Notes de circonstance

juin 10, 2007 on 9:22 | In Elections législatives 2007, France | Commentaires fermés

A l’issue du premier tour, JusMurmurandi a pris quelques notes au cours de la soirée.

Discours traditionnel de perdants, on a successivement entendu

qu’il ne s’agissait que du premier tour,

que les dés étaient pipés parce qu’il n’y avait pas de proportionnelle,

que les électeurs devaient se mobiliser après un taux d’abstention exceptionnellement haut
que le débat démocratique risquait de disparaitre avec le nombre possiblement écrasant de députés UMP.

Mais à qui la faute parmi les perdants, à qui le mérite chez les gagnants, avec par exemple le Premier Ministre élu au premier tour ? De cela pas un mot à gauche, si ce n’est les menaces habituelles de cataclysme qui semble pourtant convenir aux électeurs qui semblent donner une majorité parlementaire sans précédent au Président de la République.

Bref, rien de nouveau encourage ces derniers à se précipiter ventre à terre vers les urnes la semaine prochaine ; surtout rien qui permette de penser qu’il y a la moindre remise en cause de la part des perdants sur la cause de leur échec. Pour cela il faudrait avoir un autre langage que celui de la langue de bois. Et même pour des petits nouveaux comme le facteur de Neuilly sur Seine, cela semble d’ores et déjà impossible.

Deuxièmement, JusMurmurandi n’a pas entendu la moindre mention de deux enjeux qui lui semblent véritablement importants au travers de ces élections.

La majorité nouvelle aura t elle justement la majorité des deux tiers entre le Sénat et l’Assemblée nationale dont elle aurait besoin pour faire voter des amendements à la Constitution ?

Quelles seront les conséquences financières pour les partis, gagnants mais surtout perdants, de ces résultats ? En effet, la subvention accordée par l’Etat dépend aussi du nombre de voix recueillies lors de ces élections législatives. Et JusMurmurandi, sauf erreur, n’a pas entendu de commentaire sur le sujet.

Au PS, Ségolène Royal ne laisse plus le soin à son premier secrétaire de compagnon de faire les commentaires; 20 minutes après Hollande apparu fatigué et pâle, elle arrive, elle, rayonnante, pour morigéner les électeurs d’être restés chez eux même si elle s’en défend.

Enfin, terminons par l’enfant terrible des présidentielles, François Bayrou, qui se dit libre au crépuscule de ce premier tour.

Libre, ou abandonné ? Son rapprochement avec la gauche s’est achevé par la défaite de Ségolène Royal le 6 mai, et l’UMP semblant remporter ces élections législatives, il est clair que Nicolas Sarkozy n’aura pas besoin de lui et des quelques voix du MoDem au Parlement.

Bref, rejeté par les uns, inutile pour les autres. Ce n’est pas la description habituelle de la liberté dans les dictionnaires…

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