La fin des petits fours ? Ou la fin des haricots ?

novembre 11, 2008 on 2:57 | In Coup de gueule, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Dans un article volontairement polémiste, le Jogging de l’Etat obèse (http://www.jusmurmurandi.com/wp-admin/post.php?action=edit&post=485« ), JusMurmurandi avait recommandé que l’Etat réduise son train de vie, comme le font les ménages en cette période de vaches maigres.

Les caisses ne sont elles pas vides, ne sommes nous pas en faillite ?

Dans la même veine, un rapport rédigé par l’historien André Kaspi vient de suggérer que l’on réduise le nombre de commémorations nationales qui sont actuellement au nombre de 12 à 3 (les 8 mai, 14 juillet et 11 novembre).

Il est bon de rappeler que celui qui en avait le plus rajouté au calendrier était…Jacques Chirac, grand travailleur au sommet de l’Etat s’il en fût (journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France, une journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions, deux journées nationales d’hommage aux «morts pour la France» en Indochine et en Algérie et une journée nationale d’hommage aux harkis).

Bref, alors que nous célébrons le premier 11 novembre  (qui commémore l’armistice de la guerre de 14-18) sans poilu le dernier nous ayant quittés il y a quelques mois, n’avons nous justement pas l’opportunité de remettre en cause toutes ces célébrations qui se sont rajoutées au fil des temps dans le seul but de faire plaisir à une minorité qui disparait au fur et à mesure ?

Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, est formel, « on ne peut revenir en arrière ». En rappelant tout de même que son secrétariat d’Etat disparaitrait en même temps que les dates du calendrier…

Car toutes ces journées de commémoration ne sont elles justement pas des éternels retours en arrière ???

Comme si au motif « qu’il ne faut blesser personne », on pouvait continuer à les imposer à tout le monde.

Sans parler du fait que certaines dates, comme celle du 8 mai 1945 sont, pour JusMurmurandi en tout cas, hautement discutables.

Car si un fait est indéniable, c’est bien que la France n’a pas gagné la deuxième guerre mondiale…si ce n’est grâce à l’aide essentielle des Anglais et des Américains. Alors fêter la fin d’un conflit que l’on a pas gagné, tandis que l’agresseur est aujourd’hui le premier partenaire de la France… tout cela est pour le moins douteux.

Mais bon, au delà de la seule commémoration et du prétendu « devoir de mémoire », la boîte de Pandore qu’ouvre Kaspi est l’arbre qui cache la forêt.

Ne préconise t-il pas de faire des transformer certaines fêtes nationales en journées d’action locale ou régionale en dehors des trois dates recommandées à l’échelon national ?…

C’est alors tout le débat sur les multiples (trop nombreux ?) échelons hexagonaux (département, région, canton etc.) qui s’ouvre, et l’on comprend alors que, peut être sans le vouloir, André Kaspi a mis le doigt sur un intouchable…

Le Professeur André Kaspi par qui la polémique est arrivée

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.