Pauvre France, ou pauvre Hollande?

juin 30, 2012 on 2:01 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La France est pauvre. Pauvre d’avoir follement dépensé plus qu’elle n’avait. Pauvre de devoir non seulement cesser de le faire, ce qui est toujours douloureux, mais de le faire dans un contexte économique déprimé, ce qui double la peine.

Pauvre Hollande, qui aurait tant voulu être un autre Mitterrand, et qui se dirige tout droit vers le pire de Sarkozy. Celui-ci a perdu, symboliquement, sa réélection pour le Fouquet’s du jour de son élection et autres spasmes de sa vie privée, et pour n’avoir pas tenu sa promesse emblématique de permettre aux Français de « travailler plus pour gagner plus ».

Il n’y a pas deux mois que Hollande a été élu, son Parlement n’a pas encore voté un seul texte, et il a déjà réussi l’intrusion des spasmes (pardon, des tweets) de sa vie privée dans son action, et sa promesse d’être le Président de la croissance est aussi moribonde que cette dernière.

Car il faut, enfin, regarder les choses en face. La croissance en France est à zéro avant les mesures que s’apprête à prendre l’équipe de Hollande. A savoir une hausse des impôts sans précédent, et une restriction elle aussi sans précédent des dépenses de l’État. C’est-à-dire que le recours habituel vers lequel les Français se tournent quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent sera désormais aux abonnés absents. Pire encore, il va ajouter à la douleur collective.

Hollande, pour autant, a un avantage sur Sarkozy, c’est d’être de gauche, ce qui veut dire qu’il n’aura pas cette même gauche dans la rue contre lui au moment où il prend des mesures qui lui vaudront, et c’est déjà commencé, une descente aux enfers de l’impopularité.

Mitterrand avait eu deux ans de griserie de dépenses avant de devoir imposer la rigueur, c’est-à-dire une austérité qui ne disait pas son nom. Sarkozy a eu de mai 2007 à décembre avant que sa popularité ne troque les sommets pour les abîmes. Hollande, qui a perdu 7 points en un mois, et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec lui, n’aura eu qu’un mois et demie.

Car les Français vont découvrir l’écart entre les promesses du candidat, où les lendemains chantent, et la réalité, où les usines ferment. Comme celle qu’on annonce, de Citroën à Aulnay, emblématique à bien des égards.

Il reste à souhaiter que Hollande reste ferme pendant ces temps de disette et de mécontentement, se disant qu’un quinquennat, c’est long, et comptant que la croissance revenant avant les prochaines élections,  les Français lui sauront gré de son action vertueuse et courageuse face à l’adversité pour préparer un avenir nettoyé des scories du passé.

Tiens, c’est curieux. J’aurais pu faire la même phrase en remplaçant Hollande par Sarkozy et 2012 par 2008. Comme si l’un était le successeur de l’autre de beaucoup plus de façons que qui que ce soit eût pu l’imaginer….

Prostitution?

juin 28, 2012 on 6:09 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Najat Vallaud-Belkacem, la toute nouvelle ministre des droits de la femme, veut éradiquer la prostitution en France. Pour ce faire, elle compte pénaliser les clients. C’est typique de la pensée socialiste du moment: quand ils n’aiment pas quelque chose, ils le suppriment, et non par l’élaboration d’une meilleure alternative, mais par l’autoritarisme de l’État.

Ainsi par exemple, ils n’aiment pas le fait que les loyers soient trop chers, alors ils bloquent leur hausse. Peu importe que ce blocage mette la construction de logements locatifs en coma dépassé, avec des dizaines de milliers d’emplois qui vont être perdus. Ou que cela cause une plus grande difficulté pour trouver un logement à louer, sauf à payer des dessous de table comme dans la France d’après-guerre ou dans une république bananière.

Ainsi par exemple, ils n’aiment pas le fait que certains employeurs choisissent de fermer des sites industriels non rentables, ou pas assez rentables, pour les délocaliser. Alors ils vont les acheter de force, comme (là encore) dans une république bananière. Peu importe que cela va faire fuir plus vite encore les entreprises d’un pays où la puissance publique peut, à tout moment décider que votre technologie, vs machines, vos brevets, vos modèles sont liés non plus au propriétaire, mais au site, et que, donc, vouloir fermer un site français, c’est se faire dépouiller de tout ce qu’un entreprise a de plus précieux, c’est-à-dire sa propriété intellectuelle. Quand M. Chavez fait cela au Vénézuela, ou M. Mugabe au Zimbabwe, JusMurmurandi se dit que ce sont des dirigeants dont on ne peut attendre que le pire. Mais la France?

Ainsi par exemple, les riches, que M. Hollande n’aime pas. Alors on va les supprimer en leur prenant les sources de leur richesse. En triplant l’impôt sur la fortune, et en mentant sur le fait que ce n’est qu’un rétablissement de la baisse décidée par Sarkozy. Parce que Sarkozy avait augmenté en compensation les droits de succession et de donation pour que sa réforme n’augmente ni ne diminue l’impôt, alors que les socialistes vont annuler la baisse sans annuler les hausses. Que M. Hollande se rassure, les riches, qui le gênent visiblement, ne vont pas le faire longtemps. Les agents immobiliers de Londres, Genève, Lausanne et Bruxelles se frottent les mains, la Longue Marche des Français riches vers la Terre Promise, c’est-à-dire une terre où ils ne seront plus à la fois tondus et stigmatisés, a commencé.

Il est intéressant de voir que la même ministre qui veut supprimer la prostitution est aussi une élue locale lyonnaise qui vote depuis des années des subventions à des associations qui veulent donner un statut aux prostituées.

Il est intéressant de voir que le même gouvernement qui bloque les loyers veut plus de logements pour les Français, sans comprendre qu’on ne construira de logements locatifs que quand cette location sera rentable

Il est intéressant de voir que le même gouvernement qui vient de décider une hausse de impôts de 7,9 milliards d’euros d’impôts pour le reste de 2012, soit 19 milliards d’euros, la plus forte hausse jamais décidée, veut plus de croissance, sans comprendre que l’argent qu’on donne en plus à l’État est autant de moins pour la consommation et l’épargne.

Pendant ce temps-là, et pendant ces très intéressants débats franco-français, c’est sur un autre théâtre que va se jouer un pan décisif de notre avenir, à savoir le sommet européen. Comme l’Italie et l’Espagne sont en grande difficulté, faute d’avoir fait assez et assez vite, ce qui est somme toute exactement la politique de Hollande, soit on trouve un accord courageux, soit tout explose. Cette explosion serait causée par la défiance des marchés vis-à-vis d’États qui ont trop longtemps voulu supprimer ce qui ne leur plaisait pas, comme la discipline budgétaire.

On sait déjà que « la finance, voilà mon ennemi » pérorait le candidat Hollande. Il n’a plus que deux solutions. Soit la supprimer, suivant la politique socialiste, sauf que là ça ne marche pas, car il faut bien trouver des prêteurs volontaires pour financer nos gigantesques déficits. Soit s’incliner devant leurs desiderata et ceux de la vertueuse et puritaine Mme Merkel. Et, comme ceci implique une politique qu’il déteste, et à l’opposé de celle qu’il a promise, se coucher devant les marchés et la chancelière allemande serait, pour M. Hollande, rien moins que de la prostitution.

Ce qui lui vaudrait bien sûr les foudres de Mme Najat Vallaud-Belkacem….

Le marteau-pilon!

juin 21, 2012 on 5:47 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se souvient de 1981. François Mitterrand devenait le premier Président de gauche sous la Ve République, élu sur la base d’un programme commun avec le Parti Communiste Français. Lequel programme contenait des mesures révolutionnaires, comme la nationalisation de toutes les banques sauf les plus petites, des 11 plus grandes entre prises françaises, etc… Le tout exécuté par un Gouvernement qui comprenait 4 ministres communistes.

L’élection n’était pas tant due à un regain de popularité de Mitterrand, candidat vieillissant et fatigué par sa défaite de 1974, ni au programme, qui n’était qu’un raccommodage opportuniste de la plate-forme de 1974, qu’à une lutte interne à la droite, avec des chiraquiens plus avides d’éliminer Giscard d’Estaing qu’intéressés par quoique ce soit d’autre. Et qui pensaient qu’ils pourraient gagner les législatives qui suivraient l’élection présidentielle. Mais que, même si la droite les perdait, « ce ne serait pas si grave que cela », parce que Mitterrand, de toute façon, n’appliquerait pas son programme, qui était manifestement inapplicable, dangereux, grotesque, uniquement calculé pour être élu….

JusMurmurandi se souvient du choc de ces beaux esprits qui avaient choisi avant tout de faire choir un Président quitte à voter contre leur camp, quand leurs adversaires se mirent à exécuter leur programme, un chapitre après l’autre. Choc devant les ministres communistes, en pleine guerre froide. Choc devant la nationalisation de toutes les banques et de 11 groupes industriels. Choc devant l’impôt sur les grandes fortunes. Et ainsi de suite.

2012 sera pareil. Beaucoup ont voulu écarter Nicolas Sarkozy, un Président qui a déplu. Le résultat est que la France, politiquement à droite, s’est donnée un Président à gauche, qui dispose de tous les relais du pouvoir à la fois. Il va appliquer son programme, et, pour commencer, le chapitre des recettes. Ce sera le coup de massue fiscal. Nous y aurons tous droit. Entreprises, particuliers, familles, riches (beaucoup), classes moyennes, classes ouvrières, nous passerons à la casserole.

Comment expliquer en effet que le PS ne veut taxer que les riches mais supprimera les exonérations sur les heures supplémentaires? Sont-ce des riches qui touchent des heures sup’? Le calcul socialiste dit que cela rapportera 4 milliards à l’État, mais, comme toujours, ce calcul est faux, parce qu’il suppose que les acteurs économique ne changeront pas de comportement. Qui peut croire que les entreprises continueront à donner autant de travail en heures supplémentaires quand leur coût aura augmenté de 30, 40 ou 50%? Bien sûr que non. Certaines commandes ne seront plus rentables, donc plus acceptées. Certains ouvriers ne voudront plus faire cet effort en plus quand il rapportera moins, et, là encore, l’entreprise réduira la voilure.

Ce sera la même chose avec les riches. Quand ils devront payer plus d’impôts, certains partiront, accueillis « sur tapis rouge » par nos voisins anglais (dixit le Premier Ministre David Cameron). D’autres réduiront leur revenu, parce que payer 83%, c’est grotesque (75% plus la CSG et autres). D’autres réduiront leur consommation, parce qu’on ne peut pas à la fois payer plus d’impôts et dépenser autant sur le reste.

Et évidemment, tout ceci réduira l’activité économique et les recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu) et les objectifs d’augmentation de recettes ne seront pas atteints. C’est le syndrome « à la grecque »: plus on impose, moins ça rapporte. Quand à la croissance, censément l’objectif de ce Président et de son Gouvernement, autant rêver. Ceci d’autant plus que les mesures de relance des investissements et de soutien à la recherche, la création de la Banque d’État, et autre prendront beaucoup de temps à mettre en œuvre, tandis que le coup de massue fiscal et son effet sur la consommation, qui est le seul moteur de notre économie maintenant que les exportations sont minées par la perte de compétitivité de l’économie française, sera instantané.

Eh oui, chers Français, vous avez voulu vous débarrasser de votre Président pour en élire un qui soit « normal », cela paraissait plus important que de regarder ce qu’il proposait. Vous vous êtes offert cette satisfaction superficielle et affective. Maintenant, il va falloir payer l’addition…

Pour le reste, le Figaro vient de dévoiler que les plans des socialistes, conformes à la promesse du Président, de ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires, tout en créant des postes notamment de professeurs, va se traduire par des coupes sombres dans les effectifs des autres ministères. Alors que Sarkozy était vilipendé pour avoir institué le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, avec l’approche Hollande, ce seront deux fonctionnaires sur trois qui ne seraient pas remplacés. Les syndicats, dont la fonction publique est le seule fonds de commerce restant,  sont pétrifiés, vent debout, devant cette politique, où leur champion se révèle plus « hard » que leur ennemi mortel…

Les déçus du hollandisme, c’est maintenant!

Election maudite en 2007, bénite en 2012 ?

juin 18, 2012 on 10:45 | In Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voilà, c’est fait, les trois gagnants du premier tour de la Présidentielle de 2007 ont mordu la poussière en 2012. Leur éminence de 2007 ne leur a pas porté chance dans la durée.

Royal a été incroyablement humiliée à La Rochelle, n’atteignant même pas 40% des voix, malgré le soutien appuyé du Président, du Premier Ministre, du Premier Secrétaire du PS. Elle a été battue par une combinaison de facteurs. D’abord ses propres suffisance et arrogance. Comment pouvait-elle imaginer réussir un parachutage quand elle, qui avait fait campagne sur la « démocratie participative », et qui avait dû d’être la candidate PS à sa victoire aux primaires de 2006, exigeait, la seule de France, d’ être investie en refusant le vote des militants? Évidemment, le fait d’être l’ex, et pourchassée par l’actuelle d’une stupéfiante vindicte, n’a pas aidé…

Bayrou aussi s’est fait piétiner par les électeurs de son fief béarnais de Pau. Ayant voté Hollande par grief personnel contre Sarkozy, comme nombre de Français, il a vu avant les autres ce que vaut la gratitude du PS: la porte!

Perdants aussi, ceux qui n’ont pas osé y aller, de peur de perdre. Notamment Christiane Taubira, et Najat Vallaud-Belkacem, qui ont perdu une belle occasion d’aller au charbon et de faire confiance à la « vaque rose » pour les porter.

Autres perdants de ces Législatives: Mélenchon et Marine Le Pen, après s’être vus l’un et l’autre pendant un temps élus à Hénin-Beaumont, ont été battus par un « local » (comme Royal, comme Lang, comme Guéant, décidément beaucoup de parachutes ont du être mal pliés, car ils ne se sont pas ouverts). Tous deux vont devoir faire ce que Royal et Bayrou n’ont pas fait depuis 2007: admettre leur défaite, au lieu de penser que les voix obtenues dans le passé, mais sans siège, leur garantit un rôle pour l’avenir.

C’est aussi ce que va devoir faire l’UMP, qui a perdu les deux bastions qu’elle tenait encore début 2012: l’Élysée et l’Assemblée, tous les autres étant déjà aux mains de la gauche. Mais cette défaite porte en elle des promesses: à chaque fois que la droite a perdu contre la gauche, en 1981, en 1988, en 1997, elle a rebondi plus fort aux élections suivantes: la vague bleue de 1986, celle de 1993, la victoire de Chirac contre Le Pen en 2002.

Car la gauche a maintenant tous les leviers du pouvoir en mains. La Présidence, l’Assemblée, le Sénat, les régions les départements, les grandes villes. C’est sans précédent sous la Ve République.  Elle a aussi un plan de marche, puisqu’elle a annoncé sa stratégie: trouver de la croissance par la relance tout en augmentant les impôts pour financer les nouvelles dépenses et résorber les déficits colossaux de l’économie française. Elle arrive au pouvoir en pleine tourmente, mais elle ne pourra pas dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à présenter comme défense, à savoir que la crise, arrivée en 2008 mais imprévue pendant la campagne de 2007, avait bouleversé la donne. Le PS sait tout ce qu’il y a à savoir: la Grèce, Merkel, l’Espagne, l’euro, les banques, la stagnation, les déficits…

C’en est à tel point que JusMurmurandi se demande comment et pourquoi, face à une telle conjoncture, la gauche n’a pas choisi de perdre plutôt que de s’atteler à une tâche aussi herculéenne et impopulaire. Il faut croire que l’appétit du pouvoir a des raisons que la raison ne connaît pas…

La fête des pères

juin 17, 2012 on 7:47 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Dimanche 17 juin, c’est la fête des pères.
Par extension, on imaginera que celle-ci a non seulement lieu en France mais simultanément dans quelques autres pays.

David Cameron s’est rendu dans un pub avec sa femme et ses enfants. Repartant dans deux véhicules séparés, les parents ne se sont pas rendus compte que leur petite fille de 8 ans était restée en arrière, seule, oubliée. JusMurmurandi suppose que papa n’aura pas eu de dessin ou de collier de nouilles en ce 17 juin…

Mélenchon et Bayrou ne sont pas à la fête non plus ce soir. Si le premier, battu comme le second, peut au moins se réjouir de voir la majorité qu’il soutient victorieuse, Bayrou, le Judas du Béarn, voit sa progression politique sérieusement stoppée. Pas bonne, la fête des pères pour François Bayrou.

François Hollande ne doit pas non plus être à la fête ce soir. La mère de ses enfants doit être folle de rage d’avoir été battue par un candidat qui non seulement a eu l’audace de se maintenir alors qu’elle était parachutée mais qui a en plus été ouvertement soutenue par sa remplaçante dans le lit de son ex compagnon.
Adieu Assemblée Nationale, perchoir et autre hôtel de Lassay avec tous les avantages qui s’y rattachent.
Repliée sur la position stratégique de Présidente du Chabichou, et rien d’autre, elle doit ruminer une vengeance, par enfants interposés le cas échéant. De quoi faire de l’ombre à la fête de François.

Olivier Falorni, lui, doit être tout content. Peu lui chaut que Martine Aubry lui ferme les portes du PS, méprisant ainsi le choix des électeurs, l’Assemblée Nationale se fera un plaisir de l’accueillir très bientôt.

Plus heureux que Jack Lang dont l’ennième parachutage après Blois, Boulogne sur Mer a finalement échoué dans les Vosges. Lui non plus ne sera pas, comme Ségolène, le premier volatil de l’Etat. Devra t il se replier sur la Place des Vosges avec DSK et Anne Sinclair ???

Mais JusMurmurandi pense surtout à tous ces pères qui dès demain vont déchanter en prendre plein la figure. Tous ceux qui sont à la fois « riches » et par conséquent pas aimés suivant les critères de François Hollande (on avait dit 4.000 Euro mensuels) et qui en même temps constituent le vivier considérable des nouveaux imposables de Martine Aubry. Bref, déjà pas aimés, et bientôt encore plus pressés comme des citrons.
C’est ainsi qu’en ont décidé les Français en donnant ce qui semble être une majorité absolue au PS à l’Assemblée Nationale (même si le PS n’aurait à cette heure pas la majorité des trois cinquièmes nécessaire à une révision constitutionnelle….).
A tous ces pères donc, qui doivent être inquiets pour leur avenir tandis que le pays continuera de traverser une crise économique aux conséquences imprévisibles, JusMurmurandi adresse sa plus vive sympathie.
Cinq ans, cela va être bien long.

Des valeurs communes entre PS et FN? Bien sûr que oui!!!

juin 16, 2012 on 11:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

La gauche ne parle que de ça, il y aurait des « valeurs communes, entre l’UMP et le FN, ce qui signifierait que l’UMP serait discréditée pour l’éternité pour avoir fait ainsi un pacte avec le Diable. Et, relayée par une presse qui lui est quasi-exclusivement favorable, elle espère faire croire ces sornettes aux Français.

Bien sûr qu’il y a des valeurs communes au FN et à l’UMP.  Ce serait gravissime qu’il n’y en ait pas. Elles sont, d’ailleurs en tout cas JusMurmurandi l’espère, communes aussi au Parti Socialiste, aux Verts, et à l’extrême-gauche de M. Mélenchon.

Comment imaginer que tous les partis ne soient pas favorables à la paix, au bonheur, à la dignité, à la fraternité, à la liberté, au respect? Bien sûr que ce sont des valeurs communes

C’est donc une scandaleuse tentative d’escroquerie moralisante que de faire croire que toute « valeur commune » entre UMP et PS serait disqualifiante, puisque toute la gauche les partage.

C’est d’autant plus incompréhensible que la gauche n’a cessé de dénoncer la façon dont, d’après elle, Nicolas Sarkozy « dressait les Français les uns contre les autres » alors qu’avec ce refus de quelque valeur commune avec le FN, c’est elle qui divise, sans voir que ce qui nous rassemble tous, c’est le ciment même de ce qui fait la France.

La question est donc de savoir « quelles valeurs » certains partis partagent, au-delà de celles que j’ai déjà mentionnées. C’est la même dialectique que celle de M. Ayrault quand il a volé au secours du nouvellement condamné M. Montebourg. F. Hollande avait dit que « tout condamné serait indigne d’être au Gouvernement, mais M. Ayrault avait rectifié que « seule une condamnation pour des faits contraires aux valeurs de la République » serait infamante. Nous revoilà avec la fameuse question: « quelles valeurs? »

C’est, pour la gauche, un combat fondateur, que celui pour les « valeurs ». A chaque fois que la droite a réussi à se laisser enfermer, dans cette guerre de mots, dans un repli où elle abandonne les « valeurs » à la gauche, comme en 2012, elle perd. Quand elle les affiche, comme en 1995, avec la « fracture sociale », ou en 2007, avec « le travailler plus pour gagner plus », elle gagne, dans un pays qui est structurellement à droite.

Comme en termes de « morale », la gauche de Guérini, de Kucheida, de DSK a si peu de leçons à donner qu’il vaut mieux pour elle se cantonner aux « valeurs », et qu’elle tente de masquer que, cette fois-ci encore, comme en 1986, c’est elle, qui, en modifiant la loi électorale, fera entrer le FN à l’Assemblée Nationale…

Les 100 premiers jours

juin 15, 2012 on 5:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il est de tradition lors de l’élection américaine que l’on fasse un premier bilan, une première évaluation, 100 jours après la prise de fonction du nouveau POTUS (President of the United States).

Cela fait aujourd’hui un mois exactement que François Hollande a pris ses fonctions, et, de l’avis de JusMurmurandi il n’est pas nécessaire, ni même utile, d’attendre pour tirer nos premières conclusions.

Rappelons que la campagne de Hollande s’est fermement située en creux du mandat de Nicolas Sarkozy.
Pas de Bling Bling, une présidence « normale », qui en particulier ne confond pas la vie privée et la vie publique.
Peu importe le fond, toute la comm’ hollandaise est fondée sur la forme qui se doit de s’opposer à ce qui a été fait au cours des cinq années écoulées.

Soir de l’élection, quatre jets privés l’attendent pour le ramener lui et sa suite, à Paris.
Jour de la prise de fonction, où il se comporte avec une rudesse malséante avec son prédécesseur, il nomme deux ministres qui ont eu maille à partir avec la justice. Lorsqu’un troisième sera condamné quelques jours plus tard, il pourra tout de même rester car ce n’est pas « grave ».

Les coups de canif dans les promesses toutes fraîches sont donnés avec joie et bonne humeur, et mis sous le boisseau par une presse complice.

Soir de la prise de fonction, on fait dans la posture en allant réclamer « la croissance à tout prix » à Merkel.
Là débute un chemin de croix que la France emprunte du fait de la présidence Hollande qui préoccupe profondément JusMurmurandi. Merkel dirigeant l’Allemagne qui a fait des sacrifices considérables pour maintenir une économie saine ne voit pas pourquoi la fourmi devrait une fois encore payer pour les cigales.
La France qui sous Nicolas Sarkozy a tout fait pour rester dans le clan fourmi tout en ayant des résultats de fourmigale, bascule dans le camp des cigales.
En d’autres termes, au lieu de rester dans le clan des forts, mais pas en première position, François Hollande préfère prendre la tête du clan des faibles, des « médiocres » selon Angela Merkel.
Tout dans la posture. Comme lorsqu’il prend le train pour aller à Bruxelles, la voiture pour en revenir en pleine nuit. Il n’a vraiment rien de mieux à faire ????

Oubliant qu’il dépasse la limite légale, et pas de peu, lorsqu’il se rend à Caen, il esquive; posture encore lorsqu’il vole avec délice dans Air Sarko One qui a été tellement brocardé, pour se rendre au G8, qu’il qualifiait avant de « club de riches impuissant ».


Le Paris-Caen de Hollande, un trajet pas tout à… par BFMTV

A Chicago pour la réunion de l’OTAN, il arrive en retard et rate le discours de notre allié politique majeur, Barack Obama, après lui avoir expliqué qu’il n’honorerait pas les engagements passés. Posture ou nouvelle maladresse, on ne sait déjà plus trop…

Nous n’en sommes plus à des coups de canif, nous sommes maintenant passés au sabre japonais.

Etape suivante, les problèmes de gestion des ressources humaines.
N’ayant épousé ni Ségolène Royal, l’ex répudiée, ni Valérie Trierweiler, l’actuelle maîtresse, la gestion des relations devient problématique et culmine avec un micro message qui affaiblit son autorité, et ridiculise la France dans toute la presse étrangère.

Dans les relations humaines toujours, pas avare d’humiliation, il reçoit mardi l’opposition de notre premier allié, l’Allemagne, à l’Elysée cette semaine.
Quel message désastreux, quel camouflet pour Angela Merkel!
JusMurmurandi, effaré, atterré, effondré. Comment peut on adresser un message aussi hostile à notre premier allié politique et économique ???

Voilà pourquoi JusMurmurandi pense qu’avec ces quelques exemples (qui ne constituent pas peu s’en faut une liste exaustive), il n’est même pas nécessaire, hélas, d’aller jusqu’à cent jours pour avoir une idée fiable de ce qui nous attend pendant ce mandat dont on frémit à l’idée qu’il pourrait durer cinq ans.

Si parmi nos lecteurs il y avait encore des indécis pour le second tour des élections législatives qui constituent la dernière possibilité de ne pas donner une carte blanche à François Hollande, voici une vidéo pleine d’humour qui viendra compléter celle que nous avions diffusée sur François Hollande à la Cour des Comptes sur le site de l’INA.

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La Pompadour?

juin 12, 2012 on 1:16 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président | 1 Comment

L’une des principales causes de la chute de popularité de la monarchie française a été le rôle croissant qu’ont joué les maîtresses royales dans la conduite des affaires du royaume. On sait comment cela a fini.

Avec Louis XIV, les maîtresses pas plus que qui que ce soit d’autre n’ont le droit à quelque fraction que ce soit de l’absolu pouvoir du monarque, jusqu’à ce que, vieillissant, il s’entiche de la gouvernante de ses enfants, Mme de Maintenon. Il finira par l’épouser pour « régulariser », mais son influence délétère conduira à la radicalisation religieuse du règne, la révocation de l’Édit de Nantes, la chasse aux protestants, et la perte pour la nation que fut leur exil.

Avec Louis XV, roi de moindre stature et surtout de faible autorité, vient le « règne » de la Pompadour. D’extraction populaire, donc modeste et non aristocratique, elle ne porte pas un nom de chien, mais de Poisson, Jeanne Poisson en l’occurence. Et son royal amant lui fera don d’un palais à Paris…le palais de l’Elysée. Déjà…

La Pompadour, par son influence sur un roi affaibli et dépendant de sa maîtresse pour ses plaisirs, fut en position de faire et défaire les gouvernements pour châtier ou récompenser qui lui avait plus ou déplu, qui lui avait fait la cour ou qui lui avait fait de l’ombre.

Quel rapport avec aujourd’hui? Un certain nombre de coïncidences. La bonne ville de La Rochelle, fief historique des huguenots du temps de Louis XIII et de Richelieu, avant qu’ils ne soient chassés par la royale maîtresse. Le palais de l’Élysée ensuite, où réside non plus la maîtresse, qui n’en veut pas, mais le monarque de notre République.

A La Rochelle, une ancienne maîtresse du Président s’est présentée à la députation avec, pour tout bagage, le bon plaisir du souverain. Le peuple, comme si souvent frondeur, ne lui tombe pas dans les bras, mais lui impose un second tour contre un élu local légitime. Le parti du Président, comme un seul homme, se porte au secours de l’ancienne maîtresse, qui guigne qui plus est le perchoir, c’est-à-dire la présidence de l’Assemblée Nationale.

C’était compter sans la haine que lui porte l’actuelle maîtresse, qui apporte publiquement et éloquemment son soutien au candidat frondeur, Olivier Falorni. Bref, les deux maîtresses se crèpent le chignon publiquement sous le regard des Français médusés, qui se demandent quel rôle joue un Président qui les laisse faire, et quel rôle on lui fait jouer.

Des conseillers suggèrent, pour calmer le jeu, à Valérie Trierweiler de clamer que son compte Twitter, par lequel son soutien a été proclamé, a été piraté. Que nenni, elle refuse cette basse combine et en rajoute même une louche.

Nul ne sait comment le vote des Rochelais va faire aboutir cette pantalonnade. Mais ce qu’on sait en revanche, c’est que, pour garder la faveur de son royal amant, la Pompadour, qui finit par afficher elle aussi « des ans l’irréparable outrage », en fut réduite à fournir elle-même en filles plus jeunes et plus belles le lit du monarque.

Ça promet…

Le changement, c’est maintenant…

juin 7, 2012 on 7:21 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | 1 Comment

On se souvient de la formule gagnante de la campagne électorale de François Hollande: le changement, c’est maintenant. On allait voir ce qu’on allait voir. Les Français y ont cru, et maintenant, ils voient…

Ils voient Cécile Duflot prôner la dépénalisation du cannabis, en contradiction flagrante de la position de François Hollande. Joies de la vie gouvernementale en coalition…

Ils voient la Cour de Cassation interdire la mise en garde à vue des sans-papiers, et que, dès lors, les retrouver pour faire appliquer une mesure d’expulsion sera aussi difficile qu’improbable.

Ils voient, enfin, notre Président « normal », qui fait grand cas du fait qu’il soit allé à Caen en voiture « normale », et non en hélicoptère ou en avion comme son prédécesseur, rouler « pendant de nombreux kilomètres à plus de 160km/h ». Normal, ça, quand la limite est de 130km/h?  Et, ce qui semble sa marque de fabrique, alors que la vitesse d’une voiture ne peut être dissimulée à son passager, quand il est interrogé sur le sujet, il répond: « je ne sais pas. Cela a été signalé? ».

Un Président qui feint de ne rien savoir de tout ce qui fâche, comme l’affaire DSK/Tristane Banon, ou les affaires Guérini et Kucheida, et pour qui ce qui est important, c’est de savoir non pas si cela s’est passé, mais si cela va se savoir…

Oh oui, vraiment, le changement, c’est maintenant

Requiem pour un Riche

juin 6, 2012 on 8:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il a été longtemps considéré comme le banquier d’affaires le plus influent de Paris, sinon d’Europe. Il faudrait plus d’un article pour retracer la carrière d’Antoine Bernheim, qui est mort hier à 87 ans. Qu’il suffise de dire que, sans lui, ni LVMH et Bernard Arnault, ni Vincent Bolloré et le groupe qui portent son nom ne seraient ce qu’ils sont aujourd’hui. Il a été tout aussi influent en Italie, avec, notamment la présidence de Generali, le géant de l’assurance, ou la vice-présidence de Mediobanca, la banque d’affaires qui a fait et défait tout ce qui fut important dans la péninsule depuis la guerre.

Vous me direz: pourquoi un article sur la mort d’un vieillard retiré des affaires, qui n’a quand même pas été Steve Jobs? C’est parce qu’Antoine Bernheim a été tout ce que François Hollande n’aime pas, à savoir un concentré de distillat d’essence  de riche. Riche par son propre succès dans l’immobilier, avant de devenir banquier d’affaires. Riche par son succès comme associé de la très riche Banque Lazard, avant que celle-ci ne confie les rênes à Mathieu Pigasse, qui doit faire un grand écart intéressant entre ses clients, qui ne doivent pas exactement partager ses opinions, et ses idées affichées à gauche. Riche par sa clientèle, puisqu’il a été le pivot de l’émergence de deux des plus grandes fortunes capitalistes françaises, Arnault et Bolloré. Deux fortunes qui, soit dit en passant, ont immensément démultiplié les richesses dont la France profite, par les impôts qu’ils payent, par les  milliers d’emplois qu’ils y ont créé, par les commandes qu’ils passent à des sous-traitants français.

Voilà pourquoi JusMurmurandi trouve lamentable la phobie de François Hollande à l’égard des créateurs de richesses tels Arnault et Bolloré. Bien sûr, il est possible que ceci ne soit que du cinéma, comme celui que nous a servi avec un grand talent son maître François Mitterrand, qui aimait tant les beaux livres hors de prix, et ses amis riches Bergé, Pelat ou Rousselet.

Mais il est aujourd’hui impossible de parler à un Belge du milieu des affaires sans entendre sa joie à ce que son pays bénéficie de l’argent de ceux qui sont devenus mal vus en France. Et la joie des banquiers suisses. Et les délices des agents immobiliers des quartiers chics de Londres.

Deux indices glaçants pour illustrer ce propos. L’un, que, avant qu’ils ne deviennent des pays émergents, les pays en voie de développement étaient jugé ainsi avant tout sur un critère essentiel: la fuite de leurs élites, qui, leur compétence en poche, allaient mettre leur talent en valeur ailleurs. Une similitude qui fait froid dans le dos. L’autre, que la Révolution française guillotina le très grand savant français Lavoisier, assassiné d’un aussi péremptoire qu’imbécile « la République n’a pas besoin de savants! »

Alors, respect à Antoine Bernheim, un grand et riche capitaine du capitalisme français et européen, espèce menacée de disparition.

Souriez, le petit oiseau va sortir !

juin 4, 2012 on 7:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | 1 Comment

JusMurmurandi a vraiment l’impression que ce qui guide en bonne partie l’action de François Hollande, c’est de faire le contraire de ce qu’a fait son prédécesseur.

Nous avons déjà eu l’occasion de le souligner, comme de se demander combien de temps les Français considèreraient que cela constitue un programme de gouvernement.

Miterrandolâtre jusqu’au bout des ongles, François Hollande ne se prive pas pour autant d’enfourcher les outils de son prédécesseur dès que cela l’arrange. Son voyage à Camp David pour se rendre au G8, qu’il avait tant décrié, le tout dans Air Sarko One qu’il inaugura avec délectation, il ne rejette donc pas tout.

Lorsque l’on est chef de l’Etat il est un rite auquel on doit se soumettre (en tout cas François Hollande n’a pas décidé de le supprimer), c’est de se faire photographier afin que le portrait du Président soit accroché dans tous les lieux publics. Il était temps, cela va faire bientôt un mois qu’il a été élu…Chaque jour compte.

C’est donc aujourd’hui que la photo officielle de François Hollande a été révélée.

Laissons, avant que de nous exprimer, parler un spécialiste, André Gunthert, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui dirige la plateforme de blogs Culture visuelle (NDLR quel beau programme !!!). Il commente le portrait réalisé par Raymond Depardon.

Que dit il ? Ce que JusMurmurandi…murmure à savoir « L’image frappe par l’extrême simplicité, voire l’aspect « amateur » qu’elle dégage ». « Des éléments qui rappellent la photographie amateur ».

Ce qu’il veut dire, en somme, c’est que la photo est ratée. Nous sommes bien d’accord. C’est une m….e.

Les bras ballants, on se demande ce que Hollande fait là, si ce n’est de ne pas être dans le palais…comme Nicolas Sarkozy.

Pas de drapeau, ni français, ni européen.

Enfin le premier engagement de Tulle c’était la jeunesse; le cliché a été réalisé par un septuagénaire.

Le changement, c’est maintenant ???

Le pire, aux yeux de JusMurmurandi, est justement que la photo est techniquement ratée, avec un arrière plan, brûlé, surexposé.

Surexposition pour un homme « normal » ?? Après avoir été foudroyé, le voici brûlé. Il va être chaud, ce quinquennat.

Après la douche, le bain de soleil ?

 

La multiplication des pains?

juin 4, 2012 on 7:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est promis, il n’y aura pas de « big-bang » fiscal, c’est-à-dire pas d’augmentation massive des impôts. Promis, juré!

De même, c’est promis, le déficit français sera l’année prochaine contenu à 3% du p.i.b., soit la limite prévue par le traité de Maastricht. Promis, juré!

Si l’on ajoute que la croissance est en panne, pas seulement en France, mais qu’elle ralentit dans le monde entier, y compris les deux plus grade économies mondiales, à savoir les Etats-Unis et la Chine, les recettes fiscales et sociales « ordinaires » ne vont pas être au mieux…

Si l’on ajoute encore les promesses du candidat Hollande (retour à la retraite à 60 ans pour certains, augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, etc…

Sans compter les mauvaises qui s’accumulent: dépôt de bilan de Doux, 4500 emplois, de Lohr, 900 emplois, non redémarrage de Mittal Florange pendant encore 6 mois…

L’équation devient impossible….sauf si….

Si le pouvoir en place réduit les dépenses de l’État, ce que recommande vigoureusement un rapport de l’Inspection Générale des Finances. Pour ceux qui ne sauraient pas, l’Inspection des Finances, c’est le corps auquel Hollande n’a pas pu accéder à la sortie de l’ENA. Réduire les dépenses de l’État, alors qu’on n’a cessé de dénoncer Sarkozy quand il le faisait: impossible!

JusMurmurandi ne voit plus que deux solutions.

L’une, comme il y a 2000 ans: la multiplication des pains et des poissons.

Si cela ne marche pas, il faudra (a) ne pas tenir toutes les promesses, et (b) matraquer les contribuables, et pas que les riches, et (c) ne pas atteindre les objectifs de déficit promis.

C’est ça, la gauche, non?

Pour ceux qui trouvent que c’est un procès d’intention fait à la gauche et à François Hollande, il suffit de se souvenir que son maître en tout est François Mitterrand, qui a fait exactement ça.

A tout bien considérer, la multiplication des pains, c’est si difficile que ça?

 

PS (si j’ose écrire, parce que ce n’est pas du parti que le parle, encore que…): pour ceux qui croient que les promesse seront tenues, il suffit de se souvenir que Hollande avait promis-juré qu’il n’y aurait ni inculpé ni condamné au Gouvernement. Non seulement il y en a, mais le Premier Ministre est en tête de liste.

PS2: pour ceux qui ne croient pas à l’absence de matraquage fiscal, le plafonnement des niches et du quotient familial à 10.000€ a déjà été annoncé, la tranche à 83% confirmée.

PS3: pour ceux qui croient qu’on va tenir les déficits annoncés, il suffit de voir que les dépenses nouvelles sont annoncées avant les nouvelles recettes, alors même que la croissance est en berne…

Cause toujours, on ne t’écoute pas

juin 2, 2012 on 8:08 | In Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les préoccupations des Français pour ces élections présidentielles tournent autour de quelques thèmes centraux, l’emploi, le pouvoir d’achat ou encore la dette nationale et l’utilisation des emplois/ressources associés (dépenses et recettes).

Les arbitrages pris depuis le 15 mai nous font écarquiller les yeux.

Le front de l’emploi qui est le plus angoissant s’explique en partie par le surcoût de l’emploi français par rapport à un emploi équivalent en Allemagne. Charges sociales élevées, manque de productivité dû en bonne partie aux 35 heures et j’en passe, bref les causes sont multiples.

Comme les plans sociaux qui, curieusement, ne s’arrêtent pas avec l’arrivée de François Hollande. Juste avant la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, nous avions connu Petroplus, Photowatt, Lejaby et quelques autres, et depuis, la vie continuant, les plans sociaux aussi (comme en Allemagne, d’ailleurs qui connait ce matin la plus grosse faillite de l’après guerre avec les magasins Schlecker-14.000 emplois, excusez du peu).

Quelles sont les mesures prises ou les directions engagées depuis lors ?

Discussions avec les syndicats. Que réclament ils, que proposent ils pour protéger l’emploi ?

Exactement le contraire de ce qu’il faudrait, à savoir embauches de fonctionnaires (on en a déjà trop, ce qui accroit la dette, et l’appel d’air de l’Etat au niveau des recettes donc des impôts), coup de pouce au SMIC dont on feint d’ignorer les effets domino.

Car lorsque l’on augmente le SMIC, tous les salariés qui se trouvent à un niveau proche, mais pas au SMIC lui même, « béneficient » du même effet d’aubaine, comme les charges des entreprises, dont on a déjà dit qu’elles étaient surchargées par rapport à leurs concurrentes.

Le gouvernement est il sourd ? On ne le sait pas encore, mais ce que l’on a entendu c’est que mêmes des voix socialistes en dehors de Bruxelles tapent par avance sur les doigts de M. Ayrault. La cour des comptes, dûment représentée par son Président Didier Migaud, ou encore un ex-dirigeant socialiste qui ne mâche pas ses mots. Gerhard Schröder. Il parle du manque de volonté de faire des réformes structurelles, ou encore de l’hérésie de vouloir imposer les hauts revenus à 75%.

Il comprend parfaitement que nous allons dans le mur, et affirme même que si le SPD ne copie pas le programme économique de Hollande, il a de vraies chance de revenir aux affaires l’année prochaine.

Pendant ce temps là, François Hollande distille sa douce musique de président normal, avec un retour en voiture en pleine nuit de Bruxelles, le fait que la personne en charge de sa sécurité soit une femme et autres gadgets afin d’endormir le bon peuple.

Le bon peuple est il en train de se laisser endormir ?

Un chiffre a interpellé JusMurmurandi. Lors de son premier passage à la télévision après son élection, au journal télévisé  (d’Etat,  tout naturellement), François Hollande a réuni 6,23 millions de téléspectateurs (moins que la finale de Koh Lanta !)) . En 2007, lors de sa première intervention, Nicolas Sarkozy était écouté par 11,6 millions de Français.

CQFD.

La gauche, comme si elle n’avait rien appris, rien compris…

juin 1, 2012 on 6:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

On pouvait penser que François Hollande avait appris des défaites de 1995, de 2002 et de 2007, qu’il n’y avait pas d’avenir à une politique de gauche « bisounours », où « tout le monde est beau, tout le monde est gentil ». Pourtant la voilà de retour, y compris là où on était en droit de penser qu’elle ne se logerait pas: au Ministère de l’Intérieur.

La nomination de Manuel Valls pouvait donner à penser que le locataire de la place Beauveau serait « musclé » (pour un homme de gauche, s’entend) afin de ne pas laisser un boulevard à la droite sur le thème de la sécurité, en tout cas, pas avant les Législatives. Et beaucoup attendaient avec intérêt le duo improbable entre un ministre de l’Intérieur « musclé » et une Garde des Sceaux dans une stance plus traditionnelle à gauche, faite de compréhension et de permissivité.

Eh bien, pas du tout, ce n’est pas ce qui se déroule sous nos yeux. C’est Beauveau qui donne l’exemple de la « compréhension ». Les forces de police vont devoir délivrer un récépissé aux gens qui auront subi un contrôle d’identité, ceci afin de que ces contrôles ne soient plus « au faciès ». Derrière ce changement, la revendication d’associations anti-racistes telles le MRAP.

JusMurmurandi aimerait comprendre. Les policiers ne sont-ils pas censés contrôler celles et ceux qui seraient le plus susceptibles d’être en situation irrégulière, pour quelque raison que ce soit? Comme les douaniers contrôlent plutôt les livraisons, colis et passagers susceptibles de fraude? Ou la police routière qui contrôle plus à proximité des boites de nuit, ou les véhicules qui zigzaguent?

Mais, comme il est défendu de dire que la majorité des détenus est d’une origine ethnique plutôt que d’une autre, ce qu’avait fait Eric Zemmour, qui vient d’être viré de RTL, il va être interdit de contrôler plus souvent les catégories, quelles qu’elles soient, auxquelles appartiennent le plus grand nombre de délinquants.

Inutile de dire que, si on appliquait ce principe au Ministère des Finances, il deviendrait interdit de contrôler les contribuables les plus susceptibles de frauder plus souvent que les autres catégories sociales.

Qui veut parier avec JusMurmurandi que la compréhension et la permissivité à l’égard de certaines catégories qui se plaignent d’être trop souvent contrôlées ne s’étendra pas aux contribuables?