Dura lex, sed lex

juillet 13, 2009 on 8:34 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi observe des mouvements séditieux, à tous les niveaux.

L’Education Nationale est le premier foyer.

Un professeur refuse d’appliquer les réformes gouvernementales : immédiatement les « forces de progrès », entendez le député maire socialiste de Toulouse prennent fait et cause pour l’enseignant, entouré de 500 personnes.

On en vient même dans un lyrisme débridé à comparer la défence d’Alain Refalo à des actes de Résistance, établissant par cela un parallèle entre l’autorité de l’Etat aujourd’hui à l’oppresseur Nazi pendant la deuxième guerre mondiale….

Un élève qui, au cours de son année scolaire, a voulu bloquer les cours s’est vu demander par le Proviseur de s’engager sur l’Honneur de ne pas bloquer les cours pour la nouvelle année scolaire afin de pouvoir continuer à profiter de l’enseignement dans son établissement.

Aussitôt les « forces de progrès », entendez les syndicats, prennent la défense de l’étudiant afin qu’il puisse intégrer l’établissement à la rentrée prochaine sans condition.

Un réseau se crée sur le net, avec unepage spéciale sur Facebook etc.

Des salariés dont l’entreprise est mise en liquidation exigent des clients de l’entreprise qu’ils paient à chacun d’entre eux, en rachetant les stocks, une prime extra légale de 30.000 Euro. Cela veut dit que chaque salarié licencié bénéficierait, en plus de l’indemnité légale, de 30.000 Euro.

Et s’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils menacent de faire exploser l’usine et son contenu, bref, de détruire un bien qui ne leur appartient pas

On créerait un précédent impensable, car cela viendrait à faire payer les clients qui quitteraient un fournisseur pour le manque à gagner créé…

On connaissait déjà le rachat par la communauté des surplus de production, comme c’est le cas dans le monde agricole; ici on parle carrément d’indemniser un fournisseur que l’on quitte et qui viendrait à faire faillite par la suite.

Isolément, dans le cas de l’Education Nationale, on serait tenté de reprendre la phrase de Chevènement dans le cas d’un ministre « on ferme sa gueule ou on s’en va ! ».

Aux salariés, dont on comprend la détresse, il est important de rappeler le droit de propriété et qu’ils n’ont tout simplement pas le droit de disposer d’un bien dont ils ne sont pas les détenteurs. Car c’est enfreindre la loi.

Mais plus généralement, ce qui préoccupe JusMurmurandi c’est que si  le Chef de l’Etat puisqu’il revendique être en première ligne, laisse faire tous ces mouvements de sauvageons, qui ne seront pas compris par la majorité des Français, ce sera lentement mais surement le délitement de l’autorité.

Et alors que les média font leur miel de ces actions résistantes, il sera bon de rappeler qu’il n’appartient pas toujours aux mêmes de payer pour les excités, les insoumis et les illégaux.

Après avoir revendiqué haut et fort la défense des droits des victimes, il serait opportun de ne pas l’oublier.

Car l’électorat de Nicolas Sarkozy ne l’oublierait pas, ne le pardonnerait pas, et alors que son portrait sur France 5 parlait en pointillé d’un éventuel second mandat présidentiel, le Président de la République ferait bien de s’en souvenir.

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