trop faible, indécis ou dépourvu d’autorité pour imposer un changement de trajectoire ?

 Enfin, pendant sa campagne électorale, Hollande avait fait une promesse que, contrairement à d’autres, beaucoup pensaient qu’il pourrait tenir : celle « d’apaiser » la France. Nicolas Sarkozy était hyper-réactif, tranchant, prêtant volontiers à polémique. Hollande serait plus rond, plus consensuel, plus respectueux. Résultat : non seulement il mobilise plus de monde contre lui dans la rue en moins d’un an que Sarko en cinq fois plus de temps, mais les images des forces de l’ordre gazant des manifestants pacifiques, le maire de Paris envoyant la facture de pelouses piétinées, les partisans du projet, ministres ou non, se faisant harceler dans les rues, ou comme hier soir pour le couple Valls en allant au concert, montrent une République au bord de la crise de nerfs.

 Le résultat sera une catastrophe. Dans moins de quatre semaines se fera le bilan de la première année de Hollande. Qu’aura-t-il fait ? Rien qui stoppe la hausse du chômage et la désindutrialisation de notre pays. Rien qui soit « moral », que ce soit avec la place manifestement sans la moindre base légale de Valérie Trierweiler, ou la lamentable affaire Cahuzac.

 Mais ça, c’est ce qu’il n’aura pas fait. Qu’aura-t-il fait concrètement ? Il aura démonté beaucoup de lois sarkozyennes. Il aura augmenté massivement les impôts et prélèvements. Là encore, rien de créatif, de nouveau, de progrès pour la société française.

Et il aura légalisé le mariage gay.

Moi Président, qu’il disait, le Hollande….

Qui refuse aujourd’hui de publier son patrimoine, alors qu’il impose aux autres de le faire. C’est comme le mariage, qui est « pour tous ». Mai pas pour lui….

Moralisation à la mode socialiste?

avril 13, 2013 on 8:04 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les socialistes n’ont que ce mot-là à la bouche. Ils vont moraliser. Comme si ça les exonérait des affaires qui agitent le paysage judiciaire français, Guérini, Cahuzac, Kucheida, DSK, etc.

JusMurmurandi de son côté préférerait que les personnels politiques aient un comportement moral plutôt que d’être des immoraux tenus en laisse contre leurs instincts par une loi de plus. Parce qu’en matière de lutte entre gendarmes et voleurs, on sait qui a le plus souvent l’avantage.

Mais bon, il faut aussi dire en défense des socialistes, que le mot « moralisation » est tellement moins dur à prononcer que « chômage ».

Sauf que les socialistes vont commettre un certain nombre de fautes aussi ravageuses que prévisibles. D’abord y fourrer la loi sur le cumul des mandats, loi qu’ils ont promise, mais qu’ils n’avaient pas assez de votes pour faire passer, n’arrivant pas à se convaincre eux-mêmes. Si ce sujet fait partie de cette loi, c’est affirmer que le cumul est immoral, et il faudra que quelqu’un m’explique pourquoi, et me dise comment alors ils peuvent se satisfaire que tous les pontes du PS aient été ou soient encore de grands immoraux.

La deuxième faute est de passer par la loi, qui ne peut être rétroactive, alors que la morale l’est. Je m’explique. Le projet va rendre les condamnés pour certains délits essentiellement financiers et fiscaux, inéligibles à perpétuité et incapables d’occuper certains postes. Pourquoi pas, c’est plutôt une bonne idée, pour éviter de voir des condamnés y compris à de la prison ferme revenir aux affaires sitôt leur sortie de prison, comme Mellick ou Balkany. Le problème, c’est que la loi ne peut, en France jamais être rétroactive. Les « nouveaux condamnés » seront donc frappés, mais les anciens condamnés ne le seront pas et pourront vaquer gaillardement à leurs petites affaires. Et cette inégalité-là, pour des personnes ayant commis les mêmes délits, si elle est légale, n’est certes pas morale. Si le PS était sérieux à propos de moralisation, il devrait l’appliquer aussi, par la voie de l’expulsion puisque la voie légale est impossible, à tous les anciens condamnés, à commencer par Jean-Marc Ayrault ou Jean-Paul Huchon. Vous voulez parier qu’il y a zéro chance que le PS le fasse?

La troisième faute est celle de vouloir éliminer les conflits d’intérêts par cette loi. JusMurmurandi comprend bien l’intérêt d’empêcher un député ou sénateur de défendre, comme avocat, consultant ou lobbyiste par exemple, des causes qui lui rapportent financièrement auprès des ses collègues de l’un ou l’autre Chambre. Le problème c’est comment ils abordent la question.  Ils veulent, par exemple, interdire l’exercice de la profession d’avocat en même temps que celle de député. Ce qui leur permet d’aligner une brochette de leaders de l’opposition, comme Jean-François Copé, Jean-Louis Borloo, François Baroin, ou Gilbert Collard.

Mais, si on veut abolir les conflits d’intérêts, non seulement des élus eux-mêmes, mais aussi de leurs ascendants, descendants et collatéraux, comme c’est recommandé dans un docte rapport, comment faire quand il s’agit de défendre des intérêts catégoriels? Croit-on que les dizaines de députés socialistes qui sont fonctionnaires en font abstraction au moment de voter le budget de la fonction publique? Que les professeurs ne portent aucun regard intéressé au budget de l’Education Nationale? Les médecins sur le budget de la Santé?

Un exemple parmi beaucoup. Une fois nommé Garde des Sceaux, le très hautement moral et insoupçonnable Robert Badinter, jusque là avocat, prend une mesure de grâce pour une catégorie de condamnés. Cette mesure, très, très, très ciblée, ne touche que 6 personnes et les libère de prison. On pourrait se demander à quoi bon une mesure de grâce pour si peu d’effet. Sauf que l’une des 6 personnes était la richissime Christina von Opel, client du cabinet de… Robert Badinter. Que n’auraient dit les mêmes socialistes si l’avocat-et-Ministre-de-la-Justice  avait été non pas le socialiste et ultra-vertueux (excusez le pléonasme) Badinter, statufié vivant pour avoir mené le combat victorieux d’abolition de la peine de mort, mais le grand ami de Ziad Takieddine, avocat et de droite, donc trois fois crapuleux, Jean-François Copé?

Moraliser ne devrait-il pas commencer par exiger des hommes politiques qu’ils tiennent leurs promesses de campagne? Si on le faisait, peut-être les Français seraient moins souvent appelés à voter pour des faiseurs de rêves, qui tournent ensuite au cauchemar. Cauchemar, comme la République Irréprochable promise la main sur le coeur et l’accent partial (pardon pour ce lapsus ô combien significatif, je voulais écrire « martial », et j’ai écrit « partial », vraiment désolé) par  Moi Président.

 

 

Dormez tranquille, braves Français, pendant ce temps-là les affaires continuent.

avril 10, 2013 on 7:36 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Soyons clair, la faute de Jérôme Cahuzac, les socialistes ne sauraient  s’en absoudre. Bien sûr, ils se disent trahis, et victimes d’un voyou. Mais qui l’a nommé et investi pour devenir député et maire? Qui l’a nommé ministre? L’UMP peut-être? Donc, donner sa confiance à quelqu’un n’engagerait pas celui qui la donne?

Alors maintenant, le PS et Moi Président n’ont rien de plus pressé à faire pour montrer qu’ils sont aussi insoupçonnables qu’irréprochables, que de promettre un « choc » de moralisation. Qui, soit dit en passant, vient après la promesse d’un « choc » de simplification, et d’un « choc » de compétitivité. Rien d’étonnant que les Français se sentent choqués.

Ce qui est le plus intéressant pour JusMurmurandi ce sont les cris que poussent les socialistes à l’évocation des mensonges de Cahuzac. Il nous a menti! Il a menti au Président! Il a menti à la représentation nationale! Haro sur les menteurs! A mort les menteurs!

Si on suit cette pente, il risque de ne pas rester beaucoup de socialistes vivants d’ici peu. Car, entre très nombreux exemples, qui s’est fait élire en niant l’existence de la crise? Et qui a dit que les réformes des retraites de 2003 puis de 2010 n’étaient pas nécessaires? Qui a promis une équipe gouvernementale sans un seule condamné ou mis en examen? Et ainsi de suite.

Cahuzac le dit lui-même très bien dans les colonnes du Canard Enchaîné: « On me dit que j’ai menti sur ma situation personnelle. Cela veut dire quoi ? Qu’il y aurait des mensonges indignes et d’autres qui seraient dignes ? Quand on ment sur ordre, et pour des raisons politiques, à l’Assemblée, est-ce digne ? A ce compte-là, j’ai menti devant l’Assemblée, sur la possibilité de réaliser 3% de déficit en 2013. »

Alors, si, pour les socialistes, la moralisation, c’est avant tout arrêter de mentir, il est à craindre qu’ils n’aient plus grand-chose à dire…

Accessoirement, et ce n’est pas une apologie du crime, mais l’espèce de jacobinisme qui revient au galop pour crier haro sur tous les riches, intrinsèquement suspects de crapulerie, est extraordinairement toxique. Etre pauvre n’est pas synonyme de vertu, et être riche pas synonyme de vice.

Et même quand on est crapuleux et corrompu, on peut rendre d’immenses services à la France. Richelieu, Mazarin, Colbert ou Talleyrand ont fait d’immenses fortunes au pouvoir, et été d’immenses Français. Aurait-il mieux valu avoir à leur place d’honnêtes crétins?

Dans le genre crétin, le projet de loi socialiste d’ici le 24 avril. Si c’est si important de « moraliser », ne faut-il pas réfléchir avant d’agir? Si c’est facile au point que ce soit prêt plus vite qu’un plat cuisiné au micro-ondes, pourquoi ne pas l’avoir fait avant?

Encore dans le genre crétin, Cahuzac a été exclu à l’unanimité du PS. Pas Guérini, qui est pourtant accusé d’avoir trafiqué des marchés publics au profit de son frère. Pas Kucheida qui se payait des repas en « 3 étoiles » Michelin avec la carte de crédit d’un organisme HLM. Pas DSK dont le parquet a conclu que son agression à but sexuel sur Tristane Banon était réelle. Pas Ayrault, Désir ou Huchon, entre autres condamnés pour des délits divers (prise illégale d’intérêts, salaires fictifs). Et surtout pas une certaine responsable d’avoir truqué une élection au poste de Premier Secrétaire, et qui a bel et bien pris le contrôle du parti.

Alors pourquoi tant de haine contre Cahuzac? Parce que la seule chose que le PS sanctionne, ce ne sont pas les délits, les atteintes à la probité ou à l’ordre public, sans même parler d’intégrité (le peut-on, c’est après tout le parti de François Mitterrand?). Non, le seul crime imprescriptible, c’est ce qui froisse l’opinion publique et donne une mauvaise image du PS. Et là, il faut dire que Cahuzac a fait fort.

Le député Kucheida l’affirme d’ailleurs. Il passe en jugement cette semaine pour abus de biens sociaux. Et il dit qu’il est poursuivi non pas pour ce qu’il a fait, qui est tout à fait normal, mais parce qu’il a été la victime d’une chasse à l’homme interne au PS, où ses propres amis (propres, enfin si l’on peut dire!) ont monté cela de toute pièce pour l’abattre et prendre sa place.

Un seul exemple pour montrer à quel point tout ceci est uniquement pour la galerie. Anne Hidalgo (tiens, encore une condamnée!), qui n’est pas n’importe qui puisqu’elle sera la candidate PS à la mairie de Paris après avoir été le premier adjoint de Bertrand Delanoë, affirme sur RTL qu’elle gagne 5000€ mensuels. Ce qui, par parenthèse, suffit à en faire une « riche » que François Hollande déteste et combat. Ce que révèle le site Atlantico, est qu’en réalité, Anne Hidalgo cumule confortable retraite et grasses indemnités d’élue. Avant même de calculer ses avantages en nature (voiture de fonction, notes de frais) et ses gratifications pour participation à divers organismes et conseils d’administration, elle touche au moins 8200€ mensuels, soit 100.000€ par an.

Confesser 5000€ mensuels au lieu de plus de 8000€, vous avez dit moralisation? Pourquoi est-ce que JusMurmurandi entend, à la place, « piège à cons »?

Pourquoi Hollande doit/va dissoudre

avril 8, 2013 on 7:32 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a beau être un Président qui accumule les échecs, il n’en reste pas moins quelqu’un qui a réussi à se faire élire d’abord par les socialistes lors d’une primaire, puis par les Français. Cela suffit à en faire un bon connaisseur de la politique nationale. C’est pourquoi il sait que son action actuelle (si l’on peut dire) ne peut que conduire le PS à une suite de désastres électoraux, comme ce fut le cas des gouvernements de son seul prédécesseur socialiste, François Mitterrand, en 1986 et en 1993. Et, comme les socialistes contrôlent la majorité des grandes villes  et la totalité des régions françaises, les élections en cours de mandat risquent de tourner pour eux au génocide politique. L’argument suivant lequel le désamour (le mot est faible, je sais) socialiste ne se traduit pas par une vague UMP ne tient pas. Il suffit de voir comment le désamour de Sarkozy a fait élire un Hollande pourtant peu reluisant.

Donc, si Pépère sait que les élections seront pour ses amis une Bérézina, il a tout intérêt à dissoudre tout de suite.

La raison en est simple. Il s’est fait élire par une promesse que, la crise n’existant pas, la rigueur sarkozyenne était totalement évitable, et même réversible, comme avec le retour à la retraite à 60 ans. Le tout porté par la conviction que, les crises économiques durant 5 ans, et celle-ci ayant commencé en 2007/2008, elle allait se terminer en 2012/2013. Manque de chance, cette prévision ne se matérialise pas. La croissance 2013 sera au mieux de 0.1%, et celle espérée de 2014 encore insuffisante, même si elle répond aux prévisions actuelles, ce qui est fort rare, pour ne pas entraîner encore une hausse du chômage, qui va pulvériser tous les records historiques.

Il est donc évident que, quelle que soit l’équipe au pouvoir, elle en paiera le prix dans les urnes. Il suffit de ne pas être celle-là. Laissons le bâton crotté à l’UMP, qui portera le fardeau de l’impopularité à la place des socialistes.  S’il le fait dès maintenant, les élections peuvent avoir lieu avant l’été, la droite n’a pas encore de chef, ou plutôt en a trop, le résultat est très incertain, et la gauche peut se refaire la cerise sur le thème de la démocratie et de la parole rendue au peuple.

Et après, quand la droite aura gagné, mais pas de façon écrasante, ce sera à elle de se taper la réforme des retraites, l’austérité budgétaire, etc… Et aux socialistes de se tenir au chaud pendant que leurs adversaires vont au charbon et vont, de ce fait, tout droit aux défaites électorales. Pendant ce temps-là, le seul socialiste qui garde son job est Pépère, bien à l’abri de la cohabitation. Un plan imparable.

Inutile de dire que ceci n’a aucune chance d’arriver. Un Président qui prendrait une décision aussi audacieuse ne serait pas qualifié par ses propres amis de « fraise des bois » et « capitaine de pédalo ». Cela requiert trop de courage, de prise de risque, de vision ambitieuse, d’action déterminée.

Bref, c’est tout sauf du Pépère…

Irresponsables, donc pas coupables?

avril 3, 2013 on 7:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le chœur des vierges socialistes s’élève pour dire à quel point Cahuzac leur a menti. Ils sont donc, plus encore que la droite à les entendre, des victimes de Cahuzac le Grand Menteur

JusMurmurandi n’en croit pas ses oreilles, perdu entre ahurissement et incrédulité. Mais peut-être en fait était-ce largement prévisible ?

N’oublions pas que c’est le même Parti Socialiste qui a « découvert », bien après l’avoir porté à la Présidence de la République, le passé pétainiste de François Mitterrand, et son amitié maintenue à René Bousquet. Eux-aussi se sont déclarés « victimes » des mensonges de Mitterrand, qui a toujours nié, entre autres, avoir reçu la francisque des mains de Pétain lui-même, alors que la photo de la cérémonie a été retrouvée.

N’oublions pas que c’est ce même Parti Socialiste qui a « découvert » le comportement « mafieux »  de Jean-Noël Guérini, patron de la Fédération PS des Bouches du Rhône et n’a rien fait alors même qu’Arnaud Montebourg avait publié un rapport de condamnation sans appel.

N’oublions pas que c’est ce même PS qui allait se donner pour tenter d’en faire un Président de la République à Dominique Strauss-Kahn, dont les frasques étaient connues de tous. Et ces mêmes socialistes ont fait semblant de « découvrir » les faits, et se sont dits « trahis » et « déçus ». Les mêmes mots que pour Cahuzac et Mitterrand.

Et François Hollande, évidemment ne savait rien, ou plus exactement dit n’avoir rien su, comme il dit n’avoir rien su de l’attaque de DSK sur Tristane Banon, alors même qu’elle et sa mère affirment que c’est lui, Premier Secrétaire du PS, qui a fait pression pour enterrer l’affaire. Comme les services de Bercy ont tenté de faire blanchir Cahuzac par la justice suisse…

A aucun moment ils ne montrent la moindre prise de responsabilité pour avoir porté à des postes de pouvoir des menteurs ou pire. Comme si le fait d’être si mauvais juges du caractère des gens, et/ou si mal informés sur eux les exonérait de toute culpabilité. Et Harlem Désir de dire que « Cahuzac s’est exclu de fait du PS », ce qui est très pratique pour ne pas avoir à l’exclure, ce qui en ferait reparler et montrerait un homme à terre piétiné par ses anciens camarades. C’est aussi totalement illégal, bien sûr, aucun texte d’aucun parti ne comportant de clause d’auto-exclusion de fait…

Et pendant ce temps, ils continuent tranquillement à tenter d’asséner à l’opposition, à la France, à l’Europe et au monde des leçons de morale sur la justice, notamment fiscale. On rêve…

Et Laurent Fabius, en fin politique, de révéler justement aujourd’hui que la famille enlevée au Cameroun est vivante et prise en otage par Boko Haram, histoire que l’affaire Cahuzac disparaisse au plus vite des préoccupations des Français, émus par le sort de leurs compatriotes aux mains des fanatiques islamistes. Chacun appréciera…

Cette gauche irréprochable, qui nie en bloc et en détail

avril 2, 2013 on 6:01 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande l’avait promis: au pouvoir, son équipe serait irréprochable. Pas un condamné, pas un mis en examen.

Cette promesse a volé en éclat dès sa première nomination, celle de Jean-Marc Ayrault, condamné, qui échappe à l’interdiction présidentielle parce qu’au bout de 10 ans, le casier judiciaire est purgé.

Son ministre du redressement productif, Arnault Montebourg, est condamné, alors qu’il est ministre, pour injures. Autre condamnation qui ne compte pas, puisque dixit Ayrault, elle n’est pas infamante

Aujourd’hui on apprend que Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget, a avoué avoir eu un compte à l’étranger (3 comptes, en fait, pendant plus de 20 ans). Il est mis en examen, et, ayant avoué, sera évidemment condamné. Arrêtons-nous deux secondes sur ses déclarations. Accusé par Mediapart, il dira « je nie en bloc et en détail », et niera pareillement devant la Chambre des Députés. Aujourd’hui, il dit avoir avoué « dévasté par le remords ». JusMurmurandi se permet de penser qu’il est bien curieux que le remords arrive juste au moment où les preuves qui s’accumulaient rendaient la poursuite des dénégations impossible et suicidaire.

Il est évidemment possible de s’interroger sur le fait de savoir si Hollande et Ayrault savaient, et se sont tus, en espérant comme Cahuzac, échapper à la Justice, ou s’ils ont cru les mensonges de Cahuzac, ce qui en dit long sur la rigueur moral au sein d’un PS qui a également abrité DSK et fait minstre Bernard Tapie.

Ajourd’hui on apprend aussi que les frères Guérini, à Marseille, dont l’un est sénateur PS et ancien patron de la section PS des Bouches-du-Rhône, sont en garde à vue (ce n’est pas la première) pour une affaire de marché publics que la radio décrit comme « mafieuse ». Inutile de dire que les Guérini, eux aussi, nient en bloc et en détail.

Hier, Nathalie Kosciusko-Morizet a accusé Anne Hidalgo la future candidate socialiste à la Mairie de Paris, d’avoir été condamnée à 20.000€ d’amende dans l’affaire de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR). Anne Hidalgo nie et annonce qu’elle va attaquer NKM en justice pour diffamation. Comme Cahuzac, qui avait lui aussi nié et attaqué Mediapart en diffamation.

Mais le cas Hidalgo est fascinant, car d’après le Figaro l’APUR a bel et bien été condamné, et Hidalgo en était bel et bien sa présidente. Mais elle considère que son rôle de présidente ne la mettait pas au courant des infractions graves au code du travail qui se déroulaient à l’APUR, condamné à 220.000€ d’amende pour travail dissimulé, et dont une salariée s’est suicidée. Par ailleurs elle estime que la dispense de peine qui a été prononcée en sa faveur vaut innocence ou amnistie, ce qui n’est pas le cas.

Le plus intéressant, c’est qu’elle se considère innocente, quoique présidente, d’infractions au code du travail alors que son métier, avant de faire de la politique comme bras droit de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, était… inspecteur du travail.

Entre les condamnés amnistiés, les condamnés mais pas de façon infamante, les condamnés dispensés de peine, les pas encore condamnés, combien d’innocents irréprochables, au PS?

Devenir non seulement Grecs, mais aussi Chypriotes?

mars 26, 2013 on 5:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Beaucoup de Français ont déjà peur de devenir Grecs, c’est-à-dire englués dans une récession sans fin, avec une contraction année après année du p.i.b., et les souffrances que cela impose à la population, sans qu’en contrepartie on observe d’amélioration des comptes publics, laissant espérer, un jour, un sortie du tunnel.

Et on ne peut pas dire que les chiffres économiques et la politique de Hollande & Co. leur donnent tort.

Maintenant que l’on a vu l’Union Européenne imposer à Chypre un règlement qui ampute dramatiquement (de 40%) certains dépôts bancaires, la question se pose: devons-nous, en plus, avoir aussi peur d’être chypriotes, c’est-à-dire amputés de tout ou partie de nos dépôts bancaires et de notre épargne?

La réponse: est « oui, bien sûr! ».

Mais est-ce une nouvelle menace? Pas du tout. C’est simplement une menace que tous les clients « oublient » quand ils choisissent une banque ou un placement, plus préoccupés de rendement que de prudence.

Ainsi, à Chypre, pourquoi les capitaux russes ont-ils afflué? Parce que Chypre leur offrait a combinaison d’un quasi-paradis fiscal et d’un Etat membre de l’UE et de la zone Euro. En outre les banques chypriotes leur offraient une forte rémunération de leurs dépôts tout en ne posant pas de questions sur l’origine des fonds. Résultat: plus de 30 milliards d’euros d’argent russe.

Or tout le monde savait, depuis le règlement de la crise grecque, que les banques chypriotes allaient inévitablement vers un mur. Parce que les fameux rendements servis avaient pour origine d’avoir placé l’argent de leurs clients dans le rendement le plus élevé de la zone Euro, les emprunts de l’Etat grec. Ce d’autant plus facilement que les chypriotes sont de langue et de culture grecque.

Mais l’année dernière, la dette grecque a été soulagée par l’abandon forcé de créances consenti pour permettre au pays de se redresser. Un abandon de 45%, qui a frappé de plein fouet les possesseurs de dette grecque, dont les banques chypriotes. Lequel abandon n’était pas vraiment une surprise, la dette grecque ayant été considérée comme très risquée depuis au moins trois ans auparavant. Comme les banque chypriotes depuis lors. Ceux qui ont laissé leur argent dans l’un et l’autre cas ont donc trop attendu avant de « bouger ».

Et donc, ceux qui ont donc pris des risques élevés le payent aujourd’hui d’un prix élevé. Quoi de plus normal?

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que, et JusMurmurandi ajoute: « une fois de plus », ceux qui ont pris ces risques et encaissé les bénéfices quand tout allait bien, se tournent vers la puissance publique quand l’heure arrive de payer la note. Comme les Grecs, qui se lamentent et manifestent, y compris violemment, contre les mesures douloureuses qui les frappent, mais « oublient » de tenir compte des années de « générosité » dont ils ont bénéficié indûment et à crédit.

Si c’est ça, alors les Français n’ont pas à redouter de devenir Grecs, puis Chypriotes. Se plaindre de tout effort en « oubliant » les avantages dont on bénéficie, c’est déjà français depuis longtemps.

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