3 chefs d’Etat musulmans…

août 23, 2009 on 5:49 | In France | 2 Comments

Le président iranien Ahmadinejad vient d’attribuer dans le gouvernement dont il va proposer au parlement de ratifier la composition le poste de ministre de la défense à un homme qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour avoir joué un rôle majeur dans un attentat anti-juif à Buenos Aires qui fit 85 morts en 1994. Ce qu’il y a de bien avec le président iranien, c’est qu’on ne passe pas son temps à tenter de décrypter ses intentions. Le message est clair…

Le président libyen Moammar Qaddafi a reçu personnellement un ex-agent de son pays, libéré par la justice écossaise pour rasons humanitaires après avoir purgé des années de prison pour l’attentat de Lockerbie, ville sur laquelle tomba un Boeing 747 de la Pan Am, abattu par l’explosion en vol d’un bombe. Ce qu’il ya de bien avec le président libyen, c’est que, même si on ne sait jamais ce qu’il va faire, on sait d’avance que cela sera original et outrancier…

Le président syrien Bachar el-Assad est le fils d’un dictateur sanguinaire, et, à ce titre, considéré comme pas fréquentable. D’où les critiques féroces qui saluèrent sa réception à Paris par Nicolas Sarkozy, qu’on accusa de pactiser avec une ordure. N’empêche que c’est lui qui s’entremit auprès des iraniens pour que Clotilde Reiss sorte de prison et attende à l’Ambassade de France le prononcé de son verdict. Quand on sait que les Iraniens eux-mêmes reconnaissent les mauvais traitements subis par les prisonniers, et que le viol y est monnaie courante, on se dit que, finalement, une Reiss à l’ambassade valait bien un dîner avec El-Assad…

Trois cas très particuliers, trois hommes avec qui un dialogue peut soit se justifier, pour « normaliser » Qaddafi ou El-Assad, ou pour le nucléaire iranien, soit être repoussé, compte tenu que la cuillère n’est jamais assez longue quand on dîne avec le diable…

2 commentaires

  1. el-Assad est-il vraiment un vampire assoiffé de
    sang ?
    Cet homme – semble-t-il – gagne à être connu ; c’est
    mon avis, rien d’autre, mais pour qui veut se renseigner quelque peu, il apparait comme plutôt
    ouvert … étant le fils de son père !
    Mais il n ‘ a pas un rôle facile le pauvre !

    Commentaire by jerome — 28 août 2009 #

  2. Le moins qu’on puisse dire, cher Jérôme, est que le fils El-Assad a encore beaucoup à prouver, notamment au Liban, en matière de bonne conduite. La difficulté est de choisir entre une politique d’inclusion pour éviter que la Syrie ne parte dans un dérapage à l’iranienne, loin de la communauté internationale, ce qui implique de « faire comme si » les problèmes étaient secondaires, ou s’il faut l’excommunier pour le ramener dans le droit chemin, ce que les Américains ont réussi avec la Libye…

    Commentaire by JM2 — 29 août 2009 #

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