AF 447: rien de nouveau ?

octobre 4, 2009 on 3:42 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Un trimestre s’est écoulé et la thèse officielle veut que nous ne sachions toujours rien.

JusMurmurandi pense en fait que la réalité semble assez claire, mais qu’elle doit gêner beaucoup de monde.

L’important pour arriver à cette conclusion est surtout de ne pas partir du seul vol 447, mais de voir ce qu’on fait les autres avions traversant le pot au noir ce soir là.

Et tous se effectuent un détour. Sauf un. L’AF 447.

Or quel est un des phénomènes qui risque de se produire lorsque l’on fonce dans une tempête du type que l’on trouve au large du Brésil ?

Le dysfonctionnement des sondes de vitesse.

Qui entrainent l’arrêt des automanettes (l’accélérateur automatique en quelque sorte) et du pilotage automatique.

Mais ce n’est pas le fait que les sondes n’indiquent plus la vitesse de vol à l’équipage qui fait tomber un avion.

C’est plutôt le fait que les pilotes privés de cette indication n’arriveraient pas à le faire voler dans une enveloppe de vitesse à la marge réduite (voir un de nos articles précédents sur le sujet).

Et du fait de cette incapacité, l’avion, dans le cas de l’A447, volerait trop lentement et tombe comme un caillou, comme l’indiqueraient les différents morceaux de l’aménagement intérieur qui ont été retrouvés.

Bref, il y a au moins deux raisons qui sont murmurées dans les couloirs de la compagnie.

Pourquoi l’équipage n’aurait t il pas fait un détour, comme le font quasiment tous les vols traversant la région ? Pourquoi n’aurait ils pas su, ou pu, ou voulu utiliser le radar afin de choisir une voie plus sûre ?

Et surtout, lorsque les sondes de Pitot se seraient trouvées inopérantes, pourquoi l’équipage n’aurait t il su piloter sans indication de vitesse ?

Les syndicats de pilotes sont tout aussi impliqués que la compagnie ou le constructeur à se dédouaner, et affirment ainsi aujourd’hui que, si les sondes de vitesse avaient marché, l’accident n’aurait en tout état de cause pas eu lieu.

De la même manière, si les pilotes avaient fait un détour, les sondes ne se seraient probablement mises hors fonction.

Beaucoup de si, dans cette affaire.

Il serait de bon aloi, pour une foi, que chaque partie impliquée assume ses responsabilités.

Pas comme dans le tragique accident du Mont Saint Odile dont les suites juridiques viennent de s’achever en queue de poisson à la cour de cassation 17 ans après les faits.

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