Où est la logique dans écologique ?

avril 7, 2007 on 6:56 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Pourquoi, au moment où on n’a jamais parlé autant d’écologie que maintenant, où tous les partis majeurs intégrent cette préoccupation dans leurs programmes, où 10 candidats sur 12 ont signé le pacte écologique de Nicolas Hulot, les Verts sont-ils scotchés au score dérisoire de 2% qui menace Dominique Voynet, et met en péril la survie du Parti ?

Ce n’est pas le trop grand nombre de candidats se réclamant de l’écologie qui explique ce chiffre, Dominique Voynet étant la seule de cette catégorie, Corinne Lepage, Antoine Waechter et autres Brice Lalonde n’étant pas candidats.

Ce ne sont pas non plus les luttes intestines des Verts qui ont conduit à une candidature d’un inconnu. Dominique Voynet a depuis des années une stature nationale.

JusMurmurandi voit 3 causes à ce désastre annoncé.

- les Verts ont un comportement marxiste totalitaire. Ils se disent seuls à détenir la Vérité, et que cette Vérité est la seule qui doive préoccuper les Français. Pas l’emploi, les retraites, ou la sécurité, ou le pouvoir d’achat. Cette attitude de « quiconque n’est pas avec moi à 100% est contre moi » donne le résultat prévisible: alors même qu’une vaste majorité de Français sont sensibles aux problèmes de l’environnement, 98% d’entre eux vont voter non-Vert.

- les experts ne sont pas d’accord entre eux sur l’état réel de la Planète, ce qui donne au grand public une vision cacophonique de l’écologie. Ainsi, l’Union Européenne a créé un marché des « droits à produire du CO²″, pour obliger les trop-pollueurs à acheter des droits à polluer, et donc les inciter à en produire moins. Le prix de la tonne de CO², initialement coté à 22€ ne vaut même plus 1€. Les experts s’étaient trompé sur le tonnage produit. La France ne produit pas 155 Millions de tonnes, mais 118. Alors voter pour ça….

- les Verts proposent une vision uniquement répressive de l’écologie. Des interdictions, des impôts, des obligations. A titre d’exemple, la politique anti-voiture à Paris menée par Denis Beaupin et avalisée par Bertrand Delanoë est révélatrice de l’écologie dont les Français ne veulent pas: on asphyxie la circulation automobile sans améliorer l’offre alternative des transports en commun.

Le plus triste, c’est qu’au lieu de faire leur mea-culpa, en reconnaissant par exemple que leur lutte anti-nucléaire aggrave l’effet de serre, les Verts refusent de regarder la vérité en face, et attribuent leur mauvais score au fait que « l’élection présidentielle ne leur est pas favorable », ou que les média ne leur prêtent aucune attention…
JusMurmurandi, chroniqueur désabusé de ce désastre annoncé, se demande juqu’à quand le mot « logique » figurera dans le mot écologique tel qu’illustré par les Verts qui sombrent.

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.