Dans cette campagne, tout est musique…

avril 16, 2007 on 9:06 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Le site Altamusica a interrogé les candidats à l’élection présidentielle sur leur approche de la musique classique. Par-delà leurs réponses, forcément convenues, JusMurmurandi décrypte pour vous leurs vraies affiliations:

- Ségolène Royal juge « baroque » la démarche de Michel Rocard, voulant la pousser à s’allier avec François Bayrou. Et Ségolène le sait, les orchestres baroques sont petits…

- François Bayrou propose une approche carrément romantique quand il fait rêver les Français à l’union des « meilleurs des deux camps ». Mais les histoires des héros romantiques finissent rarement en coulant des jours heureux…

- Ségolène Royal elle-même se veut résolument moderne. Donc il ne faut pas s’étonner de trouver sa campagne par moments cacophonique, ni qu’elle déconcerte son public par d’apparentes improvisations…

- Nicolas Sarkozy livre une campagne de l’école classique. Et les Français jugent que c’est la mieux interprétée, la plus en place. Peut-être parce que le candidat qui veut réhabiliter le travail est aussi celui qui l’a le plus répétée…

Quand aux « petits » candidats, s’ils sont petits, c’est peut-être parce que contrairement aux « grands », qui interprètent tout un répertoire, leurs petits moyens ne leur permettent d’interpréter qu’une seule oeuvre:

Pour Jean-Marie le Pen: « gloire immortelle de nos aieux », marche martiale extraite de Faust

Pour Philippe de Villiers: les Patriotes (chanson de Georges Brassens)
Pour Frédéric Nihous, chantre de la ruralité: la symphonie pastorale, de Beethoven

Pour Dominique Voynet, qui veut un air plus pur: la symphonie des Alpes, de Richard Strauss

Pour Olivier Besancenot: la Chanson du Facteur (par Casimir et l’Île aux Enfants)
Pour Arlette Laguiller, dont c’est la lutte finale: l’Internationale

Pour José Bové: le Chant des Partisans

Pour Gérard Schivardi: Musique des Maires (inconnue, cette partition n’a pu être interprétée)
Qui donc sera celui ou celle auquel (ou à laquelle) le public décernera le prix traditionnel qui est à la musique classique ce que l’Oscar et le César sont au cinéma, et qui s’appelle justement: la Victoire ?

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