Plus tu pédales moins fort, moins tu vas plus vite

mai 19, 2009 on 5:05 | In Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’était ainsi que s’exprimait un journal satirique dans les années 70 en parlant de ce brave Poulidor, cycliste éternel second derrière l’invincible Eddy Merckx.
Car l’Homme a toujours cherché à aller plus vite.
Les transports, avec la voiture, puis le chemin de fer et enfin l’avion.
Les informations avec le télégraphe, le télex, la télécopie ou encore le courrier électronique.

Sommes nous à une rupture ?
Ainsi on constate que les entreprises se détournent du transport aérien, pour lui préférer le bateau ou le train, moins rapide mais plus écologique et moins onéreux.
Le consommateur préfère garder ses biens durables plus longtemps, qui à ne pas avoir l’ordinateur personnel dernier cri, dont l’une des premières caractéristiques mises en avant est souvent… la vitesse de son processeur.

On se réjouissait lorsque l’on achetait par exemple une voiture neuve, de ne pas avoir à l’attendre longtemps. Maintenant, les usines tournant au ralenti, soit on prend un véhicule sur parc, avec un équipement défini à l’avance, ou bien, il peut arriver que l’on attende même plusieurs mois pour avoir exactement ce que l’on souhaite comme couleur etc..

On est loin de ce stratagème marketing japonais qui voulait que les vélos ne mettaient que trois heures à être fabriqués, mais pour lesquels on donnait un délai de quinze jours au client, pour qu’il en rêve pendant son temps d’attente…

Bref, sommes nous en train de ralentir ?
Allons nous prendre le temps de vivre, de profiter plus de la vie tandis que, sous contrainte de ressources réduites, qu’elles soient pécuniaires, naturelles ou autres, on levait le pied ?

Mais ralentir est il bon en toute chose ?

Nicolas Sarkozy, par exemple, serait il en train de ralentir le train des réformes, permettant ainsi à l’opposition de reprendre pied ?

Martine Aubry fraîchement élue à la tête du parti socialiste avait promis qu’elle allait remettre le parti au travail, histoire de proposer une alternative.
Il semble bien, que telle l’économie, le PS prenne son temps, et l’on ne voit rien sortir comme contre programme de la rue de Solférino.

Le PS se traîne dans les sondages, loin derrière l’UMP pour l’instant.

Car si ces sondages devaient se révéler justes en sortie des urnes, ce serait une défaite majeure pour l’opposition.

Non seulement parce que toute la théorie suivant laquelle ces élections européennes sont une manière d’exprimer son opposition au Président de la République serait mise à mal, mais aussi parce qu’immanquablement on comparerait les résultats de 2009 avec ceux des élections européennes précédentes, où l’UMP s’était fait battre par le PS.
Redorant ainsi deux fois le blason du parti présidentiel.

Le double peine, en bref.

Dans ce monde (économique) qui semble vouloir inviter tout le monde à ralentir, on imagine ainsi le PS et ses dirigeants ne sont pressés de connaître le résultat….

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