Le gauchisme n’est pas mort

août 9, 2008 on 8:00 | In Best of, Europe, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Mai 1968, c’était il y a 40 ans. C’était le printemps des gauchistes, quand on pouvait tout dire, tout écrire, quelle que soit l’inconséquence, ou les conséquences, de ce qu’on écrivait, pourvu que la formule soit belle « Il est interdit d’interdire » en est un bon exemple.

Les choses ont-elles tellement changé 40 ans plus tard? JusMurmurandi en doute.

Les gauchistes sont toujours gauchistes, jamais avares d’une provocation, d’une outrance, d’un excès pour peu que cela « sonne bien » dans les media.

Ainsi Olivier Besancenot, qui prend pourtant bien soin de limer les aspérités de sa personnalité, ne craint-il pas de rencontrer Jean-Marc Rouillan, le « tueur de patrons » d’Action Directe, qui ne s’est jamais repenti de ses assassinats. Et le gentil facteur d’indiquer que, si Rouillan veut adhérer à son parti, il n’y voit aucun inconvénient…

Mais la plus récente déclaration de Daniel Cohn-Bendit, l’un des 3 leaders emblématiques de mai 68, dépasse les bornes, quand il dit, parlant de la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing: « Etait-il juste en Allemagne en 1936 d’aller serrer la pince à Hitler? »

JusMurmurandi ne devrait pas avoir à rappeler à Daniel Cohn-Bendit que les Jeux Olympiques de Berlin n’ont joué aucun rôle dans les 30 millions de morts de l’hitlerisme. Ni que le fait de ne pas parler à Hitler, comme il conseille aujourd’hui de ne pas parler aux Chinois, n’aurait en rien empêché le leader nazi de lancer sa conquête meurtrière ou sa campagne d’extermination des Juifs. Il eût fallu, pour le stopper peut-être, non un silence réprobateur, mais une action militaire volontariste au moment de la remilitarisation de la Rhénanie. Mais comme les gauchistes, Verts et Cohn-Bendit en tête, sont antimilitaristes, on voit mal comment Daniel Cohn-Bendit aurait pu soutenir une telle action.

Et surtout, le régime chinois n’est pas le régime national-socialiste. Banaliser les nazis en traitant Hu Jin Tao d’Hitler relève de la même logique (ou illogique) que la formule de mai 68: CRS:SS. Ceux qui savent ce qu’était la SS et qui respectent ses innombrables victimes se gardent bien d’en affadir la mémoire par des comparaisons qui la sacrifient au profit d’un titre vite et mal glané dans les journaux.

M. Cohn Bendit, JusMurmurandi ne vous salue pas.
Daniel Cohn-Bendit, sur les marches de l'Elysée

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.