Le marteau et l’enclume, ou le marteau est la faucille ?

mars 22, 2009 on 6:32 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Alors que le PS est à son Nadir, il se réunit pour la deuxième fois pour une grand messe au Zénith parisien cette année.

Écouter Martine Aubry est toujours un moment intéressant tant l’exercice est difficile.

Il s’agissait de décider de puis de communiquer la liste des candidats socialistes aux élections européennes.

Elle a, pour commencer, reconnu qu’une fois de plus le PS avait connu des « psychodrames » pour effectuer le choix de qui va où.

Et ceci devant un auditoire plus restreint car il n’y avait 2.500 personnes hier contre 4.000 lors de la manifestation de Ségolène Royal il y a quelques mois.

L’unité ne serait donc pas au rendez vous ?…

Puis, tout en rappelant que le Parti Socialiste « n’avait pas peur de proposer », elle a longuement critiqué Nicolas Sarkozy, l’accusant, entre autre, de « ne rien faire face à la crise ».

Il est vrai que la marge de manœuvre du gouvernement est étroite étant donné l’endettement national; il est facile de fustiger aujourd’hui une intervention publique trop faible, pour demain s’enflammer contre les dettes que devront acquitter les générations futures…

On a donc entendu le couplet habituel sur la loi TEPA, tandis que les mesures annoncées au cours des dernières semaines (annulations du solde d’impôt sur le revenu, prime exceptionnelle pour les ménages modestes, meilleure couverture du chômage partiel, augmentation du minimum vieillesse, baisse du prix du gaz etc.) sont passées à la trappe d’une opposition aussi frontale que dogmatique.

Manuel Valls a même parlé d’ »anti sarkozisme » obsessionnel » au PS. Sic !

Et, comme d’habitude, on a attendu les propositions en vain.

En fait, JusMurmurandi pense si le gouvernement se sent pris entre le marteau et l’enclume, entre la nécessité de soutenir l’économie ainsi que les plus faibles et le manque de ressources disponibles avec un déficit prévu déjà supérieur à 100 milliards d’Euro pour 2009, Martine Aubry, elle, tente désespérément de donner un positionnement crédible  au PS.

Centre et Centre gauche sont occupés, merci Bayrou, ouverture and co. et l’extrême gauche est revendiquée haut et fort par Besancenot.

Alors que reste-t-il comme clientèle disponible pour le PS ? Celle de la voie bien à gauche, comprenant en particulier les restes d’un Parti communiste laminé à 2% des voix, et dont le symbole inoubliable est celui du marteau et de la faucille…

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