Agapes de fin d’année

décembre 31, 2008 on 7:25 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La fin de l’année est, de par le vaste monde, l’occasion de festivités et de réjouissances alimentaires. Si nombre d’entre elles sont traditionnelles, gastronomiques ou familiales, certaines sont inhabituelles ou incongrues. En voici 3 qui ont retenu l’attention de JusMurmurandi.

A Milan,les autorités ont saisi 40 kg de caviar beluga de contrebande, d’une valeur de 400.000 euros. Après que des tests aient démontré la comestibilité du produit de la saisie, ce caviar, le plus raffiné qui soit, a été distribué aux abris, foyers, hospices, et autres cantines pour pauvres. Peut-être, pour éviter de perdre la tête, Marie-Antoinette eût-elle dû suggérer que les affamés en manque de pain mangeassent non de la brioche, mais du caviar?

Autre lieux, autres moeurs. Les forces occidentales s’efforcent de garder le contrôle de l’Afghanistan qu’ils ont conquis militairement. Et cela passe par l’adhésion des nombreux chefs de tribus qui sont l’épine dorsale du pays. Pour s’acquérir le soutien de certains d’entre eux, un peu vieillissants, mais n’ayant pas renoncé au plaisir d’épouses beaucoup plus jeunes, la CIA a trouvé un argument choc: leur fournir du viagra. Il semble qu’une deuxième visite, quelques jours après le petit cadeau bleu, ait montré des chefs infiniment bien disposés à l’endroit des donateurs américains. Après tout, l’Afghanistan, premier producteur mondial de pavot à opium et héroïne n’ignore rien des substances qui provoquent la dépendance. Le tout était de trouver la bonne.

Au coeur de notre bonne société parisienne, une dame en rendez-vous d’affaires se fait voler son sac à main avec tout son contenu (clefs, argent, papiers, cartes de crédit, téléphone) dans un salon de thé très huppé des Champs-Elysées dont elle est une habituée. Revenue du choc et de la peu agréable visite au commissariat qui lui dit que, désolé, c’est un évènement banal parce que fréquent, elle tente de trouver dans ledit salon de thé un abri contre la pluie glacée qui tombe en ce jour où tout va mal pour elle, en attendant qu’un membre de sa famille lui apporte un double de ses clefs de voiture. Elle a même la malencontreuse idée de demander un verre d’eau et un thé pour se réchauffer. La direction du salon de thé pèse sa demande à l’aune du fait que c’est quand même chez eux que le vol a eu lieu, et que la cliente y est connue. Elle a eu droit à un chaise et à un verre d’eau. Mais le serveur n’a même pas laissé la carafe sur la table.

Il y a des jours où il vaut mieux être pauvre à Milan ou chef de tribu afghane que femme d’affaires à Paris.

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