Patriotisme, la gauche en parle tout le temps, mais ne le fait jamais, la droite le fait!
septembre 28, 2012 on 6:49 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésPendant 5 ans, la gauche a voté contre tout ce que Nicolas Sarkozy a proposé, même ce qui n’était pas manifestement de droite ou de gauche, ou ce qui n’était pas a priori politique, comme la suppression de la publicité pendant les soirées de télévision publique, ou ce qui était une urgence nationale, comme les mesures de soutien à l’économie de 2008-2009. Systématiquement contre. Absolument contre. Résolument contre.
Maintenant qu’elle est au pouvoir, la voilà coincée avec une patate chaude, le fameux traité européen. Candidat, « Moi Président » n’a cessé d’être contre (comme on l’a vu plus haut), au motif rédhibitoire qu’il avait été négocié et signé par Nicolas Sarkozy. Il le trouvait nul, ce traité, il allait le renégocier, on allait voir ce qu’on allait voir, Merkel n’avait qu’à bien se tenir.
On a vu. Hollande n’a obtenu qu’un changement de pure forme, un pseudo-volet de croissance, qui ne fait qu’égrener des montants déjà disponibles, dont pas un euro n’est nouveau. Bref, il se couche, battu en rase campagne par l’artillerie allemande autant que par la faiblesse française.
Maintenant il faut le faire ratifier, et ce n’est pas simple de faire voter par la gauche un texte d’orthodoxie financière qu’on a traité auparavant de noms d’oiseau. Les Verts ont déjà annoncé que leur participation au Gouvernement ne les obligeait pas à le soutenir. Les beaux alliés que voilà! Mais, comme un certain nombre de députés PS de gauche ne le voteront pas non plus, se souvenant de ce que Hollande a, lui, déjà oublié, il n’y a plus de majorité pour voter le texte.
La droite a donc un choix. Planter Hollande, et la France avec, ou voter un texte et sauver la peau du Président. On sait quel choix irresponsable la gauche a fait pendant 5 ans d’opposition. Pour être franc, je pensais que la droite ferait de même, trop heureuse de laisser Moi Président dans la merde dans laquelle il s’était mis tout seul, incapable qu’il est d’imposer l’ordre parmi ses alliés aussi bien que dans ses affaires privées.
Eh bien non! La droite, civique et patriote, va voter ce texte, au motif qu’il est bon pour le pays, et non pas le saborder au motif que cela plomberait Hollande et Ayrault.
Voilà une démonstration claire de la différence entre la gauche et la droite! Et vous verrez que Moi Président ne leur dira même pas merci!
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait?
septembre 25, 2012 on 7:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections municipales 2014, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésLes Français l’ont voulu, ils l’ont eu. Ou plutôt, ils ne l’ont plus voulu, le Sarko, alors ils l’ont battu.
Le problème, c’est que, pour le battre, il fallait en trouver un autre, et que, sur ce coup, le seul autre carrossable, c’était Hollande, alors il l’ont élu.
Et maintenant que Hollande ne se révèle pas la potion magique que ses électeurs attendaient maintenant, comme le changement promis, c’est le désamour qui vient maintenant, à une vitesse sans précédent sous la Ve République.
Le problème, c’est que les Français commencent à comprendre qu’ils sont collés avec le produit de leur refus de Sarkozy pendant 5 ans. Or les débuts de l’équipe Hollande augurent mal de ce que peut être une période aussi longue. Au bout de 4 mois, on dit le Premier Ministre déjà cramé, et 3 de ses ministres sont candidats à le remplacer (Valls, Peillon, Moscovici), sans compter Martine Aubry, qui s’y verrait bien. Au bout de 4 mois!!!
Côté alliances, ça ne va pas plus fort, avec des Verts qui s’apprêtent à voter contre un Gouvernement dont ils font partie, et dont les ministres, Duflot en tête, refusent mordicus de démissionner.
Hollande nous dit qu’il veut être jugé sur ses résultats. Quels résultats? Ce que voient les Français, c’est la montée du chômage, les plans sociaux et la hausse vertigineuse des impôts. Pas de quoi inciter à l’indulgence. Si on ajoute que cette hausse des impôts est matinée de dépenses nouvelles (embauches de professeurs, nouvelle niche fiscale pour l’immobilier, contrats aidés en tous genres), la lisibilité de l’action gouvernementale, déjà limitée, devient nulle.
Ajoutez des couacs de communications si nombreuses qu’on ne peut les compter. Notamment, hausse de la CSG ou pas de hausse, hausse de la T.V.A. ou pas de hausse, « effort » demandé aux retraités ou pas d’effort, suppression de la niche PME ou pas de suppression, etc….
Panachez avec une conjoncture économique notamment européenne franchement maussade, et les bonnes nouvelles sont si rares qu’elles en deviennent presque suspectes.
Et, pour couronner le tout, la presse, qui s’est essayé avec Sarkozy à un degré de férocité sans précédent, et qui constate que c’est un style qui fait vendre, se montre avec Hollande d’une cruauté qui fait frémir, surtout quand on a été habitué à l’indulgence dont la gauche bénéficiait jusque là.
JusMurmurandi a pronostiqué il y a déjà des mois que Fillon serait Maire de Paris en 2014, alors que tous les sondages lui étaient très défavorables. Mais la chute de popularité est tellement rapide que nombre d’élus socialistes devraient déjà se chercher des points de chute, tant les élections locales dans moins de deux ans, représenteront une possibilité de défoulement pour des électeurs qui feront payer aux socialistes leur propre mauvais choix de 2012.
Et alors, Toi Président, comme tu aimes à le dire, maintenant, on fait quoi?
Napoléon à l’envers
septembre 17, 2012 on 4:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésUn petit préambule. Napoléon n’a pas laissé la France en bon état, c’est le moins qu’on puisse dire, saignée à blanc par des guerres qui ont dressé le onde entier contre elle. Mais au moins, il l’a laissé en bon Etat, si on me pardonne ce jeu de mots, ayant été un administrateur hors pair, et un prodigieux organisateur de l’efficacité de la puissance publique.
Qu’en est-il aujourd’hui de cette efficacité de la puissance publique? Lentement les chiffres sortent. Maintenant, on sait comment la France fait pour perdre sa compétitivité. C’est simple, elle dépense trop dans sa sphère publique, et obtient trop peu en face. Les exemples se multiplient:
- ce matin, un rapport de l’inspection générale des Finances critique l’inefficacité des 1244 agences d’Etat, dont le coût totalise une cinquantaine de milliards par an. Comme toujours, on constate qu’alors que l’Etat s’est serré la ceinture pendant les années de RGPP impulsée par Nicolas Sarkozy, ces agences ont augmenté leurs effectifs et leurs moyens financiers, lesquels ont cru de 15% en cinq ans. une paille!
- les collectivités locales n’ont cessé, elles aussi d’augmenter leurs dépenses et leurs effectifs malgré la crise et les restrictions que s’imposait l’Etat. On peut d’ailleurs se demander si la mesure, véritablement sans précédent, que voulait mettre en oeuvre Nicolas Sarkozy, de fusion des régions et des départements pour en augmenter brutalement l’efficacité en en diminuant les coûts, n’a pas été, à elle seule suffisante pour le faire battre, tant elle a mobilisé contre elles les édiles locaux dont le gaspillo-fromage était pour la première fois menacé. Coût: encore des dizaines de milliards qui s’envolent. Qui peut en effet dire que sa ville, son département, sa région, lui fournissent quoi que ce soit de plus ou de mieux pour venir en contre partie des milliards de plus qu’ils prélèvent et dépensent? Un exemple parmi tant d’autres, le livre phénomène de Zoé Shepard, « absolument dé-bordée! », qui décrit à quel point une administration où elle est employée n’a aucun rapport, même lointain avec un lieu de travail. Le plus amusant est que ce livre si férocement critique conduit au moins une administration à de demander si ce ne serait pas d’elle que parlait l’auteur. En l’occurrence, elle s’est reconnue, c’est la région Aquitaine, présidée par le socialiste Alain Rousset, qui s’est fort justement et fort peu honorablement reconnue dans ce désastre au nom d’Administration. Et qui a préféré sanctionner sa collaboratrice plutôt que de taire la honte que ce portrait eût du inspirer.
- les coûts médicaux sont en France de plus sieurs points de p.i.b. plus élevés qu’en Allemagne, sans aucun bénéfice mesurable de santé pour la population. Encore des dizaines de milliards. Un livre vient d’ailleurs de sortir sous la signature du Pr Bernard Debré pour dénoncer la moitié des médicaments vendus et remboursés en France comme inutiles, voire pour certains dangereux. Comme étaient remboursé le Mediator, et autorisées les prothèses PIP.
Voilà, très simplement, où nos milliards partent en fumée. Il serait facile d’allonger la liste, avec les professeurs en nombre beaucoup plus élevé que chez nos voisins et concurrents, et la France qui ne cesse de perdre des places quant à la qualité de l’éducation qu’elle donne à ses enfants. Avec les fonctionnaires qui ont quatre fois plus d’arrêts de maladie que dans le privé. Avec les 35 heures et autres RTT, pendant que les autres pays travaillent. Etc…
Pour remédier à la perte de compétitivité de la France, il n’y a pas deux solutions, il faut alléger le fardeau improductif subi par les forces productives et consommatrices. Que fait Hollande? L’inverse. Il l’augmente, d’une hausse des impôts sans précédent. Il est vrai que, pour faire l’inverse, il faudrait du courage, et que ça, on le l’a pas encore vu chez lui, qui ne fait, il est vrai, de politique que depuis 30 ans. Ce en quoi il est beaucoup plus le fils spirituel de Chirac, l’autre corrézien, que de Mitterrand, l’autre François.
Comment s’étonner, après seulement 100 jours, de la réponse des Français à la question « la situation serait-elle meilleure avec Sarkozy s’il avait été réélu qu’avec Hollande? ». 30% n’ont pas de préférence. 26% pensent qu’elle est meilleure avec Hollande. 44% pensent qu’elle eût été meilleure avec Sarkozy. Une telle chute en 100 jours, c’est Napoléon à l’envers…
Justice, quelle justice?
septembre 9, 2012 on 7:26 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésJustice, François Hollande n’a que ce mot-là à la bouche. Ce qui lui a permis de charger Nicolas Sarkozy, le « Président des riches » du péché d’être injuste. Imposer davantage les riches, leur demander toujours plus, voilà qui est intrinsèquement juste dans la logos socialiste.
Est-ce si vrai que cela?
Regardons les faits simplement. Le pacte social que signent implicitement les citoyens avec leur Etat est clair. En échange de leurs contributions diverses (impôts, droits, taxes, contributions sociales), chaque citoyen reçoit de cet Etat des services: défense, justice, police, administration, infrastructure, éducation, etc.. Auxquels on peut ajouter les services sociaux: santé, retraite, chômage.
Prenons deux Français dont l’un, riche, paie dix fois plus d’impôts que l’autre. Ils reçoivent pourtant les mêmes défense, justice, police, administration, infrastructure, éducation. Pourtant elles « coûtent » dix fois plus cher à l’un qu’à l’autre. Est-ce cela qui est juste? Ce même Français riche paie beaucoup plus à la Sécurité Sociale pour sa santé que le pauvre, pourtant ils reçoivent tous deux la même prestation. Est-ce cela qui est juste?
N’imaginons pas que ce soit le cas dans tous les pays. En Angleterre, par exemple, qui n’est pas une terre ignoble d’injustice, le principe est différent. Le service public de la santé, appelé NHS, dispense une sorte de service minimum qui correspond à ce que tous doivent être assurés de recevoir, et libre aux riches de payer plus pour recevoir plus ou mieux. De même le service d’éducation est meilleur pour les riches qui sont libres de payer pour le supplément de qualité qu’ils veulent voir dispenser à leurs enfants.
JusMurmurandi ne souhaite pas avec cet exemple plaider pour une médecine ou un service éducatif « à la carte », ou « à deux vitesses ». Simplement, il est nécessaire face au hold-up sémantique auquel se livre froidement notre Président, de montrer que la Justice n’est pas forcément dans le camp qui dit qu’il en est l’unique dépositaire.
Imaginons qu’un constructeur automobile fasse payer ses voitures plus cheres à certains qu’à d’autres. Il serait immédiatement sanctionné par la législation française aussi bien que par Bruxelles pour « conditions discriminatoires ». C’est pourtant très exactement ce à quoi correspond la totalité de notre système fiscal et social. Discriminer entre les riches et les pauvres, pour redistribuer.
Et le Président, qui va semble-t-il annoncer une vague sans précédent de hausse d’impôts et de taxes, va sans doute se gargariser du mot justice pour couvrir ces mesures d’un manteau de respectabilité. Il ne devrait pas oublier cependant que sur le fronton de tous les bâtiments publics de la République française, ce n’est pas le mot « justice » qui figure au milieu, mais celui d’ »égalité ».
Donc, au moment où la lutte contre les discriminations est si à la mode, discriminons un peu moins entre riches et pauvres, reconnaissons la contribution vitale des riches à la Nation au lieu de les chasser en Belgique, et contentons-nous d’appeler « redistribution » l’effet du système fiscal.
Ça fait moins moral de parler de redistribution que de justice. Mais c’est beaucoup plus honnête.
Adieu, Gribouille !
septembre 8, 2012 on 9:52 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésUne politique de Gribouille, cela signifie une politique qui part dans tous les sens.
Quelques exemples.
On prend un pays où la croissance est faible, tellement faible qu’elle est non seulement proche de zéro mais en plus qu’en plus sa tendance est baissière.
Il faut donc stimuler la consommation et « désencourager » l’épargne.
Que se passe t il chez nous ?
On remonte le plafond du livret de caisse d’épargne et on supprime les heures supplémentaires défiscalisées. Bravo Gribouille.
Pour stimuler la consommation, il faut encourager les hauts revenus à dépenser plus.
Que fait on chez nous ?
Lorsqu’il faut trouver 8 milliards pour boucler le budget de l’État, on augmente les impôts de 7 et on fait semblant d’économiser un milliard. Bravo Gribouille.
Lorsque le budget de l’État pour l’année suivante requiert de trouver 40 milliards, il faut faire des économies.
Que fait on chez nous ?
On arrête la RGPP (révision générale des politiques publiques, visant à faire des économies sur le train de vie de l’État). Bravo Gribouille.
Lorsque l’emploi est en passe de dépasser 10% de la population active, il faut encourager les créateurs d’emploi.
Que fait on chez nous ? On les insulte, les traine plus bas que terre et on les taxe encore plus. Bravo Gribouille.
Message bien reçu.
Bernard Arnault, fondateur du groupe LVMH, première fortune de France, quatrième fortune mondiale d’après Forbes, a demandé la nationalité belge. Ce sont des milliards d’euros d’impôts payés par Arnault qui s’en vont enrichir nos amis belges et donc nous apauvrir.
Adieu, Gribouille !!!
La France coule!
septembre 8, 2012 on 5:33 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésLe classement est sorti, et il est accablant. La France, 21e, n’est plus dans les 20 pays les plus compétitifs au monde. Ce n’est pas une surprise, l’érosion constante de nos parts de marché à l’exportation disait la même chose, mais le voir écrit par le Forum de Davos est un choc. Et qu’on ne suppose pas que la tête du classement est réservée à des nations à bas coûts et dont la gauche aussi bien que l’extrême droite voudraient nous convaincre qu’ils ne sont « que » des pays à coups bas, par des monnaies sous-évaluées, comme la Chine.
Car la première place revient à un pays qui a peut-être les coûts les plus élevés, notre voisin, la Suisse! En fait, 5 des 6 premières places reviennent à des nations d’Europe du Nord, Singapour étant le sixième membre, au deuxième rang, de ce sextuor d’élite.
Ceci recèle plusieurs enseignements.
- accuser la mondialisation d’être une dérive vers les coûts bas, au détriments des producteurs et en faveur des consommateurs, est une fiction politiquement commode. Ce n’est pas tant la Chine qui nous met en échec, que l’Allemagne!
- dire que l’Europe est une zone économique condamnée au déclin est une autre fiction politiquement commode. 5 des 6 premières places sur un critère aussi essentiel que la compétitivité, quel splendide déclin!
- ces deux fictions ont un gros avantage, elles masquent la spécificité du déclin français, ce dont JusMurmurandi se fait l’écho. La performance française est à peu-près à mi-chemin entre l’Allemagne, 6e, et le tandem Espagne-Italie, dont on connait les difficultés. Quant à la Grèce, c’est bien simple, elle est 96e, derrière la Namibie!
Hollande, pendant ce temps-là, bloque les loyers, augmente massivement les impôts, réembauche des fonctionnaires, subventionne plus de logements sociaux et réinvente les « emplois jeunes, eux aussi subventionnés. Est-ce là qu’il trouvera les ressorts d’une nouvelle compétitivité? Ou au contraire d’un nouveau déclin?
Mais le pire n’est pas là de l’avis de JusMurmurandi. Pourquoi les constructeurs français d’automobiles, par exemple, n’ont-ils de cesse de produire de moins en moins en France, alors que ce n’est pas le cas au Japon ou en Allemagne, deux pays à coûts aussi élevés que les nôtres? C’est qu’en France, baver sur les entreprises, les rendre responsables de tous nos maux, et leur rendre la vie impossible est un sport national.
Il faut être un grand masochiste pour être employeur en France, harcelé par une Inspection du Travail arc-boutée sur un Code du Travail d’une complexité infernale.
Et la logomachie du présent pouvoir,(un Président qui n’aime pas les riches, une taxe à 75% des plus hauts revenus, un ministère du « redressement productif » qui ne pense qu’à l’audimat de son ministre quand il fait de grands moulinets de bras contre des patrons dont il va pourtant un jour réaliser qu’ils sont essentiels à la performance française), cet arsenal de mesures, de menaces et de médisances ne saurait être contrebalancé par quelques visites médiatiques à des sites industriels où le Président se fend de bonnes paroles sur « la France qui investit et exporte ».
Le patron de la multinationale géante anglo-néerlandaise Unilever l’a très bien dit dans un interview du Figaro du 20 août.
Le pouvoir en place lui rend la vie infernale quand il veut fermer Fralib pour rationaliser sa production européenne de thés et de tisanes.
Mais personne ne dit rien quand il créé des emplois ailleurs en France par une autre rationalisation de production… Et sa chronique, mesurée et policée, sur les conditions indispensables pour que la France puisse continuer d’accueillir des investissements, conditions aujourd’hui aux antipodes des préoccupations de Hollande, plus pressé de mettre au point la loi de vente forcée des usines des entreprises qui veulent les délocaliser, a sonné comme le glas des investissements étrangers en France.
Sarkozy l’avait compris, qui a tenté de restaurer au moins en partie cette compétitivité, en réduisant les dépenses de l’Etat, par une RGPP aujourd’hui défunte, en mettant, s’il était réélu, de force au régime notre pléthore de collectivités territoriales, villes, départements, régions, dont les dépenses, très largement gérées par les socialistes, ont pratiquement augmenté autant que celles de l’Etat reflétaient d’ économies, et en transférant sur une hausse de T.V.A. dite « sociale » prévue en cas de réélection une partie du coût de notre protection sociale.
Est-ce pour cela que l’Express, qui l’a tant cloué au pilori pendant son mandat, titre aujourd’hui en Une: « Et si Sarkozy avait eu raison? ».
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est un peu tard, un peu plus de 100 jours, en fait, pour s’en apercevoir…
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Hollande: après 100 jours, Waterloo?
septembre 1, 2012 on 9:02 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermésLa popularité de François Hollande est en chute libre. De tous les Présidents de la Ve République, il est celui dont elle baisse le plus vite après son élection. Le moins qu’on puisse dire, c’est que JusMurmurandi l’avait prédit.
Le comble est atteint quand notre Président attribue les difficultés à « une crise d’une gravité sans précédent ». Quel culot d’acier, lui qui n’a cessé de nier cette crise quand il combattait Sarkozy, d’abord dans l’opposition, puis en campagne électorale! Quelle découverte, alors que la crise dure depuis 2008! Quelle excuse trop facile pour que celui qui a promis « le changement, c’est maintenant! » ne tienne aucune de ses promesses!
Car il faut dire que le début du quinquennat Hollande ressemble par certains côtés impopulaires au quinquennat Sarkozy. D’abord, évidemment, avec la mise sous les projecteurs de sa vie privée agitée par l’affaire du Tweet. Ensuite par les expulsions de Roms décidées par Manuel Valls, au scandale de ses collègues de Gouvernement. Maintenant par un bon gros conflit d’intérêt: la banque Lazard, dont le patron, Matthieu Pigasse, est aussi copropriétaire du Monde et propriétaire des Inrockuptibles, et, à ce titre, patron d’Audrey Pulvar, compagne du Ministre Arnaud Montebourg, ayant reçu, comme par hasard, un mandat de conseil du Ministère des Finances pour la création d’une banque dans la direction de laquelle M. Montebourg sera partie prenante…
Le sentiment des Français est que Hollande n’a rien fait pour combattre la crise. Ce n’est pas vrai. Il a en effet mis en branle une gigantesque hausse d’impôts, dont les échos vont résonner dans toutes les couches de la société française. Ce qu’il n’avait pas anticipé, c’est que cette hausse interviendrait dans une économie à l’arrêt, et qu’elle va donc la mettre en marche arrière. Et la situation va être d’autant plus désagréable et amère pour Hollande qu’il n’aura aucun crédit pour le redressement des finances publiques qu’il va tenter de réaliser avec ces hausses d’impôts, car le moins qu’on puise dire, c’est que ce n’est pas ce qu’il a promis pour être élu.
Comme un certain Sarkozy, qui avait été élu sur une plate-forme de « travailler plus pour gagner plus », plate-forme coulée par la tornade économique mondiale. La différence, c’est qu’au moment des promesses de Sarkozy, personne ne voyait une telle crise à l’horizon, et ses promesses pouvaient donc être aussi crédibles que sincères. Mais qu’en en 2011/2012 Hollande ne sache pas qu’on en est là, et le « découvre » une fois arrivé au pouvoir suppose l’une de deux possibilités.
Soit il est honnête, et dans ce cas-là il n’a pas vu 4 ans de crise que tous les Français on vus, et cela ne fait pas vraiment de lui quelqu’un de qualifié pour mener le pays. Soit, comme tout le monde, il le savait très bien, mais pensait qu’on pouvait faire croire le contraire aux Français. Et cela non plus ne fait pas vraiment de lui quelqu’un de qualifié pour mener le pays.
En tout cas, une chose est sûre et nouvelle. La presse, toujours si indulgente avec la gauche, et d’une incroyable férocité avec Sarkozy, a gardé le même ton pour écharper Hollande, pour qui l’automne sera long, froid, et cruel. Que dit le poète? Les violons de l’automne bernent mon coeur d’une langueur monotone… A moins que ce ne soit, comme pour Napoléon, après les 100 jours, Waterloo, morne plaine….