L’été de tous les dangers ?

juillet 5, 2009 on 3:20 | In Best of, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une petite phrase a glacé les sangs de JusMurmurandi.

Nous n’avons jamais pris les Américains pour des grands stratèges pour ce qui concerne la politique étrangère.
Rappelez vous, dès le début du 20ème siècle, le Président Woodrow Wilson, qui avait aidé l’alliance franco-britannique, avait insisté afin de participer au redécoupage de l’Europe, bref au charcutage de l’Allemagne vaincue au travers du Traité de Versailles.

Les conséquences furent le canal de Dantzig qui sépara l’Allemagne en deux; ce fut le ferment qui alimenta, entre autre, Hitler afin d’opérer une réunification et oublier cette séparation infâmante.

Mais ce n’est qu’un exemple. Le Vietnam, où ils entrèrent malgré les recommandations de de Gaulle qui avait connu la chienlit en Indochine, et tout récemment bien sûr, l’Irak, où l’on se demande ce que George W. Bush est allé faire, si ce n’est prouver à son père qu’il avait le « courage » d’aller là où Bush senior avait, plein de raison, arrêté son effort militaire à temps.

Les conséquences de cette invasion sont incommensurables.

Il faut resituer l’Irak dans la carte globale du Moyen Orient et rappeler que son ennemi héréditaire, c’est l’Iran, dont le pouvoir allié des Etats Unis en la personne du Shah de Perse fut abandonné en rase campagne il y a maintenant trente ans.

Or en affaiblissant l’Irak, on a naturellement renforcé l’Iran dont on est à peu près certain qu’il alimente/finance ce que l’on appelle poliment les insurgés en Irak, dont les plus « efficaces » pour reprendre la terminologie hitlérienne de Bernie Ecclestone, font disparaître jusqu’à 72 personnes avec une seule bombe comme on l’a vu récemment.

Bref, l’Iran est plus fort que jamais, continue de développer l’énergie nucléaire à des fins militaires et non civiles, dans le brouhaha général, mais cacophonie qui fondamentalement ne change pas le cours des choses pour Téhéran qui continue comme si de rien n’était.

Sauf que Joseph Biden, vice-Président des Etats Unis, vient de lâcher une petite phrase dont il a le secret.

Et on ne peut imaginer qu’il ait prononcé ces mots sans l’accord de son patron, le sémillant Barack Hussein Obama.

Il a déclaré à la chaîne de télévision ABC que les Etats Unis ne feraient pas obstacle à Israël si cet état voulait éliminer la menace nucléaire iranienne. En d’autres termes, il a donné le feu vert à Tel Aviv pour mener une attaque sur les sites nucléaires iraniens.

Or il faut rappeler qu’Israël n’attend que cela, comme l’annonçait la presse américaine il y a déjà un an (http://www.nytimes.com/2008/06/20/washington/20iran.html?_r=1&scp=10&sq=israel%20air%20force&st=cse). Plus de cent avions avaient alors participé à un exercice grandeur nature, qui les amena jusqu’en Grèce, afin d’effectuer tous les essais nécessaires dans le cas d’une attaque contre Téhéran.

La manière dont Ahmadinejad a d’abord triché pour se maintenir au pouvoir puis maté ceux qui ont voulu manifester leur désaccord publiquement face à ces manipulations prouve s’il en était besoin que la mollahcratie est prête à tout pour se maintenir au pouvoir.

Mais aussi qu’une intervention extérieure pourrait être une manne afin de resouder le peuple iranien face à une attaque étrangère.

Bref, la situation est complexe  et dangereuse.

Et pendant ce temps là, les JT nous gavent de grippe aviaire et autres « banalités » alors que se prépare peut être un conflit nucléaire.

Dormez tranquille, la CIA veille sur vous.

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