L’Europe, c’est quoi? Barroso, c’est qui? Les élections, à quoi bon?

juin 14, 2009 on 2:32 | In Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 Comment

Les élections européennes ne sont pas sitôt passées que, déjà, les habitudes reprennent comme si rien ne s’était passé.

Le parti socialiste et la gauche veulent boycotter le discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès à Versailles comme si une opposition pouvait leur tenir lieu de programme.

Les Verts oublient que le score de la liste Cohn-Bendit est aussi dû à la très faible attractivité, à gauche, du PS, et à un rassemblement qui est aux antipodes de leurs querelles picrocholines.

Mais surtout, les chefs d’Etat « qui comptent » soutiennent la candidature à un nouveau mandat de Président de la Commission de José Manuel Durao Barroso.

Qui peut citer une seule politique que le ci-devant Président ait portée? Une seule décision? Une seule avancée?

Qui peut citer des cas où la Commission et son Président étaient aux abonnés absents? JusMurmurandi le peut!

- les plans de relance pour minimiser les effets catastrophiques de la crise, tous élaborés au plan national, avec une Commission étrangement passive

- la sortie de l’UE de la crise institutionnelle née du rejet de la Constitution européenne s’est faite sous l’impulsion des chefs d’Etat, et notamment de Nicolas Sarkozy, pour aboutir au Traité de Lisbonne, avec une Commission étrangement passive

- les négociations (ou non) pour l’entrée (ou non) de la Turquie dans l’UE se font au niveau des États, avec une Commission étrangement passive

- même la libération des infirmières bulgares s’est faite aux forceps par un Chef d’État et non au niveau européen

Il en ressort clairement que, si les chefs d’ État, Sarkozy et Merkel en tête, veulent reconduire M. Barroso, c’est que sa passivité et sa docilité leur conviennent à merveille

Et que peu leur chaut que nul, en Europe, ne se sente ni inspiré, ni motivé, ni représenté par cet homme si passif.

Étonnez-vous après cela qu’il y ait eu un si faible taux de participation électorale. Le plus étonnant, en fait, est l’inverse. Pourquoi donc qui que ce soit est-il allé voter pour une élection où l’élu n’était pas candidat, et où un mauvais bilan est un gage de reconduction ?

José-Manuel Durao Barroso

Un commentaire

  1. Pichrocolines, les guerres, cher Jus, non ? :)

    Commentaire by jerome — 18 juin 2009 #

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