Au secours, la gauche de Martine Aubry revient… à ses anciennes méthodes!

janvier 21, 2009 on 2:21 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Martine Aubry n’a pas perdu de temps. A peine élue, elle montre, avec son contre-plan de relance, où en est la pensée de la gauche en 2009. Et la réponse est simple, en 1981, compte tenu de la similitude de la pensée qui sous-tend cet ensemble de mesures avec les propositions du candidat PS.

Elle remonte beaucoup plus loin encore si on se souvient que le programme de 1981 de François Mitterrand n’était que le prolongement de celui de 1974, élaboré avant le premier choc pétrolier, à une époque qu’aujourd’hui on appelle « les trente glorieuses ». Un tout autre monde…

Quelques exemples:
- le PS veut transformer les aides déjà versées aux banques (qu’ils ont d’ailleurs refusé de voter) en prises de participation. C’est illégal parce qu’unilatéral et rétroactif. Qu’importe!
- le PS veut supprimer le paquet fiscal. Les premiers bénéficiaires sont ceux qui font des heures supplémentaires et leurs employeurs, c’est-à-dire des gens aux revenus modestes ou moyens et des entreprises, précisément ceux qu’il faudrait aider. Qu’importe!
- le PS veut augmenter de 3% le SMIC. Voilà comment on peut distribuer de l’argent sans augmenter les impôts ou le déficit. Les entreprises, dont beaucoup sont déjà en difficulté n’auront pas les moyens de payer, et ce sera une incitation supplémentaire à licencier et délocaliser. Qu’importe!
- le PS veut empêcher de licencier toutes les entreprises qui ne sont pas en grande difficulté. C’est le meilleur moyen qu’elles le soient quand on augmente les charges dans un monde ouvert à la concurrence. Qu’importe!
- le PS veut baisser la TVA de 1%, alors qu’on sait très bien que les distributeurs ne répercuteront pas ou pas entièrement cette baisse, et que l’augmentation de la consommation profitera avant tout aux produits importés. Qu’importe!

Bref, on voit le profil: 2 fois plus d’argent dépensé que la droite. Des dépenses à caractère pérenne (hausse du SMIC), des hausses d’impôts (suppression du paquet fiscal) un rôle accru de l’État (prime pour ne rien faire, hausse des allocations), taxation à mort (au sens propre du terme) des entreprises. Tout un programme, visiblement calibré pour cibler les électeurs de Besancenot au lieu de ceux de Bayrou, qui a du s’étrangler à la pensée rétroactive d’avoir failli s’allier avec ce PS-là.

Après la branchitude de Ségolène Royal, on sait maintenant quelle voie a pris le PS.

Celle de l’antiquititude.

S’ils n’étaient dans l’opposition pour encore au moins 3 ans, il y aurait des réels motifs d’inquiétude.

Et en espérant qu’ils restent encore longtemps dans la désuétude.

Martine Aubry

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