Jalons économiques

mai 19, 2009 on 6:45 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

1. La Chine, toujours la Chine

Déjà en janvier la Chine passait un jalon important, en devenant, l’espace d’un mois, le premier marché automobile du monde, montrant ainsi qu’elle est beaucoup plus qu’une usine destinée exclusivement à l’exportation. Aujourd’hui, la Bourse de Shanghai a dépassé la Bourse de Londres en termes de capitalisation boursière. Alors, certes, on pourra dire que la City de Londres travaille sur beaucoup plus de titres que seulement ceux cotés à Londres, et que les cours à Shanghai ont beaucoup à voir avec le goût très prononcé des Chinois pour toutes les formes de jeu. Mais quand même, Shanghai devant la City…

2. L’argent pas cher

Hier le taux du marché du crédit interbancaire a atteint un plus bas historique (depuis sa création en 1986), à quelques 0.785%. Pour mémoire, au plus fort de la crise financière de fin 2008, il était plutôt à 4,785%. Le crédit interbancaire est donc ultra bon marché. Ce qui dit 2 choses: il n’y a plus de crise de confiance entre banques, le spectre de l’effondrement est, pour le moment, aux abonnés absents. Et aussi que, pour ceux qui veulent investir, le coût du crédit est au plus bas. Comme tous les prix ont baissé, depuis celui des voitures et de l’immobilier jusqu’à celui des entreprises, acheter quand cette baisse aura atteint son maximum (et les prix leur minimum), réservera de très bonnes affaires. Le tout étant de ne pas se tromper sur le calendrier…


3. Le prix du lait

Les cours du lait viennent de toucher un point bas, à 205€ pour 1000 litres. Les producteurs sont furieux et désespérés, et ils font appel à l’Etat, y compris avec violence, pour les sortir de cette situation très pénible. Et incriminent les mécanismes de fixation des prix, à revoir selon eux, pour revenir au « bon vieux temps ». Mais JusMurmurandi a oublié de perdre la mémoire et se souvient que, si la baisse est historique, c’est parce qu’auparavant, les prix avaient été poussés comme les matières premières, à des hauteurs sans précédents (378€ en janvier 2008). Et là, que disait la profession, par la voix de Chantal Cor, de la FDSEA? Que la hausse était « historique », mais « légitime et inévitable ». Où était donc la critique des mécanismes de fixation des prix? Et pourquoi cette hausse « inévitable » s’est-elle transformée en baisse « évitable »?
Accessoirement, on a bien vu les prix des produits industriels dérivés du lait (laitages, fromages, yaourts) flamber en 2007 dans la grande distribution. Y compris très au delà de ce que la seule hausse du lait entraînait mécaniquement Qui les a vu s’effondrer en 2009? Parodiant la chanson, on ne peut que dire  » Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment, le consommateur est bon enfant !.. »

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