Promesses, promesses…

juillet 30, 2008 on 6:37 | In Economie, Incongruités, International | Commentaires fermés

La Chine avait promis…

Elle avait promis de faire des efforts en matière de droits de l’Homme. Le Tibet n’en est pas une franche illustration.
Elle avait promis une absence totale de censure sur Internet pour les journalistes pendant les Jeux Olympiques. On sait maintenant qu’il n’est rien et n’en sera rien. On voit ce que valent les promesses chinoises, beaucoup plus promptes à se réaliser quand il s’agit de boycotter sociétés et investissements français

Oh, bien sûr, il est facile de se plaindre et de dauber sur le fait que les Chinois ne tiennent pas leurs promesses, parce que, notamment, c’est une cruelle dictature communiste.

La France, bien sûr, n’est ni une dictature, ni cruelle, ni communiste.

Tient-elle ses promesses pour autant? Il serait trop sévère de regarder en arrière les promesses des uns et des autres.

Plus amusant, quand Nicolas Sarkozy tient ses promesses en matière, par exemple, de libéralisation des 35h, ou de modernisation du contrat de travail, la gauche et les syndicats hurlent au charron, alors même que ces promesses de campagne ont été validées par le suffrage universel.

Comme si la gauche s’attendait à ce qu’un Président élu renonce à tout ce qui avait fait sa plate-forme électorale. Il faut dire, à sa décharge, que cela s’était passé souvent ainsi avec Mitterrand et Chirac. Et que la droite attendait de son côté que la gauche, élue en 1997 renonce à mettre en œuvre les 35h qu’elle avait annoncées.

Charles Pasqua avait même théorisé ce reniement en disant joliment que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »

Alors, franchement, vouloir que les Chinois, qui, on le rappelle, n’ont rien à voir avec nous, tiennent leurs promesses, cela fait de nous, tout simplement, des crédules.

Nous plaindrions-nous de notre propre crédulité?

Il y aurait bien sûr une autre explication, beaucoup plus rassurante. A savoir que personne ne croyait vraiment aux promesses chinoises, donc personne ne s’est trompé. Que le CIO et ses chers sponsors voulaient donner les Jeux à la Chine pour d’évidentes raisons de business, à savoir le gigantesque marché chinois. Et que les promesses avaient pour seule vocation de permettre d’habiller ce mercantilisme d’une modeste feuille de vigne, et de vêtir les marchands de soupe du CIO des idéaux humanistes du baron de Coubertin.

Mais maintenant la feuille de vigne est aussi fanée que les idéaux de Coubertin, l’argent est roi, et le CIO est nu…

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