Dans « oPPoSitionS », il y a de quoi faire 2 PS

octobre 20, 2009 on 6:13 | In Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Martine Aubry a, pour le PS, des alliés naturels, les partis avec lesquels le PS a formé régulièrement des alliances depuis le Programme Commun des années 70: le communistes et les radicaux de gauche. Le problème, c’est que, dans l’état actuel des choses, c’est très loin de faire une coalition suffisante pour prétendre remporter des élections, qu’elles soient régionales ou nationales. Il faut donc aller chercher plus loin.

Chercher plus loin donne trois directions possibles à Martine Aubry: les partis les plus à gauche (NPA, Parti de Gauche), les Verts, et le MoDem. Le problème, c’est que les Verts de veulent pas d’alliance avec le PS, se trouvant mieux tous seuls pour être mieux placés pour le deuxième tour des régionales qu’en coalition négociée à l’avance avec les socialistes, qui ne sont pas tendres avec leurs « alliés » dans de telles négociations. Le second problème est que et la gauche et le MoDem pourraient être ouverts à des négociations, mais sont tout à fait incompatibles être eux. Le MoDem après tout est issu de l’UDF, composante la plus conservatrice de la droite classique, et on le voit mal cohabiter avec les anticapitalistes de Besancenot.

Pour compliquer encore un peu la tâche de Martine Aubry, qui, comme on l’a vu, n’en a pas besoin vu qu’elle l’est déjà, des sondages indiquent que la majorité des militants PS penchent vers une alliance à gauche. Or elle sait très bien que, sans Verts au moins, et de préférence sans Verts et MoDem va pencher trop à gauche pour séduire suffisamment d’électeurs de ce centre qui a toujours fait les victoires électorales en France.

Il y a une autre solution. Un recette éprouvée, génératrice de succès pour qui l’applique et de désarroi pour les adversaires. Cela s’appelle l’ouverture. Les Français indiquent aux sondeurs que, pour eux, le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy est Dominique de Villepin. Il faut donc que Martine Aubry joue l’Ouverture vers les déçus du sarkozysme. Jégo, Boutin, Santini.

Le problème, ce n’est pas que Martine Aubry rejette les soutiens et les appuis, d’où qu’ils viennent. Et que fractionner l’UMP par une judicieuse ouverture, c’est leur faire le coup de l’arroseur arrosé. C’est qu’en tête de ses nouveaux alliés, il y aurait Dominique de Villepin, qui tel le grand vizir Iznogoud, ne rêve que d’une chose, c’est d’être calife à la place du calife.

Et que, pour cette fonction-là, le PS a déjà pléthore de candidats.

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