Plus on change, plus c’est la même chose? Oui ou non?
mars 9, 2007 on 6:56 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermésBernard Thibault, secrétaire général de la CGT, accorde aujourd’hui un entretien à un quotidien économique et ses propos ont retenu l’attention de JusMurmurandi.
Il « veut » à la fois un SMIC à 1.500 Euro « tout de suite », tandis qu’il est contre les exonérations de cotisations sociales.
Dans un premier temps, il est nécessaire de tenir un discours intelligent aux Français sur la perversité même du SMIC.
En effet, que signifie gagner le même salaire à Paris ou, par exemple, à Marly Gaumont, où le coût de la vie est évidemment différent (logement, alimentation etc.) ?
Ce qu’il appartiendrait de rendre comparable, mais c’est n’en disconvenons pas une entreprise ambitieuse et complexe, c’est le pouvoir d’achat. Afin qu’un salarié puisse avoir accès à un niveau de vie « équivalent ».
Mais venant d’un syndicat qui ne souhaite que le conflit, qui s’appuie sur une base de personnes qui ont le plus souvent la garantie de l’emploi car elles sont issues du public où la moyenne des salaires est plus élevée que dans le privé, JusMurmurandi n’a aucune illusion.
Plus grave est le fait que, si d’aventure ce programme d’augmentation du salaire minimum venait à entrer en vigueur sans contrepartie pour les entreprises, cela reviendrait à renouveler l’exercice désastreux des 35 heures.
En effet, si l’idée elle même de la réduction de temps de travail était imaginable, elle est devenue mortifère pour les entreprises parce qu’allant de concert avec un article du code du travail qui interdit la baisse de salaire sans le consentement du salarié qui le perçoit.
Cela a signifié une augmentation immédiate de 11,4% de la masse salariale des entreprises ayant réduit le temps de travail (39 à 35 heures de travail équivaut à une réduction de 11,4%).
Mais une partie de la gauche n’a toujours pas compris, ou ne veut pas comprendre que les entreprises ne vivent pas dans un monde fermé, où l’imagination aurait libre cours quant à ce que l’on peut faire avec un compte d’exploitation.
Enfin, et c’est le troisième et dernier point de cet entretien, Bernard Thibault promet un climat revendicatif au prochain occupant de l’Elysée.
Et cela, c’est un véritable enjeu pour le pays.
Allons nous avoir un président qui laisse la rue diriger, comme on l’a vu à maintes et maintes reprises au cours des 20 dernières années, ou, enfin, quelqu’un qui est d’accord pour dialoguer, jusqu’au point où il faut finalement ne plus céder.
Quitte à en arriver à une situation comparable, en son temps avec les mineurs anglais avec Margaret Thatcher ou les contrôleurs aériens avec Ronald Reagan.
Ca c’est une vraie question de société pour la France.
Qui, parmi les candidats, est aujourd’hui prêt à prendre position de manière claire et déterminée sur ce sujet ?
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