Libertés, libertés… (1)

mai 6, 2009 on 6:54 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | 4 Comments

Une liste d’artistes de gauche (oui, je sais, c’est presque un pléonasme) déplorent que la gauche politique s’apprête à voter contre la loi HADOPI. Comme cette loi a pour but de lutter contre le pillage de ces artistes par un téléchargement gratuit et illégal de leurs œuvres, on les comprend.

Un artiste qui gagne de quoi vivre gagne aussi sa liberté d’expression. Un artiste qui meurt de faim n’est plus ni artiste, ni libre, ni de gauche. Ce n’est plus qu’une victime des pirates du Net.

Et la liberté de chanter, de jouer, de tourner, de critiquer, et d’en vivre, c’est aussi une part essentielle de notre liberté, si chère -en paroles au moins- aux « forces de gauche ».

Les hommes et femmes politiques de gauche auraient-ils tous oublié ce qu’ils doivent aux chanteurs de gauche, aux cinéastes de gauche, aux écrivains de gauche, aux pamphlétaires de gauche? Oublient-ils comment on appelle les sociétés qui ne font pas aux artistes des conditions de vie acceptables?

Tout cela parce que les internautes pirates sont des électeurs et de futurs électeurs? Ou parce que s’opposer à Sarkozy est plus important que soutenir l’art et la liberté?

Amusant de voir la droite se placer en défenseur des arts et des valeurs, et la gauche en apologue du laisser-faire économique.

4 commentaires

  1. Parce que les artistes signataires en faveur d’Hadopi sont… pauvres ?

    Commentaire by Thomas — 7 mai 2009 #

  2. Une question au hasard … combien de CD avez vous acheté cette année ? Vous semblez un grand mélomane …

    Commentaire by Jeff — 9 mai 2009 #

  3. Cher Thomas, je ne vois pas ce que la relative pauvreté ou richesse des artistes a à voir avec le fait de leur voler leur production. Sauf si vous estimez que voler les riches, ce n’est pas voler. Plus encore, pour ceux (ils ne sont pas si nombreux) des artistes riches que l’on voit partout dans les media, il y ne a beaucoup plus qui ne le sont pas, et qui ont besoin de leurs recettes légitimes pour vivre, et ceux, encore plus nombreux, qui n’arrivent plus à trouver de producteurs et à créer, vu que le métier ne rapporte plus… c’est moins moralement défendable que de jouer les Jesse James et de voler les riches, non?

    Commentaire by JM2 — 11 mai 2009 #

  4. JusMurmurandi ne plaide pas pour les CD comme seule forme de consommation de musique, cher Thomas. Nous n’avons aucun problème avec le téléchargement légal. Du genre iTunes, par exemple. Je dois avoir un iPod plein et un iPhone plein de musique téléchargée entièrement légale, soit pas loin de 32Go. Ce qui fait, eviron 15 jours de musique, 360 heures, ou 400 CD, soit en copie de mes CD, soit en téléchargement. En 2 ans, ce n’est pas mince. Et c’est vrai que les CD sont devenus très, très chers.

    Commentaire by JM2 — 11 mai 2009 #

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