Vous avez dit virus?

octobre 7, 2008 on 6:29 | In Best of, Economie, France, Insolite, International | Commentaires fermés

L’occasion est trop belle et trop rare pour ne pas la saluer. 2 français viennent de se voir attribuer le prestigieux Prix Nobel, pour leurs travaux dans le domaine des virus.

JusMurmurandi tient à féliciter les récipiendaires, Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi, crédités de la découverte du virus du SIDA.

Un virus qui infecte, mais reste dormant un certain temps, avant de transformer une personne séropositive en malade

Un virus qui se répand, qui mute, et que, même si on peut en freiner l’évolution fatale avec des trithérapies, on ne sait pas éliminer.

Un virus qu’on pensait d’abord cantonné aux populations homosexuelles, caraïbes ou droguées. Mais qui en fait nous menace tous, et a déjà fait 25 à 30 million de morts, et encore au moins autant à venir, soit un total comparable à la plus meurtrière des guerres, la seconde guerre mondiale.

Vous me direz, quel rapport avec les marchés financiers dont JusMurmurandi vous dévoile les affres jour après jour, et ce au lendemain de la plus forte baisse de l’indice CAC40 depuis les 20 ans qu’il existe?

C’est simple. Le manque de confiance frappe les établissements financiers les uns après les autres, en se communiquant de l’un à l’autre. Il reste dormant pendant un moment, puis devient mortel en quelques heures quand la panique saisit les marchés. C’est un virus qu’on croyait cantonné à l’immobilier et aux Etats-Unis, alors qu’en fait il nous menace tous. Pour s’en convaincre, il suffit de voir la baisse de la bourse de Moscou hier, de près de 20%, alors qu’il n’y a aucun lien direct entre les subprimes et les banques russes. On sait en freiner l’évolution avec des nationalisations, mais, comme le montrent les cas Hypo-Real en Allemagne, ou Dexia en Belgique et en France, on ne sait pas l’éliminer. C’est un virus, qui, s’il continue de se développer provoquera tant de cas de ruine que les risques de guerre augmenteront de façon exponentielle, comme lors de la crise de 1929 qui a posé les bases de la seconde guerre mondiale.

Sauf que, là, il n’y a pas besoin de prix Nobel pour isoler et identifier le virus. Mais personne ne sera de trop pour l’éliminer d’abord, puis pour trouver un vaccin pour que le système financier mondial ne reparte plus dans d’aussi effrayants dérapages incontrôlés.

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