Alexandre Soljenitsyne

août 4, 2008 on 6:54 | In Best of, International | Commentaires fermés

Il faut se souvenir. Le régime stalinien n’était pas qu’une menace permanente sur la sécurité et la vie de chacun de ses citoyens. C’était un univers qui prétendait imposer sa pensée, la pensée « correcte », à tous. Ce qui le faisait entrer par effraction non seulement dans chaque geste de chaque citoyen soviétique, dans chaque mot, dans chaque regard, mais aussi dans le plus profond de chaque conscience. Car, pour Staline, sentir et penser pouvaient être le début de la trahison.

C’est cela qu’a dénoncé Soljentsyne. Les assassinats par millions, comme dans l’immense Archipel du Goulag. La torture, la violence, l’arbitraire, l’injustice, le désespoir. Mais, plus encore que ce qu’il a dénoncé, c’est le fait de dénoncer qui a brisé le silence des consciences, qui ne se reconstituera jamais, et, à travers les ans conduira aux samizdat, à Solidarnosc, à la perestroika, à la glasnost, et à la fin du soviétisme.

Pour ceux qui, trop jeunes, ont le bonheur de n’avoir pas connu ce monde-là, JusMurmurandi recommande la lecture d’un petit livre du grand Soljenitsyne: « une journée d’Ivan Denisovitch »

Parce que se souvenir de lui, c’est se souvenir tout court, et que la mémoire est le fondement de la liberté, comme le montre si bien George Orwell dans son « 1984″ à l’univers si proche du stalinisme, JusMurmurandi salue la mémoire de l’immense Alexandre Soljenitsyne, le zek qui écrivait « qu’un régime (le stalinisme) qui écrit « dieu » avec une minuscule et KGB en majuscules ne mérite pas le respect ».
Soljenitsyne

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