Plus on est de fous, plus on rit…

mars 20, 2009 on 8:47 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

La journée d’hier a été fascinante.

En France, comme chez ses partenaires économiques, le ralentissement économique touche la population active de plein fouet.

Comme l’avait annoncé JusMurmurandi, si en 2008 on a eu peur, en 2009, on a mal.

Car si le premier phase du ralentissement est due à l’incurie d’un système bancaire guidé par Avidité et Cupidité, entrainant une ralentissement des secteurs industriels et des services, nous sommes aujourd’hui la cause de la poursuite, de l’aggravation de ce ralentissement.

Chaque fois que nous allumons la télévision, consultons internet, écoutons la radio ou encore lisons les journaux pour suivre les actualités, immanquablement, au moins une ligne, une minute sont consacrées aux difficultés économiques d’une entreprise, d’une partie de la population ou d’une nation.

Et quelle est la réaction naturelle ? Est ce de se battre pour contribuer à titre individuel à remettre la machine économique en route ? Est-ce de remplacer, par exemple une voiture qui peut encore rouler ?

Il faudrait être fou pour faire cela. Car cela voudrait dire de ne pas céder aux dangers annoncés ou réels, de dépenser, selon ses moyens, une part plus importante qu’habituellement de son revenu afin de remettre de l’argent frais dans le circuit.

C’est pour cela que la journée d’hier nous a fascinés.

Car finalement, à quoi a t elle abouti ?

Un, deux, trois millions de personnes dans les rues ?? Et alors ??

En Chine par exemple, pays tout autant impliqué dans le système économique mondial, ce sont des dizaines de millions de personnes qui sont touchées.

Alors que quelques Français descendent dans la rue, peccadille !

Non assurément, vu de l’étranger, on doit vraiment prendre les Français pour des fous, car encore une fois, ce n’est que par le travail, l’entraide et la solidarité nationale que l’on va s’en sortir. Comme le font les autres pays touchés. Et non en descendant dans la rue, sans autre but, avoué ou non, que de profiter des premiers beaux jours.

En cela, la France est une fois de plus seule, comme au temps des 35 heures, qu’elle est la seule à avoir voulu, dans un moment de folie, imposer à ses entreprises, puis au secteur public, au grand dam de la concurrence ou de la notion de service de la fonction publique.

Mais le plus fou de la journée d’hier, comme toujours un grand succès syndical, c’est que l’on ne peut même pas lire de journal aujourd’hui à son sujet. Rien. Pas une ligne.

Les journaux ne sont pas parus aujourd’hui….suite à la grève !

2 commentaires

  1. Profiter des beaux jours certes,mais surtout bien affirmer au gourvernement que quoiqu’il arrive le secteur  » public » ne se laissera pas dépouiller facilement des droisacquis et autres prébendes généreusement octroyés – de force – par le privé producteur ! J’ai assez peu vu de menuisier,charpentier,maçon,soudeur et autre gate-sauce dans les défilés … mais peut-etre est-ce ma vue qui baisse,comme les salaires du privé ?

    Commentaire by jerome — 22 mars 2009 #

  2. Cher Jérôme,
    nous devons avoir le même problème de myopie, car effectivement, je n’ai pas vu de corps de métier du type que vous décrivez :-) ;
    à moins qu’en fait ce ne soit triste ??
    A quand une visite chez un ophtalmologue ?

    Commentaire by JM — 22 mars 2009 #

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