Fraterniqué

novembre 23, 2008 on 2:12 | In Elections présidentielles 2007, France, Insolite | Commentaires fermés

Tout le monde se souvient de la christique Ségolène Royal au Zénith, où elle scandait le mot « Fraternité ».

Avec la même ferveur que celle qui était la sienne le soir du deuxième tour des élections présidentielles où elle déclarait aller vers de nouvelles victoires, au crépuscule d’une cinglante défaite, jugée par exemple par Michel Rocard comme le score à minima que pouvait atteindre le PS après douze ans de lamentables mandats chiraquiens.

Entre ces deux évènements, elle a bien entendu revendiqué la confiance que lui avaient consentie 17 millions d’électeurs, pour s’autoproclamer le seule, l’unique porte voix de l’opposition socialiste en France.

Hélas, mille fois hélas pour elle, cette confiance semble avoir fondu comme neige au soleil, avec un parti socialiste dont on ne sait s’il est en train d’imploser ou d’exploser. Tout ce qui est certain, c’est qu’entre Hamon qui se voit pactiser avec l’ultra gauche de Besancenot et Royal avec le centre de Bayrou, la schizophrénie le guette. Verrons nous le dédoublement de personnalité d’ici aux prochaines semaines ? La question mérite d’être posée.

Toujours est il que Ségolène doit, à l’image de sa mise en scène à la fin du débat télévisé contre Nicolas Sarkozy, être « très en colère » ce soir.

JusMurmurandi doute toutefois qu’il s’agisse cette fois encore d’une « saine » colère, alors que Royal semble refuser le message que lui font passer les chiffres des militants.

Mais alors direz vous, pourquoi ce titre au masculin et non au féminin, alors que la page Royal semble se tourner, alors que Ségolène tente un ultime baroud d’honneur en demandant le recomptage des suffrages, tel Al Gore contre George W. Bush en 2000 ?

Car le grand perdant, c’est le PS.

Car quel que soit le résultat qu’entérine le conseil national, et à la grande satisfaction de Nicolas Sarkozy, il y a un chiffre qui ne changera pas, une variable qui est déjà immuablement gravée dans le marbre.

Le chiffre de la participation qui s’élève à 58,8%.

Presque un militant sur deux n’a pas pu, souhaité, voulu s’exprimer.

Quelle critique plus forte, plus violente, que les militants tournant le dos à leur parti, l’abandonnant à ses guerres de personne tandis que le débat d’idées est aux abonnés absents, à ses petites phrases « entre amis » qui monopolisent la scène au détriment de sa mission d’opposition….

La deuxième page de l’ouverture est peut être en train de s’ouvrir…

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