3 otages, 41 otages, 41 otages… qui donc est encore libre?

mai 28, 2007 on 4:37 | In France | Commentaires fermés

Ce dimanche a vu la libération des 3 otages afghans enlevés en même temps que les 2 travailleurs humanitaires français de l’ONG Terre d’Enfance. On ne peut que se réjouir, même si, selon toute probabilité, cette libération a été obtenue contre rançon, ce qui ne peut qu’encourager de futures prises d’otage.

Le même jour, l’armée américaine libère 41 otages d’Al Qaeda en Irak, détenus dans une véritable prison. On ne peut que se réjouir, même si, selon toute probabilité, la capacité d’Al Quaeda de faire fonctionner une prison de cette taille remplie d’otages dans ce pays prouve l’échec des Américains à le sécuriser, ce qui ne peut qu’encourager de futures attaques anti-américaines et anti-occidentales

Le même jour, la police zimbabwéenne pénètre au quartier général du MDC, principal mouvement d’opposition au régime lamentable du Président Mugabe, et, sans mandat de perquisition ou d’arrêt, interpelle et détient 41 membres de ce mouvement d’opposition. Pour mémoire, le Zimbabwe, autrefois grenier de l’Afrique australe, est aujourd’hui le pays de tous les records catastrophiques. Record mondial d’inflation, avec plus de 5000%. Record de population au chômage (+ de 80%), record de population dépendant pour survivre de l’aide internationale (+ de 65%). Concurrence avec Haiti pour le titre de record du monde de la pauvreté et de l’espérance de vie la plus courte. Record de longévité de son chef d’Etat, Robert Mugabe.

Que va-t-il faire de ses 41 otages? Les libérer contre rançon, comme en Afghanistan? Les garder jusqu’à une éventuelle intervention de l’armée américaine comme en Irak ? Si seulement il y avait du pétrole au Zimbabwe, JusMuramurandi est sûr qu’il y a longtemps que ce serait fait…
Le désastre zimbabwéen a pris des proporitions hors normes quand le misérable Mugabe a fait saisir des fermes détenues et exploitées par des blancs, qu’il a expropriés sans compensation pour les attribuer à ses fidèles du parti Zanu-PF. Comme ceux-ci n’étaient pas agriculteurs, mais voulaient surtout se remplir les poches vite et facilement, la production agricole s’est rapidement effondrée.

Cette appropriation sans compensation est à rapprocher de ce qui se passe au Vénézuela, où le Président Chavez exproprie sans compensation les entreprises étrangères du secteur énergétique pour réattribuer ces biens à des organisations qu’il contrôle. Et, là encore comme Mugabe, il vient de fermer la principale télévision d’opposition au mépris de la loi vénézuélienne.

JusMurmurandi ne peut que se demander avec anxiété: à quand les premiers otages au Vénézuela ?

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