Plus jamais d’otages ?
juillet 20, 2008 on 8:47 | In France | Commentaires fermésLa situation de l’usine GoodYear d’Amiens est hélas l’illustration tragique du décalage qui existe entre les syndicats français d’influence marxiste comme la CGT, et les réalités du marché.
Contexte. L’usine d’Amiens coute trop cher au groupe américain qui cherche à négocier un accord avec les salariés afin que l’on arrive à un temps de travail de 4 fois huit heures.
Si dans un premier temps les salariés rejettent les propositions de la direction du site, le dernier référendum organisé donne comme résultat 72% de salariés favorables à cette nouvelle organisation du temps de travail.
Tout se termine bien ?
Hélas non. La CGT, qui est le syndicat majoritaire, refuse cette organisation.
Raison invoquée : le référendum a été voté par l’ensemble des salariés de l’usine alors que ceux concernés par ces nouveaux horaires y seraient opposés; et le code du travail français reconnait au syndicat majoritaire la faculté de dénoncer un accord de ce type, nonobstant le référendum qui a eu lieu quelques jours auparavant. En bref, la CGT refuse la démocratie, pour ensuite dénoncer le chantage de la direction.
Conséquence: 402 emplois supprimés et annulation des investissements prévus qui iront dans un autre site, hors de France. Et menace sur les emplois restants.
Merci à la CGT de soutenir les emplois industriels français. Il est vrai que la France en compte déjà trop.
Et alors que l’on manifeste aujourd’hui à Paris pour soutenir les otages colombiens, on peut se demander quand enfin les salariés français pourront bénéficier d’une vraie démocratie au travail, au vu de prises d’otages syndicales de ce type.
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