Le frère de la Constitution

février 26, 2007 on 7:13 | In Best of, France | Commentaires fermés

La retraite du Président du Conseil Constitutionnel fait obligation à Jaques Chirac de lui trouver un successeur, et, on le sait maintenant, ce sera le fidèle entre les fidèles, Jean-Louis Debré.

De nombreuses critiques ont fleuri sur cette nomination, arguant que le seul critère qui a valu à JLD ce poste d’une importance capitale était son amitié inconditionnelle pour le chef de l’Etat, et non ses capacités. JusMurmurandi s’élève contre ces critiques et en démontre la nullité sur le triple plan de la compétence, génétique et arithmétique.

- Sur le plan de la compétence, l’affaire est simple. Il s’agit du Conseil Constitutionnel. Or Jean-Louis Debré, d’une nature généreuse, a toujours dispensé beaucoup de conseils, tant à ses adversaires qu’à ses alliés. En outre, il dispose d’une robuste consitution. Que demander de plus?

- Sur le plan génétique, Jean-Louis Debré est le fils de Michel Debré, qu’on appelle le Père de la Constitution de la Ve République. Ce qui fait de Jean-Louis Debré le frère de la Constitution, ou JusMurmurandi ne s’y connait pas. Qui mieux qu’un frère pour veiller sur sa soeur? Frère de la Constitution, voilà un titre sans égal!

- Sur le plan arithmétique, si Jaques Chirac n’avait pas nommé Jean-Louis Debré, mais, par exemple le très renommé juriste Renaud Denoix de saint Marc, c’était une nomination et voilà tout. Alors qu’avec JLD, il peut maintenant faire attribuer le poste de Président de l’Assemblée Nationale, libéré par Jean-Louis Debré, à Patrick Ollier, compagnon de Michèle Alliot-Marie, autre fidèle du Chef de l’Etat. Sans compter les ouvertures comme Député de l’Eure et comme Maire d’Evreux. Bref, au lieu d’une nomination, c’est 4 que l’expérimenté Chirac peut comptabiliser. Et sans frais, qui plus est…
Mais il y a une chose que Jean-Louis Debré doit sacrifier pour prendre ce nouveau poste, et qui lui pèse infiniment. Un sacrifice qui montre toute la hauteur et la grandeur d’âme du nouveau Président du Conseil Constitutionnel. Un sacrifice déchirant, que Jean-Louis Debré fait sur l’autel de son amour pour la France, en digne fils de son père, qui se sacrifia tellement qu’il finit par faire 1,66% des voix à l’élection Présidentielle de 1981. Ce sacrifice à nul autre pareil, c’est dabandonner, avec l’hôtel de Lassay, qui va avec le poste de président de l’Assemblée Nationale qu’il quitte, la meilleure cuisine des Palais Nationaux. La meilleure cuisine, voilà la mesure du sacrifice de Jean-Louis Debré!

Comment ose-t-on dire que la France n’a plus de serviteurs?

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.