Chirac-Balladur, une « guerre » qui a fait des victimes?

juin 23, 2009 on 6:15 | In Best of, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Rebondissement pour le moins inattendu dans l’affaire de l’attentat meurtrier contre les employés français de la DCN au Pakistan. Ce qui jusqu’ici était attribué à Al Qaeda serait en fait une vengeance contre un État français qui aurait cessé de payer des commissions aux intermédiaires pakistanais sur la vente de sous-marins Agosta, sous-marins que fabriquait justement la DCN et ses employés massacrés à Karachi. Comme ces commissions auraient donné lieu à des rétro-commissions reversées à l’équipe au pouvoir à la signature, c’est-à-dire l’équipe Balladur, l’équipe Chirac, élue en 1995 aurait cessé les versements, histoires d’assécher les finances du rival battu.

Cette histoire est fascinante à plus d’un titre.

D’abord parce qu’elle est totalement improbable. Un attentat perpétré 6 ans après la cessation de versement de commissions? Alors qu’il suffisait de dire aux intermédiaires pakistanais de cesser de verser des rétro-commissions s’ils voulaient continuer de percevoir leur dû? Parce que les intermédiaires pakistanais, pour autant qu’ils soient payés, les histoires de rétro-commissions leur sont profondément indifférentes, et que nul n’a de contrat pour exiger au tribunal le paiement de commissions occultes. C’est même la caractéristique qui fait qu’une commission est occulte…:-)

Ensuite parce que les média se sont polarisés sur le méchant Balladur et, en transparence (si j’ose dire), le méchant Sarko, pilier avec Charles Pasqua de la campagne de Balladur. Or, si cette théorie pour le moins curieuse est vraie, ce n’est pas Balladur qui est à l’origine du drame. Certes il se serait fait financer par des rétro-commissions sur des ventes d’armes, mais c’est un délit, mais pas un crime.

En revanche ce serait l’interruption des paiements qui aurait déclenché le massacre des Français. C’est-à-dire l’initiative des chiraquiens. Comme, toujours suivant cette théorie, il y aurait eu 6 ans de « négociations » pour tenter de trouver une solution (il y en a une, et simplissime, voir plus haut), ladite équipe chiraquienne a eu 6 ans pour voir venir le coup. Et n’aurait, si tout est avéré, pas réussi à éviter la catastrophe.

12 morts pour assécher une partie des finances d’un rival battu et déchu, c’est cher payé, non?

6 ans pour ne pas éviter ce carnage, c’est long, non?

A noter que le « client » dont les commissions auraient été au centre de tout est aujourd’hui Chef de l’Etat pakistanais. Le même Etat pakistanais, qui a laissé filer la technologie nucléaire militaire mise au point par le sinistre A.Q. Khan vers des pays sympathiques tels la Libye, la Corée du Nord, l’Iran.

Sans doute là aussi moyennant quelques commissions. Et qu’importe s’il y a « quelques » morts

Le bus dans l'explosion duquel les Français ont trouvé la mort

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