Perrette serait-elle le vrai maître du Kremlin?

septembre 16, 2008 on 1:20 | In France | Commentaires fermés

Il est de bon ton dans les Chancelleries comme dans les media de spéculer sur le nom du vrai maître du Kremlin. Est-ce toujours Vladimir Poutine, réincarné dans ses nouveaux habits de Premier Ministre, ou sa « créature », Dimitri Medvedev, dont il a fait son successeur à l’image de ce que son prédécesseur Boris Eltsine avait fait pour le mettre sur son orbite présidentielle?

Autre débat sur la réalité du pouvoir en Russie: réside-t-il au Kremlin, peuplé de ceux qu’on appelle les « Saloviki », ou hommes des « services », c’est-à-dire essentiellement du FSB, successeur du KGB, comme Poutine lui-même et son entourage? Ou bien est-il aux mains des « Oligarques », ces jeunes russes ultra-riches pour avoir bénéficié des privatisations à prix bradés des actifs énergétiques et minéraliers dont la Russie est si riche?

Sauf que, et si le vrai maître du Kremlin n’était pas là?

Car tout, en Russie, la fierté nationale retrouvée, l’aisance budgétaire, le luxe tapageur d’un petit nombre, la prospérité pour certains, le relative aisance pour beaucoup, la fin de la misère absolue pour presque tous, l’agressivité sur la scène internationale, tout cela repose sur un seul chiffre.

Le prix du baril de pétrole, et celui du mètre cube de gaz, qui lui est lié.

A 147$, le patron du groupe gazier Gazprom prédit qu’il sera bientôt à 250$, la bourse de Moscou flambe, et les Russes regardent le monde occidental qui se débat dans la crise financière avec dédain.

Mais aujourd’hui, le baril cote 91$, et la bourse de Moscou brûle. Près de 10% de perdus en une seule journée, soit beaucoup plus que n’importe quelle place occidentale frappée par la faillite de Lehman Brothers.

Entre temps, des capitaux immenses ont fui la Russie à la suite de la guerre de Géorgie et des craintes de son extension notamment en Ukraine.

Car 91$, c’est encore un très bon prix, mais quand on vient de 147$, quand on se voyait déjà à 250$, c’est beaucoup moins bien. Et la Russie a des besoins immenses, de reconstruction de son infrastructure laissée trop longtemps à l’abandon, d’investissement aussi dans ses ressources naturelles que les oligarques se contentent d’exploiter pour en tirer tout le profit possible à court terme, quitte à en hypothéquer l’avenir d’ici à quelques années. Des besoins militaires aussi pour remettre à niveau des forces armées asphyxiées par des années de budgets de misère.

C’est pourquoi l’avenir, l’avenir proche nous montrera si la nouvelle assurance de la Russie, certains disent sa nouvelle arrogance, résiste à une contrainte budgétaire retrouvée, comme le retour d’un vent mauvais.

C’est ainsi que JusMurmurandi se demande si le vrai maitre du Kremlin, c’est Poutine, Medvedev, les Saloviki, les Oligarques, ou tout simplement notre Perrette, qui portait sur la tête une bouteille de vodka

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