Sale temps pour l’extrême droite

octobre 11, 2008 on 8:32 | In Europe, France, Insolite | Commentaires fermés

Il faut bien le dire, les turbulences extrêmes du système financier, et les perspectives de grandes difficultés économiques sont pain béni pour les extrémistes de tout poil.

Olivier Besancenot le sait bien, lui qui avait choisi de façon appropriée la dénomination « anticapitaliste » de son nouveau parti.

Mais il n’est pas le seul qui eût pu en tirer parti, tant la crise profite à tous les extrêmes. Le Front National eût pu se dire légitimé dans sa critique du système mondialisé. Le problème, c’est que dans la formule « se dire légitimé », il y a « légitime », et, là, les critiques lepenistes sont anciennes et constantes, mais il y a aussi « dire ».

Et pour « dire » quelque chose d’audible aujourd’hui, il faut de l’argent. Pour des tracts des affiches, des meetings. De quoi attirer et auditoire et presse. Et de l’argent, le Front National n’en a pas. Ou plus exactement, n’en a plus. Epuisé financièrement par l’échec des dernières élections, il en a été réduit à vendre son siège et à déménager à Nanterre avec une équipe beaucoup plus réduite.

On imagine la rage du vieux Le Pen, au moment où la conjoncture lui sert une occasion en or, occasion qui pourrait, si elle devait perdurer et se transformer de crise financière en dépression économique, ressembler aux circonstances qui ont valu à Adolph Hitler d’être démocratiquement élu chancelier allemand en 1933.

Rage d’autant plus grande que, sur le plan de l’âge aussi, il est à l’opposé du frétillant Oliver Besancenot.

Rage enfin quand il voit un de ses pairs, l’autrichien Jörg Haider, qui atteint 25% des votes en 1999 et participa à un gouvernement de l’Autriche, deux réussites qui se sont toujours refusées au leader de l’extrême-droite française, se tuer dans un accident de la route.

Oui, vraiment, sale temps pour l’extrême-droite.

Jena-Marie Le Pen

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