R.I.P. SkyEurope
septembre 1, 2009 on 6:56 | In Economie, Europe, France, International | Commentaires fermésLes compagnies aériennes low-cost, vous connaissez? Des billets à des prix incroyablement bas, quelquefois à quelques euros (surtout quand ils « oublient » de compter les taxes d’aéroport et autres surcharge de carburant). Et les compagnies traditionnelles ont le choix entre baisser leur prix pour les concurrencer, ou leur abandonner une part importante du marché. Un choix de toute façon douloureux.
Ce qui explique que les compagnies low-cost ont proliféré partout dans le monde, telles Southwest Airlines aux USA, la brésilienne Gol en Amérique latine, Ryanair ou Easyjet en Europe, ou Air Asia en Asie.
Mais proliférer n’est pas toujours synonyme de prospérer. Notamment quand, la crise venant, les passagers se font plus rares. Car, si le business model des compagnies low-cost leur donne des avantages en termes de coûts (avions récents, donc moins chers, personnel payé moins cher, passagers plus serrés dans les avions, palette de prestations réduite au minimum, utilisation d’aéroports moins chers), il ne les dispense pas des règles traditionnelles de la gestion aérienne, c’est-à-dire d’équilibrer le coefficient de remplissage des avions avec le prix des billets.
Car offrir des billets pas cher et remplir ses avions comme ça, c’est facile, mais gagner de l’argent en le faisant ne l’est pas. C’est ce qu’avait appris la compagnie française Air Lib, dernier avatar d’Air Liberté, qui a tenté d’être une compagnie à bas prix sans être une compagnie à bas coûts…. et on sait comment ça s’est terminé.
Aujourd’hui, c’est au tour de l’austro-slovaque SkyEurope de jeter l’éponge, en « plantant » au passage des milliers de passagers. Cette compagnie, venue au monde l’année du 11 septembre et morte l’année de la crise, n’aura pas eu une vie facile, et sa marraine, la top-model elle aussi slovaque Adriana Karembeu, n’aura pas suffi à lui porter chance.
Il reste à espérer, sans trop y croire, que les compagnies aériennes traditionnelles ne mettent pas à profit cette faillite pour immédiatement remonter leurs prix sur les destinations d’Europe centrale où opérait SkyEurope.
Car, contrairement à la publicité de la pile Wonder, qui « ne s’use que si l’on s’en sert », la compagnie low-cost, par les prix bas qu’elle institue, « nous sert même si l’on n’en use pas »…
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