Quand la précaution interdit toute réparation…

octobre 8, 2009 on 8:11 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’impact des téléphones mobiles sur la santé fait débat. Certains pensent que les ondes émises par ce nouveau meilleur ami de l’homme moderne sont nocives. Et, si aucune étude n’a pu prouver quoi que ce soit au niveau des terminaux, l’inquiétude est plus vive pour ceux qui habitent à proximité des antennes émettrices, beaucoup plus puissantes.

Ainsi le seuil légal de radiation est de 41 volts par mètre en sortie d’antenne, alors que certaines associations exigent que l’Afsett (agence française de sécurité sanitaire et du travail) le ramène à 0,6V par mètre.

L’estimation du coût de ce changement de seuil varie de 3,6 milliards à 7 milliards d’euros selon l’exacte mesure de puissance retenue. Il est évident que ce serait, in fine, le consommateur qui devrait payer pour cette mesure de précaution contre un mal dont on n’a jamais prouvé la moindre existence statistique.

Mais le but de JusMurmurandi n’est pas de s’immiscer dans ce débat scientifico-médical, mais plutôt d’attirer l’attention des détracteurs des antennes sur le résultat de leurs actions.

Ils ont réussi à obtenir l’application par de multiples tribunaux du principe de précaution pour interdire l’érection d’antennes de transmission. Or la baisse de puissance des antennes existantes exigerait, pour maintenir le réseau, une très forte démultiplication du nombre d’antennes, celles même dont ils ont obtenu le gel.

Donc, concrètement, pour baisser la puissance des antennes, il faut en augmenter le nombre. Mais comme ce lobby a réussi à faire peur, personne, ni riverains ni tribunaux, ne veut de nouvelles antennes.

C’est Courteline qui se heurte au Père Ubu…

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